Kirundo, le 3 avril 2018 (Net Press) . Accusé de ne pas contribuer à la construction de la permanence du parti Cndd-Fdd en province de Kirundo, un chef local du parti Fnl non reconnu par Bujumbura sur la colline de Susa, en commune de Ntega de cette entité provinciale a été sérieusement tabassé par les jeunes du parti de l’Aigle, Imbonerakure. Il a été ensuite emprisonné au cachot de la police de la commune Ntega en province de Kirundo.
Par ailleurs, au moins trois personnes ont été tuées dont 1 cadavre retrouvé, 2 personnes enlevées puis portées disparues, 1 personne torturée, 19 arrêtées arbitrairement et 3 victimes de violences basées sur le genre. Des jeunes Imbonerakure affiliés au parti au pouvoir Cndd-Fdd, des administratifs, des policiers, des militaires et des agents du Snr sont pointés du doigt comme étant les auteurs de la plupart de ces violations des droits humains.
Burundi - Politique
Vers une discorde au sein de la plateforme d’opposition radicale ?
Bruxelles, le 3 avril 2018 (Net Press) . La plateforme de l’opposition burundaise vivant en exil (Cnared), qui dit ne pas vouloir entendre parler de son enrôlement au processus de la retouche de la constitution prévue 17 mai 2018 qu’elle qualifie de mascarade électorale, vient de voir une large majorité de ses membres se faire enregistrer à la Ceni. Ceci a laissé perplexe une opinion de Bujumbura qui se demande s’il ne s’agit pas d’une discorde au sein du Cnared.
Ces témoins déclarent une discorde au moment où lors de l’enrôlement, la majorité des membres du Cnared vivant à l’intérieur du pays, en l’occurrence Agathon Rwasa et Léonce Ngendakumana, appellent leurs membres et sympathisants à répondre au rendez-vous de mai prochain. C’est la raison qui fait que la même opinion craint que la plateforme n’est pas aussi soudée qu’elle le fait croire. Elle se pose la question de savoir s’il n’y a pas par hasard un morcellement à l’exponentielle de cette plateforme et qui, par conséquent, risque de ne pas tenir tète face à Bujumbura décidé d’avancer quoi qu’il arrive et à sa manière, dans la recherche du retour de l’ordre démocratique .
De l’avis d’un politologue !
Un politologue qui n’a pas voulu décliner son identité dit que du parti présidentiel Cndd-Fdd aux soi-disant membres des partis de l’opposition, il n’ya pas de projet de société pour mener à bien le combat pour la prospérité et la tranquillité du pays. Pour lui, ce sont des « ôtes toi que je m’y mette ". Et au passage, il ne comprend pas de comment la plateforme de l’opposition burundaise qui a fui le troisième mandat ne peut pas s’unir comme un seul homme pour défendre les accords d’Arusha et la constitution de mars 2005 qui en est issue.
Et dans la même foulée, le parti Ranac (rassemblement démocratique pour le changement), lui aussi membre de la plateforme de l’opposition burundaise, s’est fait inscrire vers 10h 30 de ce matin à la Ceni pour participer au referendum de la constitution de 2018.
Dans une conférence de presse tenue à cet effet, Aloys Baricako, président de cette formation politique, indique que son parti est membre de la plateforme de l’opposition burundaise. Mais selon le mémorandum d’entente entre les membres du Cnared, a-t-il poursuivi, chaque formation politique membre est indépendante et selon l’article 119 du règlement d’ordre intérieur du parti Ranac, il est strictement interdit de Boycotter les élections.
Dans le passé, a-t-l renchéri, les défis qui ont touché le Burundi ont été dus aux élections. Il demande au gouvernement burundais de déverrouiller l’espace politique pour des élections multicolores. Sur la question qui est sur toutes les lèvres des medias de savoir les mobiles de son arrestation, à Gitega d’abord puis à Bujumbura par le service secret, Baricako répond que le dossier est en cour normal .
Burundi - Sécurité
"Nous retournons pour attendre ce que Dieu va nous dire", clame une "Zebiyiste"
Bujumbura, le 3 avril 2018 (Net Press) . Les anciens demandeurs d’asile de Kamanyola en Rdc qui ont migré vers le pays de Paul Kagame, viennent d’être chassé manu militari pour avoir refusé un enregistrement biométrique comme les autres réfugiés. Paradoxalement, l’un d’eux attend impatiemment ce que Dieu va leur dire au Burundi.
Lors de leur deuxième rapatriement de ce dimanche 1er avril, cette "Zebiyiste" dit « nous avons refusé de nous faire enregistrer sur les sols congolais et rwandais, faire vacciner nos enfants car c’est contraire à notre foi. Au lieu de mourir spirituellement, nous préférons mourir physiquement au Burundi. Etant donné que nous ne connaissons pas la situation du Burundi depuis 2015, nous attendons ce que Dieu va nous dire dans notre pays.
L’on saura que la secte de Zebiya installée à Gahombo en province de Kayanza a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Tombée en disgrâce avec l’église catholique romaine, tiraillée par elle et le pouvoir, cette secte n’a pas hésité d’entrer en confrontation avec les policiers de Kayanza, ce qui a occasionné beaucoup de pertes en vies humaines.
