Arusha, le 29 octobre 2018 (Net Press) . Selon des informations en provenance d’Arusha où se tient le 5ème round du dialogue inter burundais et ce, sans le gouvernement et sa mouvance, les travaux devraient prendre fin aujourd’hui au terme de la mise en place d’un document convenu entre les participants sur la résolution de la crise de ce pays.
D’après des informations que l’on obtient de temps en temps, l’on apprend que ledit document sera remis au facilitateur au matin de ce 29 octobre. Selon toujours des informations concordantes, les élections de 2020 ne seraient pas une priorité pour ces membres de l’opposition, ce qui semble être un premier couac entre la facilitation et les occupants de l’hôtel de Ngurdoto.
Pour rappel, lors du "devoir à domicile" donné par la facilitation aux participants, il était question de se pencher sur les deux feuilles de route, l’une de Kayanza pour les opposants intérieurs et l’autre d’Entebbe pour ceux de la diaspora, mais également étudier les modalités pratiques pour des élections crédibles de l’an 2020. Pour eux, le climat actuel ne sera pas encore apaisé lors de ces échéances électorales.
Clôturant les travaux de cette rencontre, le facilitateur dans le conflit burundais, Benjamin William Mkapa, a remercié les participants pour la qualité du travail abattu. Il s’est dit confiant que ceux qui l’ont mandaté pourront trouver une solution à la crise burundaise qui n’a que trop duré.
Il a glissé des mots comme quoi il est fatigué et qu’il n’a pas eu de soutien de la part des chefs d’Etat de la région. Il a demandé à l’Onu et à l’Union africaine de suivre de près la question du Burundi car, pour lui, elle mérite une réunion spéciale pour qu’il y ait une paix durable dans le pays.
Par ailleurs, il y a une crainte généralisée de voir que le pays peut virer vers une éventuelle guerre civile suite à l’absence du gouvernement à ces assises d’Arusha. Du côté de Bujumbura, outre les explications fournies sur son absence, il n’y a jusqu’à présent aucune réaction sur cette crainte des Burundais se trouvant à Arusha. Cependant, il y en a qui espèrent toujours que le Burundi n’ira pas jusqu’à une violence armée
Du côté des droits de l’homme, les défenseurs de ces derniers estiment qu’au moins cinq personnes ont été assassinées au cours de la semaine dernière. Parmi les victimes, figurent deux hommes exécutés et jetés en forêt à Cibitoke. Ils ont été retrouvés ligotés et décapités. Un jeune élève roué de coups violents par son enseignant à Gitega ainsi qu’un présumé voleur tué et découpé en morceaux par des membres des Imbonerakure à Ruyigi.
Un membre de l’opposition enlevé par des Imbonerakure en complicité avec le responsable du service national des renseignements de Cankuzo risque l’exécution. La victime est portée disparue depuis une semaine. L’on relève également des victimes d’arrestations et de détentions arbitraires et abusives : une quinzaine de cas répertoriés dont deux militants du parti d’opposition FNL des fidèles du député Agathon Rwasa.
Burundi - Politique
Quand des politiciens ne savent pas mesurer leurs propos
Muramvya, le 29 octobre 2018 (Net Press) . Il s’appelle David Niyoncungu, il était à un certain moment secrétaire général du parti Sahwanya Frodebu Nyakuri, une formation politique proche du pouvoir. Il y a 8 mois, il avait fui le pays, après avoir été chassé de son poste et il avait gagné l’Ouganda pendant tout ce temps.
Mais dans l’entre-temps, il a fait des déclarations fracassantes sur plusieurs médias, allant jusqu’à promettre le renversement du régime en place. Contre toute attente, il est entré en contact avec la radio Isanganiro vers la fin de cette semaine, informant qu’il allait rentrer ce dimanche 28 octobre pour préparer les élections de 2020. Il a précisé qu’il rentre en tant que politicien car il était parti en tant que tel et qu’il avait pris seul cette décision.
L’on apprend qu’il est effectivement rentré mais qu’il a été intercepté au niveau de la province de Muramvya où il se trouve emprisonné dans le commissariat de police. Selon des informations dignes de foi, des enquêtes sur cette personne sont en cours et ce, en fonction de ce qu’il a déclaré quand il était en exil. Selon la police, rien ne dit qu’il rentre pour préparer les élections comme il l’a déclaré.
Cet homme avait dans un premier temps divorcé d’avec la tendance du Dr. Jean Minani mais plus tard, lorsqu’il était déjà en exil, il avait reconnu Jean Minani comme le véritable président de cette tendance du parti. Nombre d’observateurs ne comprennent pas comment il avait décidé, dans un laps de temps, de changer d’avis sans consulter personne.
