Bujumbura, le 21 mars 2018 (Net Press) . Il était vers 9 hoo de ce mercredi lorsque la journaliste de la Bbc Afrique au Burundi, Judith Basutama, apparemment sous une peur bleue mais accompagnée par son avocat, Eric Ntibandetse, a comparu devant le parquet près du tribunal de grande instance de Mukaza.
Selon des informations recueillies sur place, elle a été interrogée sur une information diffusée par sa station en date du 12 mars 2018 à 14 heures, ce qui a fait croire aux journalistes qui étaient sur place qu’elle serait en liaison avec, aux yeux de la justice, d’une couverture avec maladresse sur « le guide suprême du Cndd –Fdd ". Selon nos reporters sur place, deux policiers ont empêché une armada des journalistes locaux et étrangers de couvrir cet évènement, les intimant l’ordre de brandir leur cartes de presse.
Vers 12 h 00 , la journaliste Judith Basutama est sortie de l’audition, ce qui a attiré l’attention des passants curieux de voir une imposante équipe de journalistes qui étaient agités, assoiffés d’avoir la lumière sur cette convocation de notre consœur. Son avocat, Eric Ntibandetse, sans donner trop de précisions, a déclaré que le dossier et en cours d’instruction et que la journaliste va comparaitre dans l’avenir, sans précision de date.
Judith Basutama est connue comme une journaliste professionnelle qui vient d’exercer le métier pendant près de 30 ans. Elle avait été convoquée auparavant par le conseil national de la communication sur le même sujet et elle avait eu l’impression que tout était rentré dans l’ordre. Elle est surprise de voir que le reportage prenne la voie des instances judiciaires.
Burundi - Société
La Cntb "jette" dans la rue trois familles dans la province de Rumonge
Rumonge, le 21 mars 2018 (Net Press) . La commission nationale terres et autres biens, Cntb, vient de chasser sans manière trois familles de leurs propriétés dans la zone de Buruhukiro, dans la commune et province de Rumonge, au Sud du pays. Selon des informations recueillies sur place, ces propriétés ont été attribuées à des rapatriés.
Les mêmes informations précisent que c’est la police et les membres de la Cntb qui ont mis à exécution la décision de cette commission ce mardi 20 mars 2018. Cependant, cela a suscité des sentiments de joie chez les rapatriés qui ont indiqué qu’ils avaient été spoliés pendant qu’ils étaient en exil au moment où les résidents se plaignaient qu’ils sont jetés dans la rue. Une situation que le tout premier président de la Cntb, l’abbé Astère Kana, décédé il y a quelques années, avait toujours évitée.
Burundi - Economie
L’argentier du gouvernement tend la main à la banque mondiale
Bujumbura, le 21 mars 2018 (Net Press) . Lors d’une réunion tenue conjointement avec le ministère des finances et de la planification, la banque mondiale et les différents coordonnateurs des projets, le ministre des finances et de la planification, Domitien Ndihokubwayo, a tendu la main à la banque mondiale, l’invitant à honorer ses engagements envers Bujumbura.
Le ministre Domitien Ndihokubwayo a accusé l’argentier du monde de trainer les pieds dans le décaissement des fonds et a indiqué que sur près de 700 millions de dollars que la banque mondiale avait promis pour financer différents projets exécutés au Burundi, seulement 416 millions de dollars ont déjà été décaissés. 15 projets centrés sur la santé, l’agriculture, l’environnement, le commerce, la bonne gouvernance et l’énergie. Cinq autres projets ont été réalisés ensemble avec d’autres pays de la région.
Le ministre Ndihokubwayo demande avec insistance à la banque mondiale de débloquer tous les fonds et d’augmenter l’enveloppe allouée au Burundi. Certains projets étant déjà sur la phase de fermeture, le représentant de la banque a promis qu’avec la fin du mois d’avril, elle pourra accélérer le décaissement.
