Cankuzo, le 10 août 2018 (Net Press) . Selon des informations en provenance de la province de Cankuzo, un percepteur des impôts qui passe pour un Imbonerakure a violemment frappé un contribuable. Les sources d’information ne précisent pas cependant l’origine ni la cause du conflit entre les deux hommes.
Au Nord du pays, l’on signale une disparition mystérieuse. Etienne Muvandimwe, un ancien membre de la ligue des jeunes du parti au pouvoir, Imbonerakure, qui vivait dans le camp de déplacés de Gashoho, en province de Muyinga, a été enlevé il y a une semaine par le service national des renseignements et puis porté disparu, selon des sources sur place.
Nombreux témoignages disent que ses compagnons de lutte dans le rang des Imbonerakure lui reprochaient de collaborer avec ses parentés en exil au Rwanda, ce qui était perçu comme quoi ce jeune homme est un collaborateur des ennemis de la république.
Et dans la même foulée, un policier et un militaire ont été arrêtés par le service secret de Muyinga avant d’être remis manu militari au parquet de la République de Muyinga. Des sources policières indiquent qu’ils sont impliqués dans le meurtre d’un conducteur de taxi-moto à Muyinga avant qu’ils ne l’enterrent dans le champs de bananeraie
Et sur le même chapitre, un fusil du type kalachnikov a été découvert dans la matinée de ce vendredi 10 août vers 10 hoo au bord du lac Tanganyika, dans les environs de l’Hôtel Résidence Ubuntu, par un conducteur de taxi-vélo qui a vite alerté la police.
Par ailleurs, au mois de juillet, les défenseurs des droits de l’homme ont enregistré 10 cas d’assassinats, 13 cas d’arrestations arbitraires et de détentions illégales ainsi que 11 cas d’atteinte à l’intégrité physique dont 10 cas de torture.
Burundi - Communication
Vers le renouvellement du mandat de la commission d’enquête ?
Paris, le 10 août 2018 (Net Press) . L’organisation Reporters sans frontières, Rsf, s’est joint hier à 35 autres organisations pour demander le renouvellement du mandat de la commission d’enquête des Nations unies pour le Burundi. Selon ces organisations, c’est un pays où les journalistes sont souvent obligés de rester anonymes pour tenter de faire survivre une information indépendante.
Bujumbura n’est pas d’accord avec cette affirmation car il estime que la liberté de la presse est garantie dans ce pays. En témoigne qu’il y a plusieurs stations de presse privées et qui fonctionnent sans aucune entrave. Pour les journalistes qui ont fui le pays, le régime en place explique que ce sont des malfaiteurs qui sont recherchés par la justice burundaise pour leur implication présumée dans la tentative de putsch du mois de mai 2015.
Burundi - Education
Un éducateur devenu subitement criminel
Bujumbura, le 10 août 2018 (Net Press) . Le directeur de l’école secondaire des métiers de Buterere, Benjamin Manirambona, a été appréhendé ce matin dans l’une des salles du lycée du lac Tanganyika, en uniforme d’élève, avec l’intention de passer l’examen d’Etat. Selon des informations des témoins de ce phénomène, les enseignants amis de ce directeur faisaient les cent pas tout près de la salle de classe où se trouvait Manirambona.
Selon toujours ces informations, la ministre ayant l’éducation dans ses attributions, Janvière Ndirahisha, a personnellement fait le déplacement du lycée du lac Tanganyika pour constater ce scandale. La police a appréhendé le directeur ainsi que tous les enseignants qui lui sont proches.
Mais au-delà des faits, il devient incompréhensible de comprendre ce que cherchait ce directeur d’école car, outre qu’il est remarquable quand il est assis parmi les enfants, nul ne peut envisager un directeur d’école faire un examen pour un élève. Cela s’appelle tout simplement crime commis à l’endroit de celui ou de celle qu’il croyait rendre service.
Ceci est une autre preuve que dans le système éducatif burundais, il y a des difficultés liées au manque de responsabilités du personnel enseignant lui-même. Rappelons qu’il y a peu, d’autres enseignants avaient été appréhendés pour avoir triché lors du test de 9ème dans la zone de Mitakataka dans la province de Bubanza.
Ce qui a étonné plus d’un, c’est l’enseignant qui a dénoncé ces tricheries qui a dû entrer en clandestinité, menacé de mort par ses collègues, une histoire inimaginable en réalité. Et face à ce désordre, l’on se demande si la mission d’éducation a encore une signification dans ce pays où tout semble concourir vers la médiocrité dans le système de notre enseignement.
Burundi - Santé
La plateforme de prévention des risques et catastrophe lance un cri d’alarme !
