Bujumbura, le 17 octobre 2018 (Net Press) . Il s’appelle Melchiade Sentore, 39 ans, un jeune homme marié qui a vu le jour dans la localité de Makamba, commune Rusaka, province de Mwaro. En date du 14 octobre, dimanche dernier, il s’était rendu dans la zone de Nyakabiga pour rendre visite à ses parentés.
Vers 19 heures, comme il était en déplacement normal, il a décidé de rentrer chez lui dans la zone de Ngagara, au Nord de la capitale. Pour des raisons que même sa famille ne peut pas expliquer, il est sans trace depuis cette date. Selon des informations qui parviennent à la rédaction, sa famille l’a cherché un peu partout mais en vain, raison pour laquelle elle demande main forte à toute personne qui aurait une information sur cette disparition.
Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que Melchiade Sentore est bel et bien vivant et que lundi le 15 octobre, il était à son poste d’attache dans la province de Cibitoke, au Nord Ouest du pays où il preste comme infirmier. La rédaction ne dispose pas encore des détails sur ce qui s’est passé entre la soirée de ce dimanche et le lendemain.
Burundi - Tanzanie - Dialogue
Spécial 5ème round d’Arusha
Arusha, le 17 octobre 2018 (Net Press) . Alors que le rendez-vous de la dernière chance s’approche à grand pas, des spéculations apparaissent de plus en plus dans toutes les couches de la société burundaise qui sont directement ou indirectement concernées par ce dialogue externe. Ceci est d’autant plus vrai au regard des positions des uns et des autres, qui n’hésitent même pas à critiquer la médiation, mais surtout la facilitation dirigée par l’ancien président tanzanien, Benjamin William Mkapa.
Et si le dialogue était reporté encore une fois
C’est le souhait du gouvernement burundais, qui avait déjà demandé et obtenu le premier report de ce dialogue, qui voudrait que cette séance soit de nouveau remise au-delà du 5 novembre. Si pour la première fois il a évoqué l’anniversaire de l’assassinat du président Melchior Ndadaye, il n’a pas motivé le nouveau report qu’il souhaite de tout cœur.
Une autre volonté du gouvernement burundais est que le dialogue tourne uniquement autour de la feuille de route de Kayanza de 2018 pour les élections de 2020. L’on rappellera que le gouvernement avait indiqué qu’il se rendra à Arusha pour cette séance qu’il voudrait qu’elle soit la dernière. Presqu’au même moment, le secrétaire général du parti au pouvoir avait exigé que la facilitation l’informe au préalable sur ce qui sera discuté à Arusha.
Une certaine opinion trouve qu’il est pratiquement impossible de dire si oui ou non le dialogue externe entre les Burundais aura lieu au regard des tergiversations du gouvernement. C’est du moins ce qui se dégage quand on considère la position des uns et des autres, notamment celle de l’opposition radicale et des partis politiques de l’opposition mais tout de même proches du parti présidentiel.
Et la facilitation face à ces demandes du gouvernement
La facilitation n’y va pas par quatre chemins. A propos du report du dialogue au mois de novembre, il n’en est pas question. Elle a décidé de maintenir la date du 24 au 29 octobre, probablement parce que le gouvernement n’a pas donné de raisons valables pour ce report. Les proches de la médiation voient dans cette demande du gouvernement une mauvaise foi, d’où un refus net de la demande de Bujumbura.
Par ailleurs, la lecture du dialogue entre les deux parties devient de plus en plus diamétralement opposée car, si le gouvernement veut que seule la feuille de route de 2018 pour les élections de 2020 soit discutée à Arusha, la facilitation ne l’entend pas de cette oreille. Pour elle, la feuille de route doit être convenue entre la communauté est-africaine, l’Union africaine et l’organisation des Nations Unies.
Et l’organisation des anciens combattants
Les anciens combattants ne comprennent pas tout simplement comment la facilitation peut oser inviter des personnes qui sont poursuivies par la justice burundaise pour avoir tenté de renverser les institutions en date du 13 mai 2015. Ils voudraient également que seule la feuille de route de 2018 soit prise en compte lors de cette séance d’Arusha.
Mais cette critique à l’endroit de la facilitation est jugée non fondée par l’opposition radicale qui regrette que les 34 personnes sous mandat d’arrêt international n’ont pas été invitées à prendre part à cette 5ème session du dialogue externe. Elle avait par ailleurs critiqué elle aussi la facilitation, l’accusant de complaisance avec le gouvernement de Bujumbura contre l’opposition.
