Bujumbura, le 17 mars 2018 (Net Press) . Le porte-parole du ministère de la sécurité publique, Pierre Nkurikiye, a annoncé la fin de l’opération de secours opérée conjointement par la Croix Rouge du Burundi et la police de protection civile. Pour rappel, cette catastrophe de Buterere avait laissé un bilan de 3 morts dont l’épouse du propriétaire du bâtiment écroulé et 43 blessés.
Sur un autre chapitre, les élèves du lycée communal Nyabitanga, en commune Gishubi de la province de Gitega, sont descendus dans la rue ce jeudi 15 mats contre leur enseignant qu’ils accusent d’ « intention déclarée de coucher avec des filles de l’école comme condition de réussite dan ses cours".
L’enseignant en question a été arrêté par les autorités policières et les élèves ont mis fin à leur grève. Cette information est confirmée par l’administration de cette commune. Rappelons qu’un autre enseignant de l’école de Mweya, toujours dans la province de Gitega, avait tenté d’installer à Gishubi même une élève qu’il avait engrossée avant de vouloir la tuer. Selon des informations fiables, il court toujours.
Sept femmes et un homme ont été arrêtés à Mugina, en commune de Mabanda de la province de Makamba au Sud du pays. Ils s’apprêtaient a se faire vendre dans les pays petro –dollars mais ils ont été transférés au cachot de la police de Mabanda, dans cette même province.
Burundi - Politique
Des démonstrations anti Doudou dans tout le pays !
Bujumbura, le 17 mars 2018 (Net Press) . Après que la commission d’enquête internationale sur les crimes commis au Burundi depuis le printemps d’avril 2015 eut déposé son rapport, les membres du parti au pouvoir se sont levés pour manifester contre le rapport du président de cette commission, Doudou Diene et ses collaborateurs, qu’ils qualifient de mensonges taillés de toutes pièces par les anciens putschistes, l’Onu et l’Union européenne.
Au cours de cette démonstration anti Doudou, l’on pouvait lire sur les banderoles : " nous protestons contre les rapports mensongers de Doudou et sa clique, ainsi que quelques éléments qui veulent faire le coup de force au Burundi ". Sur les autres, l’on pouvait voir que " les dires de plus de 160 individus ne peuvent primer sur les dix million que regorge le Burundi, ce rapport est un outil taillé de toutes pièces pour empêcher la réussite de l’amendement de la constitution initié sous la volonté du peuple. Et l’Onu devrait s’incliner devant la volonté du peuple et la souveraineté du pays "
Prenant la parole, le maire de ville de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, a lancé un appel vibrant au gouvernement burundais de rejeter en bloc ce rapport tout en invitant la Russie et la Chine de s’unir comme un seul homme contre toute mesure draconienne de l’Onu envers le Burundi. Il a enfin demandé aux pays qui hébergent les putschistes de les extrader sans délais à la justice burundaise pour qu’ils soient poursuivis.
L’on signalera que les protagonistes burundais n’accordent pas leurs violons sur la notion de justice dans ce pays. Au moment où Bujumbura crie sur tous les toits que la justice burundaise est compétente et indépendante, les membres de l’opposition ainsi qu’une partie de la communauté internationale sont plutôt convaincus que la justice burundaise est un instrument du pouvoir réprimer les opposants réels ou supposés. En d’autres termes, même si le maire de la ville a fait une telle requête, il sait d’avance qu’elle ne sera pas exaucée.
Burundi - Politique
Vers la scission en deux du parti Kaze Fdd
Bujumbura, le 17 mars 2018 (Net Press) . Il s’est tenu aujourd’hui à l’hôtel Ego Hotel une assemblée extraordinaire du parti politique Kaze Fdd, une formation politique de Jean Bosco Ndayikengurukiye. Elle a été convoquée par une certaine Générose Nahimana, qui prétend être la secrétaire générale de ce parti et ce, en accord avec le ministère de l’intérieur et de la formation patriotique. Selon des informations concordantes, l’objectif de ce congrès extraordinaire est la mise en place de nouveaux organes.
Cette assemblée est d’ores et déjà dénoncée par le président de ce parti au poids plume sur l’échiquier politique national, Jean Bosco Ndayikengurukiye, qui n’est pas d’ailleurs à sa première destitution. L’on se souvient que lors de la rébellion active des années 1994 et suivant, il avait présidé aux destinées du mouvement armé Cndd-Fdd avant d’être déposé par Hussein Radjabu au profit de Pierre Nkurunziza.
A travers un communiqué de presse rendu public ce 15 mars par le président de ce parti, Mme Générose Nahimana, qui était naguère secrétaire général ad intérim de cette formation politique, avait été suspendue en date du 8 février 2018 pour une période de six mois pour manquement grave. Il devient clair que ce congrès organisé aujourd’hui n’arrange que le pouvoir en place pour des calculs électoralistes du mois de mai visant la retouche de la constitution et des échéances électorales de 2020.
Jean Bosco Ndayikengurukiye dit qu’il ne reconnaîtra pas les conclusions de cette assemblée de ce 17 mars 2018. Mais il n’a pas compris que ni Mme Générose Nahimana, ni le ministère de l’intérieur et de la formation patriotique, personne ne cherchera à connaître son avis sur ce qui aura été décidé, d’autant plus que cela a été préparé sans lui et sans son consentement.
Burundi - Justice
Libération de plus de 700 prisonniers sur grâce présidentielle
Bujumbura, le 17 mars 2018 (Net Press) . Dans la journée d’hier, 740 prisonniers qui étaient détenus dans la prison de Mpimba (Bujumbura), ont été libérés suite à la grâce présidentielle dans le but de désengorger les prisons du Burundi. Parmi les personnes relâchées, au moins 450 d’entre elles avaient participé aux manifestations anti troisième mandat de Pierre Nkurunziza du mois d’avril 2015.
