Bujumbura, le 16 avril 2018 (Net Press) . Le directeur commercial de la société chargée de la fabrication du ciment (Buceco), localisée au centre-ville de Cibitoke, Rodrigue Nzeyimana, reste introuvable depuis jeudi le 12 avril 2018. Son véhicule a été trouvé au boulevard du 28 novembre, au quartier Mutanga-sud, tout près de l’université du Burundi, campus Mutanga. Le porte-parole du ministère de la sécurité publique, Pierre Nkurikiye, dit que des enquêtes sont en cours.
Sur le même chapitre, un corps sans vie d’un employé de l’entreprise de construction Getra, Gratien Nduwimana alias Radwa, a été découvert ce matin en zone Mitakataka, commune et province de Bubanza. Des sources concordantes indiquent que la victime a été tuée par des éléments non encore identifiés et la police annonce qu’elle a entamé des enquêtes pour connaitre les circonstances de sa mort.
Et dans la même foulée, une personne a été tuée par la population de la Zone Buterere, à l’aube de ce dimanche et, selon les autorités administratives, la victime était connue comme un voleur qualifié.
Du côté des milieux des droits de l’homme, l’on fait savoir qu’au moins quatre personnes ont été assassinées au cours de la semaine ddernière, dont un homme battu à mort par des membres de la milice Imbonerakure dans un cachot de la police en province Cibitoke. Aucun des tortionnaires n’a été appréhendé à ce jour. Un militaire s’est aussi suicidé après avoir violé une jeune fille mineure à Bubanza.
L’on évoque également le cas de disparition d’un jeune cadre d’une société à Bujumbura, après que des faux messages d’un accident de la route le concernant aient été diffusés sur les réseaux sociaux. Près de trente-six personnes ont été arrêtées, dont une trentaine de fidèles d’Euzébie Ngendakumana (une prêtresse recherchée par la police depuis plusieurs années) à Bubanza. Les informations qui commencent à se dégager timidement indiquent que Zebiya ou Eusébie Ngendakumana, qui serait recherchée par la police, serait déjà en Australie. Rappelons qu’elle déclare souvent avoir des apparitions de la Vierge Marie, une affirmation de plus en plus contestée par les chrétiens, à l’exception de ceux qui lui sont fidèles. Mystère !
Parmi les personnes arrêtées, figurent également deux militants du parti d’opposition Fnl interpellés par des responsables administratifs locaux à Rumonge et Makamba et deux jeunes rapatriés interpellés par des jeunes Imbonerakure à Kayogoro, province Makamba.
Burundi - Economie
Quand la cherté de la vie frappe à la porte des argentiers du gouvernement
Bujumbura, le 16 avril 2018 (Net Press) . Des sources dignes de foi indiquent que 5 employés de l’office burundais des recettes ont remis le tablier pour cause de cherté de la vie. Une arge opinion se demande que deviendront les autres secteurs de la vie si la cherté de la vie frappe aux argentiers du gouvernement.
Des sources proches de l’Obr indiquent qu’une large majorité d’employés ont contacté des crédits collectifs auprès des banques et institutions financières auxquels s’ajoutent des retenus à la source des fonds pour financer les élections de 2020, ce qui fait qu’à la fin du mois, Ils perçoivent un salaire de misère.
Selon un employé sous couvert d’anonymat, l’office burundais de recettes n’a pas octroyé de prime de gratification à la fin de l’année 2017 alors qu’il affiche un résultat positif gravitant autour de 720 milliards de francs burundais. Il estime que son personnel devrait en bénéficier d’autant plus que c’est lui qui produit un tel bilan.
Burundi - Rwanda - Sécurité
Vers une assise sans le Rwanda
Bujumbura, le 16 avril 2018 (Net Press) . Il se tient dans la capitale burundaise une réunion des écoles supérieures de commandement militaire de la fédération de l’Afrique de l’Est ayant pour but des échanges d’expériences entre les pays de l’Eac. Cette réunion qui se tient à Bujumbura n’a pas vu la participation du pays de Paul Kagame.