Bujumbura, le 10 août 2018 (Net Press) . Dans une réunion hebdomadaire avec les acteurs humanitaires tenue ce vendredi 10 août, le président de la plateforme nationale de prévention des risques et catastrophes, Antoine Ntemako, lance un cri d’alarme sur le virus d’Ebola qui avance dangereusement vers le Burundi. Il propose que Bujumbura prenne des mesures visant à contrecarrer cette avancée.
Antoine Ntemako dit que le virus est à 400 km à vol d’oiseau de Bujumbura et que le plan de contingence contre ce fléau avoisine 40 % . Pour lui, le gouvernement burundais devrait mobiliser des fonds pour faire face à ce fléau. Il devrait par la même occasion organiser des ateliers de renforcement des capacités des professionnels des medias, de la police de l’air et des frontières, du personnel de la croix rouge accrédité dans des circonscriptions qui pourraient être la cible de cette épidémie.
Il faudrait enfin la sensibilisation stricte de la population et surtout celle proche de la frontière entre la République démocratique du Congo. L’expert au bureau des Nations unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), dit que suite au manque d’information sur ce fléau, ce dernier a frappé douloureusement l’Afrique de l’Ouest et a occasionné une bagatelle somme de 4 milliards de dollars américains.
Les premières informations font état d’une éventuelle présence de cette maladie chez deux pêcheurs dans la zone de Kabezi, dans Bujumbura rural. Ils auraient été évacués rapidement vers l’hôpital de Kabezi dans cette même province.
Burundi - Economie
Les premières conséquences de l’augmentation du prix à la pompe se dégagent
Bujumbura, le 10 août 2018 (Net Press) . Depuis la dernière augmentation du prix à la pompe du carburant, le ticket du bus de transport suit le même rythme. Ainsi, dans la ville de Bujumbura, le prix du ticket est passé de 380 à 400 francs burundais. Cela ne dérange en rien car même sans cette mesure, les passagers payaient ce prix car les transporteurs déclaraient souvent qu’ils n’ont pas de change. Ils avaient cependant des réclamations musclées de la part des femmes et ils s’arrangeaient pour trouver les 20 francs pour les dames au grand dam des hommes.
Mais dans les zones assez éloignées de la ville de Bujumbura, allusion faite à Carama, à Kiriri, à Ruziba, à Maramvya, à Kamesa, etc, ce prix de 400 francs sera majoré de 5% de ce prix, ce qui est la même chose pour les véhicules de transport en commun se rendant à l’intérieur du pays.
Signalons enfin que c’est la deuxixième hausse des prix depuis le début de l’année 2018, la première étant intervenue au mois de janvier dernier.
Burundi - Usa - Sécurité
"Les Etats-Unis veulent créer leur armée de l’espace", dixit Rfi
Washington, le 10 août 2018 (Net Press) . Les Etats-Unis ont annoncé jeudi la création de leur « Force de l’espace », qui devra être une composante à part entière de l’armée américaine. Soutenu avec enthousiasme par Donald Trump, ce projet veut répondre à l’évolution technologique qui a fait de l’espace un champ de bataille décisif. Cette « SPACE FORCE » qui fonctionnerait donc indépendamment de l’US Air Force et que l’administration voudrait mettre en service d’ici deux ans, ne fait pourtant pas l’unanimité. Rien ne garantit donc que le Congrès, seul habilité à créer une nouvelle branche militaire, validera l’ambition de la Maison Blanche.
A peine la création d’une « Force de l’espace » était-elle rendue publique que les supporters de Donald Trump recevaient un courriel les invitant à choisir leur logo préféré parmi six propositions. Le projet est en effet, aussi, une opération de communication en phase avec le slogan présidentiel, « Rendre sa grandeur à l’Amérique ».
Trump promet toujours plus, l’univers est un terrain de jeu à la démesure de son ambition. Mais si les Etats-Unis veulent dominer l’espace, c’est évidemment, d’abord, pour assurer leur défense. La sécurisation des satellites est désormais un enjeu majeur et la Chine ou la Russie voudraient remettre en cause la suprématie spatiale américaine. « Nos adversaires ont déjà transformé l’espace en domaine de combat », a ainsi noté le vice-président Mike Pence.
Une mise en place pas si simple
Toutefois, le Pentagone est encore plutôt sceptique. Jusqu’à présent, l’US Air Force avait la principale responsabilité du domaine spatial et ajouter une sixième branche à l’armée, avec un nouveau commandement à part entière, est loin d’être anodin.
Des élus notent même tout simplement que cela entraînera d’importants frais administratifs qui pourraient être évités. Avant de partir à la conquête de Mars, la Force de l’Espace va donc d’abord devoir convaincre le Congrès américain.