Cibitoke, le 26 octobre 2018 (Net Press) . Deux Rwandais et un membre de la coalition Amizero y’Abarundi, Callixte Mpozenzi, Juvénal Mundane, tous Rwandais, ainsi que Fabien Ngerageze, membre de la coalition pilotée par Agathon Rwasa, ont été arrêtés dans l’après-midi de ce jeudi 25 octobre sur la colline Rusenda, en commune de Bukinanyana de la province de Cibitoke, au Nord Ouest du pays.
Des sources sur place indiquent que ces trois personnes ont été arrêtées par le responsable du service national des renseignements de cette entité et ils sont tous accusés de collaborer avec le groupe rebelle en provenance du Rwanda. Les mêmes sources ajoutent qu’ils ont été ligotés avant d’être transportés manu militari vers Kayanza et craignent une éventuelle mise à mort quelque part dans le parc national de la Kibira.
Les voisins des détenus indiquent que les deux Rwandais venaient de passer plus de 30 ans sur cette colline et qu’ils cohabitaient pacifiquement avec leur entourage. Ils demandent leur libération sans d’autres formes de conditions
Burundi - Politique
Echec du dialogue inter burundais, l’heure est au bilan
Arusha, le 26 octobre 2018 (Net Press) . Lors de l’ouverture du 5ème round du dialogue inter burundais qui devait se tenir à Arusha, le facilitateur dans le conflit burundais, Benjamin William Mkapa, a avoué son échec du fait qu’il n’a pas su rassembler tous les protagonistes autour d’une table des négociations.
Malgré cet échec, l’ancien président tanzanien entend remettre le rapport d’activités au sommet des chefs d’Etat de l’Eac qui est prévu pour le mois de novembre prochain. Rappelons que le facilitateur avait tenté de rendre le tablier au cours du 4ème round du dialogue inter burundais, mais il en avait été dissuadé par les chefs d’Etat de la sous-région.
Pour certains donc, les chefs d’Etat de la sous-région n’ont apporté aucun soutien à la facilitation, pointant du doigt surtout le médiateur principal, l’Ougandais Yoweri Museveni, qui est mal placé pour donner des leçons en matière de démocratie. Malgré tout, pour des gens qui ont participé à ce dernier round "Mkapaén", ils vont donner des propositions aux questions posées par la facilitation pour que les chefs d’Etat se prononcent le moment venu.
L’on rappellera aussi que le gouvernement du Burundi, la formation politique Cndd-Fdd, les partis satellites et les organisations de la société civile proches du pouvoir n’ont pas jugé bon de faire le déplacement d’Arusha. Cette absence est également interprétée différemment selon les sensibilités politiques des uns et des autres. Alors que les proches de la majorité trouvent que l’absence du gouvernement à cette séance ne coûte rien au pays, ceux qui sont proches de l’opposition estiment quant à eux que c’est une grande perte pour le pays dont la population n’aspire qu’à la paix.
Burundi - Justice
Condamné pour avoir violé une handicapée mentale
Rutana, le 26 octobre 2018 (Net Press) . Le tribunal de grande instance de la province de Rutana, au Sud-Est du pays, au cours d’une séance de flagrance, a condamné ce 25 octobre à 25 ans de servitude pénale principale un policier, agent de la police chef, Apc Ildephonse Ngendakumana ainsi qu’à une amende de 200.000 de nos francs.
Selon des informations en provenance de ce tribunal, ce policier a été reconnu coupable d’avoir violé une handicapée mentale de la localité. Au cas où il ne paierait pas ce montant, il verrait sa peine augmentée de 6 mois en lieu et place du dédommagement qu’il n’aura pas voulu verser.
Burundi - Culte
Une célébration pleine des révélations !
Bujumbura, le 26 octobre 2018 (Net Press) . Les "Cnddfddistes" ont célébré ce jeudi 25 octobre la journée de la prière dans tout le pays et qui sera désormais faite tous les derniers jeudi du mois. Selon ceux qui étaient sur place, la célébration était pleine de révélations par les orateurs du jour.
Devant le parterre des hautes personnalités du pays, le pasteur Venant Nahimana de l’église du Rocher a haussé le ton, indiquant que cette journée n’a pas été choisie d’une façon fortuite. Pour lui, tout a commencé au début des années 2000, en 2002 plus précisément, lorsque ce parti de l’Aigle avait organisé une croisade en province de Makamba. Une large majorité de des Bagumyabanga avaient pris part à ces cérémonies et que depuis cette année, les membres du parti au pouvoir se sont inspirés que le pouvoir est une émanation divine. Cette disposition a été intégrée dans le règlement d’ordre intérieur lors du congrès de Buye, commune Mwumba, en province de Ngozi en 2017.
Pasteur Venant Nahimana a relaté qu’après l’assassinat du président Melchior Ndadaye en 1993, une large majorité de la population de la zone Kamenge a été persécutée. N’eut été l’intervention divine, les "Cnddfddistes" n’auraient pas été dans les arènes du pouvoir. Il a conseillé aux Bagumyabanga de ne pas trahir la promesse du Tout Puissant qui a donné le pouvoir à cette formation politique par la livraison des secrets des Bagumyabanga aux ennemis du pays.
