Ngozi, le 6 juin 2018 (Net Press) . Thaddée Nduwimana a été enlevé ce jeudi 31 mai 2018 vers 14h 30 dans la localité de Vyerwa, en commune et province de Ngozi. Selon nos sources, il a été enlevé par le service national des renseignements de Ngozi, de mèche avec la ligue des jeunes du parti au pouvoir, Imbonerakure, qui l’accusent d’avoir participé aux manifestations de 2015 et d’atteintes aux bonnes initiatives du président Pierre Nkurunziza. Il a été amené vers une destination inconnue jusqu’à présent.
Des témoins indiquent que ce natif de la colline Kimenyi, zone Mugomera, commune et province de Ngozi, était depuis 2013 un chauffeur de la compagnie de transport en commun appartenant à sa parenté Noel Nsabiyabandi. Cet ancien du quartier Mutakura, zone Cibitoke, avait fui en 2015 vers le pays de Paul Kagame où il se débrouillait comme chauffeur.
En janvier 2018, Thaddée Nduwimana est rentré dans son pays et il habitait le quartier 3 de la zone Ngagara. Selon toujours nos sources, il avait juré sur tous les toits qu’il ne travaillerait plus pour le compte d’autrui, raison pour laquelle il avait acheté un mini –bus Hiace. Les mêmes sources ajoutent qu’au début du mois de mai 2018, il est retourné au Rwanda à la recherche des pièces de rechange pour ce véhicule. Arrivé à Kigali, il avait rencontré d’énormes difficultés financières pour acheter toutes les pièces de rechanges dont son véhicule avait besoin. Il a rebroussé chemin pour aller vendre sa maison située dans le village de la paix de la localité de Vyerwa, commune et province de Ngozi
Des témoins sur place indiquent que son calvaire a commencé lorsque son ami qu’il côtoyait dans la ville de Kigali a informé le service national des renseignements de Ngozi que Thaddée Nduwimana était parmi les anciens manifestants anti troisième mandat de Pierre Nkurunziza.
Tout a commencé jeudi dernier lorsque Thaddée Nduwimana s’est rendu à Vyegwa près de la ville de Ngozi pour superviser les travaux de construction de sa maison située au village de la paix a vyerwa car ses toits avaient été emportés par des intempéries. Il voulait en outre la vendre afin de se procurer d’autres pièces de rechanges, un comportement mal vu par le service national des renseignements ainsi que les Imbonerakure qui indexent la victime d’atteinte aux bonnes initiatives du président Pierre Nkurunziza et d’avoir participé aux manifestations de 2015.
Pour tenter de trouver la victime, des sources proches de sa famille ont indiqué qu’ils ont cherché dans tous les cachots de la ville de Ngozi mais en vain. Le chef du service national des renseignements de Ngozi,Venant Miburo, se réserve de tout commentaire sur cette disparition que nos sources qualifie de « mystérieuse ».
Les mêmes témoins s’exclament que les villes de Ngozi, de Muramvya et de Muyinga restent le théâtre d’enlèvements et de disparition mystérieux opérés par le service national des renseignements, estiment nos sources. Elles donnent des exemples illustrant cette affirmation en déclarant que sur le lieux de cet enlèvement (à Vyerwa ), la population de cette entité avait découvert des fosses communes ou avaient été enterrés les étudiants de l’université de Ngozi d’origine rwandaise.
Pour les mêmes sources, le groupe de presse Iwacu compte deux ans pratiquement depuis la disparition du journaliste Jean Bigirimana, enlevé en zone Bugarama, commune et province de Muramvya au mois de juillet 2016 avant de conclure que les trois leaders de l’opposition qui ont opté pour la rébellion ont été traqués sur le sol tanzanien pour partir en fumée dans la ville de Muyinga.
Burundi - Politique
Va-ton vers de nouvelles chicanes au sein des formations politiques ?
Bujumbura, le 6 juin 2018 (Net Press) . Le parti en soi a été déchiré en plusieurs lambeaux depuis la mort du président Melchior Ndadaye en 1993. Par après, ont existé d’autres partis détachés sur ce principal et ont vu des présidents comme Augustin Nzojibwami, Jean de Dieu Mutabazi, Dr. Jean Minani et aujourd’hui, c’est le Frodebu Nyakuri iragi rya Ndadaye dirigé par Kefa Nibizi.
Pour le moment, cette formation politique proche du pouvoir de Bujumbura tend à se diviser encore avec le "renvoi" sans manière de son secrétaire général, David Niyoncungu, par le comité central du parti pour "incompétence et mauvais comportement". Dans une correspondance adressée au ministre de l’intérieur et de la formation patriotique, Kefa Nibizi fait savoir qu’en date du 3 juin 2018, il y avait une réunion extraordinaire de ce parti pour évaluer la dernière campagne référendaire.
