Kirundo, le 6 juillet 2018 (Net Press) . Deux cents Burundais ont été chassés hier du pays de Paul Kagame. Ils sont entrés par la frontière de Gasenyi, dans la commune de Busoni, en province de Kirundo, au Nord Est du pays. Des informations en provenance de cette entité administrative indiquent que ceux qui sont revenus du Rwanda ont été directement réintégrés dans leurs familles, à l’exception de 25 jeunes qui sont encore entre les mains de la police pour des raisons d’identification.
Les mêmes informations précisent que ces réfugiés sont originaires des communes Busoni, Bugabira, Kirundo, Bwambarangwe, Ntega, Gitobe et Vumbi dans la province de Kirundo, des provinces de Muyinga, de Ngozi, de Karusi et de Cankuzo. Ils ont été chassés 24 heures seulement après le départ de 16 autres Burundais et qui sont passés à la même frontière. Le refus de rejoindre le camp des réfugiés de Mahama serait la cause principale de ce refoulement massif.
Burundi - Politique
Une révélation de Kayanza !
Kayanza, le 6 juillet 2018 (Net Press) . Dans une réunion avec les cadres du parti au pouvoir, un cadre sous couvert d’anonymat a été on ne peut plus clair. Le successeur du président Pierre Nkurunziza, lors des présidentielles de 2020, aura une affinité avec le président sortant. Il devrait par conséquent être confirmé par lui-même.
Notre source dit que les membres du parti au pouvoir ne s’acharnent pour le remplacer car être président de la République est une responsabilité qui n’est pas facile à gérer. Celui qui sera sur sa trace aura un comportement philanthropique comme lui, s’il n’est pas bien outillé comme lui, il sera le traitre du parti au pouvoir pas indiqué pour être à la tête du pays.
Burundi - Union Européenne - Politique
L’Union européenne décidée à " bousculer " le gouvernement de Bujumbura
Bruxelles, le 6 juillet 2018 (Net Press) . Le parlement européen vient de sortir une résolution sur le Burundi ce 4 juillet 2018. A lire son contenu, l’on sent que l’union européenne suit de près ce qui se passe dans notre pays et que par endroits, elle est plus informée sur la situation qui prévaut au pays.
A travers cette résolution, le parlement européen évoque les exécutions sommaires, la torture, les disparitions forcées et les détentions arbitraires. Il exige les autorités burundaises à coopérer pleinement avec la commission d’enquête sur le Burundi, d’accorder l’accès au rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme. Le parlement européen invite le gouvernement du Burundi à respecter pleinement l’accord d’Arusha, à respecter ses obligations légales internationales et à promouvoir et à protéger les droits de la liberté d’expression et d’association.
Le parlement européen dénonce les actes d’intimidations, la répression, la violence et le harcèlement dont sont victimes les journalistes, les sympathisants de l’opposition et les défenseurs des droits de l’homme. C’est dans ce contexte qu’il exige du gouvernement burundais la libération sans condition de Germain Rukuki, de Nestor Nibitanga, d’Emmanuel Nshimirimana, d’Aimé Constant Gatore et de Marius Nizigama, 5 défenseurs des droits de l’homme incarcérés au motif de leurs activités en faveur des droits de l’homme. Il demande également une lumière concernant la situation du journaliste Jean Bigirimana.
Le parlement européen condamne en outre la décision de Bujumbura de se retirer de la Cpi et soutient la poursuite de l’enquête préliminaire concernant les nombreux crimes et actes de répression perpétrés au Burundi. Il attend que le pays reprenne la coopération avec la Cpi car la lutte contre l’impunité, les poursuites contre tous les cas de violations des droits de l’homme et la recherche des responsabilités demeurent des étapes nécessaires pour résoudre la crise.
Il se félicite du compte rendu oral présenté par la commission d’enquête des Nations unies, exprime ses préoccupations quant à la situation humanitaire de ce pays tout en félicitant les pays d’accueil des réfugiés, regrette toutefois la lenteur du dialogue inter-burundais mené par l’Eac et le manque d’engagement du gouvernement burundais.
