Bujumbura, le 22 mars 2018 (Net Press) . Une personne a été tuée ce matin par des balles des éléments de la police alors qu’elle tentait de voler des câbles électriques de la régie de distribution de l’eau et de l’électricité, Regideso. Les informations en provenance de cette entité administrative précisent qu’un autre homme, qui était avec le défunt, a été appréhendé par la police.
Les deux jeunes avaient moins de 30 ans, celui qui a été tué, Michel Ndereyimana, était âgé et celui appréhendé, Albert Bazompora, a 29 ans d’existence. Les informations policières indiquent que les deux hommes venaient de quitter récemment la prison suite à la grâce présidentielle.
Ces câbles électriques sont très prisés par les voleurs car il y a peu, un autre homme avait trouvé la mort électrocuté dans la zone urbaine de Buyenzi, à la 25ème avenue, alors qu’il tentait lui aussi de se procurer de ce produit.
Sur un autre chapitre, nous venons d’apprendre que le prénommé Clément, un ancien patron de l’Asser à l’université, que les Etats-Unis ont décidé d’expulser sur le Burundi, est arrivé cet après-midi à l’aéroport international de Bujumbura. L’on se souviendra que beaucoup de voix s’étaient élevées pour empêcher cette extradition mais en vain. L’on avait annoncé même la date de son éventuelle arrivée, elle a été légèrement tardée mais elle finit par avoir lieu.
Burundi - Justice
Condamné à perpétuité pour avoir régulièrement couché avec sa fille
Ngozi, le 22 mars 2018 (Net Press) . Il s’appelle Evariste Minani, il couche régulièrement avec sa fille du nom d’Evelyne Habonimana, âgée de 21 ans. Mais à côté de celle-ci, il viole également d’autres filles, ses propres enfants de moins de 10 ans. Il a été arrêté en date du 13 mars dans un marais alors qu’il venait de coucher avec sa fille.
Au cours de l’audience qui s’est tenue hier au tribunal de grande instance de Ngozi, il a plaidé coupable, tout en affirmant qu’il y a cependant consentement mutuel entre lui et sa fille. Il a nié en bloc l’infraction de violer d’autres filles mineures. Malgré cela, il a été condamné à perpétuité tandis que sa fille a été condamnée une peine d’une année et six mois. L’on apprend qu’en plus de la prison à vie, Evariste Minani a perdu également la paternité de ses filles.
Burundi - Rwanda - Union africaine - Sécurité
Bujumbura fournit les raisons de son absence au sommet de Kigali
Bujumbura, le 22 mars 2018 (Net Press) . Le porte-parole adjoint de la République, Alain Diomède Nzeyimana, a déclaré que trois raisons majeures sont à l’origine de l’absence du Burundi au sommet de Kigali qui s’est tenu du 17 au 21 mars 2018.
Tout d’abord, a-t-il révélé, c’est le fait que depuis 2013, le gouvernement de Kigali soutient des actes terroristes qui viennent déstabiliser le Burundi. En outre, les délégations burundaises qui peuvent aller au Rwanda ne peuvent pas être sûres de leur sécurité, étant donné que le Rwanda a décidé d’abriter les criminels qui ont voulu renverser les institutions démocratiquement élues en 2015. On ne pouvait pas être sûr de la sécurité de la délégation burundaise. Enfin, c’est le fait que le Rwanda continue d’entrainer militairement des réfugiés burundais, y compris les enfants mineurs qui, à leur tour, viennent déstabiliser le Burundi.
Le cabinet du président de la République a profité de ce sommet pour saisir le président de la commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki, afin de lui demander que la commission reconsidère les plaintes judiciaires du Burundi contre le Rwanda, surtout qu’actuellement, Paul Kagame est président en exercice de l’Union africaine.
Même si l’attention est focalisée sur les relations délétères entre Kigali et Bujumbura, il semblerait que même du côté de la Minusca, les choses ne sont pas au bon fixe. Le Burundi aurait perdu 4 postes de commandement pour cause d’incompétence. Ces cadres doivent regagner Bujumbura et les postes réaffectés à d’autres pays.
Les deux porte-parole de l’armée, Colonel Baratuza et Colonel Biyereke ne sont pas au courant de cette information, mais au cas où elle était avérée, ce ne serait pas un bon signe pour l’image de l’armée burundaise.
Burundi - Union Européenne - Justice
L’Union européenne satisfaite de la récente mesure de libération des prisonniers
Bujumbura, le 22 mars 2018 (Net Press) . A travers une déclaration locale de l’Union européenne, publiée en accord avec les chefs de missions des Etats membres représentés au Burundi, il est mentionné que "Les Chefs de mission de l’Union européenne au Burundi saluent l’annonce faite le 16 mars par la Ministre de la Justice de la libération de 740 prisonniers, y compris 450 personnes arrêtées lors des événements de 2015.
Ils appellent le gouvernement à poursuivre dans cette voie et à accélérer le processus de libération des autres manifestants arrêtés lors des évènements de 2015.
