Kayanza, le 7 août 2018 (Net Press) . Après que le gouverneur de Kayanza, Anicet Ndayizeye, eut fait part aux participants d’un atelier qu’en date du 13 juillet 2018, un avion militaire rwandais a fait une mission de reconnaissance sur les positions militaires basées à 4 kilomètres de la frontière burundo-rwandaise (Net Press du 3 août 2018), le ministre de l’intérieur et de la formation patriotique, Pascal Barandagiye, a fait savoir que le Burundi est prêt à combattre l’ennemi qui tenterait de troubler sa sécurité intérieure.
En effet, le gouvernement du Burundi accuse Kigali d’avoir survolé son territoire avec un avion militaire jusqu’à 4 kilomètres. Pour le ministre Barandagiye, le Burundi et son peuple ont toujours défendu le territoire national. Ce n’est pas la première fois que cela se passe, allusion faite aux incursions de Kayanza en 2015.
Le secrétaire général du Cndd-Fdd, Evariste Ndayishimiye, a fait savoir que le Burundi a déjà porté plainte dans les instances de la communauté de l’Afrique de l’Est, Eac et de Cirgl, portant sur l’agression du pays par celui de Paul Kagame. Il déplore le fait que ces deux communautés ne font rien pour résoudre ce problème.
L’information de ce survol du territoire burundais a été révélée deux semaines après les faits. Le ministre de l’intérieur pense que les Burundais sont des hommes patients, la preuve étant que les militaires burundais n’ont pas riposté. Cependant, il a reconnu qu’il y a des questions qui regardent beaucoup plus les forces de l’ordre que les civils.
Ce serait d’ailleurs la raison pour laquelle le Burundi pose des conditions pour qu’il y ait médiation entre les deux pays menée par la conférence internationale de la région des grands lacs, Cirgl, comme l’a dit à la radio Isanganiro le porte-parole du ministère des relations extérieures, Bernard Ntahiraja.
Burundi - Sécurité
Des éléments des forces de l’ordre auraient été tués
Bubanza, le 7 août 2018 (Net Press) . Au Nord-Ouest du Burundi, l’on parle de trois militaires tués dans une embuscade. En effet, des sources sous couvert d’anonymat indiquent que trois militaires à bord d’un pickup de l’armée ont été tués et cinq autres blessés ce dimanche 5 août vers 23hoo sur la route Bujumbura- Cibitoke, en commune Gihanga, transversales 5 et 6, en province de Bubanza.
Des sources sur place indiquent qu’avant cette attaque, des crépitements d’armes avaient été entendus et que les populations, dans la peur-panique, n’ont pas passé la nuit dans leurs domiciles respectifs. Ces éléments non encore identifiés se sont volatilisés dans la réserve naturelle de la Rukoko.
Par ailleurs, au moins 10 personnes ont tuées, dont 1 cadavre retrouvé au moment où 2 autres ont été enlevées la semaine dernière. Les mêmes informations précisent que 8 autres ont été torturées, 34 arrêtées arbitrairement et 2 cas de violences basées sur le genre. L’on relève également des cas de tuerie, d’enlèvement, de torture et d’arrestation arbitraire dont sont victimes des opposants et prétendus opposants du régime du Président Pierre Nkurunziza. Des cas de violences basées sur le genre sont également relevés tout comme des contributions forcées pour les élections de 2020.
Burundi - Justice
Confirmation de la détention de Clément Nkurunziza par le juge d’appel
Ngozi, le 7 août 2018 (Net Press) . En pleines vacances judiciaires, la cour d’appel de Bujumbura siégeant en matière pénale, vient de confirmer la détention de Clément Nkurunziza, ancien président du comité exécutif de l’association des Etudiants de Rumuri, Asser, à l’université du Burundi.
L’on saura que Clément Nkurunziza est accusé d’être le planificateur du massacre des étudiants hutu au mois de juin 1995. Il avait terminé ses études à l’université du Burundi avant de les poursuivre doctorales en Inde au degré de doctorat. Il était parti par après aux Etats-Unis où il a vécu une dizaine d’années avant d’être extradé sur Bujumbura en date du 22 mars 2018. Après un internement de quelques deux semaines au service national des renseignements, il a été transféré à la prison de Ngozi vers le 6 avril dernier.
