Bubanza, le 11 avril 2018 (Net Press) . Un militaire s’est suicidé dimanche dernier après avoir été découvert en flagrant délit en train de commettre un viol sur une fillette de 15 ans sur la colline Kizina, dans la commune de Gihanga en province de Bubanza. Selon des sources en provenance de cette entité, il a été vu par trois personnes qui l’on obligé de signer un chèque de cinq cent mille francs burundais, pour qu’elles ne le traduisent pas en justice. Après avoir apposé sa signature sur ce document, il s’est tiré dessus. Le procureur de la République à Bubanza appelle la population à ne pas se faire justice.
Toujours sur le chapitre de la sécurité, dès l’aube de ce mercredi 11 avril, quelques éléments de la police et de l’armée ont encerclé le quartier 5 de la zone Ngagara, en commune urbaine de Ntahangwa au nord de la capitale. Ils ont procédé à une fouille-perquisition et plusieurs personnes ont été interpellées, dont la majorité sont des domestiques.
Par ailleurs, au moins 13 personnes ont été tuées la semaine dernière, dont 8 cadavres retrouvés. Trois autres ont été enlevées, trois torturées, trois arrêtées arbitrairement et une autre victime de violences basées sur le genre. Des jeunes Imbonerakure affiliés au parti au pouvoir Cndd-Fdd, des policiers et des agents du Snr sont pointés du doigt comme étant les auteurs de la plupart de ces violations des droits humains.
A l’Est du pays, dans la province de Ruyigi, trois personnes ont été arrêtées ce lundi 9 avril en train de démolir l’immeuble abritant l’Ong "Maison Shalom" dirigée par Marguerite Barankitse, appelée affectueusement Maggy. Des dossiers sont en train d’être confectionnés par la police dans cette localité pour que ces destructeurs soient traduits devant la justice.
L’on rappellera que Maggy s’est farouchement opposée au troisième mandat de Pierre Nkurunziza et de ce fait, elle vit en exil où elle poursuit ses activités d’assistance aux personnes vulnérables. Pour le moment, elle paie des bourses d’études universitaires pour les Burundais vivant dans ce pays et pour ceux qui suivent leurs études à l’étranger.
L’on saura également que Maggy fait partie des Burundais qui sont sur la liste des gens recherchés par la justice burundaise, accusée d’avoir participé à la tentative de renversement des institutions en date du 13 mai 2015. Bujumbura cherche par tous les moyens à rapatrier toutes ces personnes, mais le monde semble ne pas collaborer, jugeant la justice de ce pays d’instrument du pouvoir pour mater les opposants réels ou supposés.
Burundi - Sécurité
L’armée sur le qui-vive à la frontière !
Cibitoke, le 11 avril 2018 (Net Press) . Les habitants des communes de la province de Cibitoke sont inquiétés par une armada des militaires qui font des patrouilles le long des frontières que se partagent le Burundi, la République démocratique du Congo et le Rwanda ces derniers jours.
Des sources sur place indiquent que les militaires lourdement armés obligent les petits commerçants et les bistrots à fermer vers 20hoo sans commentaire. Elles ajoutent que des informations concordantes émanant des rangs de ces militaires sous couvert d’anonymat indiquent que l’armée est sur le qui-vive contre l’agression venant de ces pays voisins, surtout à l’approche du referendum de la constitution prévu le 17 mai 2018.
Et dans la même foulée, ceux qui étaient au centre-ville de Bujumbura hier soir vers 20hoo , se sont inquiétés par une imposante équipe des forces de l’ordre et de l’armée qui faisaient des patrouilles inhabituelles selon un témoin.
Burundi - Intégration Régionale
Le Burundi persiste et signe...
Bujumbura, le 11 avril 2018 (Net Press) . Au cours d’une conférence de presse de ce 10 avril 2018, la ministre chargée de l’Eac, Isabelle Ndahayo, a fait savoir que le gouvernement ne reconnaît pas toujours la présidence de l’Eala conduite par le Rwandais Martin Ngoga. Cependant, les députés burundais continuent à siéger, ce qui semble un peu paradoxal, selon certains analystes.
Selon les explications de la ministre, les Burundais continuent à participer aux activités de l’Eala parce que le Burundi ne veut pas la paralysie des travaux de cette institution régionale. Le Burundi attend toujours le jugement de la justice d’Arusha en ce qui concerne le procès engagé par Bujumbura contre l’élection du Rwandais.
Isabelle Ndahayo entretenait les journalistes sur le bilan des travaux de son ministère au cours de trois derniers mois de l’année en cours.
