Muyinga, le 23 octobre 2018 Net Press). Un agent du service de renseignement de Muyinga au nord ouest du pays, a tiré ce lundi 22 octobre à balles réelles sur les orpailleurs qui étaient en train d’extraire l’or dans la vallée de Nyagatovu, dans la commune et province de Muyinga. Il aurait pris le large vers une destination inconnue, d’après les sources sur place.
D’après les témoins, des tirs nourris et des crépitements d’armes ont provoqué une peur -panique de la population des environs qui auraient cherché à fuir, croyant que cette localité est attaquée par un groupe armé. Les populations ont été calmées par des policiers et des administratifs qui l’ont informée de l’action de cet agent du service secret de Muyinga qui a tiré sur les orpailleurs qui exploitaient de l’or illégalement malgré l’interdiction de Bujumbura.
Nombreux témoins s’interrogent comment un agent du service des renseignement peut tirer sur des orpailleurs sans défense, qui exploitaient le sous sol quoi qu’illégalement, au lieu de faire intervenir les forces de l’ordre pour que les coupables soient traduits en justice, préférant tirer sur une population paisible et perturber par conséquent l’ordre et la tranquillité de toute une entité.
Au centre du pays, le quartier Yoba de la ville de Gitega a été réveillé à l’aube de ce matin par une fouille-perquisition opérée dans les ménages par un grand dispositif de policiers. Des sources administratives et policières parlent que des plaques solaires neuves ont été saisies, avant d’affirmer que c’était une opération de routine.
Sur le plan des droits de l’homme, qu’au moins neuf personnes ont été tuées la semaine dernière et qu’une autre a été enlevée un peu partout dans le pays. Une personne a été torturée tandis qu’une trois autres ont été arrêtées de façon arbitraire. Parmi les victimes, figure une femme tuée. Les défenseurs des droits de l’homme soupçonnent des jeunes, des policiers et des administratifs proches du pouvoir d’être derrière ces violations des droits de l’homme. Ils relèvent enfin des cas de tuerie ; d’enlèvement, de torture et d’arrestations arbitraires qui ciblent les opposants réels et supposés au régime de Bujumbura.
Burundi - Politique
Le Cndd-Fdd contre la rencontre entre la facilitation et les organisations de la société civile
Bujumbura, le 23 octobre 2018 (Net Press) . Le parti au pouvoir, le Cndd-Fdd, à travers son secrétaire général, Evariste Ndayishimiye, a exprimé son désarroi de voir que le bureau de la facilitation est entré en dialogue avec les organisations de la société civile jugées d’être proches de l’opposition radicale par Bujumbura.
Pour le parti de l’Aigle, ce dialogue, qui s’est déroulé hier dans a ville septentrionale d’Arusha, se penche sur les élections de 2020 en l’absence des partis politiques. Le secrétaire général du Cndd-Fdd s’est posé la question de savoir si ces organisations de la société civile ont un candidat pour les futures élections.
L’on saura que certaines organisations de la société civile jugées proches du gouvernement ont décidé de ne pas faire le déplacement d’Arusha au moment où d’autres, comme le CAPES + et PISC Burundi, ont exigé du gouvernement de demander d’abord le contenu de ce qui se discutera à Arusha ainsi que la liste des invités avant d’y aller.
Par ailleurs, Venant Hamza Burikukiye, au cours d’une conférence de presse de ce 17 octobre dernier, avait indiqué que le mois d’octobre n’est pas mieux indiqué pour participer à des discussions politiques car le Burundi se souvient de ses dignes fils assassinés, en l’occurrence le prince Louis Rwgasore et le président Melchior Ndadaye, assassinés respectivement le 13 octobre 1961 et le 21 octobre 1993.
Burundi - Rdc - Sécurité
Quatre présumés rebelles de Red Tabara tués lors des affrontements avec l’armée Congolaise
Uvira, le 23 octobre 2018 (Net Press) . Quatre présumés rebelles burundais du mouvement Red Tabara ont été tués ce mardi et six autres arrêtés lors des affrontements avec les forces armées de la République du Congo, rapportent des sources concordantes. Ils ont été amenés manu militari dans les cachots de la police de Sokola 2, dans la ville d’Uvira, au Sud Kivu, selon des sources de l’armée congolaise.
Quant au régiment militaire de la localité de Luvunge, il précise que « quatre leaders du mouvement rebelle ont été tués dans la localité de Rubarika. Ces derniers venaient du Burundi pour nouer une coalition avec le mouvement RED-Tabara opérant dans la localité de Kidyama ».
Des sources militaires congolaises affirment avoir saisi 22 fusils de type Kalachnikov, une arme d’équipe et un mortier utilisés par les rebelles burundais. Selon leurs témoignages, ils n’ont pas participé dans la récente attaque qui a visé une position militaire dans la localité de Nyamitanga (commune de Buganda, province de Cibitoke, Nord-ouest du Burundi).
