Rutana, le 15 octobre 2018 (Net Press) . Selon des informations concordantes en provenance du Sud-Est du pays, le tribunal de grande instance dans la province de Rutana a condamné à perpétuité un certain Jean Marie Nduwimana, reconnu coupable du meurtre de son père. Dans cette séance de flagrance, deux autres prévenus, Abel Ndabaneze et Vincent Harimenshi, ont été condamnés à 20 ans de prison pour des raisons de complicité dans cet assassinat.
De son côté, un jeune homme de 17 ans, du nom d’Egide Nkurunziza, qui était également poursuivi dans cette affaire, a été acquitté car, selon des informations proches du tribunal de grande instance de Rutana, il n’était pas impliqué, ni de près ni de loin.
En matière des droits de l’homme, au moins six personnes ont été assassinées au cours de la semaine dernière dans différentes localités. Parmi les victimes, figurent une mère et ses deux enfants tués à Mugina (province Cibitoke, à l’Ouest du pays). Selon les mêmes informations, un homme a également échappé à une tentative d’assassinat à Ruyigi après que des habitants aient pu maitriser un agent de police qui allait l’abattre.
Une jeune femme est également victime de disparition forcée suite à son enlèvement survenu dans la province de Cibitoke. L’on relève également des victimes d’arrestations et de détentions arbitraires qui sont enregistrées à hauteur de trois cas répertoriés, dont un militaire à la retraite et un homme de nationalité rwandaise.
Burundi - Belgique - Diplomatie
Assassinat de Rwagasore, le Burundi accuse ouvertement la Belgique !
Bujumbura, le 15 octobre 2018 (Net Press) . A travers un communiqué du gouvernement rendu public en date du 13 octobre 2018 par son porte-parole, Prosper Ntahorwamiye, il est indiqué sans ambages que la Belgique est derrière l’assassinat du prince Louis Rwagasore et de ses deux enfants.
Pour rappel, le Burundi célébrait à cette date le 57ème anniversaire de l’assassinat du prince Louis Rwagasore le 13 octobre 1961. L’on saura également que l’histoire immédiate de ce pays a retenu cet illustre disparu comme étant le père et le héros de l’indépendance de notre pays.
Des observateurs craignent que cette accusation ouverte ne vienne compliquer davantage les relations déjà délétères entre les deux capitales depuis que le Burundi est frappé par une crise politico-sécuritaire de 2015. L’Union européenne avait pris des sanctions contre le gouvernement controversé de l’époque et des invectives ont été entendues ici et là depuis cette période. L’on apprend enfin que le même gouvernement de Bujumbura veut mettre en place une commission d’enquête sur cet assassinat.
Sur un tout autre chapitre, Samson Gahungu, membre de l’Uprona et agent de l’état-civil en commune Gihanga, dans la province de Bubanza, a été arrêté ce samedi 13 octobre en pleines cérémonies marquant le 57ème anniversaire de l’assassinant du héros d’indépendance. Ses familles biologique et politique clament une arrestation aux allures politiques et demandent sa libération sans conditions. Léopold Ndayisaba, l’administrateur communal de Gihanga, fait savoir qu’il est détenu pour des raisons d’enquêtes.
Burundi - Tanzanie - Dialogue
Vers la case-départ !
Arusha, le 15 octobre 2018 (Net Press) . L’on s’attendait à ce que la 5ème session de dialogue soit la dernière, que le dialogue sera inclusif et franc et voilà que la facilitation vient de jeter le pavé dans la marre. Les informations en provenance du bureau de Benjamin William Mkapa viennent de faire savoir que ceux qui sont sous mandat d’arrêt international n’ont pas été invités pour la session du 24 octobre prochain.
L’on saura qu’il y a des membres de l’opposition radicale regroupée au sein du Cnared - Giriteka et basés pour la plupart en Belgique, qui ont été invités mais à condition qu’ils ne soient pas poursuivis. L’on signalera qu’au moins 34 personnes sont concernées par cette mesure "mkapienne" alors que les bailleurs avaient souhaité que le dialogue soit le plus inclusif possible. Elles sont accusées d’avoir participé à la tentative du coup d’Etat manqué du 13 mai 2015.