L’on saura que plusieurs voix, des partis politiques de l’opposition, tout comme de la société civile en exil, ont tenté de raisonner l’administration américaine pour abandonner le projet de le livrer à Bujumbura, ce fut peine perdue. A l’aéroport international de Bujumbura, à son arrivée dans l’après-midi, il a été arrêté par la police en présence d’un personnel de l’ambassade des Etats-Unis au Burundi. D’après des informations non encore confirmées, il semblerait que cette ambassade suit de près l’évolution de son dossier judiciaire.
Burundi - Travail
Les employés de la Lumitel observent un mouvement de grève
Bujumbura, le 7 août 2018 (Net Press) . Selon les employés contactés par la rédaction, ils revendiquent l’accès aux contrats à durée indéterminée, à la prime d’ancienneté, à l’indemnité des risques ainsi qu’au bulletin de paie. Ils s’insurgent contre « les mutations des employés jugés dangereux qui peuvent soulever un mouvement de grève et ajoutent que la notation annuelle a été remplacée par la notation mensuelle. En clair, ils n’entendent pas arrêter ce mouvement de grève tant que l’employeur ne se sera pas penché sur cette affaire.
Ce matin, malgré que les agents de Lumitel étaient au service, tout le monde constatait qu’il y a un malaise car tout le monde portait des habits noirs, ce qui a attiré l’attention des curieux. Selon ceux contactés par la rédaction, les dirigeants de la société Viettel mettent en congé forcé les employeurs qui sont sur le point de signer des contrats à durée indéterminée. Quelques jours après, ils ramènent le même agent qui refait le même travail mais comme stagiaire. Selon les mêmes informations, cet accoutrement en habit noir s’est remarqué à travers tout le pays où cette société est implantée.
Burundi - Administration
Vers une obligation dans la contribution aux élections de 2020
Bujumbura, le 7 août 2018 (Net Press) . Contrairement à la solidarité nationale qui n’est pas obligatoire, la contribution aux élections de 2020 commence à prévoir des sanctions pour les "récalcitrants". L’on apprend que l’octroi des papiers administratifs est désormais conditionné par le payement de la contribution auxdites élections.
Des réactions ont toujours fusé de partout, surtout dans les organisations de lutte contre la corruption, l’Olucome et la Parcem, qui ont toujours dénoncé les irrégularités qui émaillent cette contribution. En effet, si l’on comprend que tout le monde doit contribuer, il est par contre, comme le disent toujours ces organisations, incompréhensible qu’une personne contribue trois ou quatre fois pour les mêmes élections.
L’on donne le cas d’un ou d’une fonctionnaire avec des enfants de plus de 18 ans, qui voit des retraits sur son salaire, qui cotise pour le ménage et pour les enfants de plus de 18 ans. Cela crée des grincements de dents car la pauvreté extrême qui frappe les familles semble être le cadet des soucis des décideurs de ce pays, entend-on ici et là chez les fonctionnaires qui touchent des salaires de misère, ne leur permettant plus de joindre les deux bouts du mois.
Burundi - Côte d’Ivoire – Justice
Le chef d’Etat ivoirien amnistie 800 détenus et pas n’importe qui
Abidjan, le 7 juin 2018 (Net Press) . Le chef d’Etat ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, dans un décret signé ce lundi 6 août, a amnistié 800 détenus et parmi eux, l’ancienne première dame du pays, Simone Gbagbo, poursuivie pour des crimes en rapport avec la crise postélectorale de 2010-2011, mais aussi pour des infractions contre la sûreté de l’État commises après son investiture, le 21 mai 2011.
« Sur les 800, environ 500 sont déjà en liberté provisoire ou en exil et verront leur condamnation pénale effacée », a précisé Alassane Dramane Ouattara (ADO), qui a insisté sur le fait qu’une soixantaine de militaires ayant commis des crimes de sang ne sont pas concernés par la mesure.
Simone Gbagbo, Soul to Soul et Lida Kouassi amnistiés
Parmi les personnes concernées par l’amnistie, figurent l’ancienne première dame, Simone Gbagbo, les ex-ministres Lida Kouassi et Assoa Adou, ou encore Souleymane Kamaraté Koné alias Soul to Soul, le collaborateur de Guillaume Soro. « Ils seront libérés prochainement », a expliqué le chef de l’État.
Les observateurs de la politique ivoirienne trouvent que le président, à l’occasion de la fête nationale d’indépendance de ce pays, a tendu la main à l’opposition, en centrant son discours sur la réconciliation entre les fils et filles de la Côte d’Ivoire. Selon des informations obtenues après son discours, Simone Gbagbo, qui était condamnée pour 20 ans, s’est félicitée de cette mesure et a indiqué qu’elle est contente de retrouver sa maison et sa famille après 7 ans d’absence.