Le commandant de l’Escem, le colonel Cassien Ntacebera, dit que l’école supérieure de commandement militaire et de l’Etat-major a été créée par le décret 100/009/2/2018. Il ajoute que l’objectif de cette rencontre c’était un cadre de rencontre pour voir l’état d’appropriation entre les états-majors de commandement de l’Eac et créer un cadre de dialogue entre les officiers supérieurs par envoi des enseignants dans ces écoles de l’Eac, par l’échange d’expériences en termes de connaissances et des menaces qui guettent la sous-région.
Le colonel Cassien Ntacebera affirme que l’Escem a déjà envoyé des étudiants burundais en Tanzanie, en Ouganda et au Kenya et a bénéficié de la formation de trois professeurs en provenance des mêmes pays. Il ajoute que des études de faisabilité sont en train d’être faites pour voir si Bujumbura peut accueillir des étudiants de la sous-région .
Burundi - Nécrologie
Mise en terre d’Arthur Rushemeza
Bujumbura, le 16 avril 2018 (Net Press) . Arthur Rushemeza est parti pour l’’Eternité en date du 6 avril 2018, de façon inopinée. Même si la mort l’a surpris, il l’a accueillie en silence à l’Africaine et à l’instar du musicien jamaïcain Bob Marley dont il était un très grand fan, selon plusieurs témoignages.
Ni jeune ni vieux, ce garçon de ville "ngagarien" vient de passer de vie à trépas à la veille de ses 55 ans d’existence, une vie courte certes sur terre, mais riche en ce sens qu’Arthur a toujours forcé l’admiration de ceux qu’il a éduqués ou encadrés, ceux de sa génération et ceux de la génération de ses parents. Pour ceux qui aiment le français facile, Arthur Rushemeza était un homme passe-partout.
Ce lundi 16 avril 2018, c’était le jour de son inhumation au cimetière de Mpanda. Mais cette activité a été précédée par une cérémonie d’adieu à son ancien domicile sis à Sororezo, à l’Est de la capitale Bujumbura. Après, une messe en sa mémoire a été concélébrée par une dizaine d’officiants, dont l’une des sommités dans le rang des prêtres, le Père Liboire Kagabo, le Dominicain, l’abbé Adelin Gacukuzi, l’aumônier des militaires ainsi que Désiré Bireha, directeur de la Radio Maria, qui était pratiquement le technicien des micros de la messe à la paroisse du Saint Esprit.
Lors de son homélie, l’abbé Adelin Gacukuzi a remonté le moral de la famille en difficultés, une prédication qu’il a faite avec brio, à la satisfaction même de ceux qui étaient en train de partager la prière. Il faudrait également dire qu’une foule immense avait fait le déplacement pour accompagner le natif du quartier II dans la zone actuelle de Ngagara à sa dernière demeure. Mentionnons également la pertinence de intentions de messe, dont celle d’ailleurs de Carine, son épouse, qui n’a cessé d’afficher une sérénité et une témérité sans faille depuis qu’elle a appris le décès de son cher époux, en date du 6 avril 2018.
A la tombe, des témoignages de son employeur, de ses collègues de service, de ses amis vétérans footballeurs du Desperados, de sa famille et des ses amis de longues dates sans oublier ceux de ses propres enfants, ont démontré par A+B qu’Arthur était un homme hors du commun, intelligent, compétent au travail, bienveillant, bref, un homme intègre en amont comme en aval.
Voilà, Arthur s’en va sans traîner de salles casseroles derrière lui comme on dit, sans histoire non plus car il vivait en parfaite harmonie avec tout le monde. C’est pour cela que ceux qui l’ont accompagnés étaient convaincus qu’Arthur Rushemeza se trouve bel et bien dans le royaume des cieux où il est désormais notre ambassadeur.
