Bubanza, le 16 août 2018 (Net Press) . Alfred Nimbona a été tué hier à coups de massue à la transversale 7 de la commune Gihanga en province de Bubanza, au Nord Ouest du Burundi. Les informations en provenance de cette zone indiquent qu’il a été assassiné par son beau-frère, Zabulon Sabushimike, qui a par la suite pris la large vers une destination inconnue. Selon les témoins, il y avait entre eux de l’électricité dans l’air sur la revendication du partage de l’argent d’un lopin de terre vendu dans la province de Muramvya, au Centre du pays.
Au Sud du pays, dans la localité de Kato, commune de Rutovu de la province de Bururi, un gardien de vache a été blessé par une explosion de grenade ce matin. Il passait tout près de l’endroit où l’on brûlait des herbes et c’est à ce moment que la chaleur entraînée par le feu a fait sauter la grenade. Les informations en provenance de Kato ne savent pas d’où et comment cette grenade a été placée à cet endroit.
Burundi - Sécurité - Justice
Ntega - Marangara, 30 ans sans justice
Kirundo, le 16 août 2018 (Net Press) . Trente ans viennent de s’écouler après les massacres à l’allure génocidaire qui se sont déroulés dans les communes de Ntega et de Marangara, respectivement dans les provinces de Kirundo et de Ngozi. Les massacres ont eu lieu alors que le président de la République de l’époque, Pierre Buyoya, se trouvait à l’extérieur du pays, dans une visite officielle au Congo Brazzaville.
Même s’il a interrompu son périple, il n’a pas pu sauver beaucoup de choses car les gens sont morts par dizaines de milliers, sans parler de la destruction des maisons, des ponts, etc. Le régime a été alors pointé du doigt comme étant complice de ce génocide car il a empêché les militaires de mener une intervention musclée. Ceci d’ailleurs pourquoi il y a toujours polémiques, d’autant plus que les Tutsi parlent de génocide tutsi au moment où les Hutu évoquent eux aussi le génocide hutu.
Trente ans plus tard, les victimes de cette hécatombe attendent la lumière sur ce qui s’est passé réellement en ce moment là. Cependant, ils semblent avoir déchanté car la période est très longue sans que les familles des victimes ne connaissent pas la vérité. L’on apprend que l’affaire risque de se glisser sur la table de la commission vérité et réconciliation, qui accueille en réalité tous les dossiers qui ont été frappés de manque de justice.
L’on se rappelle que ce n’est pas le seul dossier qui n’a pas été traité par la justice burundaise. Celui de Melchior Ndadaye, tué le 21 octobre 1993, n’a pas encore connu d’issue, tout comme celui de Cyprien Ntaryamira, décédé dans le ciel de Kigali. La liste pourrait être longue car l’impunité a été fortement enracinée dans l’esprit des juges et des politiciens burundais. Pour emprunter l’expression d’un politicien français, qui veut noyer un dossier important crée des commissions.
Burundi - Société
SOS pour les filles qui se vendent dans les pays asiatiques
Bujumbura, le 16 août 2018 (Net Press) . Les femmes et les filles burundaise qui se rendent clandestinement dans les monarchies pétrodollars sont maltraitées, violées sexuellement par leurs maitres. Un témoin qui n’a pas décliné son identité et qui a fui ce calvaire, pousse un ouf de soulagement après avoir entendu que le consulat du Burundi aux Emirats Arabes Unis est sur le point de délivrer des laisser- passer aux Burundais qui souhaitent rentrer au Burundi après l’amnistie royale rendue publiquement ce mardi 14 août.
La même source conseille Bujumbura de mettre en place des dispositifs, en l’occurrence les moyens financiers, pouvant encourager et faciliter le rapatriement des jeunes filles et femmes qui le désirent. L’on saura que les pays comme l’Arabie Saoudite, le Yémen, etc... sont cités dans ce trafic de femmes et de filles burundaises et que certaines qui parviennent à s’échapper pour regagner le Burundi sont psychologiquement instables.
