Cibitoke, le 22 octobre 2018 (Net Press) . Il s’appelle André Habiyambere, de la colline Nyamitanga, commune Buganda, dans la province de Cibitoke, au Nord Ouest du pays. Il est membre de la coalition politique Amizero y’Abarundi dirigée par Agathon Rwasa. Pour rappel, ce dernier cherche à créer une nouvelle formation politique dénommée Fnl, son rival de toujours, Jacques Bigirimana, en a rougi.
Selon des informations en provenance de ladite coalition, André Habiyambere est soupçonné par la police de faire partie de ceux qui ont attaqué le centre de santé de Nyamitanga dans la nuit de vendredi à samedi 20 octobre.
Sa famille, aussi bien politique que biologique, est convaincue que Habiyambere a été arrêté pour ses convictions politiques et craint qu’il ne subisse un sort dramatique allant jusqu’à la mort de la personne. Elle demande qu’il soit libéré sans conditions. Signalons que dans un premier temps, le porte-parole de l’armée, le colonel Floribert Biyereke, avait déclaré, avec une rare précision, que les assaillants sont venus de la République démocratique du Congo et qu’ils avaient l’intention de voler des médicaments.
D’aucuns s’étaient posés la question de savoir pourquoi il y a augmentation de fréquence des attaques en provenance du pays de Joseph Kabila, un pays dont la crise politique ressemble étrangement à celle du Burundi.
Cette attaque avait fait 4 militaires tués et six blessés et une arme, que l’on croit qu’elle appartenait aux assaillants, avait été saisie. Le colonel Biyereke avait tenté de minimiser le bilan en évoquant deux militaires blessés.
Sur le chapitre des droits de l’homme, l’on apprend qu’au moins trois personnes ont été assassinées la semaine dernière dans différentes localités. Parmi les victimes, figure un homme dont le corps ensanglanté a été découvert dans la rivière Mubarazi, mais n’a pas été identifié. L’on évoque également un cas de disparition forcée, celui d’un sous-officier de l’armée burundaise.
Il a disparu au cours d’un rendez-vous avec un agent de la police militaire. L’on note en outre des victimes d’arrestations et de détentions arbitraires et abusives. Six cas ont été répertoriés, dont un militant du parti d’opposition Uprona ainsi que des magistrats détenus abusivement malgré un arrêt de la cour ordonnant leur libération.
Burundi – Politique
Un homélie qui prône un Burundi nouveau
Bujumbura, le 22 octobre 2018 (Net Press) . Il étais vers 9 h 19 minute, devant un parterre des haut gradés de la République, en l’occurrence le président de la République, Pierre Nkurunziza, les présidents des chambres basses et hautes du parlement burundais, les deux vice-présidents de la République, quand le vicaire général de l’archidiocèse de Bujumbura Mgr. Anatole Ruberinyange, lors de son homélie à l’occasion de la commémoration du 25ème anniversaire de l’assassinat du président Ndadaye, a prôné un Burundi nouveau qui s’écarte de toutes sortes de divisions, de haine, d’esprit revanchard et d’injustice.
Mgr. Anatole Ruberinyange, toujours dans son homélie, a plaidé pour la culture de paix et de réconciliation, de conversion intérieure, pour construire un Burundi nouveau où règne la solidarité, la paix et la tranquillité, considérant que le pays vient de passer vingt cinq ans de crise. Il a ajouté qu’il fallait suivre l’exemple du président Ndadaye pour le renouveau de ce pays quand il a supprimé la construction d’un établissement pénitentiaire pour le remplacer par une école.
Pierre Claver Nahimana, le président du parti Frodebu, a dit que la famille politique du président feu Melchior Ndadaye et son pays attendent depuis un quart de siècle la lumière sur son assassinat et demande que les gros poissons qui ont commandité cet assassinat soient traduits devant la justice burundaise
Burundi - Justice
Le colonel Kadende de plus en plus inquiété a la prison centrale de Mpimba
Bujumbura, le 22 octobre 2018 (Net Press) . Le colonel Kadende, cet officier de l’armée burundaise arrêté le 5 novembre 2015 pour détention illégale d’armes, a été sérieusement battu dans la nuit de vendredi 19 octobre par des jeunes à la solde du parti Cndd-Fdd se trouvant à l’intérieur de la prison centrale de Mpimba, avant d’être placé dans une cellule correctionnelle, rapportent plusieurs sources.