Et les partis politiques de l’opposition extra-parlementaire
Ce sont en somme des partis satellites du pouvoir et ils sont au nombre de 11. En date du 15 octobre 2018, ils ont écrit au médiateur principal dans le conflit burundais, l’Ougandais Yoweri Kaguta Museveni et le facilitateur, le Tanzanien Benjamin William Mkapa, les informant qu’ils ont vu les invitations et qu’ils sont prêts à participer au 5ème round.
Cependant, ils ont attiré leur attention en soulignant que leur intérêt à participer à cette séance dépend du strict respect de l’ordre du jour déjà indiqué dans la lettre d’invitation à savoir la feuille de route pour les élections de 2020. Ils rejettent d’avance toute manœuvre qui tenterait de les écarter de cet objectif. Par ailleurs, ils informent qu’ils forment un groupe de partis politiques de l’opposition extra-parlementaire, chacun ayant sa propre idéologie et son propre programme politique.
Les partis signataires de ce document sont Radebu de Jean de Dieu Mutabazi, le Rpb Nturenganywe de Jeanne Françoise Ntirampeba, le Palipe Agakiza de Casimir Ngendanganya, le Pmp Abagenderabanga de Guillaume Ruzoviyo, le Prp Abatuhurana de Rusengwamihigo, le parti pour la démocratie et la réconciliation Sangwe Pader de Gaspard Ntirampeba, le parti Msp Inkinzo y’ijwi ry’abarundi de Tite Bucumi, le parti Kaze Fdd de Générose Nahimana, le parti Abdr de Gabriel Banzawitonde, le Frolina de Cécile Nshimirimana et le Piebu de Novence Ndayishemeza.
La position du Cnared reste inchangée
La plateforme de l’opposition radicale, tout en confirmant sa participation, reste convaincue que la séance du 24 octobre ne peut pas être la dernière d’autant plus que le dialogue n’a pas encore commencé. En outre, le Cnared - Giriteka est convaincu que la Tanzanie n’est pas un lieu sûr de dialogue pour les Burundais. Il en veut pour preuve que des réfugiés burundais sont maltraités dans ce pays, d’où il propose qu’à la place, le dialogue se tient à Addis Abeba, le siège de l’Union africaine.
Cette idée gagne de plus en plus du terrain et semble tomber dans une oreille attentive des bailleurs du dialogue inter burundais externe. Cependant, ce n’est pas l’avis de Bujumbura qui demande sans cesse qu’à défaut de terminer le dialogue, il se poursuit au Burundi où le gros de Burundais pourraient le suivre sans beaucoup de peine.
Burundi - Usa - Politique
"Surnommée « Pocahontas » par Trump, une sénatrice prouve ses origines", dixit Rfi
Washington, le 17 octobre 2018 (Net Press) . Elizabeth Warren, figure de l’aile gauche du parti démocrate, surnommée « Pocahontas » par Donald Trump, a publié un test ADN pour prouver ses origines amérindiennes. Le président américain l’a souvent accusée d’avoir menti sur ses origines pour faire avancer sa carrière.
Donald Trump la surnomme « Pocahontas ». C’est en reprenant des images du président la moquant publiquement en meeting qu’Elizabeth Warren contre-attaque. Dans une vidéo de plus de cinq minutes, la sénatrice fait intervenir des membres de sa famille et Carlos Bustamante, le professeur de génétique qui a réalisé un test ADN. « On a trouvé cinq segments qui montrent la présence d’ancêtres amérindiens avec un taux de fiabilité très élevé. Nous pensons que la possibilité d’erreur est inférieure à un pour mille », affirme le professeur.
Dans la vidéo mise en ligne par Elisabeth Warren, on voit aussi cet extrait d’un autre meeting de Donald Trump qui déclare : « Je donnerai un million de dollars à l’œuvre de charité de votre choix si vous faites le test ADN qui prouve vos origines indiennes. »
Interrogé ce lundi matin sur le défi qu’il avait lancé et qui a donc été relevé par Elisabeth Warren, le président américain a nié contre toute évidence avoir promis un million de dollars. Avec la diffusion de ce test ADN, Elizabeth Warren met quoi qu’il en soit fin à une polémique entretenue par Donald Trump et qui aurait pu nuire à son éventuelle candidature à la Maison Blanche. Une candidature que la sénatrice semble envisager de plus en plus sérieusement.