Il a témoigné qu’il y a des Bagumyabanga qui sont dans des casquettes des" Cnddfdistes" mais qui livrent des informations visant à ternir l’image du parti de l’Aigle. En dépit de ce manquement, le pays appartient aux Bagumyabanga qui constituent un legs de Dieu et que seul le Tout Puissant créateur de l’univers a un dernier mot sur cette formation politique qui a été victime de toutes sortes d’intempéries depuis son maquis à l’accession à la magistrature suprême jusqu’à ce jour.
Pasteur Venant Nahimana a conseillé aux Bagumyabanga de ne pas être emmené dans les brimes de la corruption, de l’orgueil, du vagabondage sexuel au risque d’attirer la colère de Dieu le Tout Puissant qui peut décider autrement. Il a fait un clin d’œil que si cette formation politique d’un moment à l’autre bascule à l’encontre du contrat du Tout Puissant entre les Bagumyabanga, la fin du règne du parti de l’Aigle s’en suivra.
De son côté, le secrétaire général du parti Cndd –Fdd, le général Evariste Ndayishimiye a indiqué que tout "Cnddfddiste" devrait être caractérisé par l’humilité et qu’il y en a qui, à l’approche du rendez-vous de 2020, font couler beaucoup d’encre et de salive. A ceux-là, il a conseillé de garder l’humilité pour être choisis par le parti en fonction de leur charisme exceptionnel.
Quand le général tranquillise !
Le général Evariste Ndayishimiye a tranquillisé que cette année, la récolte a été bonne et que la population mange à sa faim avant d’ajouter que même les fonctionnaires de l’Etat habitués à faire des revendications salariales se la coulent douce. Le général Evariste Ndayishimiye a conclu que le Burundi n’a plus besoin de devises en provenance de l’extérieur car selon lui, il suffit d’exporter les récoltes pour s’en procurer.
Burundi - Ue - Politique
L’Union Européenne renouvelle les sanctions jusqu’au 31 octobre 2019
Bruxelles, le 26 octobre 2018 (Net Press) . Le 25 Octobre 2018, le Conseil a renouvelé jusqu’au 31 octobre 2019 les mesures restrictives prises à l’encontre du Burundi. Ces mesures consistent en une interdiction de pénétrer sur les territoires de l’Union européenne et en un gel des avoirs qui concernent quatre personnes dont les activités ont été considérées comme compromettant la démocratie ou faisant obstacle à la recherche d’une solution politique à la crise burundaise. Il s’agit notamment d’actes de violence, de répression ou d’incitation à la violence, ainsi que d’actes constituant des atteintes graves aux droits de l’homme.
Le Conseil a estimé que l’absence de progrès en ce qui concerne les quatre personnes faisant l’objet de mesures restrictives justifiait la prolongation des sanctions.
L’UE reste vivement préoccupée par la situation des droits humains au Burundi qui nuit à toute initiative de réconciliation, de paix et de justice. Elle relève en particulier, la persistance d’exécutions extrajudiciaires et d’arrestations arbitraires. Depuis le début de la crise au Burundi, l’UE a affirmé que seul un dialogue débouchant sur un consensus, dans le respect de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation de 2000 et de la Constitution du Burundi, permettra de trouver une solution politique durable dans l’intérêt de la sécurité et de la démocratie pour tous les Burundais.
Les noms des personnes concernées et les motifs de leur inscription sur la liste figurent à l’annexe de la décision du 1er octobre 2015, qui a été publiée au Journal officiel. Les actes légaux de ce jour ont été adoptés par procédure écrite.
Burundi - France - Génocide
Médiapart publie une vidéo qui accable l’armée française
Paris, le 26 octobre 2018 (Net Press) . C’est le constat du site de la radio mondiale à qui nous devons cette information. Le site d’investigation Mediapart a rendu publique jeudi 25 octobre une vidéo filmée par des militaires français durant les massacres de Bisesero et issue des archives audiovisuelles du ministère de la Défense. Il dénonce la « passivité » de l’armée française alors que plus d’un millier de Tutsis ont été méthodiquement assassinés par les milices hutues lors de cet épisode très sombre du génocide rwandais entre le 27 et le 30 juin 1994.
La scène filmée montre le patron des opérations spéciales françaises au Rwanda, le colonel Jacques Rosier, recevoir de l’un de ses subordonnés des informations sur les violences en cours dans les collines de Bisesero. « Hier, on était dans je ne sais pas quel patelin. Il y a eu des battues toute la journée dans les collines, des maisons qui flambaient de partout », rapporte-t-il. « Hum... Hum... », réagit à peine le colonel Rosier.
L’informateur va encore plus loin. Il affirme que les militaires français ont probablement eu pour guide un génocidaire hutu. « Quand on est tombés sur une bande de Tutsis qui fuyaient dans les collines et qu’ils l’ont reconnu, poursuit le sergent-chef, j’ai cru qu’ils allaient le lapider ».
En face de lui, le patron des opérations spéciales françaises se contente d’un « ouais ». Une attitude révélatrice, selon Mediapart, de la « passivité » de l’armée française lors des massacres de Bisesero. D’après le site d’investigation, la scène a été filmée le 28 juin 1994. De son côté, la hiérarchie militaire a toujours affirmé n’avoir eu connaissance de la situation à Bisesero que le 30 juin 1994.