Burundi - Confessions Religieuses
L’archevêque de Gitega glisse un message lors des cérémonies
Gitega, le 16 août 2018 (Net Press) . Lors de la célébration de l’Assomption au sanctuaire de la Vierge Marie à Mugera, en province de Gitega, l’archevêque, Mgr. Simon Ntamwana, dans son homélie, a parlé de la beauté du Burundi et s’est inscrit en faux contre ceux qui enseignent les divisions ethniques, l’oisiveté et ceux qui volent les deniers publics.
Il a appelé la population de prôner pour le développement du pays, de s’unir comme un seul homme pour parer à toute forme de division qui a déchiré le Burundi au courant de son histoire récente. De son côté, le président du sénat, Reverien Ndikuriyo, présent dans ces cérémonies, demandé à l’église catholique de soutenir les élections de 2020.
Burundi - Tanzanie - Politique
Dar es Salaam, champion du quiproquo ?
Dar es Salaam, le 16 août 2018 (Net Press) . Au moment où une délégation de la facilitation dans la crise burundaise est déjà dans nos murs pour discuter avec les hommes politiques burundais de la reprise du dialogue externe pour trouver une solution sur la crise burundaise, l’on apprend qu’en même temps, Dar es salaam menace de faire rentrer par force les réfugiés burundais éparpillés à Nduta, à Nyarugusu et à Mtendeli.
Joint par la Radiotélévision publique, le ministre tanzanien de l’intérieur, Kangi Lugola, n’y va pas par quatre chemins. Il dit que les réfugiés burundais doivent retourner dans leur pays, sans conditions préalables, car au Burundi, règnent la paix et la tranquillité avant d’ajouter qu’il n’ya plus de disparition mystérieuse, de gens tués puis jetés dans les fosses communes. Dans ses menaces, il affirme sans rire que son gouvernent projette s’appuyer sur les hommes en uniforme pour surveiller tout mouvement des refugiés burundais.
Nombreux experts disent que le gouvernement tanzanien devrait comprendre que moins il méritera la confiance, moins sa facilitation s’avérera inefficace. L’on se demande ce que font les délégués de la facilitation à Bujumbura au moment où sur place en Tanzanie, ce sont des querelles entre réfugiés et le même gouvernement. L’on apprend que dès aujourd’hui, les délégués de Mkapa doivent rencontrer les politiciens de l’opposition et demain, il devra rencontrer ceux de la mouvance présidentielle.
Selon des analystes, il n’y a dans cette démarche aucune avancée car même à Arusha, le facilitateur a toujours rencontré les politiciens séparément. La seule fois qu’il a pu réunir les deux parties, c’est lui qui a été hué, préférant dire qu’il a constaté l’échec dans sa mission, probablement parce qu’il n’avait pas de soutien d’en haut.
Burundi - Rwanda - Sport
Quand la politique s’invite dans le sport de la sous-région
Bujumbura, le 16 août 2018 (Net Press) . Le Burundi accueille plusieurs jeux en compétitions des pays de la communauté de l’Afrique de l’Est où il attend plus ou moins 2.300 visiteurs jusqu’au 30 août de cette année. L’on apprend que els compétitions, dans 13 disciplines, se dérouleront dans trois villes burundaises, à savoir Bujumbura, Gitega et Ngozi.
L’on apprend que tous les pays, à l’exception du Rwanda, ont fait le déplacement de Bujumbura. Va-t-on parler de la haine cordiale entre les deux capitales ? Un observateur a répondu par la négative car outre, des malentendus à caractère politique, les deux peuples se prennent pour des frères et sœurs. En outre, ils se rendent régulièrement visite malgré les difficultés liées à ce climat délétère créé par la politique, ce qui pousse d’ailleurs ces peuples à demander souvent que les deux régimes discutent pour qu’il y ait la paix entre les deux pays.
