Bururi, le 24 mai 2018 (Net Press) . Un catéchiste de la paroisse Mugamba, en province de Bururi au Sud du pays, plus précisément sur la colline Donge Burasira, qui partageait un verre avec ses amis dans une buvette, a été tué hier vers 19 h30’ lors d’une attaque armée d’un homme qui n’a pas encore été identifié.
Selon les témoins, un homme armé a fait irruption dans le bistrot et a ordonné aux clients de coucher par terre dans l’optique de voler de l’argent. Une balle a été tirée et la victime est morte sur le champ. L’administration confirme cette information et ajoute que des enquêtes sont en cours sans toutefois écarter l’hypothèse de bandits armés qui pullulent dans la région.
Trois cadavres en extrême décomposition ont été découverts par les garde-forêt dans la matinée de ce jeudi 24 mai 2018, dans la la Kibira, dans la sous-colline de Kibande, en zone Butahana . L’administration de cette entité se réserve de tout commentaire.
Richard Niyongendako, accusé de tuer son père avec un coup de massue ce lundi 21 mai 2018 dans la localité de Rucunda, en commune Rusaka, a été condamné à 20 ans de prison ferme par le tribunal de grande instance de Mwaro. Cela a eu lieu au cours d’un procès de fragrance comme semble le confirmer la porte-parole de la cour suprême, Agnès Bangiricenge.
Burundi - Politique
Le vote du « oui » au dernier scrutin commenté différemment
Bujumbura, le 24 mai 2018 (Net Press) . Au moment où Bujumbura s’apprête à célébrer la victoire du oui au referendum constitutionnel du 17 mai dernier, le scrutin référendaire est interprété différemment par la classe politique aussi bien de l’intérieur que de la communauté internationale.
Le vice-premier ministre et chef de la diplomatie belge, Didier Raynders, dans un communiqué rendu public ce mercredi 23 mai, a indiqué que le scrutin référendaire a été émaillé par des climats d’intimidation, des arrestations d’opposants politiques et la fermeture des medias. Cela vient hypothéquer les droits des minorités ethniques et enterre définitivement les accords d’Arusha signés en 2000 qui mis avaient fin pourtant à la guerre civile ainsi qu’un dialogue avec les vrais visages de l’opposition burundaise.
Même son de cloche du côté de la France, Paris dénonce un scrutin caractérisé par des violences contre l’opposition et vient enterrer les accords d’Arusha pour la paix et la réconciliation signés en 2000. Ceci ne devrait pas contribuer à trouver une issue pacifique à la crise burundaise commencée en 2015. Le pays d’Emmanuel Macron et invite Bujumbura à organiser des dialogues inclusifs et de créer un climat favorable pour le fonctionnement des medias et de la société civile.
Des leurs côtés, les membres de la coalition Amizero y’Abarundi dénoncent le scrutin référendaire et Tatien Sibomana dit que cette coalition des indépendants "est presque prête" à déposer son dossier de contestation du référendum à la cour constitutionnelle du Burundi avant forclusion du délai de recours, demain le 24 mai.
Le vice-président du Sahwanya Frodebu, Léonce Ngendakumana, qui avait appelé à voter "Non" au référendum, annonce qu’il n’introduira pas de recours à la cour constitutionnelle car il est convaincu que "le résultat est connu d’avance « .
Burundi - Justice
Des révélations autours de l’assassinat de l’abbé Caritos
Gitega, le 24 mai 2018 (Net Press) . Dans un communiqué rendu public ce mercredi 23 mai, le procureur général de la République, Sylvestre Nyandwi, révèle les circonstances de la mort de l’abbé Caritos Icoyitungiye, survenu à l’archevêché de Gitega.
Dans ce communiqué, l’on peut lire que le prélat de l’église catholique, âgé de 39 ans, a trouvé la mort dans son bureau et pour extraire le corps sans vie, le parquet de la République de Gitega a défoncé la porte car il avait fermé son bureau a clé. Selon toujours le communiqué, le corps ne présentait aucune trace d’agression mais qu’a ses côtés, se trouvaient des substances de vomies.
Et pour plus d’enquête, selon le communiqué, une fouille-perquisition a été opérée dans son bureau secondaire se trouvant au sanctuaire de Mushasha au centre-ville de Gitega. Le parquet y trouvé son testament ainsi qu’une lettre adressée au gérant de la Banque de crédit de Bujumbura (Bcb), agence Gitega, d’accorder le montant se trouvant sur son compte à une fille répondant au nom de Pascaline Kwizerimana, dont l’adresse reste inconnue. Le procureur général Nyandwi a conclu dans son communiqué que les enquêtes se poursuivent afin de déterminer s’il s’agit d’assassinat ou de suicide.