Contrairement aux histoires et casseroles, Arthur vient de laisser derrière lui une épouse et six enfants, il est assis confortablement à droite de notre Père où il attend que ses êtres qui lui sont chers le rejoignent pour le bonheur de l’Eternité, dans une période que l’on voudrait qu’elle la plus longue possible. Que la terre de ses ancêtres lui soit légère !
Burundi - Centrafrique - Sécurité
Centrafrique : la garde rapprochée russe du président Touadéra
Bangui, le 14 avril 2018 (Net Press) . Une quarantaine d’éléments des forces spéciales russes ont été affectés à la garde rapprochée du président Faustin-Archange Touadéra. Ils font partie des militaires russes déployés en Centrafrique pour une « mission de formation et de sécurisation » dans le cadre d’une livraison d’armes en janvier 2018.
Depuis la mi-mars, des militaires russes assurent la protection rapprochée du président Centrafricain. Il s’agit d’une section de forces spéciales russes assurant la « première ceinture » de la garde rapprochée de Faustin-Archange Touadera. « Nous avons jugé nécessaire de renforcer la sécurité autour du président et les Russes, avec qui nous entamons une coopération militaire, sont les mieux placés », précise une source proche du président.
L’information est confirmée par le directeur de cabinet du président centrafricain, Firmin Ngrebada qui ajoute que « ce dispositif vise à renforcer la capacité des forces armées centrafricaines à protéger le président ». Considéré par plusieurs diplomates en poste à Bangui comme « la main qui a finalisé l’arrivée des Russes dans le pays », Firmin Ngrabada assure à Jeune Afrique que « les décisions viennent du président ».
Les Russes devant la Minusca
Les soldats russes ont fait leur première apparition officielle aux côtés du président centrafricain le 30 mars, lors de la célébration des deux années de son quinquennat organisée dans le grand stade de football de Bangui. Depuis la transition avec Catherine Samba-Panza, la sécurité présidentielle était confiée aux Casques bleus rwandais déployés dans le cadre de la Minusca. Désormais, lors des déplacements présidentiels, ce sont les éléments des forces spéciales russes qui ouvrent la voie, devant les Rwandais et les forces centrafricaines.
« Ils travaillent à tous les niveaux et ils sont là pour observer et former la garde présidentielle centrafricaine dans cette tâche », a déclaré à JEUNE AFRIQUE Albert Yaloké-Mokpem, porte-parole de la présidence, qui insiste sur le fait que ce dispositif « fait partie du package de la formation à l’endroit des forces centrafricaines ».
Mi-décembre, après de longues négociations avec le Conseil de sécurité de l’ONU, la Russie avait été autorisée à livrer un stock d’armement à la Centrafrique. Les autorités russes avaient alors obtenu une exemption à l’embargo sur les armes imposé au pays depuis le début de la crise, en 2013. La première cargaison a été livrée fin janvier.
Craintes de coup d’État
En faisant appel à la Russie pour assurer sa sécurité, Touadéra serait en outre « conscient des choses qui se manigancent contre lui depuis l’accord militaire avec la Russie », commente un autre conseiller du président, qui pense que « des occidentaux sont capables d’organiser la chute de Touadéra ».
Dans la nuit du 8 au 9 avril, l’attaque qui a visé le camp Fidel – une base des Casques bleus située à quelques mètres de la résidence présidentielle – a renforcé les craintes de coup d’État, largement relayées sur les réseaux sociaux.
Signe de la nervosité qui s’est emparée alors de Bangui, au lendemain de l’attaque, plusieurs riverains ont assuré à Jeune Afrique avoir vu une colonne de véhicules remplis d’éléments de la garde présidentielle patrouiller dans les environs du palais et de la résidence de Touadéra. Selon nos sources à la présidence, d’autres éléments des forces spéciales russes sont attendus dans les prochains jours en vue de renforcer la sécurité autour du président.