Burundi - Humanitaire
Le responsable d’une Ong étrangère désigné persona non grata au Burundi
Bujumbura, le 29 octobre 2018 (Net Press) . Il s’appelle Bogdan Vanden Berghe, il était jusqu’ici représentant de l’Ong belge 11.11.11 qui collaborait avec des Ongs burundaises comme l’Oag, la Parcem, l’Opa, la Reja et Biraturaba. Il lui a été signifié qu’il avait 24 heures pour quitter le pays alors qu’il venait d’arriver à l’aéroport international de Bujumbura, en provenance du Rwanda. Ainsi, le gouvernement venait de démontrer ses muscles à cette Ong qui se comporte "comme elle veut" dans un pays souverain.
Après la décision, il a déclaré que son organisation non gouvernementale venait de travailler au Burundi pendant plus de 20 ans. Il a poursuivi en déclarant qu’elle travaillait pour la promotion de la démocratie, de la bonne gouvernance et des droits de l’homme dans ce pays. En conclusion, il a indiqué que les conséquences fâcheuses d’une telle décision frappent beaucoup plus les populations burundaises que les Ongs étrangères.
Signalons que la brouille entre le gouvernement de Bujumbura et les Ongs étrangères remonte au 1er octobre 2018, quand le gouvernement a décidé que les Ongs étrangères devaient remplir certaines conditions pour rouvrir les portes et travailler dans notre pays et ce, jusqu’au mois de décembre de cette année. Depuis, les deux parties n’ont pas encore accordé leurs violons au grand dam des populations qui étaient assistées par ces organisations.
Burundi - Trafic Aérien
La compagnie Brussels Airlines suspend son vol sur Bujumbura
Bujumbura, le 29 octobre 2018 (Net Press) . Les passagers de Brussels Airlines ont été sidérés de voir que l’avion n’allait pas se poser sur la piste de Bujumbura alors qu’ils s’apprêtaient à monter à bord à Bruxelles, la capitale belge. Selon des informations concordantes, même ceux qui étaient déjà en avion ont été priés de sortir de l’appareil volant, sans aucune explication.
Selon une source indépendante, l’on aurait informé que l’avion ne peut pas se rendre à Bujumbura car la société chargée d’assistance technique au sol est en grève, une explication qui n’a pas du tout convaincu d’autant plus que ceux qui allaient en Ouganda sont restés dans l’avion alors que normalement, ils doivent transiter sur Bujumbura.
Pour en savoir d’avantage, la rédaction a contacté la société Sobugea pour savoir si elle est en grève, mais en vain. Mais par questions posées ici et là, elle a fini par savoir qu’il n’y a pas grève pour le moment au sein de cette société qui, il y a quelques semaines, ne faisait pas bon ménage avec le patronat.
La rédaction a en outre contacté la compagnie Brussels Airlines qui a confirmé la suspension du vol de ce dimanche. Selon des explications fournies, il n’y avait pas grève comme on dit, mais un appareil servant à décharger les bagages des passagers était en panne jusqu’assez tard, ce qui a poussé les autorités de la compagnie à décider que l’avion se dirige tout droit vers Kampala, sans passer par Bujumbura.
Burundi - Usa - Sécurité
"La tuerie de Pittsburgh relance l’éternel débat sur le port d’armes", selon Rfi
Harrisburg, le 29 octobre 2018 (Net Press) . A chaque nouvelle tuerie aux Etats Unis la question revient au-devant de la scène. Faut-il ou non interdire le port d’arme ? Le maire de Pittsburgh, dans l’Etat de Pennsylvanie, où a eu lieu une attaque contre une synagogue samedi, interpelle d’ailleurs Donald Trump à ce sujet. Mais il y a peu d’espoir de changement.
C’est un éternel recommencement. Une tuerie endeuille l’Amérique et divise sa société dans la foulée : d’un côté, les militants pour un meilleur contrôle du port d’arme, et de l’autre ceux qui brandissent le deuxième amendement. La Constitution américaine est claire : porter une arme est un droit fondamental.
Dans ce combat entre pro et anti-armes, à la fin ce sont toujours les mêmes qui remportent la bataille. Les pro-armes sont puissants, leur lobby, la NRA, pourrait presque gouverner l’Amérique. Tout débat sur la question de la régulation des armes est bloqué. Nombre d’élus républicains ont prêté allégeance à cette association qui soutient également l’actuel président américain.
Pour la NRA, il n’y a qu’un seul moyen de lutter contre les armes, c’est de s’armer davantage. A chaque nouvelle tuerie dans des écoles ou dans une synagogue comme samedi à Pittsburgh, ce sont les mêmes phrases qui reviennent, Donald Trump propose des gardes armés pour protéger les lieux de culte ou les établissements scolaires.