Burundi - Justice
Deux magistrats de la cour constitutionnel prêtent serment
Bujumbura, le 11 avril 2018 (Net Press). Deux nouveaux magistrats ont prêté serment ce matin devant le président de la République, Pierre Nkurunziza. Les deux se sont engagés à faire respecter la constitution du Burundi, l’unité nationale et le devoir de réserve conformément aux exigences du métier. Ces deux magistrats sont Léopold Kabura et Grégoire Nkeshimana.
Burundi - Confessions Religieuses
L’Eglise catholique se prononce sur la contribution aux élections de 2020
Bujumbura, le 11 avril 2018 (Net Press) . La conférence de l’église catholique du Burundi a rendu publique hier sa position sur la contribution aux élections de 2020. Pour cette conférence, c’est l’évêque qui représente l’église la loi qui est chargé d’octroyer une telle contribution et non le curé ou les autres services de l’Eglise. Par ailleurs, les habitants d’une nation ne devraient pas contribuer alors qu’ils ne connaissent pas le montant nécessaire pour l’organisation de cette activité.
Cette position a vu les signatures des huit évêques du Burundi. Selon un chrétien contacté par la rédaction, normalement, c’est le secrétaire de la conférence épiscopale qui lit le communiqué. Mais le fait que c’est le président de la même conférence qui l’a lui-même lu, cela démontre une certaine force déployée par l’Eglise sur ce point précis. Notons que ces évêques avaient demande de l’audience au ministère de l’intérieur et de la formation patriotique, ils ont été reçus avec 2 heures de retard. La rédaction reviendra sur ce communiqué dans ses éditions ultérieures.
Burundi - Médias
Le correspondant du journal Iwacu expulsé d’une réunion des partis politiques
Rumonge, le 11 avril 2018 (Net Press) . Le conseiller socio-administratif de la province de Rumonge, au Sud du pays, a fait sortir Félix Nzorubonanya, correspondant du groupe de presse Iwacu, de la salle où se ttenait une réunion des partis politiques avec le ministre de l’intérieur et de la formation patriotique ce mardi 10 avril 2018.
Selon des informations sur place, ce cadre provincial l’a accusé d’entrer dans la salle sans demander une autorisation au préalable. Les participants à cette réunion ont désavoué la réaction de cette autorité, d’autant plus que les journalistes sont indispensables, surtout dans ces moments spéciaux d’échéances politiques. Même le responsable du parti au pouvoir a demande qu’un tel comportement ne s’affiche plus dans l’avenir.
Burundi - Zimbabwe - Politique
L’ancien président Robert Mugabe tiens toujours debout
Harare, le 11 avril 2018 (Net Press) . L’ancien président du Zimbabwe, Robert Mugabe, reste toujours rebelle à son tombeur Emmerson Mnangagwa. « Je n’aurais jamais pensé qu’Emmerson Mnangagwa, que j’ai élevé, nommé au gouvernement et dont j’ai contribué à sauver la vie lorsqu’il était menacé de pendaison, se retournerait un jour contre moi, a-t il lancé. Il m’a trahi. » Aurait-il oublié que c’est lui qui a déclenché le conflit, en novembre dernier, en démettant Mnangagwa de ses fonctions de vice-président ?
Mugabe a fait preuve de la même mauvaise foi en défendant son bilan, pourtant catastrophique : « En comparaison avec d’autres pays d’Afrique, il y a plus de prospérité ici. » S’il dit ne pas vouloir redevenir président, ses intérêts devraient être défendus par un nouveau parti, le Nouveau Front patriotique. Ambrose Mutinhiri, son candidat en vue pour la présidentielle de juillet, est un ancien général, un fidèle du « camarade Bob ».
Guerre de factions entre les « Lacoste »
Pour Mnangagwa, le principal risque serait que Mugabe attise les divisions au sein de la formation au pouvoir, la Zanu-PF. Après tout, la crise de novembre trouve sa source dans une guerre de factions entre les « Lacoste », vétérans proches de Mnangagwa, et les quadragénaires du G40 emmenés par l’ex-première dame.
Malgré la reprise en main du parti par le nouveau président, il n’est pas sûr que toute dissension ait disparu. Mais les partisans de la très impopulaire Grace auront du mal à reprendre du poil de la bête d’ici à l’élection. Celle-ci est en fâcheuse posture et la plupart de ses proches, comme Saviour Kasukuwere ou Jonathan Moyo, sont en exil.
Le Zimbabwe a tourné la page Mugabe, a réagi Mnangagwa
Mnangagwa, qui s’efforce de trouver des soutiens dans la communauté internationale et les milieux d’affaires, a choisi de répondre par le mépris. « Le Zimbabwe a tourné la page Mugabe, a-t il réagi. Nous devons nous concentrer sur la préparation d’élections libres, honnêtes et crédibles. » Il n’a en tout cas pas cherché à empêcher son ancien mentor et nouveau détracteur de s’exprimer… C’est peut-être la preuve que le Zimbabwe a bel et bien changé.