Bujumbura, le 8 juin 2018 (Net Press) . Un chauffeur de taxi, Vincent Barishakarike, né en 1970, fils d’Antoine Kizehe et d’Elizabeth Ntezahorirwa, originaire de la colline Mugozi, en commune Bururi et province Bururi, a été tué dans la soirée de ce jeudi vers 20h00 par des hommes armés qui passaient pour ses clients au boulevard Buconyori tout près de la buvette connue sous le nom de « Songa », non loin de l’hôtel Ozone Diplomatique, au quartier IV de la zone Ngagara, dans la commune urbaine de Ntahangwa, au Nord de la capitale.
Selon des sources sur place, des éléments non encore identifiés ont tiré sur lui pour tenter de lui voler sa voiture de type Probox, et il est mort quelques temps après à l’hôpital. Cet ancien chauffeur à la présidence de la République avant d’opter pour le maquis pour être démobilisé ensuite en 2005, se débrouillait comme chauffeur de taxi pour gagner sa vie. Les mêmes sources d’information précisent qu’il était à l’aise avec tout le monde, d’où l’on ne comprend pas les motifs de son assassinat.
Sur un autre chapitre, dans la soirée de ce jeudi 7 juin 2018, une bonne partie du dortoir, côté garçons, de l’école technique de Bubanza a pris feu. Le porte-parole du ministère de la sécurité publique et la prévention des catastrophes, Pierre Nkurikiye, indique que la mauvaise installation des fils électriques serait à l’origine de cet incendie et ajoute que plusieurs matelas ont pris feu et qu’aucun dégât humain n’a pas été signalé.
Du côté des confessions religieuses, les 79 musulmans traqués vendredi dernier, le 1er juin, pour avoir prié dans un endroit non reconnu par la loi sont enfin libres depuis ce jeudi. Un seul musulman qui n’a pas de pièce d’identité reste incarcéré. Des sources sur place indiquent que ces musulmans ont signé un acte d’engagement de ne plus mener des prières dans des endroits non reconnus par la loi.
Burundi - Politique
Le discours du président interprété différemment
Bujumbura, le 8 juin 2018 (Net Press) . Si le discours du président de la République a été suivi à la loupe, c’est beaucoup plus l’aspect qui concernait le mandat qui a focalisé le plus d’attention, aussi bien chez les populations, les hommes politiques que chez les étrangers qui s’intéressent à l’évolution politique et sécuritaire du Burundi.
L’opposition en exil dit que « l’ annonce de ne pas se présenter aux élections de 2020 est un piège et qu’en 2015, ce sont les militants qui l’on obligé de se présenter disait –il ! Pour elle, cette pseudo obligation reviendra en 2020 "
L’ancien vice-président de la République en exil en Belgique souligne que « le retrait du président Pierre Nkurunziza de la course de 2020 est un petit détail de l’histoire du Burundi. La question de fond reste la mise en place d’un système de gouvernance, le respect de l’Etat de droit et de la démocratie et la mise en place d’un leadership intègre .
L’opposant Tatien Sibomana de la coalition Amizero y’Abarundi met des doutes sur ces révélations du président Nkurunziza et ajoute qu’en 2015, il a été proposé à la candidature quelques mois avant la course présidentielle.
Quelques sujets de la capitale considèrent que son départ en 2020 est une vaste blague pour endormir l’opinion, d’autres considères que le président Nkurunziza ne sera pas loin des décideurs politiques et ajoutent qu’il a l’ambition de devenir le premier ministre pour revenir à la Poutine.
De son côté, le vice premier ministre et ministre des affaires étrangères belges, Didiers Reynders, salue l’annonce par le président Nkurunziza de ne pas se représenter au rendez vous de 2020 et demande de respecter le principe de l’alternance démocratique tout en plaidant pour la reprise du dialogue avec les vrais visages de l’opposition burundaise.
Pour d’autres enfin, rien n’empêchera la président Nkurunziza de se représenter en 2020 compte tenu de ce qu’il a dit. Et de déclarer qu’il ne peut pas fabriquer une constitution taillée sur mesure pour quelqu’un d’autre. De toutes les façons, un scepticisme est affiché par l’opinion, une façon de démontrer que le discours des officiels ne rassure plus les populations.
Burundi - Trafic Humain
La Fenadeb au secours des filles
Bogota, le 8 juin 2018 (Net Press) . Le représentant de la fédération des associations chargées du droit de l’enfant au Burundi, Fenadeb, Jacques Nshimirimana, vient de participer à la réunion internationale sur la protection des enfants en tourisme, a profité de cette occasion pour demander aux participants à la réunion de plaider auprès de leurs pays pour que la communauté internationale soutienne le Burundi dans la lutte contre le trafic des filles. Signalons que cette réunion a eu lieu à Bogota en Colombie en dates des 6 et 7 juin 2018.
Burundi - Rdc - Politique
Le président Angolais João Lourenço demande au président Kabila de respecter les accords de la Saint Sylvestre
Paris, le 8 juin 2018 (Net Press) . Le président angolais, au cours de sa visite en France, demande au président congolais Joseph Kabila de respecter les accords de la Saint Sylvestre 2016 et d’organiser des élections crédibles sans Joseph Kabila et sous l’égide de la communauté de développement d’Afrique australe (SADC), de la Conférence internationale sur la région des grands lacs (CIRGL), de la Ceeac, de l’UA, de l’UE et de la Francophonie, a -t-il déclaré devant la presse française.
Et au moment ou nous mettons sous presse, nous apprenons que le président angolais devait se rendre à Bruxelles pour y évoquer notamment le dossier congolais avec les autorités belges. Quant à la présence simultanée de Paul Kagame dans la même ville, elle serait une pure coïncidence : la délégation angolaise n’en avait pas été informée. Les deux dirigeants vont-ils se rencontrer ? « Tout est envisageable », dit-on côté angolais. « Ce serait souhaitable », confie le chef de l’État rwandais à Jeune Afrique.
Dès son retour au pays, Lourenço espère faire rapidement venir Joseph Kabila à Luanda – comme ce fut le cas lors d’un sommet extraordinaire de la SADC, en avril. Tous deux sont d’accord sur le principe d’une rencontre. Leurs ministres des affaires étrangères, Manuel Domingos Augusto et Léonard She Okitundu, se concertent régulièrement par téléphone pour en fixer les moindres détails. Le leader angolais espérerait convaincre son voisin d’annoncer officiellement son retrait.
« Une fêlure au sein de la SADC »
Pourtant, dans l’entourage de Kabila, des voix s’élèvent pour réclamer la déprogrammation de cette rencontre. Pis, une frange de l’exécutif congolais voit dans ces démarches des autorités angolaises la volonté de court-circuiter le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, président de la SADC.
« La fêlure que l’on observe au sein de cette organisation est due à la course au leadership régional dans laquelle s’est lancé l’Angola, qui a pris position sans consulter le Tanzanien John Magufuli ni le Zambien Edgar Lungu. Cela traduit l’intention de briser la discipline de l’organisation », s’emporte une source gouvernementale.
« Le président Lourenço ne fait que prendre ses responsabilités, en tant que président de la “troïka” politique de défense et de sécurité de la SADC », relativise-t-on côté angolais.
Qu’en pense Joseph Kabila ? « Le président ne partage pas ces considérations alarmistes, tempère Barnabé Kikaya Bin Karubi, son conseiller diplomatique, de passage à Lomé. Il ne pense pas que João Lourenço puisse tenir des propos inamicaux à son égard. » « Nous n’avons aucun problème avec Joseph Kabila, avec qui nous parlons en permanence », assure de son côté un membre de la délégation angolaise.