Muramvya, le 13 octobre 2018 (Net Press) . Un corps sans vie a été découvert flottant dans la rivière Mubarazi dans la matinée de ce vendredi 12 octobre, dans les circonscriptions de Bugerera de la commune Mbuye et Murambi de la commune de Kiganda, en province de Muramvya au centre du pays. Des sources sur place indiquent que les habitants de cette entité n’ont pas reconnu la victime.
Mireille Cishahayo, connue sous le sobriquet Kangabe, reste introuvable depuis dimanche 7 octobre 2018. Des sources concordantes indiquent qu’elle avait été enlevée ce jour-là au marché de la commune de Buganda sur la colline de Ruhagarika. Selon nos sources, cet enlèvement serait lié au règlement des comptes car, dit-on, l’une des parentés de Mireille Cishahayo aurait participé aux massacres de Ruhagarika au mois de mai dernier.
Certains habitants de cette contrée vivent dans la peur-panique car ceux qui ont perdu les leurs dans ce carnage disent qu’ils vont se venger parce que certaines personnes qui ont participé aux massacres auraient des familiarités avec cette famille citée.
Burundi - Politique
Le Burundi fête le 57ème anniversaire de l’assassinat du père de l’indépendance
Bujumbura, le 13 octobre 2018 (Net Press) . Aujourd’hui, 57 ans jour pour jour viennent de s’’écouler après l’assassinat du prince Louis Rwagasore, père de l’indépendance du Burundi. Ayant gagné les législatives du 18 septembre 1961 avec 58 sièges sur 64, il sera assassiné moins d’un mois après la formation de son gouvernement.
Son discours, quoi que prononcé au lendemain de sa victoire historique sur la tutelle belge, reste d’actualité et il est écouté tous les 13 octobre de l’année depuis 1962. Il évoque les rivalités entre formations politiques, les malversations, concussions et détournements, des faits que tous les régimes veulent combattre malheureusement sans succès.
Le prince Louis Rwagasore, très apprécié par sa génération et très méprisé par la tutelle belge à l’époque des indépendances, a tout de même le mérite d’être un personnage consensuel pour toutes les couches de la population, aussi bien sur le plan ethnique que professionnel, si bien que certaines formations politiques ont voulu s’approprier de son aura, en plus de l’Uprona dont il était parmi les membres fondateurs.
L’on saura qu’aujourd’hui, l’Uprona est traversé par plusieurs courants de ceux qui se réclament de Rwagasore si bien que cette formation politique a été vidée de toute sa substance originale. Ainsi, le parti es tellement divisé si bien que l’on ne sait plus qui croit en quoi. Selon les dirigeants actuels de ce parti, il y aurait une réconciliation entre les trois tendances connues mais l’un des Upronistes contacté par la rédaction minimise cette information et parle des intentions uniquement sans aucune action dans ce sens jusqu’à présent.
Burundi - Justice
Prison de Gitega, ni eau ni électricité depuis quelques jours
Gitega, le 13 octobre 2018 (Net Press) . Les premières conséquences de la grève des détenus de Gitega commencent à se faire sentir. En effet, depuis deux jours, la prison de Gitega n’a ni eau ni électricité et pour cause, les tuyaux installés dans cette prison ont été abîmés lors des échauffourées entre les détenus en colère et les policiers qui montent la garde à cet établissement pénitencier, du moins selon une version officielle.
Rappelons que la distribution de l’huile avait été à l’origine de cette grève des prisonniers de cette province qui connaît par ailleurs une surpopulation carcérale comme toutes les autres prisons de ce pays. Cette information est par ailleurs étayée par les enquêtes du député Fabien Banciryanino qui atteste sans ambages qu’il y a au moins 3.000 personnes qui restent en prison alors qu’elles ont déjà purgé leurs peines ou alors qu’elles sont sous la grâce présidentielle. C’est la raison pour laquelle il lui a été refusé d’animer un point de presse hier à partir de son domicile.
Burundi - France – Education
L’ambassade de France au Burundi au chevet de la jeunesse universitaire
Bujumbura, le 13 octobre 2018 (Net Press) . L’ambassade de France au Burundi, en collaboration avec l’agence universitaire de la francophonie, a remis ce vendredi 12 octobre la certification de participation à une cinquantaine issue de six universités du Burundi qui ont participé à une formation un entreprenariat.
