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Burundi - Politique

Interview du Président du parti PARENA

24 août 2018


Zénon Nimubona, Président du PARENA

La rédaction de Net Press voudrait démarrer une rubrique des interviews des personnalités qui désirent s’exprimer sur la vie politique, sociale, économique, bref, tous les secteurs doivent être abordés, jusqu’aux insolites. Ceci voudrait dire que le micro sera tendu à toute personne qui le désire.

C’est dans ce contexte que la rédaction a approché le président du parti pour le redressement national, PARENA, Zénon Nimubona, qui a bien voulu accepter de répondre à nos questions. L’on a senti que c’est un homme ouvert qui s’exprime librement même s’il prend des réserves sur certaines questions. Dans les colonnes qui suivent, nous laissons le lecteur découvrir les positions du PARENA sur plusieurs questions de l’heure. Dans cette interview, nous allons le désigner par les lettres ZN

NP

Monsieur le Président, si vous faites une analyse objective, quel est le poids de l’opposition par rapport au pouvoir du Cndd-Fdd ?

ZN

Le poids de l’opposition se mesure par rapport aux défis-réponses amenés par le CNDD-FDD au pouvoir depuis 15 ans. En principe ; quand un pays sort de la guerre, il y a automatiquement reprise de l’activité économique, de la croissance. Le CNDD-FDD est venu au pouvoir directement après une décennie de guerre civile, on était en droit de s’attendre à une croissance économique fulgurante. La déception est à la hauteur de l’attente.

En politique, l’objectif de tout gouvernement est au minimum la lutte contre la faim, contre la maladie et contre l’ignorance. Le parti au pouvoir n’est venu au bout d’aucun de ces trois défis.

La précarité alimentaire est toujours là. Dans le temps, la population était encouragée à constituer des composts pour les engrais organiques. Le CNDD-FDD n’a pas continué dans le sens mais a laissé plutôt la population recourir systématiquement aux engrais chimiques alors qu’ils nécessitent des devises pour en avoir. Maintenant que le pays n’a pas assez de devises pour les acquérir, la famine risque de sévir.

Au niveau de la santé, les médicaments font défaut. Même la seule usine pharmaceutique qui existait avant eux, créée sous la deuxième République de Jean Baptiste BAGAZA, l’ONAPHA, a été liquidée. Elle servait à limiter le niveau des devises nécessaires pour les importations de médicaments. Le CNDD-FDD n’a accru ni le niveau des devises d’exportation, ni les devises de la coopération, cela conduit inévitablement le pays à sa perte.

Au niveau de l’éducation, le CNDD-FDD a certes multiplié les salles de classe mais sans outils pédagogiques, sans enseignants. Il ne peut même pas recruter les enseignants à la hauteur des besoins faute de budget. Le budget n’est pas là, faute de gouvernance génératrice de revenus supplémentaires. Les outils pédagogiques manquent faute de soutien à l’imprimerie, la RPP, également créée sous la IIème République. Par ailleurs, les tricheries dans les écoles sont organisées institutionnellement et c’est la catastrophe.

Au niveau des mœurs politiques, le CNDD-FDD a commencé son mandat par des scandales de corruption, qui ont un peu amené les bailleurs à hésiter sur le financement d’un tel régime.

Des barrages entiers qui pouvaient servir d’irrigation ont été imaginés mais pillés avant qu’ils ne soient construits. L’on se souvient de ce ministre qui a déclaré que pour avoir gagné les élections, le gouvernement pouvait donner le Falcon présidentiel gratuitement.

La lutte contre la corruption est un slogan mais dans les faits, ce n’est pas le cas. Au niveau organisationnel, le gouvernement laisse la population s’installer dans des fêtes permanentes alors qu’elle est dans une misère sans nom, au lieu de l’entrainer à changer de comportement.

Quant au niveau de la diplomatie, je n’ai pas beaucoup de commentaires à faire car tout le monde constate que le Burundi est devenu ennemi du monde entier, des voisins aux bailleurs traditionnels en passant par l’ONU alors que sans eux, l’économie de ce pays ne peut pas tourner.

NP.

Le Parena est une formation politique de l’opposition. Etes-vous membre du CNARED-GIRITEKA ?

ZN

Oui et non. Oui parce que cette plateforme de l’opposition en exil parle du respect de l’accord d’Arusha, ce qui rencontre notre conviction politique autour de cette question. Le PARENA a participé aux dures négociations d’Arusha et a été le premier à proposer le partage communautaire du pouvoir pour mettre fin aux cycles de violences en cours au Burundi. Ce que l’Accord d’Arusha signé en août 2000 a accepté, mais que les rédacteurs de la constitution de 2005 n’en ont retenu que la caricature au niveau des modalités de sa mise en œuvre. Le PARENA est avec tous ceux qui veulent soutenir ce principe, y compris le CNARED.

Et je dis non parce que le CNARED-GIRITEKA ne parvient pas à s’accorder sur le contenu des objectifs de l’Accord d’Arusha pour mieux les traduire dans les textes légaux. Nombreux parmi eux ont rédigé la Constitution de 2005. Ils ont fait sciemment une confusion entre le partage du pouvoir et celui des postes. Ils n’ont pas rendu la magistrature indépendante, en croyant pouvoir l’utiliser contre une partie de la population avant d’être eux-mêmes victimes des difficultés créées par cette erreur fatale qu’ils ont commise. Mais comme ils songent alors à l’Accord d’Arusha, on finira par s’entendre sur les modalités de le mettre en application et ainsi redresser la vapeur avant qu’il ne soit trop tard.

