Bruxelles, le 8 mai 2018 (Net Press) . Des sources concordantes en provenance du royaume de Belgique indiquent que la femme du journaliste, directeur du groupe de presse Iwacu, Antoine Kaburahe, en exil en Belgique depuis quelques temps, a échappé de justesse à un attentant ce lundi 7 mai 2018.
Selon nos sources, une femme d’origine rwandaise l’a poignardée ce lundi au niveau du cœur. Les mêmes informations précisent que la vie de la victime n’est pas en danger. Antoine Kaburahe qui se trouvait en tournée en Suède en compagnie du président de l’Aprodh, Pierre Claver Mbonimpa, a dû écourter sa visite. L’on ne connaît pas pour le moment les mobiles de ce crime mais l’on apprend que la police belge a entamé des enquêtes préliminaires.
Dans ses dépêches d’hier, la rédaction évoquait le cas d’une personne décapitée dans la zone de Kinama, au quartier de Buhinyuza. Nous apprenons que la dépouille qui a été découverte dans un champs de riz avait son cœur arraché. Selon nos sources, avant ce crime, ses ravisseurs lui ont dépouillé tous ses vêtements et à côté de ce corps, les auteurs ont glissé un message « Urunwarunwa rurahanwa", ce qui peut être traduit par "c’est le sort de celui qui ne garde pas de secret".
Non loin de cet endroit, une sentinelle connue sous le prénom de Severin, ressortissant de la province de Mwaro, a été trouvé agonisante suite aux coups et blessures que lui ont infligés les mêmes éléments, selon les témoignages des habitants de cette localité.
Par ailleurs, l’on apprend qu’au moins 6 personnes ont été tuées la semaine dernière, dont 1 cadavre retrouvé. 9 personnes autres ont été torturées tandis que 58 arrêtées arbitrairement, avec un cas de violence basée sur le genre. Des arrestations liées à la participation à la campagne pour le referendum constitutionnel ont été largement observées dans différentes provinces du pays. Des actes d’intimidations et des discours d’incitation à la haine liés au référendum constitutionnel sont signalés par les milieux de défense de droits humains..
Burundi - Médias
"Référendum au Burundi : l’opposition pratiquement absente des médias publics", selon Rfi
Paris, le 8 mai 2018 (Net Press) . Au Burundi, pays en crise depuis trois ans, la campagne électorale pour le référendum constitutionnel contesté du 17 mai 2018, qui devrait notamment permettre au président Pierre Nkurunziza de rester au pouvoir jusqu’en 2034, bat son plein. Mais, à mi-parcours, l’opposition qui fait campagne pour le non dénonce un accès quasi-inexistant aux médias publics burundais, alors que celui-ci leur est garanti par la loi.
D’un côté, il y a le parti Cndd-Fdd au pouvoir et tous ses alliés qui battent campagne pour le « ego »(« oui », en kirundi). Ils sont choyés par les médias publics, radio et télévision nationale, qui à longueur de journée font état de tous leurs déplacements. Chansons qui incitent à voter « ego » ou à la gloire du président Pierre Nkurunziza, danses, discours… Ces médias n’épargnent aucun détail à leurs auditeurs et téléspectateurs.
De l’autre côté, la coalition des indépendants Amizero y’Abarundi (l’Espoir des Burundais, en français), dirigée par Agathon Rwasa, est pratiquement la seule force politique qui laboure chaque jour le terrain en faveur de « oya », « non » dans la langue nationale du pays.
Ce mouvement politique ne se fait guère d’illusions sur l’issue d’un vote joué d’avance, selon tous les observateurs. Mais cette campagne a permis à son leader de sortir de l’isolement dans lequel le pouvoir burundais l’avait confiné depuis une dizaine d’années, en lui interdisant tout contact avec ses militants. De plus, à la surprise générale, il attire chaque jour des milliers de sympathisants.
L’opposition dénonce une « violation grave du code électoral »
Malgré cela, sa démarche n’a eu droit qu’à un seul reportage d’à peine une minute sur la radiotélévision nationale, le premier jour de la campagne. Depuis, plus rien.
En réaction, cette coalition a saisi la Commission électorale de ce qu’elle qualifie de « violation grave du code électoral », en vain : elle est restée sans aucune réponse jusqu’à présent. Quant à la Commission nationale de la communication, chargée de mettre en œuvre l’accès équitable aux médias, elle vient plutôt de suspendre en pleine campagne et pour six mois la BBC et Voice of America, les seules stations qui proposaient encore des débats contradictoires en kirundi, la langue nationale. De quoi fermer pratiquement tout espace médiatique aux tenants du « non ».
