Bujumbura, le 12 octobre 2018 (Net Press) . Cinq personnes ont été tuées, trois autres ont été blessées lors d’un accident de roulage survenu ce jeudi 11 octobre, sur la route nationale 3, dans la zone de Gitaza , commune Muhuta, en province de Bujumbura rural, d’après des sources concordantes.
Les sources d’informations recueillies sur place indiquent que le conducteur à bord d’un camion Fuso, qui transportait des bananes en provenance de Cibitoke, était dans tous ses états au volant alors que le véhicule était trop surchargé. C’est dans ce contexte que l’engin s’est renversé, faisant cinq morts et trois blessés.
Dans la zone de Bwiza, commune Mukaza en mairie de Bujumbura, un corps sans vie a été retrouvé dans la petite matinée de ce vendredi, vers 4 heures du matin. La dépouille mortelle a été trouvée à la 7ème avenue où il vivait par ailleurs. Les informations à notre disposition indiquent que Christophe Ndayikengurukiye, alias Nkengeka, la victime, venait d’une boite de nuit.
Burundi - Justice - Sécurité
De l’intifada à la prison centrale de Gitega !
Gitega, le 12 octobre 2018 (Net Press) . Il était vers 14 h 30 minutes de ce jeudi 11 octobre lorsque la police anti-émeute et les prisonniers de la prison centrale se sont rentrés dedans par échange de tirs à balles réelles et des gaz lacrymogènes suivis des lancement des pierres de la part des détenus à l’endroit des policiers.
Selon des informations recueillies sur place, la mauvaise distribution des vivres et de l’huile ainsi que leur détournement serait à l’origine de cette mésentente. Des témoins indiquent que tout a commencé lors de la distribution de l’huile. De par le passé, la direction de la prison centrale de Gitega distribuait de l’huile dans des bidons par groupe de détenus interposés et ces derniers les vendaient en dehors du prison.
Pour juguler ce manquement, selon l’administration de la prison, cette dernière a pris la décision, par l’intermédiaire des capitas généraux, de distribuer l’huile par prisonnier, une décision qui a également mécontenté et qui a viré vers les heurts entre prisonniers et policiers, occasionnant des blessés, selon des sources qui n’ont pas voulu révéler leur identité.
Et les bienfaiteurs qui étaient venus pour distribuer des vivres ont du rebrousser chemin. Au moment où nous mettons sous presse, le climat reste tendu entre les policiers et les prisonniers.
La direction générale des affaires pénitentiaires affirme que la mesure de la cuisine collective est en vigueur dans 8 des 11 prisons du Burundi, sauf à Gitega, à Muramvya et à Ruyigi. Elle est dictée surtout par le constat que “certains détenus vulnérables deviennent encore plus malnutris car ils vendent leur lot d’huile si des quantités ne sont pas détournées par certains capitas”, les chefs des prisonniers.
Burundi - Communication
Le journal "Ikiriho" suspendu par le procureur général
Bujumbura, le 12 octobre 2018 (Net Press) . A travers une correspondance de ce 12 octobre 2018, le procureur général de la République, Sylvestre Nyandwi, a notifié au directeur du journal en ligne Ikiriho que "Dans le cadre de l’instruction du dossier RMP 799/NS ouvert au parquet général de la République, il est porté à votre connaissance que le médium en ligne IKIRIHO dont vous assurez la direction est suspendu. Le contrevenant de la présente s’exposera à des poursuites pénales ...". Une copie a été réservée au président du conseil national de la communication.
Le procureur général n’a pas été plus explicite sur le type de dossier sous enquête. Il n’a pas non plus précisé le temps que va durer cette suspension mais il semble être sévère sur celui qui contreviendrait au contenu de sa correspondance. Le journal en ligne Ikiriho est jugé par une grande opinion comme étant proche du pouvoir, d’où une telle décision a surpris plus d’un dans la capitale.
Burundi - Justice
Les trois employés de l’Ong Irc enfin libres
Muyinga, le 12 octobre 2018 (Net Press) . Les trois employés de l’Ong Irc (international rescue commitee ) arrêtés dernièrement par la police pour avoir été présents dans les locaux de l’ONG pour un travail d’entretien des équipements sans autorisation expresse alors que la mesure de suspension provisoire était encore en vigueur, ont été relâché ce jeudi 11 octobre.