Du côté des décideurs, la musique se danse autrement. L’on apprend que les compétiteurs rwandais n’ont pas fait le déplacement de Bujumbura pour des raisons de leur sécurité. Au mois de juillet, alors que les jeux de la Cecafa se déroulaient à Kigali, Bujumbura a brillé par son absence. Le même analyste ne parvient pas à comprendre quelle mouche a piqué les deux régimes car il est convaincu que si les compétiteurs rwandais s’étaient présentés, ils ne couraient aucun risque, tout comme si les Burundais se rendraient au pays de Paul Kagame.
Les deux s’accusent une haine mutuelle, ce que l’on explique en Sociologie que quand je déclare que tel me hait, c’est qu’en réalité je le hais moi-même et que je justifie les raison de ma haine envers lui, ce qui semble se jouer entre les deux pays, dont le nombre de collines, dont les composantes ethniques et dont la situation géographique se ressemblent étrangement.
Burundi - Confessions Religieuses
Il y a 53 ans les déplorables, tragiques événements de 1972, les prêtres ont parlé ! (suite et fin)
Bujumbura, le 16 août 2018 (Net Press) . Le 10 mai 1972, Mgr. A. Makarakiza, Archevêque de Gitega, a adressé une lettre à tous les fidèles de l’Archidiocèse et le 7 juin aux Supérieurs, les Majeurs des Congrégations religieuses en des termes qui ne manquent ni de nuances ni d’élégance dignes d’un songe et d’un philosophe épinglant quelques passages de leur "Note".
" Et moi-même, dans ma lettre du 10 mai adressée à tous les fidèles de l’Archidiocèse, ne disais-je pas entre autres : celui qui lance des calomnies et accuse faussement quelqu’un de vouloir tuer, est lui aussi un ennemi de la paix, lui aussi veut mettre les responsables du pays dans l’embarras : la paix véritable est fondée sur la justice. Les autorités doivent également surveiller et punir ces menteurs. Qu’elles n’acceptent leurs dépositions sans discernement, sinon elles risquent d’emporter en même temps les innocents et les coupables".
Ces prises de position qui condamnent l’injustice conduisant au massacre des innocents tutsi ou hutu sont fermes et sans ambigüité, d’autant plus qu’elles étaient accompagnées d’interventions pas nécessairement bruyantes, auprès des autorités pour que n’empire pas une situation que nous voulions guérir ! Nous avons fait des démarches pour connaître le degré de culpabilité des prêtres, des religieux et religieuses, nous avons condamné la vengeance, la haine, la torture, l’excitation délibérée des troubles pour trouver prétexte à l’arrestation, etc...
" Aujourd’hui comme précédemment, nous avons sollicité l’autorisation de secourir les prisonniers. Mais autre chose est de demander, autre chose est d’obtenir ! L’Eglise n’est pas comme vous le pensez, si puissante sur le plan temporel". Par ailleurs, j’estime pour ma part que certaines démarches intempestives et désordonnées toujours en direct auprès des autorités ont souvent desservi la cause que nous voulions servir.
Compte tenu de tous ces efforts - qui certes doivent être poursuivis sans relâche - comment osez-vous avancer une affirmation comme celle-ci : " Les Bahutu ne pardonneront à la Hiérarchie d’avoir laissé massacrer leur élite sans mot dire " ? Les conséquences néfastes d’un slogan si calomnieux n’ont pas échappé, je suppose, avec des esprits aussi avertis que les vôtres !...
" Permettez-moi de vous dire que cette attitude traduit un état d’esprit ; elle est dangereuse parce qu’elle jette les responsabilités sur les autres et semble signifier : "nous nous en lavons les mains, c’est votre affaire !"
A en juger d’après ces textes de l’époque 1972, c’est de la pure calomnie que d’accuser la Hiérarchie catholique de n’avoir pas parlé, de s’être tu face à l’horreur qu’on a appelé par euphémisme les événements de 1972. Derrière la petite et scélérate phrase "l’Eglise enfin, elle aussi se tait et d’autres genre cliché, n’y a -t-il pas volonté sinon de fausser du moins d’orienter l’Histoire alors que les faits sont têtus ? Ce serait criminel de refuser aux générations montantes de recoller la porcelaine cassée ! Laissez-les tenter leur chance s’il vous plaît !