Ruyigi, le 25 juillet 2018 (Net Press) . Fabiola Niyonzima, une femme âgée d’une trentaine d’années, a été attaquée à la machette sur la colline Nyamugari, commune Butaganzwa, en province de Ruyigi. Ses agresseurs n’ont pas réussi à lui couper la tête mais c’est son enfant, Jean de Dieu Iteriteka, qui a été gravement touché et il a succombé plus tard à ses blessures à l’hôpital de Ruyigi.
Selon nos sources, le présumé auteur, Nestor Ntirampeba, concubin de cette femme, a pris le large vers une destination inconnue et l’administration locale parle des conflits fonciers qui seraient derrière ce meurtre.
Par ailleurs, des milieux de défense des droits de l’homme reviennent sur les 32 ans de prison pour Germain Rukuki contre la libération de Melchiade Nzopfabarushe après deux mois de détention, ce qu’ils considèrent comme un déni du droit, une preuve de l’impunité garantie pour les membres du parti de l’Aigle.
Burundi - Confessions Religieuses - Sécurité
La paroisse de Kanyinya saccagée
Kirundo, le 25 juillet 2018 (Net Press). Selon des informations en provenance de la province de Kirundo, au Nord du pays, les fidèles de l’église catholique n’ont pas prié ce matin à la paroisse de Kanyinya au chef-lieu de la province. La cause, l’église a été saccagée dans la nuit de mardi à mercredi, il n’y avait pas de tabernacle et les hosties étaient éparpillés par terre au grand dam des chrétiens.
Les autorités paroissiales évoquent la profanation d’un lieu saint par des éléments non encore identifiés. Plus tard, le tabernacle a été retrouvé dans les champs de la paroisse et le curé a jugé bon d’organiser une neuvaine (prière pendant 9 jours) pour les malfaiteurs afin qu’ils puissent eux aussi changer.
Burundi - Justice - Sécurité
Un syndicaliste de la Sobugea convoqué au service national des renseignements
Bujumbura, le 25 juillet 2018 (Net Press) . Il s’appelle Térence Mushano, il travaille pour la société burundaise de gestion des entrepôts aéroportuaires, Sobugea, depuis juin 1994. Selon de informations disponibles à la rédaction, il a été convoqué pour ce 25 juillet 2018, probablement parce qu’il vient de rentrer du Rwanda.
Mais des informations dignes de foi montrent une invitation qu’il a eue de la part d’une Ong dénommée Aegis Trust sur financement de l’autorité suédoise de développement internationale, Asdi, pour une formation de courte durée. Elle devrait débuter les travaux le 16 juillet pour prendre fin le 20 du même mois.
Terence Mushano a demandé un congé à son service en date du 5 juillet, qui devait commencer le 12 juillet pour prendre fin le 23 courant et l’a obtenu en bonne et due forme. Il a déclaré que s’il ne s’agit pas d’une autre faute liée à son statut de syndicaliste, le départ pour le Rwanda a été le plus légal possible et qu’il n’en était pas inquiété.
Burundi - Angleterre - Sécurité
L’Angleterre interdit ses ressortissants de fréquenter certains milieux jugés dangereux
Londres, le 25 juillet 2018 (Net Press) . Après le vote de la retouche de la constitution au mois de mai dernier, la Grande Bretagne, par un communiqué rendu public ce lundi 23 juillet 2018, a interdit ses ressortissants de fréquenter certains milieux jugés dangereux. Les endroits cités par ce communiqué sont notamment la proximité de la frontière burundo-congolaise, la route nationale n° 5, Bujumbura–Cibitoke, Kayanza–Ndora en passant par le parc national de la Kibira, les quartiers contestataires du troisième mandant du président Pierre Nkurunziza, dont Musaga, Nyakabiga, Jabe, Ngagara, Bwiza, Bujumbura rural, Gatumba, la réserve naturelle de la Ruvubu ainsi que Mutakura. L’on saura que même les Etats-Unis avaient interdit à ses citoyens de fréquenter certains milieux jugés dangereux.
Dans un autre chapitre, des consultations secrètes, pilotées par une équipe des Nations-Unies, de l’Union africaine ainsi que de la médiation dans le conflit burundais sont en cours pour relancer le dialogue externe avec l’opposition burundaise qui était jusqu’aujourd’hui mort né.
