Bujumbura, le 29 mars 2018 (Net Press) . Il s’appelle Ladislas Ndayiragije, il est juriste de formation, avocat car il venait de prêter serment il y a seulement quelques mois. Selon des informations de ses proches, il a répondu à un appel téléphonique vers 13 h 30 de ce 28 mars lorsqu’il était dans son cabinet, au lieu-dit "Chez Ngoma". C’est en ce moment qu’il a été "cueilli" par des gens qui avaient un véhicule aux vitres fumées.
La nouvelle de son enlèvement a vite fait le tour du Burundi à partir de 15 heures, diffusée par ses confrères avocats. Au moment où tout le monde, surtout sa famille, commençait à s’inquiéter, les sources policières ont tranquillisé en précisant qu’il est dans les cachots du service national des renseignements, accusé d’atteinte à la sécurité intérieure du pays. Selon les mêmes informations, il recrute des candidats-rebelles qu’il achemine dans des groupes rebelles en République démocratique du Congo. Selon les mêmes informations, il a été cité par ceux qu’il avait envoyés, qui ont été capturés et qui sont détenus pour le moment.
Cependant, une certaine opinion s’insurge contre cette pratique d’enlèvement car l’avocat Ladislas Ndayiragije, dont l’adresse est bien connue, pouvait être convoqué en bonne et due forme d’autant plus que le service national des renseignements ne délivre pas de mandat d’amener.
Pour la même opinion, il est assez surprenant de trouver que de nos jours, l’essentiel des arrestations sont poursuivies pour atteinte à la sécurité du pays, comme cela a été le cas pour les cinq politiciens qui viennent de séjourner dans les cachots du service national des renseignements de la province de Gitega. Plus une infraction est brandie, moins elle est convaincante, concluent les milieux politiques contactés par la rédaction.
Burundi - Justice
Deux cadres dirigeants de ce pays sous les verrous
Bujumbura, le 29 mars 2018 (Net Press) . Nous apprenons que le patron de l’Encadrement des Constructions Sociales et Aménagement des Territoires (Ecosat), chargé de construire des maisons pour les populations à faibles revenus, se trouve dans les cachots de la police judiciaire depuis la soirée d’hier. Il a été arrêté par la police anti-corruption. De son côté, l’ancien numéro 2 de la banque burundaise pour le commerce et l’investissement, le prénommé Jean Marie, actuel numéro 2 de la banque Kcb, se trouve également à la prison centrale de Bujumbura depuis hier.
L’on attend l’issue des enquêtes mais l’opinion parle déjà de détournements pour les deux hommes. Il semblerait que le premier a été arrêté alors qu’il monte deux étages en même temps tandis que le deuxième aurait acheté une maison pour 800 millions de nos francs dans la capitale Bujumbura. Pour ce deuxième cas, l’on se souviendra qu’il y a quelques années, Jean Marie était cadre à la Bbci et qu’un montant important, évalué en termes de milliards, avait été subtilisé, entraînant un emprisonnement de plusieurs agents de cette banque, y compris un ancien chargé de crédit qui a été arrêté l’année dernière alors qu’il travaillait pour la société d’assurance Ucar. Celui-ci avait payé une amende transactionnelle de plus de 70 millions de nos francs pour se voir libéré avant de s’envoler pour le Canada, lui et sa famille.
Il avait alors quitté la banque au terme de son mandat et il avait empoché 250 millions de nos francs comme frais de fin de mandat. Il avait alors intégré la banque kenyane Kcb dont il était jusqu’à présent numéro 2. Pour cette opinion, qu’il achète une maison de 800 millions n’est que normal, d’où les enquêtes policières sont nécessaires car l’opinion a déjà tranché de son côté, ce qui risque d’augmenter des polémiques inutiles.
Burundi - Tanzanie - Réfugiés
Des milliers de réfugiés burundais en Tanzanie sur le point de rentrer au pays
Bujumbura, le 29 mars 2018 (Net Press) . Une réunion tripartite, Burundi - Tanzanie - Hcr, vient d’avoir lieu à Bujumbura du 26 au 28 mars 2018. Elle s’est concentrée sur le rapatriement volontaire des réfugiés burundais vivant sur le sol tanzanien depuis maintenant près de 3 ans.
Les conclusions de ce rapport sont pour le moins ambitieuses car cette réunion tripartite a décidé de rapatrier 72.000 réfugiés burundais de Tanzanie, à raison de 2.000 personnes par semaine, du 5 avril au 31 décembre de cette année en cours. Ce rapatriement sera volontaire d’après les conclusions de la réunion car au Burundi, la paix et la sécurité règnent sur tout le territoire national, une affirmation qui ne rencontre pas l’assentiment de tout le monde, surtout au niveau de la classe politique et des réfugiés eux-mêmes.
Par ailleurs, le gouvernement du Burundi a exprimé son désaccord sur l’effectif des réfugiés burundais tel que fourni régulièrement par le Hcr. Il voudrait qu’il y ait une vérification de ces calculs par un comptage physique des réfugiés burundais. L’ambassadeur de la Tanzanie au Burundi a exprimé l’amabilité de son pays à collaborer avec le gouvernement de Bujumbura sur ce dossier précis.
Burundi - Rwanda - Réfugiés
La police rwandaise montre ses muscles aux "Zebiyistes"
Kigali, le 29 mars 2018 (Net Press) . Selon des informations officielles, la police rwandaise a appréhendé hier 33 Burundais réfugiés, pour la plupart des "Zebiyistes", accusés d’avoir incité les autres réfugiés à rejeter l’assistance du Hrc, du ministère rwandais chargé des réfugiés et du ministère de la santé publique. Selon ce communiqué, cette incitation est passible de punition par le code pénal rwandais, ce qui met en danger les vies des autres réfugiés.
Parmi les 33 réfugiés appréhendés, 31 sont du centre de transit de Gashora dans le district de Bugesera, 1 du centre de transit de Nyarushishi dans le district de Rusizi et un du centre de transit de Muyira, dans le district de Nyanza. Selon des informations en provenance du Rwanda, il y aurait eu des échauffourées entre la police et les réfugiés de Gashora, ce qui aurait entrainé des blessés.
Burundi - France - Sécurité
Un homme fonce voiture sur des militaires près de Grenoble, sans faire de blessés
Grenoble, le 29 mars 2018 (Net Press) . Les militaires de la caserne de Varces faisaient leur footing, ils se sont jetés dans un fossé pour éviter la voiture, en fuite. Un automobiliste a foncé sur des militaires jeudi 29 mars peu avant 9 heures près de la caserne de Varces (Isère), rapporte France Bleu Isère. Il n’y a pas de blessé, mais les militaires sont choqués et le conducteur est en fuite.
Un signalement assez précis de la voiture
Ces militaires de la caserne de Varces venaient de partir pour leur footing, ils couraient au bord de la route quand une voiture arrivant en sens inverse a foncé sur eux. Les soldats ont réussi à éviter le véhicule en se jetant dans le fossé. La voiture a continué sa route et est activement recherchée. Les militaires ont pu donner un signalement assez précis du véhicule et la gendarmerie a déployé plusieurs patrouilles dans le secteur pour vérifier les plaques d’immatriculation.
On ne sait pas à ce stade de l’enquête s’il s’agit d’une tentative d’attentat ou d’un acte de vengeance contre un militaire, lié à un différend privé. L’état-major de la gendarmerie en Isère est actuellement réuni en salle de crise.