Nduta, le 11 octobre 2018 (Net Press) . Il ya deux mois jour pour jour, 7 réfugiés burundais du camp de déplacés de Nduta en Tanzanie, qui étaient à la recherche du bois de chauffage, ont été tués et porte disparus. Des témoignages du camp de Nduta en Tanzanie disent qu’un autre refugié burundais prénommé Hamissi a été tué vers 21 heures en zone 7 du même camp des réfugiés.
Nombreux témoignages disent que la victime a été appelée par deux individus non identifiés qui se trouvaient devant son domicile et l’ont tiré dessus et décapité. Ils ajoutent que des divergences planent sur les conditions de sa mort. Les uns affirment qu’il aurait été tué par les membres de la ligue des jeunes du parti Cndd-Fdd car leurs visages étaient tout nouveaux dans ce camps au moment où les autres disent qu’il aurait été tué par les réfugiés fâchés contre lui car, estiment-ils, il entretenait de bonnes relations avec la police tanzanienne qui malmenait les refugiés burundais vivant dans ce camp.
Sur un tout autre chapitre, les défenseurs des droits de l’homme font un monitoring pour le mois de septembre dernier. Pour eux, de nombreux cas de violations des droits de l’homme sont observés depuis que Pierre Nkurunziza a voulu se succéder à lui-même après deux mandats constitutionnels. Ils prennent à témoin la commission internationale d’enquête sur le Burundi, dont le mandat vient d’être renouvelé, qui constate elle aussi la persistance des principales violations des droits de l’homme en 2017 et en 2018.
Ils poursuivent que les victimes de ces violations sont en majorité des opposants réels ou supposés au gouvernement et ou au parti au pouvoir, Cndd-Fdd, des membres des partis d’opposition, en particulier le Fnl proche d’Agathon Rwasa, les sympathisants de groupes armés d’opposition, des Burundais qui tentent de fuir le pays et soupçonnés de rejoindre ces groupes rebelles, des journalistes et des membres d’organisation de la société civile.
Pour les mêmes défenseurs des droits de l’homme, les auteurs de ces violations sont des forces de l’ordre, des jeunes et des administratifs membres du parti au pouvoir, ce qui engendre l’impunité et qui devient un mode de gouvernance. Sinon, pour cette période, l’on enregistre 20 cas d’assassinats et de disparitions forcées, 21 cas d’arrestations arbitraires et de détentions illégales, ainsi que 17 cas d’atteintes à l’intégrité physique dont 12 cas de torture, ont pu être répertoriés.
Burundi - Justice
Les présumés assassins du patron des Imbonerakure à Kayanza condamnés
Kayanza, le 11 octobre 2018 (Net Press) . Trois présumés assassins de Daniel Ngendakumana et de son épouse Elisabeth Nikiza ont été condamnés à perpétuité ce 9 octobre par le tribunal de grande instance de Kayanza. Rappelons que lors de l’assassinat de ce couple, le mari, qui était le chef des Imbonerakure dans la province de Kayanza, a été décapité et que sa tête n’est pas encore retrouvée jusqu’à présent.
En plus de cette lourde peine, ils doivent également payer une amende de 20 millions de nos francs. Selon des informations concordantes, tous les suspects n’ont pas été jugés car la justice burundaise estime que d’autres co-auteurs de ce crime ont pris le large vers le voisin du Nord, une information ni confirmée ni infirmée par Kigali.
Une certaine opinion trouve que le pouvoir de Bujumbura est très sévère pour certains et très clément pour les autres. Quand il s’agit de ses proches qui commettent des bavures, ce n’est pas grave. L’on rappelle des Imbonerakure qui ont réclamé publiquement d’engrosser les filles de l’opposition pour qu’elles mettent au monde des Imbonerakure, le cas de Désiré Uwamahoro qui a volé de l’argent à un homme d’affaires étranger mais qui a eu comme punition une prison de trois mois, le cas de Melchiade Nzopfabarushe, qui a fait un mois de prison, etc. Mais quand il s’agit d’un membre proche du pouvoir qui est agressé, c’est la fin du monde, il faut punir pour décourager à jamais un tel comportement, une politique de deux poids deux mesures.