L’ancien ministre de l’intérieur et actuellement Ombudsman de la République du Burundi Edouard Nduwimana, natif de Gahombo et qui serait parenté a Eusébie Ngendakumana selon certains, avait versé des larmes de crocodiles en leur déclarant avec moquerie que ladite secte venait d’avoir des martyrs.
Et derrière les retours au bercail, des interprétations !
Dans une correspondance de la ministre rwandais des relations extérieures, Louise Mushikiwabo, envoyée à son homologue burundais, Alain Aimé Nyamitwe, elle dit que le pays de Paul Kagame a préféré renvoyer les anciens réfugiés de Kamanyola au Burundi parce qu’ils avaient refusé de collaborer avec l’office du haut-commissariat des refugiés pour un enregistrement biométrique selon les normes internationales et faire vacciner leurs enfants et que ce comportement risque de perturber la paix et la tranquillité du Rwanda.
Le porte-parole du ministère de la sécurité publique, Pierre Nkurikiye, sur son compte tweeter, dit que ces réfugiés ont été chassés manu militari du Rwanda parce qu’ils ont refusé de s’enrôler dans la rébellion qui s’entraine sur le territoire rwandais. Et au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que 400 réfugiés burundais vivant dans le camp des réfugiés de Nduta en Tanzanie s’apprêtent à regagner le Burundi et parmi eux, les rescapés de l’accident de Ngara a coûté la vie à 8 refugiés.
Burundi - Afrique du sud –Nécrologie
La mère de la Nation sud-africaine n’est plus de ce monde
Pretoria, le 3 avril 2018 (Net Press) . L’ancienne épouse de Nelson Mandela, Winnie Makidizera –Mandela, 81 ans est morte vers 14 hoo de ce lundi à Johannesburg, annonce son porte –parole Victor Dramini. Cette figure historique anti apartheid était marié à l’ancien président sud-africain, Nelson Mandela de 1956 à 1996.
De son vrai nom Nomzamo Winifred Zanyiwe Madikizela, Winnie Madikizela-Mandela est née le 26 septembre 1936 dans la province du Cap oriental. Devenue assistante sociale, elle se marie avec Nelson Mandela en 1956. Lui à 40 ans, elle 21, lorsqu’elle devient la seconde épouse de celui qui deviendra la figure emblématique de la lutte anti-apartheid et, plus tard, le premier président noir d’Afrique du Sud.
Je suis le produit du peuple de ce pays, le produit de sa lutte
Quelques temps seulement après le mariage, Nelson Mandela entre en clandestinité. Et lorsqu’il est arrêté, en 1962, Winnie Mandela reprend le flambeau du combat, à l’extérieur. Mais pas en liberté. Harcelée, brutalisée, violentée, emprisonnée à au moins trois reprises avec de très longues périodes d’isolement total, torturée, bannie… Pendant trente ans, Winnie Mandela va subir dans sa chair l’âpreté du combat et la violence raciste du pouvoir blanc.
« Je n’ai jamais cherché à devenir ce que vous appelez une icône. C’est l’histoire qui m’a faite ainsi. Je suis le produit du peuple de ce pays, le produit de sa lutte. Mon peuple et moi avons combattu côte à côte face à la violence de l’apartheid, face aux balles, face à la haine. J’honore chaque jour nos martyrs et je suis extrêmement reconnaissante envers les masses africaines d’Afrique du Sud. Ce sont elles qui ont fait Winnie Mandela, et non l’inverse », expliquait-elle à Jeune Afrique, lors de l’un des derniers entretiens qu’elle a accordé à un média francophone, en septembre 2017.
Ligne « dure » et controverses
Au fil des années, elle devient l’une des figures de proue de l’Anc, où elle défendra une ligne « dure » tout au long de son parcours politique. Elle se fait chantre de la lutte anti-corruption, « maillon faible de l’Anc ».
Elle déclenche aussi polémiques et controverses, notamment lorsqu’elle appelle implicitement à la violence contre ceux considérés comme des traîtres à la lutte anti-apartheid, lorsque le pays sera enfin libéré du joug du pouvoir raciste.
Ses affidés, réunis au sein du « Mandela United Football Club » (MUFC), se montreront particulièrement violents. En 1998, Winnie Mandela sera d’ailleurs reconnue « coupable politiquement et moralement des énormes violations des droits de l’Homme » par la Commission vérité et réconciliation (TRC) chargée de juger les crimes politiques de l’apartheid pour les actes commis par les nervis du MUFC.
Nous ne sommes pas libres car nous n’avons pas la liberté économique
Devenue vice-ministre de la Culture au lendemain des premières élections multiraciales de 1994, elle sera éjectée du gouvernement moins d’un an plus tard. Écartée de la direction de l’ANC au début des années 2000, elle revient en force en 2007, pour y intégrer le Comité exécutif.
Devenue critique farouche de son ancien mari – qui ne lui a rien légué après sa mort en 2013 -, elle lui reprochait l’accord passé avec les Blancs pour mettre fin à la ségrégation. Pour elle, la nation Arc-en-Ciel était un « mythe ».
« Il s’agit depuis le début d’un mythe total auquel les dirigeants de l’époque ont voulu nous faire croire. C’était un vœu pieux qui n’a jamais correspondu à la moindre réalité. La réconciliation n’a été qu’une façade ; nous ne sommes pas libres car nous n’avons pas la liberté économique », assénait-elle dans l’entretien accordé à JA en septembre dernier.