Burundi - Rwanda - Union africaine - Economie
Union africaine : l’accord sur la zone de libre-échange continentale signé à Kigali
Kigali, le 21 mars 2018 (Net Press). Sans la participation du Burundi, les chefs d’Etat africains présents à Kigali pour le sommet extraordinaire de l’Union africaine, ont signé l’accord prévoyant l’instauration d’une zone de libre-échange continentale. Le plus dur commence désormais, avec la ratification du projet.
L’accord prévoyant la mise en place d’une zone de libre-échange continentale (ZLEC) a été signé mercredi lors de la cérémonie de clôture du sommet extraordinaire de Kigali. « Ce jour est historique. Après Addis-Abeba en 1963, Abuja en 1991, Durban en 2002, Kigali marque une nouvelle étape dans notre marche vers plus d’intégration », a déclaré Moussa Faki, le président de la commission de l’Union africaine lors de la cérémonie de clôture. « Nous avons plus de quarante pays qui ont accepté de signer l’accord sur la zone de libre-échange [sur 55, NDLR], nous pouvons être fiers du travail accompli », a-t-il déclaré, sans plus de précision.
L’on signalera qu’en plus du Burundi, le président ougandais Yoweri Kaguta Museveni n’a pas non plus participé à ce sommet. Selon l’opposant historique ougandais, Gizza Besigye, Museveni est jaloux de Paul Kagame. Son pays est trop petit, mais son développement est considérable. Mais les autres estiment que c’est une politique du talion appliquée par le président ougandais car Paul Kagame ne participe pas non plus aux sommets de Kampala, une affaire de mauvais voisinage là aussi, mais pour des raisons certainement différentes de celles du Burundi et du Rwanda.
Le plus dur commence maintenant
Les textes présentés par les dirigeants africains présents à Kigali sont l’aboutissement de deux ans de consultations menées sous l’égide du président du Niger, Mahamadou Issoufou, en charge des travaux et des consultations depuis janvier 2016.
Trois accords ont été signés mercredi, celui sur la zone de libre-échange, le protocole de libre circulation des personnes sur le continent et la « déclaration de Kigali », déclaration solennelle de fin de sommet. Ce projet de ZLEC, une des pierres angulaires de l’agenda 2063 de l’UA, est en discussion depuis 2012 et avoisinerait 2. 500 milliards de dollars
Burundi - Afrique du Sud - Corruption
Le président Cyril Ramaphosa suspend le responsable du fisc
Pretoria, le 21 mars 2018 (Net Press) . Selon la radio France internationale, Cyril Ramaphosa s’attaque à la corruption. Ce mardi 20 mars, le président sud-africain a suspendu le patron du fisc, Tom Moyane, accusé d’avoir couvert une affaire de fraude et d’avoir mis en péril l’intégrité du service des impôts. Une suspension applaudie dans le pays, alors que le chef de l’Etat s’est engagé à restaurer la crédibilité des institutions, après des années de scandales sous le gouvernement de Jacob Zuma.
Dans une lettre cinglante, le président Ramaphosa accuse Tom Moyane de la ruine de l’administration fiscale. Le patron du fisc est soupçonné d’avoir couvert les activités de son numéro 2, accusé de fraude. Il est également soupçonné d’avoir approuvé un remboursement de taxe de près de 5 millions d’euros à une famille d’hommes d’affaires, les Gupta, au coeur de plusieurs scandales de corruption.
Mais surtout, Tom Moyane est soupçonné d’avoir été l’homme de l’ex-président Jacob Zuma au sein du fisc. Un journaliste sud-africain a récemment révélé que Moyane aurait notamment, dès son arrivée, suspendu une enquête sur les déclarations de revenus de Jacob Zuma. Il aurait ensuite fait le ménage dans l’administration, se débarrassant de fonctionnaires trop zélés.
Tom Moyane sera entendu par une commission de discipline et pourrait être poursuivi par la justice. L’ex-président Zuma risque quant à lui d’avoir à rendre des comptes au fisc.