Bujumbura, le 3 octobre 2018 (Net Press) . Le début du mois d’octobre est peu tendre, rapportent des nombreux témoignages. Louise Kwizera, une septuagénaire, a été tuée dans la nuit de ce mardi, sur la colline Kavumwe, commune de Gisuru en province de Ruyigi, à l’Est du pays, par des éléments non encore identifiés. Des sources administratives affirment qu’après le forfait, ses quatre chèvres ont été volées.
Dans la même foulée, un corps sans vie en extrême décomposition de Pascal Ntahompagaze a été découvert dans la matinée de ce mercredi dans les enceintes de l’évêché de Muyinga. Nombreux témoignages indiquent que la victime est originaire de la commune de Gasorwe en province de Muyinga et travaillait comme sentinelle dans l’entourage de l’évêché de Muyinga et les circonstances de sa mort restent inconnues.
Des sources policières annoncent que Salvator Ndayisenga, de la colline Rutunda, commune Rutegama, en province de Muramvya, a tué dans la nuit de ce lundi sa femme Persine Harerimana, mère de 8 enfants, l’accusant d’infidélité et d’entretenir des relations profondes avec les autres hommes. Selon toujours la police de Rutegama, M. Ndayisenga a pris le large et il reste introuvable. La police précise que les enquêtes sont en cours.
Sur le même volet sécuritaire, un garde-forestier du parc national de la Ruvubu en province de Cankuzo, André Ruzuba, a été blessé au niveau de la tête, à coups de machette par les braconniers quand il était en patrouille ce mardi le 2 octobre 2018. Le responsable de ce parc demande que l’effectif des agents de sécurité soit renforcé
Burundi – Tanzanie - Politique
Vers la reprise du 5 ème round du dialogue inter burundais
Bujumbura, le 3 octobre 2018(Net Press) . Le cinquième round du dialogue inter burundais est prévu du 18 au 24 octobre 2018. Selon un communiqué rendu public par le conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, qui soutient l’équipe du facilitateur, l’ancien président tanzanien Benjamin William Mkapa, l’on appelle les protagonistes burundais à participer pleinement à ces assises.
Selon toujours ce communiqué, suite à l’amélioration des conditions de paix et de stabilité du Burundi, le conseil de paix et sécurité a réduit le nombre d’observateurs des droits de l’homme et d’experts militaires et « la prolongation de leur mandat jusqu’à nouvel ordre encourage toutes les parties prenantes au conflit burundais « à préserver les acquis obtenus, depuis la signature de l’Accord d’Arusha
L’Union africaine indique que cet Accord d’Arusha « constitue la pierre angulaire de la paix, de la sécurité et de la stabilité au Burundi et dont l’Ua et que les pays de la région sont garants, ainsi que les membres de la communauté internationale ».
L’Ua réaffirme son plein soutien aux efforts de médiation déployés par la communauté de l’Afrique de l’Est. Elle exhorte toutes les parties prenantes burundaises et les autres acteurs concernés à soutenir et à coopérer pleinement avec le médiateur afin de tenir un dialogue inclusif pour le renforcement de la démocratie et du respect des droits de l’homme.
Enfin, ce conseil « réitère l’appel lancé par l’Union africaine pour que l’Union européenne lève les sanctions imposées au Burundi, en vue de faciliter le redressement socio-économique du pays ».
Burundi - Société
L’amnesty international surprise et inquiète par la décision de suspendre les Ongs internationales
Bujumbura, le 3 octobre 2018(Net Press) . La chercheuse sur le Burundi et le Rwanda, Rachel Nicholson, à l’Amnesty international dit qu’elle a été très surprise et très inquiète par la décision de suspendre les Ong internationales. Nous qualifions cette mesure de radicale et arbitraire à l’égard de toutes les Ong. Ces dernières apportent des services essentiels à la population, elles emploient aussi un grand nombre de personnel et les organisations partenaires emploient également du monde et offrent des services.
Rachel Nicholson qualifie la suspension des Ongs de mesure radicale et arbitraire qui aura des conséquences néfastes sur la population burundaise et s’inscrit en faux contre une ingérence du gouvernement dans les affaires des Ong et des prises de parole violentes les concernant. « On a eu beaucoup de déclarations des différents organes du gouvernement. Le porte-parole du président a proféré de graves accusations à l’encontre des Ong mais on a vu que ce mardi (lors de la réunion entre le ministre de l’intérieur avec les représentants des Ong), il n’a pas été question de ces accusations. Il semblerait que l’on est dans une phase de vouloir contrôler le travail des Ong, ce qui est très inquiétant », explique-t-elle.
