Bujumbura, le 30 août 2018 (Net Press) . Après le passage à tabac des journalistes de la radio culture en reportage lors des conflits fonciers opposant la population et la police au quartier X de la zone Urbaine de Ngagara, nous apprenons que dans la soirée de ce mercredi 29 août 2018, la police a arrêté un journaliste de la Radiotélévision nationale du Burundi, Theodore Ntunga, journaliste sportif. Il a été conduit manu militari au cachot de l’ancien marché central de Bujumbura détruit par le feu le 27 janvier 2013, avant d’être relâché plus tard dans la soirée.
Selon les témoins, le journaliste Theodore Ntunga s’insurgeait contre le mauvais traitement des femmes vendeuses ambulantes par la police. Aussitôt arrêté, des réactions ont été spontanées sur les réseaux sociaux pour éviter toute éventualité de disparitions mystérieuses, ce qui fut quelque part un succès.
Burundi - Droits de l’Homme
Les milieux des droits de l’homme s’expriment à l’occasion de la journée
Bujumbura, le 30 août 2018 (Net Press) . Le 30 août de chaque année, le monde célèbre la journée internationale des victimes des disparitions forcées, d’où des milieux des droits de l’homme lancent un cri d’alarme sur le phénomène de disparitions forcées au Burundi. En effet, l’article 2 de la convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées définit la « disparition forcée » comme « l’arrestation, la détention, l’enlèvement ou toute autre forme de privation de liberté par des agents de l’État ou par des personnes ou des groupes de personnes qui agissent avec l’autorisation, l’appui ou l’acquiescement de l’État, suivi du déni de la reconnaissance de la privation de liberté ou de la dissimulation du sort réservé à la personne disparue ou du lieu où elle se trouve, la soustrayant à la protection de la loi. » (20 décembre 2006).
Ces milieux déplorent que ce phénomène existe également au Burundi, ce qui endeuille les familles de façon récurrente depuis la crise politique de 2015. Pour eux, les cibles sont des activistes des droits de l’homme, des opposants politiques ou des membres des anciennes forces armées burundaises, des journalistes. Les mêmes milieux estiment avoir déjà recensé 125 cas de disparitions forcées.
En conséquence, les familles des partisans de l’opposition et des activistes de la société civile ou toute autre personne se trouvant dans la ligne de mire du pouvoir vivent dans la psychose de disparition forcée potentielle des leurs, la menace étant présente et pesante. Cela les pousse a émettre des recommandations au gouvernement du Burundi, aux acteurs de la société civile et à la communauté internationale.
Burundi - Economie
Fund international développement au chevet des infrastructures burundaises
Bujumbura, le 30 août 2018 (Net Press). Le ministre des finances et de la coopération internationale, Domitien Ndihokubwayo, et le Fund for international développement, représenté par Suleiman Ajah Herbish, ont signé ce lundi 27 août un don de deux millions de dollars américains représentant la réfection de la route Rumonge - Nyanza Lac.
Cette organisation caritative arabe va contribuer à l’amélioration des infrastructures routières des pays comme l’Ouganda, la Guinée Bissau ainsi que le Burundi à hauteur de 37,5 milliards de dollars américains.
Burundi - Société
Et la jeunesse sur le qui-vive pour une large participation aux instances de prise de décision !
Bujumbura, le 30 août 2018 (Net Press) . Il était vers 9 hoo de ce mardi 28 août quand la rédaction de l’agence Net Press a approché la jeunesse issue de différents partis politiques pour s’exprimer sur la promotion d’une large participation aux instances de prise de décisions.
Un jeune de la ligue des jeunes du parti au pouvoir Cndd-Fdd (Imbonerakure ) qui n’a pas pu révéler son identité dit « chez nous, on garde les mêmes visages qui ont été des acteurs politiques ou des anciens combattants quand le parti Cndd-Fdd était encore au maquis. En effet, pour lui, on ne remplace jamais une équipe qui gagne.
Il a ajouté que le mouvement de la fronde qui a été observé depuis le printemps de 2015 suite à l’accession du président Pierre Nkurunziza n’est pas venu d’une façon fortuite. La grande majorité de ces frondeurs ainsi que la communauté internationale croyaient que les premiers voulaient une alternance démocratique au sein de notre parti, ce qui est archifaux, a clamé notre source.
Gervais Rufyikiri, Pie Ntavyohanyuma et les autres figures politiques du Cndd-Fdd ont vu qu’ils n’avaient plus de place au plus haut sommet de la République d’où ils ont décidé de bouder la formation politique au pouvoir. C’est dommage car les hommes aussi respectables ne peuvent pas être animés par l’esprit de "Après moi le déluge".
La participation de la jeunesse aux instances de prises de décisions reste un grand défi certes, mais il faut le revendiquer sans trop de bousculades car notre parti recommande un changement non violent pour que la jeunesse accède aux instances convoitées.
Toujours en micro baladeur, un jeune issu du parti Uprona sous couvert d’anonymat dit que depuis l’élection d’Abel Gashatsi à la tête de cette formation politique, la jeunesse a un mot à dire. Il ne faut pas perdre de vue que depuis la victoire de l’Uprona en 1962, la jeunesse n’avait pas de place au sein de cet parti, mais le citadin Gaston Sindimwo a gravi le plus grand échelon des instances du pays pour devenir premier vice-président, ce qui a provoqué le mécontentement des vieux faucons de l’Uprona qui ont viré vers la coalition Amizero y ‘Abarundi. La même source souhaite que cette initiative serve d’exemple aux autres partis politiques, tant de la mouvance que de l’opposition.