Des sources proches de ces employés indiquent qu’ils ont été interrogés longuement sur leur présence aux bureaux de l’Irc alors que leur Ong, tout comme d’autres, ont été suspendues pour une durée de trois mois. D’après ceux qui les ont vu au moment de leur libération, ils n’avaient aucune inquiétude de comparaître de nouveau.
Burundi - Diplomatie
Quand Bujumbura tente de renouer les relations diplomatiques avec l’Amérique latine et la Corée du Nord.
Bujumbura, le 12 octobre 2018 (Net Press) . Bujumbura n’est plus en bons termes avec le monde occidental et l’Amérique du nord suite à la crise politico –humanitaire et économique que traverse le pays depuis avril 2015, quand Pierre Nkurunziza a décidé de briguer un mandat supplémentaire controversé. A partir de ce moment, l’Occident ne cesse d’inviter Bujumbura à organiser un dialogue inter burundais inclusif et francs pour sortir le pays de l’impasse, une proposition qui ne rencontre pas l’assentiment du gouvernement burundais.
Cette position des uns et des autres a amené la communauté internationale, essentiellement les pays de l’Union européenne et l’Amérique du Nord, à prendre des sanctions contre Bujumbura, qui fait semblant de ne rien sentir alors que son économie est aujourd’hui en bas de l’échelle.
Pour tenter de contourner les difficultés dans lesquelles il est plongé, le Burundi a préféré renouer les relations diplomatiques avec le Cuba, le Venezuela ainsi que la Corée du nord, les pays jugés " dangereux " par le monde occidental.
Ainsi, en marge de sa visite en Guinée Equatoriale, le ministre burundais des affaires étrangère, Ezéchiel Nibigira, a été reçu hier par le vice ministre vénézuélien des affaires étrangères en charge de l’Afrique. Selon nos sources il était porteur d’un message du président burundais Pierre Nkurunziza à transmettre à son homologue Nicolas Maduro.
Et dans la même foulée, le président de l’ assemblée nationale reçoit en audience Antonio Pubillones Izaguirre, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Cuba au Burundi avec résidence à Kampala. "Le Cuba entretient de bonnes relations avec le Burundi et s’est toujours opposé contre les décisions prises injustement contre ce pays par la commission des Droits de l’Homme", indique l’ambassadeur
Burundi - Sécurité
World Vision Burundi rouvre ses portes
Bujumbura, le 12 octobre 2018 (Net Press) . L’ong World Vision, qui était parmi les autres Ongs étrangères suspendues pour une durée de trois mois, a remis au ministère de l’intérieur et de la formation patriotique, tous les documents requis pour le redémarrage des activités, selon des sources concordantes.
Et dans la même foulée, le gouvernement burundais a signé les yeux fermés une autorisation permettant à cette Ong étrangère de reprendre ses activités au Burundi. Le ministre avait indiqué que les trois mois ne doivent pas s’écouler et que dès qu’une Ong est en ordre, qu’elle ouvrira automatiquement ses portes, ce qui vient de se faire.
Burundi - Santé
Les médecins psychiatres lancent un crie d’alarme !
Bujumbura, le 12 octobre 2018 (Net Press) . Les médecins psychiatres clament haut et fort que depuis la crise que traverse le Burundi il y a plus de trois ans, ils accueillent beaucoup de malades mentaux, surtout dans les centres neuropsychiatriques.
Dr Franck Sokoroza, médecin en chef chargé des soins au CNPK (Centre Neuro Psychiatrique de Kamenge à Bujumbura), ajoute également que depuis la crise de 2015, l’hôpital accueille un nombre important de malades mentaux. Il précise que ce centre a enregistré 16 359 patients en 2017 sur 9 603 en 2015, ce qui fait une remarquable augmentation. En plus de cela, le personnel médical spécialiste en psychiatrie se compte sur les doigts.
Un médecin psychiatre peut consulter jusqu’à plus de 30 patients, ce qui est de loin supérieur aux standards de l’Organisation Mondiale de la Santé. Il faut ajouter que les médicaments pour soigner ces maladies coûtent énormément cher, dépassant les moyens des patients ", conclu-t-il.