Jean Paul Martelette qui a représenté le conseiller de coopération et d’action culturelle à l’ambassade de France au Burundi, dit que cette formation vise le renforcement du rôle socio-économique des établissements d’enseignement supérieur et l’insertion professionnelle des diplômés. Il ajoute que l’agence universitaire de la francophonie, avec l’appui technique de Bbn (Burundi Business incubator) organise un vaste processus d’accompagnement en entrepreneuriat de diplômés des universités du Burundi dans le but de se créer de l’emploi considérant que l’emploi dans le secteur formel est devenu rare.
Jean Paul Martellette dit que l’ambassade de France et l’Auf souhaitent valoriser la responsabilité sociale de l’entreprise et l’entrepreneuriat durable comme un axe transversal de tout dispositif et que la première phase a été lancée le 26 septembre 2018. Soixante jeunes issus de six universités du Burundi sont sensibilisés à l’entrepreneuriat durable, ils ont reçu une première formation de 5 jours.
L’on saura que la première étape s’est achevée ce vendredi 12 octobre 2018 où cinquante jeunes diplômés ont reçu leurs certificats de participation. Selon des informations reçues sur place, c’est un programme qui se poursuivra dans le futur.
Burundi - Education
Evaluation de l’assurance qualité dans les universités privées, du score médiocre pour plusieurs établissements
Bujumbura, le 13 octobre 2018 (Net Press) . Le cadre légal, la qualité de l’enseignement, le niveau des enseignants et de la recherche, les équipements et les infrastructures comme les bibliothèques et les laboratoires sont les critères sur lesquels une équipe d’experts du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique s’est basée pour évaluer les universités et instituts d’enseignement supérieurs privés œuvrant au Burundi.
Les résultats de cette évaluation rendus public le 9 octobre 2018 montre que plusieurs établissements privés de l’enseignement universitaire ne remplissent pas ces critères. Dix universités sur dix-neuf ont une note supérieure à la moyenne, tandis que 12 écoles et instituts d’enseignement universitaire sur 23 ont une note supérieure à 50 % .L’équipe d’experts a recommandé à ces établissements universitaires privés d’améliorer leurs cadres académiques et administratifs pour fournir un enseignement de qualité.
Evoquant la journée internationale de la fille, notre confrère "La Voix de l’Enseignant" estime que zéro grossesse en milieu scolaire est un pari qui nécessite plus d’engagements. « Soutenir la fille burundaise par une éducation de qualité avec zéro grossesse » est le thème national de la célébration de la journée internationale de la fille qui a lieu le 11 octobre de chaque année.
Ce thème est pertinent compte tenu de l’ampleur des grossesses en milieu scolaire et ses conséquences. Selon les résultats d’une étude de l’organisation des Nations Unies pour la population, publiée en 2013, les directions provinciales de l’enseignement avaient recensé à cette date environ 4760 cas de grossesses. Cette étude souligne que la vie des élèves/écolières bascule le jour où elles apprennent qu’elles sont enceintes, que la majorité d’entre elles mettent en moyenne deux ans pour réintégrer l’école, qu’il y a certaines qui abandonnent carrément l’école.
Par ailleurs, il y a nécessité d’un duo enseignants-parents pour un milieu scolaire apaisé. Le cadre de collaboration est à renforcer dans plusieurs écoles de Ngozi. Les enseignants et les parents sont supposés vivre une franche collaboration pour le développement intégral de l’élève et pour plus d’harmonie entre les membres de la communauté scolaire. Mais ce n’est pas toujours le cas dans toutes les écoles de Ngozi. Les enseignants se plaignent que l’intervention des parents dans le suivi scolaire de leurs enfants est quasiment absente. Ils disent que les parents viennent à l’école lors qu’ils sont convoqués. De leur côté, les parents récriminent contre des enseignants qui les convoquent à l’école. Ils les accusent de leur faire perdre du temps alors qu’ils luttent durement pour nourrir leurs enfants ».
Sinon, avec la hausse du minerval, il y a un léger mieux qui s’observe dans certaines écoles de Bujumbura. Depuis le début de l’année scolaire 2018-2019, le ministère de l’Education, de l’Enseignement Technique et professionnelle a majoré le minerval passant de 15 à 43.000 francs burundais pour les élèves internes. Les élèves de certains établissements secondaires de Bujumbura disent qu’il y a eu une nette amélioration au niveau de la quantité de ration et demandent qu’il y ait aussi l’amélioration de la qualité.