Cependant, si le dialogue pourrait reprendre d’ici peu, les plus sceptiques indiquent déjà que c’est une perte de temps car rien n’indique que Bujumbura pourrait avoir changé d’avis, d’autant plus qu’il avait toujours juré de ne pas s’asseoir avec des gens qui ont tenté de renverser le pouvoir démocratiquement élu et qui, par conséquent, sont recherchés par la justice burundaise.
D’un autre côté, la médiation est-africaine ne serait pas favorable à cette démarche car elle voudrait poursuivre toute seule cet exercice car elle craint que son échec à réconcilier les Burundais soit mis en évidence, voici trois ans déjà. Une crainte qui n’est pas fondée car de mémoire d’homme, l’on ne peut pas concevoir Benjamin William Mkapa et Yoweri Kaguta Museveni avoir le statut de feu Nelson Mandela, lui aussi médiateur dans le conflit burundais qui a trouvé une issue le 28 août 2000 avec la signature de l’accord d’Arusha.
Burundi - Administration - Sécurité
Grogne au sein de l’armée burundaise !
Bujumbura, le 25 juillet 2018 (Net Press) . Quelques militaires issus de l’ancienne rébellion du Palipehutu-Fnl, sous couvert d’anonymat, contactés par la rédaction, grognent que lors de l’attribution des grades de commandement, le service militaire ne tenait pas compte du cursus académique.
Ces militaires disent qu’il y a deux poids deux mesures dans ce corps lors de l’attribution des grades de commandement et dans le rang de ces anciens partisans du Palipehutu-Fnl, un militaire issu de ce mouvement affirme qu’il l’a rejoint lorsqu’il était en première licence dans l’une des universités dont il n’a pas cité le nom. Il se plaint donc qu’il a hérité du grade de caporal-chef alors que son collègue issu de la rébellion du Cndd-Fdd, recruté au même moment et qui n’a pas même terminé le premier cycle de l’école secondaire, a gravi presque tous les échelons de commandement avant d’être gradé colonel.
La rédaction a cherché à en savoir davantage car ces militaires avancent que ce problème est connu dans les hautes sphères de l’armée. Ces dernières auraient intimé l’ordre à l’Etat major de l’armée burundaise pour régulariser ces militaires, ce qui n’a pas eu de suite dans l’administration.
Les mêmes militaires affirment que ce manquement est aussi connu par le ministre de la défense et des anciens combattants qui, selon nos sources, aurait conseillé à l’Etat major de régulariser ces cas sous peine que le trésor public pourrait en être victime au cas où le tribunal du travail serait saisi pour ces doléances qui sont actuellement lettre morte.
Un autre militaire sous couvert d’anonymat, qui avait réussi à l’examen d’Etat avant de regagner le rang du Palipehutu - Fnl, aile d’Agathon Rwasa, qui n’a obtenu que le grade de caporal-chef, lâche : " des fois, des conflits de compétence naissent lors du commandement pour ceux qui ne partagent pas le cursus académique " et ajoute : " comment un colonel issu du mouvement Cndd-Fdd qui n’a même pas mis le pied au cycle supérieur de l’école secondaire peut donner des injonctions au caporal chef qui a abandonné son cursus académique ? Un calvaire en somme, ajoute-t-il.
Ces mêmes militaires disent qu’ils ont opté pour le silence car ils misent les lendemains meilleurs sur d’éventuels départs pour les missions de maintien de la paix en Somalie ou en République centrafricaine. Ils ont cependant des inquiétudes car ils apprennent que l’Union européenne pourrait arrêter d’un moment à l’autre ces financements
De son côté, le porte parole de l’armée burundaise, le colonel Floribert Biyereke, contacté par la rédaction à ce sujet, dit que l’armée n’y est pour rien dans cette situation. D’après lui, l’armée burundaise considère la catégorie lors de l’intégration au sein de ce corps et non le cursus académique. Il a renchéri en affirmant que ces militaires ont été trahis par Agathon Rwasa, le chef rebelle du mouvement Palipehutu d’alors et que malheureusement pour eux, il n’y a pas eu une autre voie de recours.