Burundi - Médias - Sécurité
Le journaliste de Voa au nord du pays inquiété
Kirundo, le 8 mai 2018 (Net Press) . Le journaliste correspondant de la voix d’Amérique, Jean Bosco Ndarurinze, qui faisait une couverture médiatique pour la campagne référendaire du Cndd-Fdd, a vu ses matériels de reportage confisqués par le service national des renseignements et la police de Kirundo.
Selon nos sources, le journaliste Jean Bosco Ndarurinze a été dépouillé de son appareil enregistreur par le chef du service national des renseignements de Kirundo, de concert avec le commissaire provincial de la police avant d’être humilié au stade de Nyarunazi devant les membres et sympathisants du parti Cndd-Fdd en campagne du referendum de la constitution.
En ce moment précis, l’on pouvait noter la présence de l’Ombudsman burundais, Edouard Nduwimana, du secrétaire général adjoint du Cndd-Fdd, Joseph Ntakarutimana et de la vice-présidente du Sénat, Spès Caritas Njebarikanuye, etc.
Des sources sur place, ces deux responsables de renseignement et de sécurité lui ont intimé l’ordre de quitter les lieux et de ne plus faire de reportages car sa station a été interdite d’émettre au Burundi. Nous apprenons que plus tard, les matériels de travail lui ont été restitués.
Sur le même chapitre, après la suspension de la rubrique « Annonces et publicités « du journal "Le Renouveau du Burundi", son directeur général, Louis Kamwenubusa, lance un cri d’alarme que cette institution ne peut pas fonctionner sans cette rubrique génératrice de fonds pour son fonctionnement. Il ajoute que sans cette rubrique, "Le Renouveau" du Burundi risque de disparaitre.
Réagissant à la décision du conseil national de la communication de suspendre la rubrique « Annonces et publicités » pour une durée de 3 mois, Louis Kamwenubusa espère que l’équipe chargée du monitoring des medias va revoir cette décision qui risque d’hypothéquer la santé économique de cette institution, allant jusqu’à fermer ses portes.
Louis Kamwenubusa fait savoir que les recettes issues des annonces et publicités font que le journal soit imprimé et couvrent les dépenses de fonctionnement de ce journal. L’on saura que ce journal est accusé de ne pas obtempérer à la note d’avertissement du 18 avril, rappelant qu’en application de leur déclaration de publication du 15 janvier 2004, le quotidien est publié uniquement en français et non dans d’autres langues.
Burundi - Confessions Religieuses
Festivités grandioses et chargées de sens dans l’Archidiocèse de Bujumbura
Bujumbura, le 8 mai 2018 (Net Press) . Dans son édition du 5 mai 2018, la rédaction avait informé sur le changement à la tête de l’Archidiocèse de Bujumbura. Elle disposait de peu d’informations y relatives et avait promis d’y revenir en long et en large dans l’une des éditions ultérieures.
Rares sont ceux qui participent à de tels événements plusieurs fois dans leur vie. De quoi s’agit-il ? Un Archevêque passait le témoin à son successeur dans une ambiance digne de l’église vraiment catholique ! Devant une assemblée venue de tous les horizons !
La semaine qui précède la fête triomphale du 5 mai, Mgr. Evariste Ngoyagoye reçoit les prêtres, les Sœurs et le personnel de l’Archevêché ; y compris sa garde, il fait ses adieux au gardien de son petit troupeau de vaches, de chèvres et de moutons, dons de plusieurs communautés paroissiales.
Plusieurs ont été étonnés d’apprendre qu’il allait laisser ces dons précieux à son successeur ! Ici comme en d’autres cas, l’Eglise crée la différence : le don fait à l’Evêque est don, non à la famille de sang, mais à celle ecclésiale et épiscopale. De même, quand on restaure l’Archevêché avant de déménager, c’est un geste élégant qui annonçait la renonciation à la direction de l’Archidiocèse qui honore celui qui présidait à ces travaux !
Le 2 mai, Son Excellence Mgr. Evariste Ngoyagoye, entouré de quelques uns de ses collaborateurs, a eu l’occasion d’accueillir la forte délégation du diocèse de Ngozi qui amenait son successeur, Son Excellence Mgr. Gervais Banshimiyubusa - véritable triomphe ! Les échanges culturels - chants, danses, applaudissements nourris, discours, rien n’y manquait. L’interruption pour rejoindre la patrie du café et du thé de Rwegura, le temps à peine suffisant pour un dernier coup d’œil sur les préparatifs de la passation du témoin et de l’installation du nouvel Archevêque de Bujumbura dans sa "Cathedra" - son siège de Pasteur ; cérémonies d’une rare splendeur, unique en son genre qui a convoqué dans les jardins de la Cathédrale Regina Mundi, une foule innombrable "comme celle du Livre de l’Apocalipse".