Il est important de mettre fin aux arrestations arbitraires, aux actes d’intimidations et de poursuivre les responsables afin de faire droit aux attentes des victimes et renforcer la confiance des citoyens burundais envers l’institution judiciaire.
C’est dans cet esprit que de telles mesures, concrètes, pour le respect des droits de l’homme, le renforcement de l’état de droit, l’ouverture de l’espace politique et l’établissement d’un véritable dialogue inclusif entre Burundais, notamment à travers la médiation de la Communauté d’Afrique de l’Est pourront contribuer à l’amélioration de la situation au Burundi et à la normalisation des relations entre l’Union européenne et le Burundi."
Burundi - Education
La ministre de l’éducation satisfaite du redéploiement des enseignants
Bujumbura, le 22 mars 2018 (Net Press) . Alors qu’elle répondait aux questions orales des députés de l’assemblée nationale, la ministre Janvière Ndirahisha a révélé que 4895 enseignants ont été redéployés à travers tout le pays, avant de confirmer que cette activité a été caractérisée par une transparence sans faille.
Malgré ces affirmations, les députés ont exprimé leurs inquiétudes suite aux lamentations qu’ils entendent ici et là dans les milieux des enseignants. Par ailleurs, même s’il y a eu redéploiement, il y a toujours carence des enseignants dans certaines écoles, raison pour laquelle les vacataires sont indispensables et que les parents étaient prêts à payer leurs pécules.
La ministre a répondu qu’ielle n’a jamais suspendu le recours aux vacataires mais elle a indiqué que les fonctionnaires de l’Etat tse rendent où se trouvent le travail et pas nécessairement tout près de chez eux.
De toutes les façons, les enseignants ont mal accueilli car ils estiment que le redéploiement dans certains milieux a été l’occasion de certaines autorités aux différents échelons de régler des comptes à des enseignants pour diverses raisons, même à odeur politique. Il y en a qui ont abandonné le travail au moment où les autres se présentent quand ils en ont la possibilité, d’autant plus que leurs salaires ne leur permettent pas de vivre séparés de leurs familles.
Burundi - Belgique - Anniversaire
Les victimes des attentats de Bruxelles mécontents d’une commémoration mal organisée
Bruxelles, le 22 mars 2018 (Net Press) . Deux ans après, des hommages sont organisés ce jeudi 22 mars sur les lieux des attentats de Bruxelles. Une minute de silence sera ainsi observée dans le métro et à l’aéroport, à l’heure exacte des attaques. Soit 7h58 à Brussels Airport et 9h11 dans la station Maelbeek. Ces hommages ont avant tout été pensés par et pour les victimes et leurs proches. Raison pour laquelle il n’y aura pas cette année de grands moments protocolaires (comme l’an dernier).
Les associations de victimes ont fait part de leur mécontentement à l’issue de la cérémonie qui s’est déroulée jeudi à 07h58 dans le hall des départs de l’aéroport de Zaventem. Les représentants des victimes et certains proches ont déploré que la minute de silence n’ait pas été annoncée dans tout l’aéroport et le fait qu’un cordon les maintenait à distance de la plaque commémorative. Ils reprochent également aux membres du gouvernement fédéral présents de ne pas être venus les saluer.
"Ça a été très mal organisé à mon avis. Je crois qu’on n’est pas au niveau de l’enjeu, des besoins des victimes qui essayent de rester sobres et discrètes, mais qui n’en peuvent plus. Il y avait une colère parmi les victimes qui était palpable, qui s’est exprimée. Certains ne voulaient pas venir aujourd’hui à ce dépôt de gerbe du Premier ministre pour exprimer leur colère face au fait que rien ne bouge deux ans après", a ainsi regretté Guillaume Denoix de Saint Marc, fondateur et directeur général de l’Association française des victimes du terrorisme.
Il y a une désorganisation et un manque évident d’empathie envers les victimes
"Aucune annonce, rien, déplore Thomas Savary, beau-fils d’une victime des attentats. Le Premier ministre arrive, rien non plus, c’était assez étrange ! Une barrière de sécurité nous séparait nous victimes de la commémoration et des fleurs qui étaient déposées, comme si on n’avait pas le droit de se recueillir. Assez étrange avec un bruit, ce larsen qui a duré pendant X minutes à partir de 8H. Un moment hors du temps comme seule la Belgique peut l’offrir malheureusement de A à Z : de l’aide aux victimes jusqu’au recueillement deux ans après. Même là, il y a une désorganisation et un manque évident d’empathie envers les victimes, c’est assez hallucinant pour moi ce que nous avons vécu… ".
Durant la cérémonie, à la gauche des familles et de l’autre côté du cordon de sécurité, le CEO de Brussels Airport Arnaud Feist était entouré de représentants du gouvernement fédéral, dont le Premier ministre Charles Michel et les ministres Jan Jambon (Sécurité et Intérieur), Didier Reynders (Affaires étrangères), Koen Geens (Justice) et François Bellot (Mobilité et Transports) ainsi que du ministre-président du gouvernement flamand Geert Bourgeois.