Makamba, le 16 octobre 2018 (Net Press) . C’est hier 15 octobre qu’un corps sans vie a été retrouvé dans la commune de Kibago, en province de Makamba, au Sud du pays. Selon les premières informations à notre disposition, Serges Sifa, puisque c’est de lui qu’il s’agit, était pendu sur un arbre au moyen d’une corde.
Les sources policières privilégient l’hypothèse du suicide car il venait de perdre le 10ème de ses 14 enfants. Des informations concordantes indiquent que le père et l’enfant, tous défunts, devraient être enterrés aujourd’hui, 16 octobre 2018.
Sur le plan des droits de l’homme, des allégations de violations et des violations des droits de l’homme ont été enregistrées la semaine dernière et l’on apprend qu’au moins 14 personnes ont été tuées, 1 personne enlevée, 13 autres torturées, 9 arrêtées arbitrairement et 1 victime de violations basées sur le genre. Parmi les victimes, figurent 2 femmes tuées, 1 femme enlevée, 1 femme torturée et 1 femme arrêtée.
Des agents de l’administration et des forces de l’ordre sont pointés du doigt comme étant les auteurs présumés de la plupart de ces violations des droits humains. L’on relève des cas de tuerie, d’enlèvement, de torture et d’arrestation arbitraire dont sont victimes des opposants et prétendus opposants du régime du Président Pierre Nkurunziza. Le phénomène de cadavres retrouvés et les effectifs des personnes tuées par des gens non identifiés tendent à s’accroitre. Le phénomène de personnes tuées suite aux conflits fonciers s’intensifie aussi dans le pays.
Burundi - Belgique - Diplomatie
La Belgique réagit aux accusations de Bujumbura
Bruxelles, le 16 octobre 2018 (Net Press) . Après l’accusation ouverte du gouvernement de Bujumbura à l’endroit du royaume de Belgique à propos de l’assassinat du prince Louis Rwagasore, ce dernier a réagi sur un ton modéré et diplomatique, contrairement à ce que nombre d’observateurs s’attendaient.
En effet, la Belgique s’est dite ouverte au réexamen « sans tabous » de cette période, « y compris les faits les plus tragiques ». Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a cependant mis en garde contre toute « instrumentalisation » de l’histoire, « y compris les faits les plus tragiques ».
L’on saura que Bujumbura a rappelé son ambassadeur pour consultations depuis trois mois. Il n’a pas encore regagné son poste d’attache depuis. L’on ne doit pas perdre de vue non plus que le Burundi accuse la Belgique d’être à l’origine des sanctions prises par l’Union européenne à partir de l’année 2016.
Une opinion de la capitale a accueilli positivement la réaction de l’ancienne puissance coloniale et juge que c’est une bonne leçon de diplomatie à l’endroit du gouvernement burundais. Elle saisit cette occasion pour inviter le Burundi à coopérer pleinement avec la commission d’enquête des Nations unies sur le Burundi afin que la vérité soit connue aussi bien à Bruxelles qu’à Bujumbura.
Burundi - Justice
Un agent de la Bgf, agence Makamba, entre les mains de la police
Makamba, le 16 octobre 2018 (Net Press) . Des sources concordantes indiquent que Gervais Sindayihebura, agent de la banque de gestion et de financement (Bgf), agence Makamba, a été arrêté vendredi 12 octobre 2018 par le service national des renseignements, sur mandat du procureur de la république dans cette province.
Il a été automatiquement conduit au cachot du commissariat provincial de Makamba. Des sources sur place affirment qu’il est soupçonné « d’espionnage » mais qu’il n’a pas encore été entendu par le parquet de Makamba depuis son arrestation.
Sur le même chapitre de la justice, au Sud du pays, trois juges du tribunal de résidence de Nyanza–Lac, en province de Makamba, en l’occurrence Emmanuel Niyongabo, Spynat Nsabiyaremye et Silas Nibasumba, sont toujours dans les murs de la prison centrale de Bururi alors que la cour d’appel locale les a acquittés il y a une semaine.
Des sources sur place proches de la justice font savoir que le parquet général près la cour d’appel de Bururi s’y est opposé et a décidé de les maintenir en prison. Elles ajoutent que c’est une violation flagrante de la loi. C’est la seconde fois en moins de trois mois que ce parquet général refuse de se conformer aux décisions des juges du tribunal de la cour d’appel.
Pour témoignage, un magistrat du tribunal de grande instance de Bururi, qui était détenu pendant une semaine, a été gardé en prison suite à ce comportement du parquet général de la cour d’appel qui s’était également opposé à son élargissement.
Burundi - Education
Ministère de l’éducation, incroyable mais vrai !