Burundi - Intégration
Bujumbura considère que l’annulation du sommet du Comesa reste sans effet
Bujumbura, le 24 mai 2018 (Net Press) . Bujumbura considère que l’annulation du sommet du Comesa reste sans effet au moment où son secrétariat a pris cette décision que Bujumbura qualifie d’« unilatérale « , sans l’avant ni consultation des chefs d’Etat des 19 pays regroupant le Comesa .
Et dans la continuité des préparatifs du sommet, une commission chargée d’accueillir les chefs d’Etat a été mise en place et les costumes de couleur bleue ont été achetés pour assurer la clarté de l’événement. Les moyens logistiques, en l’occurrence les jeeps et les Toyota doubles cabines flambant de neuf sont garés dans les enceinte de la présidence de République .
Et au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons la route nationale 5, Bujumbura - Cibitoke, depuis l’aéroport international de Bujumbura jusqu’au boulevard du 1er novembre, soit un trajet de 5km, a été décorée de drapeaux aux couleurs des 19 pays participants.et des affiches annonçant la tenue de cet évènement sont affichées sur presque tous les coins de la capitale.
Notons que malgré ces préparatifs, le secrétaire général de la chambre fédérale de commerce et d’industrie, Denis Nshimirimana, sur le micro des nos confrères de la radio Isanganiro, a déploré la décision du Comesa de retirer ce sommet du Burundi. Il trouve qu’il y aura un impact négatif de cette décision.
Selon lui, en tant que parmi les organisateurs de ce sommet au niveau du pays, il y aura un impact négatif financier car le Burundi avait déjà retapé le gros des hôtels du pays qui ne seront plus occupés. En outre, les hommes d’affaires allaient amener leurs devises dans notre pays, ce qui ne sera plus le cas. Enfin, l’image du pays sera également ternie par cette décision de dernière minute.
Burundi - Humour
La relocalisation du sommet du Comesa accueillie favorablement par la commune de Rusaka
Mwaro, le 24 mai 2018 (Net Press) . Un humoriste raconte que les habitants de la commune Rusaka en province de Mwaro, grands amoureux de l’argent, ont accueilli positivement la relocalisation du sommet des chefs d’Etat du Comesa à Lusaka.
A l’annonce du transfert de ce sommet vers Lusaka, les commerçants de cette commune, en faisant une lecture en diagonale, ont vite compris que le sommet des 19 chefs d’Etat allait avoir lieu dans l’une des salles polyvalentes du chef-lieu de la commune Rusaka en province de Mwaro.
Selon cet humoriste, les "Mwarois" qu’il indexe d’« amoureux de l’argent « avaient vite compris que le sommet de Rusaka pouvait leur rapporter des devises, avaient contacté des crédits pour construire en cascade les Hôtels et ajoute que des sites historiques comme « Agasumo ka Mwaro » et les tombes des reines-mères situées à Mpotsa en commune Rusaka avaient été aménagées pour l’éventuelle balade des chefs de l’Etat qui pouvaient participer à ce sommet de Rusaka.
Selon le même humoriste, les habitants de cette commune ont vite déchanté quand ils ont appris que Lusaka était différent de Rusaka et que cette première appellation est une capitale d’un pays autre que le Burundi, la Zambie. Pour le moment, ces commerçants sont inquiets de leurs investissements dans cette commune qui risquent de passer par le compte "Pertes et Profits".
Burundi - France - Diplomatie
Rwanda : la France officialise son soutien à la candidature de Louise Mushikiwabo à la tête de l’OIF
Paris, le 24 mai 2018 (Net Press) . Selon le site en ligne de Rfi, Emmanuel Macron a confirmé qu’il était favorable à une candidature de Louise Mushikiwabo, la ministre rwandaise des affaires étrangères, à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie. L’élection aura lieu les 11 et 12 octobre prochains à Erevan, la capitale arménienne.
« S’il y a une candidature africaine au poste de secrétaire générale de la Francophonie, elle aurait beaucoup de sens. Si elle était africaine et féminine, elle aurait encore plus de sens. Et donc, je crois qu’à ce titre, la ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Louise Mushikiwabo, a toutes les compétences pour exercer cette fonction (…). Je crois qu’avoir une candidate africaine est une très bonne nouvelle et, à ce titre, je la soutiendrai », a déclaré Emmanuel Macron à l’issue de sa rencontre, à l’Élysée, ce 23 mai, avec son homologue rwandais Paul Kagame. L’information selon laquelle la France soutiendrait la candidature de Louise Mushikiwabo à la tête de l’OIF, a donc été officialisée par le président Emmanuel Macron
Kagame « heureux de participer » à l’OIF
Louise Mushikiwabo apparaît comme un personnage-clé du régime rwandais. Paul Kagame a pour sa part souligné sa volonté de « contribuer à la Francophonie », rappelant que « le Rwanda n’a jamais quitté l’organisation ». Il s’est dit « heureux de participer en proposant des personnalités comme Louise Mushikiwabo ». Dans le cadre de cette candidature, le président rwandais a insisté sur l’importance du consensus et du soutien des membres africains de la Francophonie, mais aussi du soutien, désormais officiel, de la France.