Sur un total de 44 membres qui composent le comité central au niveau du pays, 35 étaient présents et ils ont demandé une réunion du comité qui se pencherait sur le cas du secrétaire général du Frodebu Nyakuri. Ces mêmes membres ont noté avec insistance que David Niyoncungu est incompétent et qu’il a un comportement de nature à freiner la bonne marche des activités du parti. C’est au cours de cette réunion que la décision de le limoger a été prise en attendant que l’assemblée nationale décide de son sort.
Une certaine opinion voit dans ce geste une nouvelle division au sein du parti car, si David Niyoncungu est renvoyé pour incompétence, cela peut se comprendre à la limite mais qu’il soit chassé pour son comportement que l’on ne décrit même pas, des spéculations risquent de s’inviter dans les débats, débouchant sur des polémiques de son renvoi, à moins que Richard Niyoncungu ne soit consentant.
Burundi - Politique - Elections
L’argentier du pays rassure : le rendez-vous de 2020 sera financé sans l’aide extérieure
Bujumbura, le 6 juin 2018 (Net Press) . Dans une conférence de presse tenue ce mardi 5 juin 2018, le ministre des finances, du budget et de la coopération au développement, Domitien Ndihokubwayo, a rassuré que les élections de 2020 seront financées par les Burundais eux –mêmes à hauteur de 70 milliards de nos francs. Le ministre Domitien Ndihokubwayo affirme que jusqu’au 31 mai 2018, la contribution aux élections s’élevait à 17.205.774.664 de francs burundais.
Burundi - Malversations Economiques
L’Olucome contre la décision de la direction de l’urbanisme et de l’habitat
Bujumbura, le 6 juin 2018 (Net Press) . L’Olucome n’y va pas par quatre chemins car il demande tout simplement l’annulation de la mise en demeure pour les acquéreurs des parcelles non encore bâties. Cet observatoire donne plusieurs raisons de cette annulation sont les plus saillantes sont les suivantes.
D’emblée, il y a la pauvreté dans le pays. Le Burundi est parmi les trois pays les plus pauvres de la planète, avec une croissance économique de -1,3% en 2017, selon la banque africaine de développement, Bad, un revenu par habitant de moins de 300 dollars américains d’après le Fmi et un taux de chômage de 65%. Cette situation qui frappe les Burundais en général n’épargne pas les fonctionnaires qui ne savent plus joindre les deux bouts du mois et qui figurent parmi les acquéreurs de ces parcelles.
En outre, une autre catégorie de Burundais acquéreurs de parcelles non encore bâties se trouvent en exil et ne peuvent pas pour le moment rentrer au Burundi pour leur sécurité. Il demande alors que cette décision soit annulée, à moins qu’il ne s’agisse d’une stratégie enclenchée par cette direction pour "légalement" spolier les parcelles des exilés et de ceux n’ayant pas actuellement les moyens financiers de mettre en valeur ces parcelles.
Enfin, l’Olucome plaide pour cette annulation car le délai d’un mois est trop court au regard des documents que doivent chercher les acquéreurs desdites parcelles et qui sont délivrés par pas mal de services de l’Etat.
Burundi - Genève – Droits de l’Homme
Le gouvernement de Bujumbura dans le collimateur de l’Ong TRIAL
Genève, le 6 juin 2018 (Net Press) . TRIAL International est une ONG suisse, créée en 2002 et basée à Genève. Son principal objectif est la lutte contre l’impunité des auteurs des crimes les plus graves : génocide, crimes contre l’humanité, crimes de guerre, torture, disparitions forcées. Cette Ong met en cause le parti au pouvoir (Cndd-Fdd) ainsi que quelques éléments de la police de commettre des violences sexuelles sur les opposants en 2015.
Selon le communiqué de presse rendu public le 1er juin 2018, cette Ong affirme que d’après son enquête, 41 personnes en exil au Rwanda ont été victime de violence sexuelles, dont 28 femmes, 13 hommes, dont des mineurs.
Selon ce communiqué, les violences sexuelles ont été perpétrées à l’endroit de ceux qui ont manifesté contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza, de ceux qui ont leur opinion politique. Elle ajoute que les forces de l’ordre ainsi que quelques éléments de la ligue des jeunes Imbonerakure sont pointés du doigts comme étant des auteurs de ces forfaits.
"Nous n’avons pas estimé nécessaire ni approprié de mentionner les noms des présumés responsables dans un souci du respect de la présomption d’innocence et bien sûr de garantir la sécurité des victimes", explique Madame Capizzi, qui assure disposer de certificats médicaux délivrés aux victimes. « Beaucoup d’entre elles n’ont pas voulu accéder aux soins de peur d’être stigmatisées en raison de la culture et du tabou liés spécifiquement aux violences sexuelles », ajoute-t-elle.
Dans la plupart des cas, les victimes n’ont pu voir un médecin qu’une fois sur le territoire rwandais. Certaines aujourd’hui bénéficient d’un suivi psychologique en raison des séquelles, selon TRIAL.