Il est préoccupé par le risque que la crise politique actuelle ne se transforme en un conflit ethnique en raison du recours à la propagande, aux déclarations incitant à la haine ou aux appels à la violence, reste préoccupé par le fait que la nouvelle constitution adoptée par référendum le 17 mai 2018 pourrait démanteler les dispositions de l’accord d’Arusha. Pour cela ; il réaffirme son soutien à la décision de l’Union européenne suite à la consultation avec les autorités burundaises au titre de l’article 96 de l’accord de Cotonou, de suspendre l’aide financière directe au gouvernement et salue les restrictions en matière de déplacements et d’un gel des avoirs par l’Union européenne à l’encontre des responsables suspectés d’atteintes aux efforts de paix et aux droits de l’homme.
Il demande qu’il soit mis fin à tout paiement supplémentaire aux troupes burundaises et aux divers contingents du Burundi engagés dans des missions de maintien de la paix des Nations unies et de l’Union africaine mais prend acte de l’annonce faite par le président Nkurunziza de ne pas briguer un autre mandat en 2020.
Le parlement européen déplore l’absence d’approche consensuelle entre les différents groupes sociétaux et politiques au Burundi, le manque d’information officielle publique sur les éléments clés du projet de constitution et le contrôle étroit des journalistes et des médias. Il rappelle enfin que les conditions pour que les élections ouvertes à tous, crédibles et transparentes puissent avoir lieu en 2020 résident dans le droit à la liberté d’expression, l’accès à l’information et l’existence d’un espace libre dans lequel les défenseurs des droits de l’homme puissent s’exprimer sans intimidation ni peur de représailles. (voir l’intégralité de la résolution sur http://www.netpress.bi, rubrique "Tribune")
Burundi - Politique
L’Olucome contre la dégradation des relations investisseurs étrangers - gouvernement
Bujumbura, le 6 juillet 2018 (Net Press) . Cet observatoire déplore la dégradation continuelle des relations entre les investisseurs étrangers suite à un environnement malsain des affaires de ce pays ainsi qu’au clientélisme, au favoritisme, au trafic d’influence et la corruption qui défient les normes élémentaires de la transparence dans les marchés publics. Cette affirmation fait allusion à une récente arrestation de 4 ressortissants français accusés d’escroquerie, de faux et usage de faux et constitution d’une société fictive.
Suite à cette pratique de corruption, poursuit l’Olucome, les investisseurs étrangers et nationaux recourent prioritairement à des pots de vin pour gagner des marchés sans concurrence, mais tombent souvent dans le piège des corrupteurs car ils y perdent leurs fonds et sont en contre partie accusés d’escroquerie, sont intimidés par une détention dans des conditions inhumaines.
L’observatoire rappelle également un autre cas d’un entrepreneur du nom de Charles Simpunga où le gouvernement lui a pris son argent avoisinant 10 milliards de nos francs pour le contraindre peu après à l’exil. Il évoque en outre l’attribution illégale d’un marché de construction d’un hangar à la société Socotrape par la Sobugea et de celui de la surveillance des travaux de construction à l’entreprise Ecomo par la même Sobugea.
Il informe que les 4 Français venaient de recouvrer leur dû qu’ils n’avaient pas encore encaissé depuis 2016 et que par conséquent, ils n’étaient pas les bienvenus aux yeux de leurs partenaires burundais. Cela semble être un message clair aux investisseurs de ne plus revenir au Burundi.
L’Olucome s’inscrit en faux contre ce " racket généralisé" au profit d’une partie des privilégiés de la République qui sont prêts à tout pour préserver leurs intérêts personnels au détriment de c eux du pays. Du coup, il ne comprend pas ce que fait encore Donatien Ndayishimiye dans la prison de Muramvya car les 4 Français ont été tous relâchés.
C’est pour cela qu’il a fait des recommandations à l’endroit du gouvernement de sortir de son silence pour mettre au clair cette affaire des Français et de libérer sans condition Donatien Ndayishimiye qui croupit toujours en prison. Il lui demande de donner la lumière sur d’autres dossiers qu’il présente dans ce document. Il demande au ministère ayant la bonne gouvernance dans ses attributions de régler les problèmes de gestion de la Sobugea et d’arrêter l’exécution des marchés attribués illégalement à la Socotrape et à l’Emoco.
Burundi - Elections
Une confusion autour des financements des élections de 2020 !