Notons que les conclusions de cette 5ème session du dialogue extérieur des protagonistes dans la crise de ce pays seront présentées au sommet des chefs d’Etat de la communauté de l’Afrique de l’Est prévu pour le mois de novembre de cette année. Les membres de l’opposition estiment que la démarche du facilitateur vise le renforcement du régime de Bujumbura.
Selon des informations recueillies auprès des journaux de Dar es Salam, il y a cependant autosatisfaction car, dit-on, les efforts de l’Eac sont à l’origine de l’abandon d’un mandat supplémentaire de 2020 par le président Nkurunziza. Selon les mêmes informations, les présidents kenyan et tanzanien ont pesé de tout leur poids pour que le numéro un burundais change d’avis. Mais une autre opinion trouve que ces deux présidents sont plutôt les soutiens inconditionnels de Nkurunziza.
Burundi - Santé
De la grogne chez les personnels soignant de la province de Cibitoke
Cibitoke, le 15 octobre 2018 (Net Press) . Les infirmiers du site de prise en charge de l’Ebola à Cibitoke, au Nord-Ouest du pays, grognent d’une part car chaque infirmier affecté dans ce service devrait obtenir une somme forfaitaire de 200.000 Fbu par mois au lieu de 300.000 Fbu suivant le contrat. D’autre part, certains infirmiers disent qu’ils viennent de passer trois mois sans être payés.
Ces derniers demandent au ministre de tutelle de revoir cette mesure et de se conformer aux contrats signés. En tout, une douzaine de sites de détection des cas de l’Ebola ont été créés aux frontières du Burundi avec les pays limitrophes.
Lors d’une réunion tenue entre le personnel soignant et une délégation du ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida, le ministère avance une diminution de fonds mais l’argument n’a pas convaincu les infirmiers contactés. Ils affirment détenir des informations en provenance de l’organisation mondiale de la santé qui indiquent que l’organisation a accordé une somme de 10.000 Fbu par jour et par infirmier, soit une somme de 300.000 Fbu. S’agit-il d’un premier couac entre le personnel soignant et le tout nouveau ministre de la santé ?
Burundi –France - Justice
Le Parquet de Paris requiert un non-lieu sur l’attentat du 6 avril 1994
Paris, le 15 octobre 2018 (Net Press) . Le parquet de Paris a requis un non-lieu pour les neuf Rwandais soupçonnés d’être impliqués dans l’attentat du 6 avril 1994. Parmi eux, sept proches du gouvernement rwandais. Leur avocat, Bernard Maingain, salue "une étape très importante dans la reconnaissance de l’innocence" de ses clients.
Selon les sources du journal en ligne Jeune Afrique, le substitut du procureur Nicolas Renucci qui représente le ministère public, estime que les éléments contenus dans le dossier d’instruction sont insuffisants pour que les neuf Rwandais poursuivis dans cette affaire soient renvoyés devant une cour d’assises.
L’avocat belge, Bernard Maingain, qui défend sept Rwandais proches du gouvernement de Kigali dit que c’est une étape supplémentaire et très importante vers la reconnaissance de l’innocence de ses clients
Ce tournant dans le dossier pourrait constituer une étape supplémentaire dans la réconciliation en cours entre Paris et Kigali. Cette affaire judiciaire empoisonne en effet depuis plus de vingt ans les relations diplomatiques entre les deux pays.
Vingt années de procédure
Le 6 avril 1994, l’avion du président hutu Juvénal Habyarimana était abattu par deux missiles sol-air alors qu’il s’apprêtait à atterrir sur l’aéroport de Kigali. Cet événement, qui a aussi coûté la vie au président burundais de l’époque, Cyprien Ntaryamira, allait marquer le début du génocide des Tutsi au Rwanda.