Bujumbura, le 16 octobre 2018 (Net Press) . La directrice générale de l’enseignement fondamental et post-fondamental vient de publier un chiffre alarmant de plus de 3.700 cas d’abandons scolaires liés à la grossesse non désiré depuis 2015. C’était lors de la célébration de la journée internationale dédiée à l’éducation de la jeune fille, le 11 octobre dernier. Elle appelle tous les acteurs intervenant dans ce secteur à conjuguer leurs efforts pour sauver la jeune fille burundaise contre le phénomène de grossesses non désirées.
Ce haut cadre de ce ministère a fait savoir que 3.742 cas de jeunes filles qui ont abandonné l’école pour cause de grossesses non désirées ont été signalés durant l’année scolaire 2015-2016.
Parmi elles, 2 286 cas ont été enregistrés dans le cycle fondamental (de la 1ere à la 9ème année), une situation qui inquiète beaucoup le ministère qui affirme que beaucoup de jeunes filles sont des enfants qui deviennent mères précocement, ajoute ce cadre du ministère.
Selon l’enquête menée par ce ministère, un classement de quatre provinces qui viennent en tête sur ces cas précis d’abandons scolaires des jeunes filles victimes de grossesses non désirées a été publié.
La première place est occupée par la province de Gitega, suivie par celle de Kayanza. La circonscription provinciale de Rumonge occupe la troisième place et enregistre depuis l’année 2015 plus de 450 cas d’abandons scolaires dus aux grossesses non désirées, dont les trois communes qui viennent en tête lors de ce classement sont Rumonge, Buyengero et Burambi. Juste après, c’est la province de Bururi qui vient dans ce classement du ministère ayant l’éducation dans ses attributions.
Ledit ministère regrette que les auteurs de ces grossesses ne soient pas identifiés. « S’ils sont identifiés, ils ne sont pas poursuivis par la justice comme il se doit ». L’impunité dont jouissent les auteurs ne fait qu’encourager le phénomène qui est un lourd fardeau pour les familles et le pays, a-t-il conclu.
Burundi - France - Politique
"Remaniement ministériel : le nouveau gouvernement d’Edouard Philippe", dixit Rfi
Paris, le 16 octobre 2018 (Net Press) . Après deux semaines d’attente, le nouveau gouvernement d’Edouard Philippe a finalement été annoncé. Pas d’annonce sur le perron de l’Elysée, mais un communiqué qui déroule la liste des nouveaux ministres : Christophe Castaner est nommé ministre de l’Intérieur, Franck Riester devient ministre de la Culture. Didier Guillaume remplace Stéphane Travert au ministère de l’Agriculture. Jacqueline Gourault est nommée à la tête du ministère des Territoires. Marc Fesneau prend la place laissée vacante par Christophe Castaner aux relations avec le Parlement.
Il aura fallu attendre deux semaines pour connaître la composition du nouveau gouvernement, après la démission de Gérard Collomb du ministère de l’Intérieur. La nouvelle équipe est donc incarnée par Christophe Castaner qui prend le poste. C’est un proche du président de la République. L’ancien maire de Forlcaquier de 52 ans en rêvait. Il va devenir le premier flic de France, poste-clé du gouvernement.
Pour le reste des nouveaux postes, le chef de l’Etat a voulu élargir son équipe en piochant un peu à droite et à gauche. Il nomme un ex-membre des Républicains au ministère de la Culture, Franck Riester, un ami d’Edouard Philippe, président du parti UDI-Agir et donc « Macron compatible ». Et un ancien socialiste arrive au ministère de l’Agriculture, Didier Guillaume. L’ex-sénateur PS avait pourtant annoncé en janvier qu’il quittait la vie politique.
Les alliés centristes sont eux récompensés : Jacqueline Gourault est promue ministre en charge de la Cohésion des Territoires et des relations avec les collectivités territoriales. Marc Fesneau, pilier du Modem, est chargé lui des Relations avec le Parlement en remplacement de Christophe Castaner.
Burundi - Cameroun – Politique
Paul Biya, vainqueur du ...7ème mandat !
Yaoundé, le 16 octobre 2018 (Net Press) . Le président camerounais sortant Paul Biya, lors des présidentielles, arrive en tête du décompte effectué par la commission nationale de recensement avec 71,28 % des voix, l’opposition conteste et avance que les élections présidentielles camerounaises ont été truquées. Cependant, il est prévu ce 16 octobre un examen des recours postélectoraux devant le Conseil constitutionnel.
Selon les chiffres de la commission nationale de recensement des votes, ces derniers, issus du décompte des voix exprimées sur l’ensemble du territoire camerounais et dans la diaspora, donnent vainqueur le président sortant avec 71,28 % des voix, contre 14,23 % pour Maurice Kamto, candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), et 6,28 % pour Cabral Libii, challenger de l’Union nationale pour l’intégration vers la solidarité. En d’autres termes, la victoire de Paul Biya à la présidentielle du 7 octobre dernier serait sans appel sur ses sept concurrents.