Bujumbura, le 6 juillet 2018 (Net Press) . Désormais, chaque ménage va participer au financement des élections de 2020 à hauteur de 2000 francs burundais par an, lors d’une réunion organisée ce jeudi 5 juillet par le ministère de l’intérieur et de la formation patriotique. Gad Niyukuri, le gouverneur de la province Makamba, a soulevé des inquiétudes.
Le gouverneur de la province de Makamba, qu’une certaine opinion indexe comme étant zélé et proche du parti au pouvoir, s’est interrogé de savoir si les fonctionnaires de l’Etat, qui cotisent chaque moi, vont accompagner ce processus. Cette interrogation était également celle du gouverneur de la province de Rutana, Fidèle Minani, qui soupçonne des cas de collecte frauduleux qui pourraient survenir.
L’on saura que pour cette participation de 2 000 FBU par ménage et par an, 2 millions de ménages seraient concernés. L’objectif est d’atteindre la somme de 5 milliards de FBU pour l’année en cours. Le même montant en 2019, soit 10 milliards sur deux ans.
Le porte-parole du ministère a indiqué que les fonctionnaires de l’État sont également concernés pour la contribution des ménages, en plus de leur cotisation mensuelle. Quant à la fraude, Thérence Ntahiraja a fait savoir que des carnets de reçus ont été confectionnés. « Ils seront tamponnés par chaque commune pour plus de sécurité et tout fraudeur sera sanctionné conformément à la loi », a-t-il ajouté.
Burundi - Education
L’hebdomadaire "Le journal la voix de l’enseignant" de nouveau au rendez-vous
Bujumbura, le 6 juillet 2018 (Net Press) . C’est un journal régulier du syndicat Conapes qui sort ses informations tous les vendredi. Pour cette semaine, il commence par ce constat que la puissance colonisatrice n’a jamais voulu former l’élite. Lors de son discours à l’occasion de la célébration du 56ème anniversaire de l’indépendance du Burundi, le Chef d’Etat a demandé aux média de consacrer une semaine à informer l’opinion sur ce qui a été fait durant la colonisation.
Le Journal « La Voix de l’Enseignant a jugé bon de revenir sur la politique scolaire belge. Celle-ci était basée sur le principe « pas d’élites, pas de problèmes ». Cela veut dire que la Belgique ne voulait pas se créer des problèmes en dotant une formation intellectuelle aux noirs qui leur servira dans le combat pour la revendication de l’indépendance. Pour cela, tout au long de la colonisation, l’enseignement se limitait à l’école secondaire qui formait des auxiliaires de l’administration, de la santé et de l’agriculture et de l’élevage. Durant les 46 ans de colonisation, la Belgique n’a laissé aucune structure d’enseignement universitaire au Burundi.
Sur un autre chapitre, notre confrère évoque un débat animé par les responsables des médias relatif aux femmes, aux jeunes, à la paix et à la sécurité. Les responsables des médias s’engagent que dans le traitement médiatique de l’information, la dimension genre et jeunes doit être de mise. Lors des recrutements, les personnes ressources intervenant dans les médias, la place de la femme et des jeunes doit être prioritaire. Ce, consécutivement à la mise en application des résolutions 1325 et 2250 du conseil de sécurité des nations unies relatives à la femme et aux jeunes face à la consolidation de la paix et de la sécurité.
Passant de la paix au sit-in, le journal nous fait par du sit-in des élèves de la section laboratoire des écoles paramédicales privées. Le ministère de la santé publique a instauré un examen écrit commun pour toutes les écoles paramédicales privées et publiques pour les classes terminales. Il permettrait d’attribuer des diplômes aux lauréats qui le méritent. Les lauréats de la section laboratoire sont contre la façon dont l’examen a été choisi. Il ne se portait pas à la matière. Estimant qu’ils beaucoup échoué, Ils demandent son annulation.
En terminant, le confrère évoque un cas d’une élève du lycée du lac Tanganyika, en 9ème année, orpheline de père et de mère, qui est emprisonnée à l’hôpital Prince Régent Charles pour avoir manqué des frais d’hospitalisation allant jusqu’à 350 000 francs. Le Journal la Voix de l’enseignant demande à toute âme charitable de venir en aide à cette enfant.