Et dans la même foulée, un politologue contacté par la rédaction indique que la participation de la jeunesse aux instances de prise de décision a été le grand défi de tous les temps, depuis l’époque monopartite jusqu’à nos jours. Les politiciens ont toujours promis de belles choses aux jeunes sans jamais les satisfaire. Par contre, en cas de difficultés, ils se servent des mêmes jeunes pour des batailles dont les seuls bénéficiaires sont les hommes politiques.
Une autre occasion d’approcher les mêmes jeunes, ce sont les périodes des élections car ces derniers constituent 70% de l’électorat. Ceux-ci reçoivent des miettes et suivent les hommes politiques sans vraiment maîtriser leurs programmes politiques s’ils en ont. D’ailleurs, l’on se rend compte que les plus malins suivent tout politicien qui passe dans leur coin, qui leur donne à manger ou à boire car ils sont conscients qu’après les élections, l’autre rendez-vous de partage est fixé dans cinq ans.
Burundi - Confessions Religieuses
Les journées des 24 et 25 août, inoubliables !
Bujumbura, le 30 août 2018 (Net Press) . Une fin de semaine pleine de charme et d’amabilités. Ce vendredi 24 août, l’Eglise catholique célébrait la St Barthélémy ou Nathanaël, l’un des 12 apôtres ... 6ème disciple à être appelé par Jésus. " Venez et voyez", a-t-il dit à cet Israélite de souche ! Mais notre vendredi c’était le 38ème anniversaire de l’ordination épiscopale du 1er Archevêque de Bujumbura, j’ai nommé Son Excellence Mgr. Evariste Ngoyagoye.
Tout est bien qui finit bien. Nous vivons cette locution chaque fois que nous voyons l’état de l’Archevêché, au lendemain du départ de celui qui l’occupait il y a quelques semaines. Si l’anniversaire de l’ordination épiscopale fut ce vendredi une occasion de beaucoup d’appels téléphoniques, chez nous, elle fut une occasion de rencontre, de visite plus chaleureuse on ne peut plus.
Sous l’égide de son successeur, la Maisonnée Archevêché toute en route, direction "IMPASSE" (= ruelle ) de l’Annonciation qui débouche sur l’avenue de l’Université. Le "Rugo" de nos aînés n’avait jamais accueilli autant d’Archevêques, de prêtres que ce soir-là. Rencontre des plus agréables. Meilleurs vœux d’heureux anniversaires. Mille merci. Echanges, vœux, qui allaient tout droit au cœur.
Nous avons omis de chanter le "Faut-il nous quitter " comme les Scouts, d’ailleurs avec raison parce que la rencontre de ce vendredi était comme l’avant-goût de la fête du lendemain au Petit Séminaire de Kanyosha pour entourer Mgr. Anatole Ruberinyange, Vicaire Général des deux Archevêques, lequel y célébrait son jubilée d’argent d’ordination sacerdotale, bien entouré par des confrères prêtres, de Religieux, de Religieuses, les membres de la famille et surtout des fidèles et amis de la paroisse de Munanira, sans oublier les délégués des paroisses qui forment le Vicariat Episcopal de Bujumbura.
Ce fut une occasion d’évoquer quelques souvenirs ; certains heureux, d’autres moins. On se souviendra que Rulenda kwa Kitako, de son vrai nom GREGORATUS n’est pas loin. Le grec en question collectait du lait et fabriquait du fromage bien apprécié. Une dame suissesse de passage, à St Michel, il y a quelques années. Il a goûté le fromage de Kiryama et celui de Rurenda ! "Mais on dirait que c’est du GRUYERE ! L’appréciation était de taille, sans appel !
Aujourd’hui, à Rulenda, on y cultive la patate douce, le goût du lait, s’il y en a encore, est probablement différent. Le héros du jour lui-même se souvient que les ordinations de 1994 et quelques années suivantes ont été conférées en une période tourmentée ! Mgr Anatole (= immortel) n’a pas oublié, il n’est pas le seul ; un jour voyageant avec trois confrères et une Religieuse revenant de chez l’Aumônier militaire résidant à Kinindo, le véhicule est tombé dans une embuscade.
Ils s’en sont tiré presque miraculeusement, avec quelques blessures mais ils sont toujours en vie ! Cela tient du miracle, de la Providence. Que le Seigneur soit loué éternellement. A tous les Jubilaires, Admultos annos ! Murakaramba (= vivez éternellement), disent les Barundi, tout comme les Banyarwanda. En avant marche pour la conquête du Jubilé d’Or, comme notre vénéré Excellence Mgr. Evariste Ngoyagoye, un patriarche qui disait "Kazoza k’Ekleziya kari mu minwe y’Imana, l’avenir de l’Eglise est dans la main de Dieu (Le Renouveau du Burundi N° 2288, samedi 9 mai 1987, pp. 1 et suivante).
Pour ceux qui ne se retrouvent pas dans cette phrase, Mgr. Evariste Ngoyagoye a affiché cette position alors qu’il était encore curé de la cathédrale Regina Mundi, au plus fort de la crise - quelques trois mois avant le renversement du président - entre l’Eglise et l’Etat, sous la deuxième République de Jean Baptiste Bagaza. Il convient de signaler enfin qu’avant sa mort, l’ancien chef d’Etat du Burundi s’était réconcilié avec la même Eglise.