Gitega, le 13 août 2018 (Net Press) . Deux enfants d’une même famille étaient en train d’attacher les chèvres ce dimanche dans l’après-midi dans la localité de Zege en commune et province de Gitega, lorsqu’ils sont tombés sur trois grenades cachées sous des herbes. Croyant que c’étaient des jouets, ils se sont mis à jouer avec au moment où l’une d’entre elles a explosé, emportant la vie d’un enfant, Landry, âgé de 9 ans. Son frère Parfait a été blessé et il a été vite évacué à l’hôpital.
Cette journée n’a pas été fatale que pour cette famille. En effet, un bus de transport Hiace qui quittait Gitega pour se rendre à Rutana a vu subitement son frein cesser de fonctionner et a heurté une foule de personnes qui étaient en train de prier, faisant du coup 36 blessés.
Sous une autre rubrique, au moins 5 personnes ont été assassinées au cours de semaine dernière dans différentes localités. Parmi les morts, figurent 3 militaires victimes de l’attaque d’un groupe armé à Gihanga. Une autre victime a été abattue par un militaire suite à une dispute. L’on rapporte également un cas de viol d’une femme (40 ans), égorgée par son agresseur dans un champ. Des arrestations arbitraires et illégales ont été relevées : au moins 26 cas répertoriés, dont 17 concernent des ouvriers de chantiers.
Des Imbonerakure auraient également tabassé 3 militants de l’opposition à Karusi, leur reprochant la sensibilisation du « non » menée par leur parti lors de la campagne référendaire.
Burundi - Sécurité - Anniversaire
Quatorze ans plus tard, les Banyamulenge congolais se souviennent toujours
Bujumbura, le 13 août 2018 (Net Press) . C’était dans la nuit du 12 au 13 août 2004 que plus ou moins 165 Congolais banyamulenge ont été assassinés dans la zone de Gatumba, commune de Mutimbuzi, dans la province de Bujumbura rural. L’on saura que plus de 100 parmi eux ont été blessés lors de cette attaque. Ils étaient pour la plupart des réfugiés qui fuyaient la guerre qui faisait rage dans cette partie de la République démocratique du Congo.
Ces populations ont connu depuis l’indépendance congolaise, en 1960, un problème d’identité. Les Banyamulenge ; littéralement « ceux qui viennent de Mulenge » (une montagne de l’Itombwe), sont un groupe rwandophone vivant dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Ils se retrouvent essentiellement dans les provinces du Sud-Kivu et Nord-Kivu, dans la zone proche de la frontière avec le Burundi.
Selon l’Observatoire de l’Afrique centrale, les Banyamulenge auraient trois origines , un premier groupe originaire du Royaume du Rwanda avant la colonisation ; un deuxième en provenance du Burundi et un troisième de Tanzanie.
Les Banyamulenge sont qualifiés de Tutsi. Mais tous ne se reconnaissent pas comme Tutsi, et généralement ils n’attachent pas la même importance qu’au Rwanda ou au Burundi à la signification politique de ce mot. Mais, il n’en est pas de même de leur environnement congolais qui voient en eux des alliés du Rwanda et donc des traîtres potentiels ou avérés. Ils ne doivent cependant pas être confondus avec les réfugiés rwandais ayant fui la révolution sociale hutu du Rwanda.
Les limites actuelles du Rwanda correspondent au partage colonial des frontières et sont plus restreintes que celles de la véritable influence territoriale de la monarchie rwandaise avant la colonisation. Les différences de langue et de culture avec les autres groupes ethniques résidant dans la région ont perduré.
Ces différences furent cristallisées en 1981 lorsque le gouvernement de Kinshasa dénia la nationalité congolaise aux Banyamulenge. En effet, le Parlement congolais n’a pas édicté une loi pour refuser la nationalité aux Banyamulenge. En revanche, il avait procédé à l’abrogation d’une ordonnance-loi de 1971 du Président Mobutu, prise sans passer par le Parlement et qui accordait la nationalité à tous les réfugiés rwandais qui se trouvaient au Congo à cette date au moment où la loi congolaise permettait l’acquisition individuelle de la nationalité selon la procédure de la naturalisation.
Pour revenir sur les massacres de Gatumba, les parentés de ces victimes attendent que justice soit faite pour les leurs. Elles sont d’autant plus impatientes qu’il y a eu une revendication de ces massacres - Pasteur Habimana, alors porte-parole du Fnl dirigé par Agathon Rwasa a assumé haut et fort le crime - mais qui n’a pas du tout été exploitée. Dans un premier temps, cette journée était célébrée avec beaucoup d’entrain mais aujourd’hui, la journée a été reléguée dans les oubliettes de la mémoire collective des Congolais et des Burundais, à l’exception de leurs familles respectives.
Burundi - Economie - Environnement
Vers la disparition des sachets au Burundi
Bujumbura, le 13 août 2018 (Net Press) . Le président de la République vient de signer ce 8 août 2018 un décret n° 100/099 portant interdiction de l’importation, de la fabrication et de l’utilisation des sachets et d’autres emballages en plastiques. Selon le même décret, les utilisateurs de sachets ont jusqu’à 18 mois pour vider les stocks.
Il prévoit également l’encouragement de toutes les personnes physiques ou morales qui entreprendraient de fabriquer les produits de substitution. Les environnementalistes doivent saluer cette mesure.
Burundi - Jeunesse
La Parcem s’exprime à l’occasion de la journée internationale de la jeunesse
Bujumbura, le 13 août 2018 (Net Press) . En date du 12 août de chaque année, le monde entier célèbre la journée internationale dédiée à la jeunesse. Cette date est arrivée un dimanche, un jour férié, d’où l’Ong Parcem a organisé ce matin un point de presse à son siège.
Le constat est que les jeunes sont confrontés à un grand défi lié au chômage. Malheureusement, les jeunes semblent être laissés à eux-mêmes parce que d’une part, leurs défis ne sont pas tenus en considération lors de la mise en application des politiques de l’Etat ; d’autre part, mêmes leurs initiatives sont souvent bloquées par certains textes réglementaires qui ne favorisent pas l’environnement des affaires au niveau local. Il est à noter également que le manque d’espace et/ou les facilités d’épanouissement des jeunes est un grand handicap qui ouvre la voie à l’inoccupation et par conséquent au manque de réflexion objective des jeunes.
C’est pourquoi cette Ong locale a profité de cette journée pour lancer un message fort à la jeunesse et à l’endroit de tous les acteurs concernés pour réveiller leur conscience afin de prendre des stratégies nécessaires dans le sens de relever les obstacles qui bloquent les jeunes dans leur autopromotion.
Burundi - Rdc - Santé
Quand des autorités prennent de mesures déplacées
Kayanza, le 13 août 2018 (Net Press) . C’est un excès de zèle à en rire ou en pleurer. En effet, l’on apprend que 11 personnes sont décédées des suites de la maladie d’ébola dans la localité de Beni, au Nord Kivu, selon le ministère de la santé de ce pays. L’on apprend que 49 autres présentent les signes de ce virus, dont 22 confirmées et 27 suspectes.
Pour barrer la route à cette maladie, l’administrateur de la commune Kabarore, en province de Kayanza, vient d’interdire la libre circulation, non pas des biens et des marchandises, mais des hommes qui viennent ou qui se rendent au pays de Paul Kagame.