NP

Il semble que vous venez d’effectuer une mission en Belgique, était-ce dans ce cadre là ?

ZN

C’était effectivement dans le cadre du CNARED. Nous devons nous rencontrer de temps à autre pour accorder nos violons dans nos démarches politiques, tout en respectant la souveraineté de chaque parti. C’est une démarche de routine pour tous les hommes politiques qui aspirent aux mêmes réalités de leur pays.

NP

Le pouvoir parle des rebelles armés, êtes vous en contact avec eux ?

ZN.

Le gouvernement est mieux placé pour répondre à cette question. A ma connaissance, il n’y a pas de rebelles qui se préparent à nous attaquer, mais comme les autres citoyens de ce pays, j’entends le pouvoir dire effectivement qu’il y a des rebelles qui menacent d’attaquer le Burundi. Je me demande si le CNDD-FDD ne le dit pas pour justifier l’entrainement militaire de sa jeunesse, les Imbonerakure. Mais il ne sert à rien d’entrainer les seuls Imbonerakure car, au cas où il y aurait une menace réelle d’attaque, le pouvoir devrait avoir recours à tous ceux qu’il a comme jeunes pour défendre le pays et non uniquement à ceux de sa formation politique.

NP

Le parti au pouvoir a son regard plongé dans les élections de 2020. Etes-vous du même avis ?

ZN

Oui. Normalement, tout dialogue doit conduire aux élections, moyennant une entente sur le cadre légal et logistique. La seule difficulté est que le pouvoir veut un cadre légal à lui seul, une position que l’on ne saurait pas du tout cautionner. La politique est un jeu qui est ouvert à tout citoyen qui désire s’essayer. Et, comme tout jeu, la partie n’a de sens que quand les règles qui l’administrent sont convenues entre les concernés.

L’objectif de chaque formation politique est de conquérir le pouvoir et de s’y maintenir le plus longtemps possible. Mais, cela ne se fait que dans le cadre d’une convention qui varie d’un pays à un autre, sous forme de règles de jeu permettant au meilleur de gagner, néanmoins au profit de toute la nation, y compris les adversaires d’hier. Pour cela, il faut s’assurer que le cadre légal est consensuel.

NP

Malgré tout, le pouvoir vous impose sa volonté car vous avez participé contre votre gré à la retouche de la constitution au mois de mai dernier.

ZN

Non, le PARENA n’a pas été consulté pour la modification de la constitution et n’a pas non plus participé au vote référendaire car il considérait que le référendum, tel qu’il était organisé, comme illégal. En effet, le référendum est régi par le code électoral, en son article 203. Il est stipulé qu’il prend la forme d’une seule question à la quelle on répond par oui ou par non, cela n’a pas été le cas. Du reste aussi la constitution de 2005, en son article 299, précise qu’aucune modification de la constitution ne sera acceptée dès lors qu’elle veut modifier les principes convenus à Arusha. Le projet de modification portait précisément atteinte à ces principes convenus à Arusha. Participer à ce référendum aurait signifié l’acceptation d’une remise en cause des Accords d’Arusha, ce que le PARENA ne peut pas faire.

NP

Vous venez de rencontrer les envoyés de la facilitation presque 8 mois après le 4ème round. Peut-on connaître le contenu de votre entretien ?

ZN

Il s’agissait de préparer la 5ème session qui prépare à terme les élections pour 2020. Ils aimeraient entendre ce qu’on pense de la feuille de route de Kayanza. Nous avons été on ne peut plus clair en indiquant que la feuille de route consensuelle de tous les acteurs politiques est celle de 2013 et non celle de 2018. Il faudrait donc qu’on ramène celle-là.

NP

A quand la nouvelle session d’Arusha ?

ZN

Prochainement, d’après ce qu’ils ont dit, sans précisions ni de date ni de mois, ni d’année d’ailleurs. Cela peut se tenir cette année ou l’année prochaine.

NP

Mais de toutes les manières, l’on a l’impression que la volonté des pays de la sous-région pour résoudre la crise burundaise n’y est pas.

ZN

Oui, car la crise vient de passer plus de trois ans. Même leurs décisions ne sont pas suivies d’effets. L’on se rappelle qu’ils avaient recommandé au régime de Bujumbura de ne pas modifier la constitution, mais le Gouvernement de Bujumbura ne s’est empêché de passer outre cette recommandation en promulguant une nouvelle constitution qui est entrée en vigueur en date du 7 juin 2018.

NP

Vous êtes à la fois banquier et politicien, deux activités très exigeantes. Comment concilier le temps imparti à la banque et à la politique ?

ZN

En réalité ce n’est pas très incompatible car on lit la politique du pays à travers les chiffres de banques. Je ne vois pas d’ailleurs pourquoi tous les banquiers ne font pas la politique d’autant plus qu’ils ont les chiffres devant eux qui devraient interpeller leur conscience pour les renverser. Ils ont le tableau de bord du pays, ils devraient s’appliquer à le changer positivement.

NP

Quels sont vos moments de loisirs ?

ZN

Je n’en ai pas beaucoup mais quand j’ai du temps, je lis ou je fais la marche.

Propos recueillis par Jean Claude Kavumbagu

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