Gitega, le 25 octobre 2018 (Net Press) . La police de Gitega a procédé ce mercredi 24 octobre 2018 à une arrestation de cinq membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure. Il s’agit d’Eric Hakizimana, d’Eloge Dushime, d’Elvis Arakaza et de Pacifique Irakoze, arrêtés respectivement aux quartier de Rango et de Nyabututsi. Ils sont tous soupçonnés d’être derrière le meurtre d’un motard connu sous le nom de Vedaste Ntezicimpa, tué en date du 23 octobre dernier avant d’être émasculé.
Des sources administratives indiquent que la moto volée de la victime a été découverte au domicile d’Eric Hakizimana tandis que le 5ème suspect a été appréhendé dans la commune de Butezi, en province voisine de Ruyigi. Sa dépouille mortelle avait été trouvée dans le quartier de Mushasha, tout près de la tombe de Mgr. Joachim Ruhuna, dans la province même de Gitega.
Burundi - Politique
La facilitation se décide malgré tout à ouvrir le dialogue inter burundais
Arusha, le 25 octobre 2018 (Net Press) . L’ouverture des travaux de dialogue inter burundais externe qui était prévue pour ce 24 octobre 2018 dans la ville d’Arusha en Tanzanie à 14 heures, 13 heures à Bujumbura, n’a pas eu lieu. Des informations en provenance de cette ville tanzanienne indiquent que les travaux ont été reportés à une date que l’on n’a pas précisée.
Ne voulant pas trop expliquer les raisons de cet ajournement, la facilitation s’est contentée de dire qu’elle attend la réponse du gouvernement burundais, s’il répondra ou non à l’invitation lui délivrée. Mais de toutes les manières, l’évidence est déjà là, le gouvernement, sa formation politique, les partis satellites ainsi que les organisations de la société civile qui lui sont proches ont déjà démontré par A + B qu’ils ne veulent pas participer à ce dialogue.
Aux dernières nouvelles, nous apprenons que le facilitateur a décidé ce matin d’ouvrir les travaux de ce dialogue malgré l’absence du gouvernement, de la formation politique dont il est issu et de la mouvance. Rappelons que ce dernier avait demandé à ce que ce dialogue soit reporté, car l’ouverture des travaux correspondait au 21 octobre, date-anniversaire de la commémoration de l’assassinat du président Melchior Ndadaye.
La facilitation avait cédé, mais avait placé les travaux à une date très proche, le 24 du même mois. Non content de cette proposition, Bujumbura avait demandé à ce que le dialogue soit placé au début du mois de novembre, au motif que le mois d’octobre est dédié au deuil des héros de l’indépendance et de la démocratie, respectivement le prince Louis Rwagasore et le président Melchior Ndadaye.
Il avait rencontré un refus net de la part de la facilitation qui jugeait qu’il s’agissait de perdre du temps. C’est ainsi que d’autres motifs ont vu le jour, notamment le fait que le gouvernement devait connaître au préalable les invités de la facilitation, qu’il doit être informé du contenu des sujets à discuter, qu’il ne doit pas s’asseoir avec des gens sous mandat d’arrêt international, etc.
Il s’agit pratiquement d’un bras de fer engagé entre la facilitation et le gouvernement de Bujumbura. Les experts de la question burundaise se posent la question de savoir quelle sera la suite de cette situation de blocage. Ils n’ont cependant pas été étonnés, disent-ils, par ce qui est arrivé car c’était prévisible.
Burundi - Sécurité
Mutation de trois juges ayant acquitté leurs collègues du tribunal de résidence de Nyanza-Lac
Bururi, le 25 octobre 2018 (Net Press) . Selon des sources proches de la cour d’appel de Bururi, trois juges, en l’occurrence Désiré Nkurunziza, Jean Pierre Nteturuye et un prénomme Claver, qui formaient le siège qui a acquitté trois juges du tribunal de résidence de Nyanza lac en date du 11 octobre 2018, ont été mutés depuis ce mercredi 24 octobre, une décision décriée par les hommes de droits des juridictions de Bururi.
Des témoins indiquent que tout a commencé lorsque le parquet général près la cour d’appel de Bururi a accusé les trois juges du tribunal de résidence de Nyanza Lacs de faux et usage de faux documents. Il avait ajouté qu’en date du 11 octobre 2018, la cour d’appel de Bururi siégeant en matière répressive, avait décidé de les libérer, le siège ayant statué sur un non-lieu.
Le parquet général près la cour d’appel de Bururi a aussitôt refusé d’exécuter la décision, le procureur s’étant empressé d’interjeter appel contre leur acquittement. Spynat Nsabiyaremye, Emmanuel et Silas Nibasumba, juges du tribunal de résidence de Nyanza-Lac, sont toujours incarcérés à la prison centrale de Bururi. Les collègues des trois juges parlent d’une mutation motivée faisant suite à cette affaire.
Burundi - Médias
Le conseil national de la communication dans les différentes rédactions
Bujumbura, le 25 octobre 2018 (Net Press) . Le conseil national de la communication, Cnc, organise ces derniers temps des descentes dans les différentes rédactions des entreprises de presse fonctionnelles dans ce pays. L’objectif est d’échanger sur diverses questions relatives à l’exercice du métier de la communication.
C’est dans ce contexte que dans la matinée de ce jeudi 25 octobre, la rédaction de Net Press a accueilli une délégation de ce conseil. Des échanges sans faux fuyant ont eu lieu entre les deux parties qui ont trouvé que l’ambiance de travail était bon enfant. Trois autres médias ont reçu également d’autres membres de la délégation du conseil national de la communication.
Il est à ’ajouter que le même conseil national de la communication avait rencontré ce 24 octobre 2018 les responsables de la presse au Burundi au siège de la Maison de la Presse. Là aussi, les échanges ont eu lieu dans un monde de "professionnels de l’indiscrétion" qui, entre eux, n’ont pas de sujets tabou.