Bujumbura, le 14 août 2018 (Net Press) . Nestor Nibitanga, un activiste des droits de la personne humaine œuvrant au sein de l’Aprodh dans la province de Gitega, vient d’être condamné à 20 ans de servitude pénale, selon une décision de jugement rendu ce lundi 13 août par le tribunal de grande instance de Mukaza.
Arrêté le 21 novembre 2017 pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, le ministère public avait requis une peine de 20 de prison ferme. Son avocat, Me Fabien Segatwa, compte interjeter appel.
Les analystes de la société burundaise indiquent qu’actuellement, les activistes des droits de l’homme sont les plus menacés par la justice burundaise laquelle, s’inquiètent les mêmes analystes, attendent des ordres venus de quelque part ailleurs, probablement de l’exécutif pour être appliqués à la lettre. Ils font allusion à Germamain Rukuki qui a été condamné à 32 ans de prison ferme.
De son côté, Ezéchiel Manirakiza, accusé de viol et de mutilation des organes génitaux d’une jeune fille de 18 ans, a été condamné à 30 ans de servitude pénale principale, ainsi qu’un payement des dommages et intérêts de 5.647.500 ou à défaut, l’intéressé pourra écoper d’une contrainte par corps de 4.706 ans.
Enfin, le directeur du lycée technique de Buterere, Benjamin Manirambona, qui a été appréhendé en train de passer un examen d’Etat le 10 août dernier, a comparu en flagrance devant le tribunal de grande instance de Mukaza. Le ministère public a requis une prison ferme de 12 ans pour lui et une amende de 200.000 francs burundais.
Ses deux collaborateurs, Eric Nkurunziza et Lazare Nihezagire, qui sont également poursuivis pour complicité, pourraient être condamnés à 6 ans de prison par le même tribunal. Signalons que tous les trois pourraient être frappées par des sanctions complémentaires, à savoir l’interdiction de travailler pour le service public pendant quelques années ainsi que la publication de la sanction dans toute la presse pour une large diffusion. Au moment où nous mettons sous presse, les juges sont en délibéré sur cette affaire.
Burundi - Environnement
Le Burundi à la présidence des pays traversés par le fleuve Nil
Bujumbura, le 14 août 2018 (Net Press) . Depuis hier, Bujumbura abrite les travaux du 26ème conseil des ministres des pays traversés par le Nil regroupés, tous les dix, au sein du Bassin du Nil. Ces activités ont été inaugurées par le deuxième vice-président de la République, Joseph Butore.
La réunion devrait se pencher sur la protection et l’exploitation de ce bassin du Nil et l’on apprend que la présidente de ces pays vient d’être confiée au Burundi pour une période d’une année. Signalons que ces pays du Bassin du Nil sont le Burundi, l’Egypte, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Kenya, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Soudan et la Tanzanie.
Burundi - Santé
Des grognes autour de l’épidémie Ebola !
Bujumbura, le 14 août 2018 (Net Press) . Le personnel soignant accrédité à l’entrée de la République démocratique du Congo pour surveiller l’avancée de cette épidémie sur le Burundi déclarent qu’en dehors du thermoflash à leur disposition, ils ne sont pas protégés et ils risquent d’être contaminés.
Les mêmes sources indiquent que depuis le mois de mai 2018, leurs indemnités de risque n’ont pas été versées. Lors d’une conférence de presse centrée sur les réalisations du premier semestre, le ministre de la santé et de la lutte contre le sida, Thaddée Ndikumana, avait fait savoir que leur indemnités allaient être majorées et versées dans les jours à venir.
L’on saura que 13 points d’entrée ont été retenus pour la surveillance épidémiologique, équipés des matériels de contrôle de voyageurs et sous la collaboration de la police burundaise dans la province de Cibitoke (Nord-ouest du pays). Les personnes en provenance de la Rdc doivent désormais entrer au Burundi en passant par des sites de contrôle de Mparambo situés à Ruhwa et à la 6ème transversale de la commune de Buganda. En province de Bujumbura (Ouest du Burundi), il s’agit des sites de Vugizo, de Gatumba et de Kabezi. Deux autres sites de contrôle ont été emménagés à l’aéroport international et au port de Bujumbura.
Dans la province de Rumonge (Sud-ouest du pays), les sites pour la surveillance d’Ebola retenus sont Gitaza, Magara et le port de Rumonge. Au sud du pays, dans la province de Makamba, il s’agit de Kabonga et de Rusoro.
Burundi - Usa - Administration
"L’agent du FBI, auteur de messages anti-Trump, licencié", selon Rfi
Washington, le 14 août 2018 (Net Press) . L’agent spécial Peter Strzok a été limogé du FBI en raison de ses SMS anti-Trump échangés avec sa maîtresse alors que le couple enquêtait sur le président américain. L’annonce a été faite le lundi 13 août par son avocat qui dénonce une mesure « inhabituellement sévère ». La nouvelle a immédiatement été saluée par Donald Trump sur Twitter.
Depuis des mois, Donald Trump avait fait de Peter Strzok l’une de ses cibles favorites. Pour le président américain, les centaines de SMS au vitriol contre lui envoyés par l’agent du FBI à sa collègue et maîtresse étaient le signe d’une chasse aux sorcières et même d’une conspiration de la police fédérale.
La preuve supposée, aussi, de la partialité de Robert Mueller chargé d’enquêter sur la collusion présumée de son équipe de campagne avec la Russie. Car ceux que Donald Trump a surnommés « les amants du FBI » ont brièvement fait partie de l’équipe d’enquêteurs du procureur spécial.
« Il ne va pas devenir président ? », lui avait notamment demandé sa maîtresse, juriste au FBI, un soir d’août 2016. « Non, non, on va l’en empêcher », lui avait répondu Strzok dans un des SMS les plus compromettants pour lui.
« Enfin viré »
Auditionné devant le Congrès à ce sujet le 12 juillet, l’agent spécial avait péniblement tenté d’expliquer que ses vues personnelles très anti-Trump relevaient de la liberté d’expression et n’avaient en rien influencé son travail. Mais l’affaire a brisé sa carrière.
Après 21 ans de service, le FBI a décidé ce vendredi de le limoger. « Enfin viré », s’est immédiatement réjoui Donald Trump sur Twitter. « La liste des ripoux au FBI et au ministère de la Justice, poursuit le président américain, ne fait que s’allonger. »