Burundi - Confessions Religieuses
Faire de l’Eglise la Maison et l’Ecole de la communion
Bujumbura, le 23 octobre 2018 (Net Press) . Du 30 septembre au 19 octobre 2018, trois semaines, trois retraites pour prêtres, viennent d’être organisées au Foyer de la Charité de Bujumbura, Avenue de la Sagesse se détachant de l’Avenue de l’Université après l’Impasse de l’Annonciation.
Le thème de la retraite était "Pour une nouvelle Evangélisation ; le Prêtre : personne de la communion". Destinataires et bénéficiaires 150 Prêtres moins 1 (= 149) dont 112 de l’Archidiocèse de Bujumbura et les 37 autres en provenance des autres Archidiocèses et diocèses du Burundi. Prédicateurs ? Trois en provenance de trois pays : Burundi, Allemagne et Italie ( la région de la Calabre au Sud proche de la botte italienne, tous trois affiliés au mouvement Focolar lancé au lendemain de la seconde guerre mondiale (1939 - 1945) par Chiara Lubich.
Le mouvement s’est répandu très vite - traînée de poudre - à travers le monde ; même chez nous il continue de se répandre surtout au lendemain de la publication de la Lettre Apostolique du Pape Saint Jean Paul II "Novo Millenio ineunte " N° 43. Nous y lisons la pensée suivante : Il faut faire de l’Eglise la maison et l’école de la communion : tel est le grand défi qui se présente à nous dans le millénaire qui commence, si nous voulons être des fidèles au dessein de Dieu et répondre aussi aux attentes profondes du monde.
Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Qu’il faut promouvoir une spiritualité de la communion, en la faisant ressortir comme principe éducatif partout où sont formés l’homme et le chrétien, où sont éduqués les ministres de l’autel, des personnes consacrées, les agents pastoraux, où se construisent les familles et les communautés.
Outre les conférences et les méditations, les retraitants ont eu droit à quelques témoignages plus qu’émouvants. Du vécu, quoi ! des moments de partage en petits groupes de 5 à 6 personnes sur le programme. Et le soir, la veille de la clôture, le dîner a été couronné par un partage d’impressions de tous les retraitants, et la mission qui devait prolonger la retraite au cours de l’année pastorale en perspective.
Les fidèles - du moins beaucoup - croient que le prêtre prêche la retraite aux autres ! Oh non, amis ! L’année pastorale du prêtre s’ouvre par la retraite : c’est la meilleure promotion d’une spiritualité de la communion. Ainsi, l’année devient-elle plus missionnaire. Communion et mission sont elles inséparables, chez le prêtre de Jésus Christ. Elles vont de pair.
Une telle retraite prise au sérieux, peut, je n’en doute pas, la face du monde, le Burundi y compris et si toi et moi on s’y essayait ! Du sensationnel ? Pas nécessairement. Parions la réussite, c’est mieux !
Burundi - Usa - Russie - Sécurité
"Russie : Gorbatchev met en garde les Américains contre la sortie du traité INF", selon Rfi
Moscou, le 23 octobre 2018 (Net Press) . En Russie, Mikhaïl Gorbatchev est sorti de sa retraite pour dénoncer le manque de sagesse de Donald Trump. Le président américain a en effet décidé de faire sortir les Etats-Unis du traité sur les armes nucléaires de portée intermédiaire signé en 1987 par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev, ce qui est une erreur aux yeux du dernier dirigeant soviétique.
Mikhaïl Gorbatchev, qui s’exprime rarement publiquement, est sorti de sa réserve pour s’étonner de la décision américaine de se retirer du traité sur les armes nucléaires de portée intermédiaire.
Une décision qu’il a qualifiée d’« étrange » dans la mesure où elle saborde tous les efforts entrepris par les dirigeants soviétiques et des Etats-Unis eux-mêmes pour parvenir au désarmement nucléaire, a fait remarquer le dernier dirigeant de l’Union soviétique.
Et l’ancien président de l’URSS enfonce le clou avec un propos cinglant : « Nous devons abandonner la maladie qui s’appelle le désir de ne pas respecter les traités et accords signés en matière de désarmement nucléaire. » A ses yeux, ils contiennent un élément qu’on ne retrouve pas dans les autres documents, à savoir, le fait de prévoir un contrôle.
Les autorités russes ont, elles aussi, critiqué la décision américaine, soulignant que si Washington continuait à se retirer unilatéralement des traités internationaux, Moscou n’aurait d’autre choix que de prendre des mesures de rétorsion, y compris sur le plan militaro-technique, avant de préciser que Moscou ne souhaitait pas en arriver là.