« Je crois très profondément que le centre de gravité de la Francophonie est en Afrique, et que si nous voulons faire réussir la Francophonie, on doit la décentraliser, s’assurer que la jeunesse africaine se l’approprie et penser la Francophonie dans le plurilinguisme », a ajouté Emmanuel Macron.
Ministre des Affaires étrangères et porte-parole du gouvernement depuis près de dix ans, Louise Mushikiwabo apparaît comme un personnage clé du régime rwandais. Elle est aussi un rouage essentiel dans le projet de réformes porté par Paul Kagame à l’Union africaine, que le chef de l’État rwandais préside cette année. Une organisation avec laquelle Emmanuel Macron a dit souhaiter collaborer plus étroitement.
Michaëlle Jean organise la contre-attaque
Au sein de l’OIF, les méthodes de la secrétaire générale ne font pas l’unanimité. L’élection au poste de secrétaire général de l’OIF aura lieu les 11 et 12 octobre prochains à Erevan, en Arménie. Michaëlle Jean, actuelle présidente de l’Organisation internationale de la Francophonie, briguera un second mandat. « Pour l’instant, on continue notre travail, nous ne sommes pas encore en campagne, mais plutôt dans une phase d’explication du bilan », explique Bertin Leblanc, porte-parole de Michaëlle Jean, qui rappelle les « solides soutiens » de la Canadienne sur le continent – au Sénégal, au Mali et en Côte d’Ivoire, notamment.
En coulisses, il semble néanmoins que la contre-attaque s’organise. Le 12 mai, deux émissaires de la secrétaire générale étaient à Ouagadougou. Le Burkinabè Malik Sarr, représentant de l’OIF à Madagascar, et le Malien AdamaOuane, l’administrateur de l’organisation, ont rencontré à cette occasion le président Kaboré, officiellement pour l’inviter au sommet d’Erevan, en octobre.
Le bilan de la première femme élue à la tête de l’OIF apparaît toutefois mitigé. Et au sein de l’organisation, les méthodes de la secrétaire générale ne font pas l’unanimité. Par ailleurs, ses relations avec Paris sont pour l’instant perfectibles. En novembre 2017, Emmanuel Macron avait ainsi demandé à Leïla Slimani, sa représentante personnelle pour la Francophonie, de réaliser un Dictionnaire de la francophonie, sans passer par la directrice « Langue française, culture et diversité » de l’OIF, Youma Fall. Une décision qui n’avait pas été bien accueillie avenue Bosquet, à Paris, où siège l’organisation. Mais parmi les proches de Michaëlle Jean, on considère que cette supposée tension avec l’Élysée « alimente surtout beaucoup de fantasmes ».
Louise Mushikiwabo va devoir rassembler sur le continent
Le sommet de l’UA, que préside actuellement Paul Kagame, pourrait être une bonne occasion de fédérer les soutiens africains
Pour Louise Mushikiwabo, le plus dur commence désormais. À cinq mois du sommet d’Erevan, la ministre rwandaise des Affaires étrangères va devoir rassembler largement derrière sa candidature afin d’éviter au continent africain – le plus représenté au sein de l’organisation – de connaître la même déconvenue qu’au sommet de Dakar, en 2014.
Les pays africains, incapables de trancher entre les candidatures de l’ancien président burundais Pierre Buyoya et de l’écrivain et diplomate congolais Henri Lopes, avaient alors ouvert une voie royale à la Canadienne Michaëlle Jean. François Hollande avait, à l’époque, opposé un veto à la candidature du Congolais, proche du président Denis Sassou Nguesso, et fait pencher la balance en faveur de l’ancienne représentante de la reine d’Angleterre au Canada.
Si le soutien déclaré de la France est un atout de poids pour la Rwandaise, le consensus qu’elle espère obtenir sur le continent sera décisif, comme l’a rappelé Paul Kagame lors du point de presse à l’Elysée. Les relations diplomatiques du Rwanda sont déjà bonnes avec le Congo Brazzaville, le Gabon, le Bénin, le Sénégal, le Mali, la Guinée ou encore le Maroc. D’après nos informations, Rabat avait même joué le rôle d’intermédiaire, à la demande de la France, pour suggérer à Kigali de présenter cette candidature rwandaise.
Prévu début juillet à Nouakchott, en Mauritanie, le sommet de l’Union africaine, que préside actuellement Paul Kagame, pourrait être une bonne occasion de fédérer les soutiens africains autour de la candidature de Louise Mushikiwabo.
Si d’un côté comme de l’autre on refuse de parler de normalisation, cette annonce du président français marque la suite d’un « dégel » des relations franco-rwandaises amorcé avec l’arrivée de l’administration Macron.