Kirundo, le 15 août 2018 (Net Press) . Une personne nommée Ndgijimana mais connu sous le sobriquet de Ndigi a trouvé la mort après que des hommes armés non encore identifiés eurent lancé deux grenades à son domicile situé sur la colline Munzenze, de la commune et province Kirundo.
Selon des informations concordantes, les deux grenades ont été larguées vers 22 heures dans la nuit du 13 au 14 août 2018. La victime âgée de 55 ans a été vite dépêchée au centre de santé de Kigozi où il a fini par succomber à ses blessures. Selon des sources policières, un jeune homme du nom de Léopold Bashirahishize, 29 ans, soupçonné d’avoir orchestré cette attaque, a été arrêté pour des raisons d’enquêtes.
Selon les mêmes sources, des motifs de sorcellerie seraient derrière cet assassinat. Il semblerait que ce n’est pas la première fois que ce foyer est attaqué. Il y a à peu près une année, une invasion similaire avait eu lieu au même domicile mais cette fois-là, sans dégâts ni humains ni matériels.
Burundi - Politique - Sécurité
Un mémorial du Cndd-Fdd détruit dans la province de Cibitoke
Cibitoke, le 15 août 2018 (Net Press) . Le mémorial du parti de l’Aigle, Cndd-Fdd, a été détruit dans la nuit de ce 13 août dans la commune de Mugina de la province de Cibitoke, au Nord Ouest du pays, par des hommes non encore identifiés.
Selon un politologue contacté par la rédaction, cela est un signe d’intolérance politique observée dans notre pays depuis qu’il est entré dans le régime multipartite. Et de rappeler que les régimes ont toujours divisé les partis politiques pour ramener un monopartisme de fait. Cela a été observé sous plusieurs régimes, dont celui du Cndd-Fdd, qui a détruit pratiquement toutes les formations politiques de l’opposition.
Dans de telles circonstances donc, il doit y avoir des résistances des gens qui sont mécontents de voir leurs partis politiques divisés, d’autres qui résistent contre le retour du monopartisme. C’est ce qui peut expliquer des réactions du genre, surtout que la responsabilité revient au parti politique et au pouvoir dont il est issu d’autant plus qu’ils doivent assurer la protection des biens et des personnes d’un pays pendant leur règne.
Burundi - Justice - Education
Le directeur du lycée technique de Buterere gratifié, selon les éducateurs
Bujumbura, le 15 août 2018 (Net Press) . Dans ses dépêches du 14 août 2018, la rédaction informait que le directeur du lycée technique de Buterere, Benjamin Manirambona, arrêté le 10 août dernier en train de passer un examen d’Etat, a comparu en flagrance devant le tribunal de grande instance de Mukaza.
L’on avait également indiqué que le ministère public avait requis une prison ferme de 12 ans pour lui et une amende de 200.000 francs burundais. Après la délibération des juges, Benjamin Manirambona a été condamné à 5 ans de prison, à une amende de 200.000 francs ainsi qu’une interdiction de travailler pour la fonction publique pendant 10 ans.
Quant à ses complices, deux responsables au même lycée de Buterere, ils ont été condamnés à deux ans et 6 mois de prison ainsi qu’une interdiction formelle de travailler pour la fonction publique pendant une période de 5 ans. Rappelons que ce directeur a été appréhendé au dernier jour de l’examen d’Etat.
Dans ses dépêches d’hier, la rédaction indiquait qu’un activiste des droits de l’homme, Nestor Nibitanga, œuvrant au sein de l’Aprodh, a été condamné à 20 ans de prison. Après vérification de nos sources, l’on a constaté que cette personne a été condamnée plutôt à 5 ans de prison. La rédaction présente ses excuses auprès de son lectorat et au concerné.
Burundi - Confessions Religieuses
L’église catholique du Burundi fête l’Assomption
Bujumbura, le 15 août 2018 (Net Press) . Le 15 août de chaque année, l’église catholique romaine célèbre la fête de la Vierge Marie, l’Assomption. Le Burundi se joint à la communauté internationale et en ce moment précis, les fidèles se dirigent nombreux dans les différentes églises.
Dans la paroisse Regina Pacis de Kinindo, l’église avait une allure de fête. Au cours de la messe de 8h45’, tout semblait être jeune. En effet, ce sont les jeunes gens qui dominent au cours de cette messe, la chorale était composée de jeunes gens, les danseurs étaient également des jeunes et surtout, ... le célébrant qui était également très jeune. Des chrétiens ont eu l’impression qu’il fait partie de la dernière ordination sacerdotale du mois de juillet dernier.