D’une manière générale, c’est la satisfaction chez les personnes libérées comme elles l’ont exprimé elles mêmes. Même la ministre de la justice, Aimée Laurentine Kanyana qui était sur place, leur a demandé de ne plus retomber dans les mêmes erreurs sous peine de retourner en prison et d’y vivre toute leur vie.
Les défenseurs des droits des prisonniers indiquent que cette libération est en soi une bonne chose mais encouragent le gouvernement de continuer dans ce sens car le chemin à parcourir est encore long. Pour eux, la prison compte actuellement 3.800 détenus alors que sa capacité d’accueil est de 800 personnes. Même avec la libération de 740 personnes, il y a encore à faire pour le bien-être des conditions carcérales dans cette prison, concluent-ils.
Burundi - Société
Le président de l’observatoire de la sécurité routière se plaint...
Bujumbura, le 17 mars 2018 (Net Press) . Il s’appelle Nixon Habonimana, il est très critique sur les dysfonctionnements qu’il voit dans l’organisation de la circulation routière, surtout dans la capitale Bujumbura. Selon ce président, à une certaine époque, il a dénoncé une anarchie dans l’immatriculation des véhicules du protocole du ministère des relations extérieures.
Il avait vu que des véhicules du même service pouvaient porter le même numéro, comme par exemple Protocole 4 pour quatre véhicules, une situation qu’il trouvait anormale dans un service de l’Etat. Hier, il avait besoin d’un service au même ministère et il s’y est rendu comme tout citoyen pouvait le faire.
Il fut extrêmement étonné de voir qu’il est accueilli par des insultes de la part d’un conseiller du ministre des relations extérieures et de la coopération internationale, Gérard Bikebako. Nixon Habonimana n’a pas apprécié ces insultes en public d’autant plus qu’il était convaincu que des gens de ce secteur sont généralement des diplomates qui sont tenus par un droit de réserve.
Les informations qu’il reçues à ce ministère concernant ce conseiller indiquent qu’un tel comportement aurait empêché les autorités de la République démocratique du Congo de valider son accréditation auprès de Kinshasa. Il demande enfin aux autorités du ministère de rappeler à l’ordre son cadre.
Burundi - Afrique du Sud - Justice
"Afrique du Sud : l’ex-président Jacob Zuma va être inculpé pour corruption", dixit Rfi
Pretoria, le 17 mars 2018 (Net Press) . En Afrique du Sud, l’ex-chef de l’Etat Jacob Zuma sera poursuivi pour corruption. Une annonce faite ce vendredi par le procureur général. Des charges liées à un contrat d’armement qui remonte aux années 1990. Cette décision du parquet intervient tout juste un mois après la démission du président Zuma, contraint de céder sa place sous la pression de son parti, l’Anc. La filiale sud-africaine de l’industriel français Thales sera également poursuivie pour corruption avec l’ex-président Zuma, a annoncé le parquet.
L’ancien président sud-africain va devoir répondre de 16 chefs d’inculpation pour corruption. L’affaire remonte à la fin des années 1990 lorsque Jacob Zuma est soupçonné d’avoir touché des pots-de-vin dans le cadre d’un contrat d’armement de 4,2 milliards d’euros signé par l’Afrique du Sud avec plusieurs entreprises étrangères, dont la Française Thalès.
A l’époque, il était le chef du parti au pouvoir, l’ANC et avait été inculpé pour corruption, fraude fiscale et racket. Mais quelques semaines seulement avant son élection à la tête du pays, les 783 chefs d’inculpation avaient été abandonnés pour vice de procédure.
Depuis, l’opposition et la société civile se battent pour obtenir que ces charges soient rétablies. C’est désormais chose faite ce vendredi après-midi. Le parquet a confirmé que l’ex-chef de l’Etat allait devoir répondre de ces accusations, du moins en partie.
Le procureur Shaun Abrahams s’est dit « soucieux que tout le monde soit égal devant la loi ». Jacob Zuma, qui avait jusqu’à présent toujours réussi à éviter des poursuites, se voit rattrapé par la justice. Mais l’affaire est loin d’être bouclée, car Jacob Zuma peut encore faire appel de cette dernière décision.
Réactions
C’est d’abord une victoire pour l’Alliance démocratique (DA), le principal parti d’opposition sud-africain, qui se bat depuis près de 20 ans pour que Jacob Zuma rende des comptes dans l’affaire de l’« Arms Deal », ce contrat d’armement signé en 1999.
Le chef de la DA, Mmusi Maimane, est allé jusqu’à déboucher une bouteille de champagne devant les caméras pour célébrer cette victoire. « Nous voulons nous assurer que Jacob Zuma soit poursuivi au plus vite », a-t-il indiqué, en ajoutant « et qu’il paiera tous ses frais de justice lui-même ».
La maire du Cap, Patricia de Lille, a rappelé qu’elle avait plaidé devant le Parlement dès septembre 1999 pour qu’une enquête soit ouverte dans cette affaire. « Après tant d’années, je me sens récompensée », a-t-elle déclaré.
Du côté du parti EFF de Julius Malema, on salue aussi la décision du parquet qui envoie « un message fort à tous les kleptomanes, à l’intérieur et à l’extérieur du gouvernement, ils sauront qu’ils ne peuvent pas impunément piller l’Etat ».
Les responsables de l’Anc ont quant à eux pris « bonne note » de cette décision. Le secrétaire général du parti Ace Magashule, un proche de Jacob Zuma, a rappelé que tous les citoyens sont égaux devant la loi, et que l’ancien président bénéficie de la présomption d’innocence.