Selon les témoins, le colonel Kadende reste toujours inquiet par la direction de cet établissement pénitentiaire car il est hautement surveillé par quatre codétenus proches du parti au pouvoir et se retrouve dans une cellule isolée. Nous apprenons qu’aucun membre de sa famille biologique ou ses amis n’est permis lui rendre visite. Sa famille plaide qu’il soit traité comme les autres prisonniers.
Dans la même rubrique, une dizaine de refugiés burundais vivant au camp de Nduta en Tanzanie, détenus dans la prison centrale du district de Kibondo, dans la région de Kigoma ont été libérésce vendredi octobre.
Ils étaient accusés de collaborer avec les groupes rebelles burundais, de semer du désordre dans ce camps, lâche une source sous couvert d’anonymat, cinq parmi eux qui n’avaient pas de statut de refugiés ont été extradés sur le Burundi, et craignent pour leur sécurité sur le territoire burundais, d’autant plus qu’ils sont accusés de collaborer avec les groupes rebelles burundais. L’on saura qu’une centaine de refugiés burundais croupissent dans des prisons de Kigoma ou dans des cachots de la police.
Burundi – Anniversaire
Une commémoration sans l’autorité de Bujumbura !
Gitega, le 22 octobre 2018 (Net Press) . Dans nos informations récentes, nous avions fait part de la célébration du souvenir de 140 Tutsi élèves et enseignants du lycée de Kibimba. Ce dimanche 21 octobre 2018, a eu lieu la commémoration de 25 ans de massacre de 140 élèves de l’ethnie Tutsi du lycée de Kibimba et sans l’autorité de Bujumbura.
Dans son homélie l’abbé, l’abbé Amédée Nduwamungu a prêché l’amour, le pardon et la réconciliation, de transcender les clivages politico-ethniques et de ne pas faire la vengeance Silvère Suguru, le représentant des parents qui ont perdu leurs enfants dans ce massacre, a déploré la mort atroce qu’ont subie leurs enfants brûlés vifs. Il a demandé que la vérité sur ce massacre soit connue et que les auteurs soient traduits devant la justice.
Étaient présents dans les cérémonies, l’association Ac Génocide Cirimoso, Abel Gashatsi président du parti Uprona reconnu par le gouvernement, le député indépendant Fabien Banciryanino et l’ancien premier vice-président de la République Yves Sahinguvu
Burundi - France - Education - Sécurité
Un lycéen mis en examen après avoir braqué une arme sur sa professeure
Paris, le 22 octobre 2018 (Net Press) . La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux. Tournée dans une classe d’un lycée professionnel de Créteil (région parisienne), on y voit un élève en train de braquer un pistolet en direction de sa professeure. Si l’arme était en réalité un pistolet à bille, ces images d’une grande violence ont fait un tollé et déclenché une enquête. L’adolescent en question a été mis en examen dimanche soir pour « violences aggravées ».
D’après ses enseignants, ce n’est pas un lycée habitué à ce genre de choses. Ce genre de choses, c’est cette scène où un élève de première pointe un pistolet au visage de sa professeure en lui ordonnant de l’inscrire comme « présent » dans le cahier de classe. Très vite, la vidéo de l’événement fait le tour des réseaux sociaux, ce qui a poussé cet adolescent à se rendre à la police accompagné de son père.
Aussitôt placé en garde à vue et présenté à un juge pour enfants, il reconnaît les faits, mais les minimise, assurant avoir voulu rigoler. L’arme n’étant en réalité qu’un pistolet à billes. L’affaire provoque en tout cas un grand émoi dans la communauté éducative. Le rectorat, les différents syndicats d’enseignants ont tous apporté leur soutien à cette professeure.
C’est le cas également de plusieurs responsables politiques. Emmanuel Macron en tête. Le chef de l’Etat a demandé au ministre de l’Education nationale de prendre toutes les mesures pour que de tels faits ne se reproduisent pas. Jean-Michel Blanquer et son homologue à l’Intérieur, Christophe Castaner ont ainsi annoncé la tenue la semaine prochaine d’un comité stratégique sur la question avec pour objectif la mise en place d’un plan d’action.