Malgré son jeune âge, il a célébré la messe avec brio, expliquant que la fête de l’Assomption a été mise en place par le Pape Pie XII en 1950 pour faire ressortir les différentes victoires de la Vierge Marie. Son homélie était également riche dans la mesure où il essayait d’expliquer les passages des Saintes Ecritures par des actes concrets, permettant aux fidèles de mieux comprendre le sens de l’Assomption.
Sur un autre chapitre des confessions religieuses, la date du 15 août a été choisie par l’église pour faire un démenti ferme aux critiques qui l’accusent de n’avoir pas réagi suite aux différents crimes de 1965 et de 1972 connus dans notre pays. C’est l’objet de la dépêche suivante.
Burundi - Confessions Religieuses
Il y a 53 ans les déplorables, tragiques événements de 1972, les prêtres ont parlé !
Bujumbura, le 15 août 2018 (Net Press) . Qu’elles sont à craindre. Les petites phrases, scélérates ! A l’allure d’une flèche empoisonnée ! De grâce, ne falsifions pas l’Histoire si nous voulons que le présent guérisse l’avenir.
" Néanmoins, une fois de plus, nous vous savons gré de nous avoir averti ! L’infâme calomnie et un ultimatum ". Tiré d’un document émanant de la Jeunesse Révolutionnaire Rwagasore, Moscou, signé par le 1er secrétaire et le secrétaire aux relations extérieures, M. E. MPOZAGARI. Le texte, 14 pp ; émanant d’un autre non signé, celui-là 14 pp. émanant de deux groupes d’étudiants, à savoir le C.E.P.R. (Cercle des Etudiants Progressistes Rwandais) et le G.E.R. (Groupe Rwandais d’Etudes et de "Réflexion").
Le moins que l’on puisse dire, le premier n’est pas tendre avec le groupe d’en face. Les deux derniers mentionnés, dans leur rédaction, ont aménagé un paragraphe particulièrement intéressant sur l’Eglise. Il est accouché à la page 12 : "L’Eglise enfin, elle aussi se tait ". Le clergé missionnaire est extrêmement troublées, particulièrement par l’attitude de l’hiérarchie dans le silence et interprété comme un abandon des rebelles mais surtout comme un abandon des victimes innocentes de la répression et un oubli des valeurs évangéliques.
Une seule modeste voix s’est élevée le jeudi de l’Ascension dans la Cathédrale Regina Mundi que le massacre des innocents n’excuse pas le massacre d’autres innocents et que l’injustice n’est jamais justifiée par d’autres injustices. Cette voix n’a pas été entendue. Ce passage du message de Son Excellence Mgr. Michel Ntuyahaga, lu dès le 5 mai 1972, lu dans toutes les paroisses de la capitale, au cours de la messe de 10 heures, radiodiffusée. Un témoin a retenu que c’était la seule possible. Cette voix n’a pas été entendue !, note Picard !
Le lecteur de ces quelques lignes, étant donné son droit de connaître la vérité, a droit aussi d’avoir un petit commentaire avec valeur d’éclaircissements et d’une mise au point.
Dans un des textes cités plus haut, on lit à la page 12 ce qui suit. Il y est écrit noir sur blanc : " L’Eglise enfin, elle aussi se tait ". Phrase assassine s’il en faut, malheureusement fausse ! Pas erronée mais fausse ! L’Eglise par contre a parlé.
Dès le début, la lettre de Son Excellence Mgr. Nestor Bihonda datée du 4 mai 1972. J’y relève ce qui suit : "A défaut de vous atteindre moi même par suite des difficultés de circulation, je e contente de vous adresser ce message pour vous demander de garder le calme. " Vous aurez appris par l’intermédiaire de la radio que dans la nuit du 29 avril, le Burundi l’a échappé bel, qu’ici et là il y a eu des massacres. J’en sais pas plus... Suit une exhortation à prier Marie, Reine de la paix, le Burundi ayant été consacré à la Vierge, le 15 août 1961 à la veille de l’indépendance. Son Excellence Mgr. avait 7 ans d’épiscopat.
Le 5 mai, message de Son Excellence Mgr. Ntuyahaga, message d’apaisement adressé aux Barundi dans des malheureux événements des mois d’avril - mai 1972. (La suite dans nos éditions ultérieures).