Burundi – Administration
Quand les Ongs internationales de plus en plus inquiétées
Muyinga, le 11 octobre 2018 (Net Press) . Après la suspension des Ongs pendant 3 mois, trois agents de l’ONG Irc dont Valentin Kabandwa (Congolais), coordinateur de terrain Irc à Muyinga, Tharcisse Mushengezi, coordinateur national de protection des enfants et Delphine Musavyimana, officier senior protection des enfants, ont été arrêtés à Muyinga .
Des sources policières de Muyinga rapportent que les 3 agents étaient au service sans dérogation spéciale. Ils sont sous interrogatoire à la police judiciaire de la province de Muyinga’’, poursuivent-elles.
Burundi - Rwanda – Sécurité
Lancement officiel au Rwanda du passeport Biométrique pour les réfugiés
Kigali, le 11 octobre 2018 (Net Press) . Le gouvernement rwandais, en collaboration avec l’office du haut commissariat pour les refugiés (Hcr), a lancé officiellement le passeport biométrique pour les refugiés burundais et congolais connu sous le nom de " titre de voyage". Le document a une validité de 5 ans. Il coûte 10 mille francs rwandais (12$). Le Hcr a indiqué qu’un stock de 20 mille pièces est déjà disponible, une initiative saluée par les refugiés burundais et congolais.
Les réfugiés burundais et congolais, disent que ce nouveau document leur permettra la libre circulation à travers le monde sauf dans leurs pays d’origine. L’on saura que le même document était délivré par Kigali mais sans pour autant être biométrique. Un bon nombre de pays comme le Kenya ne l’acceptait pas. Les services rwandais de l’immigration demandent aux détenteurs de l’ancien titre de faire le nécessaire pour récupérer le nouveau passeport.
Burundi - Société
Une démolition du mémorial du génocide de 1972 contre les Hutu bien accueilli mais …..
Gitega, le 11 octobre 2018 (Net Press) . Le gouverneur de la province de Gitega, Venant Manirambona, a procédé ce mardi 9 octobre à la démolition du mémorial de génocide contre les Hutu érigé le 23 septembre 2018 par des inconnus se réclamant proches de l’association des rescapés de ce " génocide " sur la colline Nyambeho, commune Giheta en province de Gitega.
Cette décision a été bien accueillie par nombreux compatriotes qui demandaient qu’il y ait une construction qui rassemble tous les Burundais qui ont perdu les leurs lors des différentes crises qui ont endeuillé le pays. Et ils s’interrogent où était l’administration lors de sa construction alors que des voix criaient haut et fort pour arrêter sa construction qui réveille les démons des divisions ethniques, estiment nos sources.
Nombreux observateurs se demandent pourquoi l’association des rescapés du génocide contre les Hutu de 1972, dont la présidence est basée au Canada, a procédé au lancement officiel de la construction de ce monument en date du 30 avril 2017 sous la présence des hauts gradés de la police, du représentant provincial du parti Cndd –Fdd en province de Gitega, du président de dialogue national inter burundais, Monseigneur Justin Nzosaba ainsi que l’administration de Gitega.
Cette dernière n’a pas osé agir pour empêcher ce lancement officiel et nos sources estiment que sur les collines du Burundi, se trouvent des fosses commune où ont été enterrées les victimes des différentes crises qui ont endeuillé le Burundi. Elles ne comprennent pas donc les critères qui ont été arrêtés pour fixer Nyambeho comme symbole du génocide des Hutu de 1972.
Elles proposent que le gouvernement burundais puisse construire un monument unique rassembleur de tous les Burundais victimes des différentes crise et qui représenterait un signe d’unité et de la réconciliation nationale.
Burundi - Communication
Un démenti à la chambre haute du parlement burundais
Bujumbura, le 11 octobre 2018 (Net Press) . Le porte-parole du sénat burundais, Gabby Bugaga, dit que le président du sénat, Réverien Ndikuriyo, n’a pas interdit les gens d’utiliser les réseaux sociaux.
Gabby Bugaga affirme que le président du sénat conseille au public de s’atteler au travail plutôt que de s’occuper des informations des réseaux sociaux et ajoute que la fixation des prix ne rentre pas dans ses prérogatives, qu’il y a les services habilités pour le faire.