« Nous avons vu ces dernières années une tendance à verrouiller l’espace pour la presse et à malmener les journalistes indépendants, les Ongs nationales, les défenseurs des droits humains. Beaucoup ont dû fuir le pays. Nous avons vu aussi des défenseurs des droits humains restés au pays condamnés à de lourdes peines pour avoir fait leur travail », fait remarquer Madame Nicholson.
Le rôle des Ong est central et vital pour les Burundais, selon la chercheuse. « C’est clair que la population a besoin de ces organisations internationales. Les Nations-Unies ont montré que les besoins humanitaires sont énormes. On parle de millions de personnes concernées. Il est temps que le gouvernement écoute sa population par rapport à ses attentes », conclut-elle.
Burundi - Sécurité
Cri d’alarme sur une probable attaque des convois de réfugiés qui rentrent au Burundi
Bujumbura, le 3 octobre 2018(Net Press) . Selon une correspondance envoyée à tous les commissaires régionaux de police, le ministère ayant la sécurité dans ses attributions alerte qu’un groupe armé qui ne voit pas de bon œil le retour volontaire des réfugiés en provenance de la Tanzanie se prépare à attaquer les convois des réfugiés burundais en provenance de la Tanzanie qui rentrent au pays.
Le ministère de la sécurité publique indexe le Haut-commissariat aux réfugiés de“faire semblant de coopérer alors qu’en réalité, il s’oppose au rapatriement volontaire des réfugiés burundais”.
Selon cette note d’instruction, cette attaque vise à créer une insécurité au pays et une peur-panique chez les réfugiés qui désirent rentrer volontairement au Burundi et par conséquent, arrêter ce rapatriement. Et dans la même foulée, le ministère de la sécurité publique interpelle la vigilance des commissariats de la police des provinces Muyinga, Makamba et Rutana pour parer à ces probables attaques.
De son côté, le représentant du Hcr, division Afrique, lors de sa visite au camp de Nduta en août dernier, a indiqué qu’elle ne constitue en aucun cas un obstacle au rapatriement de tout Burundais qui veut rentrer chez lui. “Nous accompagnerons ceux qui veulent regagner leur pays”
Burundi - Economie
L’Arfic informe que la date limite de payement est fixée au 15 octobre 2018.
Bujumbura, le 3 octobre 2018 (Net Press) . Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi, le directeur général de l’agence de régulation de la filière café, Emmanuel Niyungeko, informe à tous ceux qui n’ont pas encore payé les caféiculteurs que la date limite de payement est fixée au 15 octobre 2018. ’
Emmanuel Niyungeko affirme que ’des mesures seront prises à l’endroit de ceux qui n’auront pas respecté le calendrier de 2 semaines à compter du 1er octobre 2018 comme il a été recommandé par le conseil national de sécurité. Les banques commerciales ont promis de donner des crédits aux exportateurs sur un taux de 7%, au lieu de 9%. "
Burundi - Justice
Réduire les effectifs des détenus, une bonne intention mais…..
Bujumbura, le 3 octobre 2018 (Net Press) . Consécutivement à la rentrée judiciaire de cette année, le procureur général de la République a fait une déclaration d’intention qui a soulagé la population burundaise. Monsieur Sylvestre Nyandwi a profité de l’occasion pour égrainer tout un chapelet de mesures pour révolutionner la magistrature burundaise. D’après le procureur général, il y avait lieu de croire auparavant aux indices d’actes qui discréditaient la justice commis du jour au lendemain par les praticiens du droit. Pour preuve, des professionnels de la justice corrompus ont été sanctionnés.
Comme la liberté est un principe et la détention, une exception, Sylvestre Nyandwi a pris des mesures coercitives aux yeux des professionnels du droit pour libérer la justice. C’est notamment l’annonce que désormais, aucun mandat ne sera délivré sans porter la signature du procureur général ou du procureur de la République. Cette mesure viserait à éviter les détentions et les libérations abusives et illégales pourtant monnaie courante dans notre pays. Ce qui réduirait par conséquent les effectifs des détenus dans les différents cachots pleins à claquer dans tout le pays. Aussi, le magistrat doit porter un badge qui spécifie ses fonctions et son identité avant de procéder à l’interrogatoire de son client pour qu’il ne soit pas tenté par l’arbitraire car, déjà connu.
Mais l’opinion pense que la culture d’impunité, vieille de plus de 30 ans dans notre pays, n’est pas à éradiquer par des mesures dissuasives, par ailleurs moins répressives comme le port de badge dans un pays où mêmes des frères jurent la main sur le cœur qu’ils ne céderaient d’un iota et de leur vivant, un mm de propriété en litige pour se rentrer dedans comme de vulgaires criminels. Qu’en sera-t-il la justice rendue par un magistrat avec qui on ne partage pas les mêmes points de vue et les mêmes opinions dans un pays qui panse toujours les cicatrices encore bandées depuis 1960 ?