Rarement on voit se déplacer autant d’Evêques et autant de chrétiens et aussi recueillis et épanouis ! Tout sourire ! Merci aux organisateurs. Merci pour la brochure qui a accompagné les cérémonies "Caritas Christi urget nos", la Charité du Christ nous presse" - Mgr. Gervais citant l’Apôtre St Paul (2 Cor.5,14)
Le nouvel Archevêque glisse un message !
En marge de la prise de possession canonique de l’Archidiocèse de Bujumbura ce samedi 5 mai 2018, le nouvel Archevêque de Bujumbura, Mgr. Gervais Banshimiyubusa, dit qu’ « il est préoccupé par la précarité des réfugiés burundais éparpillés dans les pays limitrophes et a appelé au dialogue pour leur retour au bercail lors d’une conférence de presse animée à cet effet .
L’Archevêque Banshimiyubusa dit que la meilleure solution de trouver une issue pacifique face à la violence, à la guerre, tout Burundais doit être doté d’un esprit de dialogue et de raison pour faire face à l’impasse burundaise.
Et des cérémonies pleines de paradoxes !
Ordonné prêtre à 29 ans, l’Archevêque Banshimiyubusa dit que le jour de sa nomination par le pape François, le 28 mars 2018, a coïncidé avec la mort de son père et la date du 5 mai 2018 a coïncidé avec l’anniversaire de la mort de son père spirituel, Mgr. Jean Berchmans Nterere du diocèse de Muyinga, le 5 mai 2001.
Clôturant la fin des cérémonies de réception, l’Archevêque Banshimiyibusa, dans son humour, dit qu’au diocèse de Ngozi, il été gagné par le goût du travail et qu’en nouveau venu dans la capitale, il pourra jouir de la beauté du lac Tanganyika pour y prendre un peu d’air. L’archevêque Banshimiyubusa affirme qu’il n’y a pas de différence entre les noms « Banshimiyubusa « , celui à qui on donne des responsabilités qu’il ne mérite pas et Ngoyagoye (celui qui a toujours une santé fragile)
En présence des partenaires des hautes personnalités du pays, en l’occurrence le premier vice-président de la chambre basse du parlement burundais, Agathon Rwasa, les anciens présidents Domitien Ndayizeye et Sylvestre Ntibantunganya, le ministre de l’intérieur et de la formation patriotique, Pascal Barandagiye, le président de la conférence épiscopale du Burundi, Mgr. Joachim Ntahondereye, Mgr Banshimiyubusa a dit que l’église catholique n’est pas une propriété familiale et a ajouté qu’il n’y a pas de crises de succession à l’église catholique et selon le droit canon, le prélat de l’église qui atteint l’âge de 75 ans remet le tablier « et nous ne sommes pas le fardeau du pays (Caratuvunye ) pour faciliter l’alternance avant d’affirmer qu’après le pontificat à l’église catholique, il y a une autre vie.
Burundi - Ouganda -Sécurité
Trois Burundais accusés de « terroristes » ont été arrêtés en Ouganda
Kampala, le 8 mai 2018 (Net Press) . Selon le journal Champreport, trois Burundais accusés de « mener des actions terroristes « ont été arrêtés le weekend dernier dans l’une des mosquées de Kampala par la police ougandaise. Les porte–parole de la police et de la défense ougandaise, SP Patrick Onyango et Lt Col Deo Akiki, indiquent que la police ougandaise a mené une perquisition dans la mosquée « Usafi » et pu sauver 154 personnes, dont 28 femmes, 63 jeunes filles et 63 jeunes garçons, qui étaient aux mains des griffes des terroristes.
La police ougandaise indique qu’elle a interpellé trois suspects burundais soupçonnés d’être derrière cet acte qu’elle qualifie de « terroriste » et se trouvent entre les mains de la police ougandaise. Cette dernière se refuse tout commentaire sur cette affaire et ajoute que deux autres suspects de nationalités différentes ont été arrêtés alors qu’ils s’apprêtaient à tromper la vigilance de la police ougandaise pour fuir.
Plusieurs chefs d’accusations pèsent sur ces présumés terroristes, en l’occurrence le trafic humain, le raquetage des fonds aux familles des victimes en guise de leur libération, les violences sexuelles ainsi que la criminalité. La police ougandaise indique que des enquêtes sont en cours pour identifier les origines des personnes kidnappées et le verdict pourra tomber à la fin de la semaine.