Bujumbura, le 30 octobre 2018 (Net Press) . Nous sommes dans la plaine de la Rusizi où des pêcheurs ont été attrapés en train d’utiliser des outils prohibés dans la pratique de cette activité. En effet, ces hommes, qualifiés de malfaiteurs, avaient de petits poissons servant d’attirance aux poissons et qui étaient contenus dans 10 seaux, un petit bateau de pêche et des moustiquaires. Selon des informations émanant de la police, tous ces outils sont interdits par la loi burundaise.
D’après la même source d’informations, ces petits poissons ont été reversés dans l’eau tandis que le bateau et les moustiquaires ont été détruits séance tenante. Les auteurs de ce forfait n’ont pas été appréhendés car ils ont plongé dans l’eau mais l’on apprend que la police confectionne déjà leur dossier à présenter devant la justice.
En matière des droits de l’homme, nous apprenons qu’au moins 9 personnes ont été tuées au cours de la semaine dernière et que trois autres sont été enlevées. L’on évoque également 7 cas de personnes arrêtées arbitrairement au moment où l’on enregistre une victime de violences basées sur le genre. Parmi les victimes, figurent 2 femmes et 1 mineur tués ainsi que 3 femmes torturées.
Des jeunes du parti présidentiel, des agents de l’ordre et des administratifs sont soupçonnés d’être les auteurs de la plupart de ces violations des droits humains. L’on enregistre en outre des cas de tuerie, d’enlèvement, de torture et d’arrestation arbitraire dont sont victimes des opposants et prétendus opposants du régime du Président Pierre Nkurunziza.
Burundi - Politique
Les populations ne pigent rien de ce qui s’est passé à Arusha
Bujumbura, le 30 octobre 2018 (Net Press) . Au lendemain du 5ème round du dialogue inter burundais tenu à Arusha du 24 au 29 octobre 2018 et qui a accouché d’une souris, la rédaction a promené son micro baladeur dans certains coins de la capitale, qui se trouvent dans le centre-ville, dans la commune Mukaza.
La première des questions que la population est de savoir la suite maintenant que le dialogue s’est arrêté en queue de poisson. Elle ne comprend pas comment des politiciens, qui qu’ils soient, osent spéculer autour de leurs propres intérêts en préférant prendre en otage toute une population qui n’aspire qu’à la paix.
A la limite, c’est la peur qui s’installe chez la population d’autant plus que le mot "guerre civile" est apparu dans la bouche de certains politiciens qui ont participé pourtant dans le dialogue de paix d’Arusha. Au moment où le facilitateur dans le conflit burundais jette l’éponge, les gens se demandent ce que va faire le médiateur qui est mal placé pour intervenir dans la crise burundaise.
Poursuivant leur réflexion, ces interlocuteurs rencontrés par la rédaction indiquent que le président ougandais avait mis beaucoup d’effort lors de la première médiation en 2000 mais qu’actuellement, il semble être absent. Ils ne comprennent pas donc cette attitude d’autant plus qu’il lui a été attribué les mêmes tâches pour accomplir sa mission. Ils espèrent que l’Union africaine et l’Onu vont tout faire pour éviter une autre guerre dans ce pays meurtri par des années lumière de crise fratricide, ont-ils conclu.
Burundi - Justice
Lourdes condamnations des présumés assassins d’un motard à Gitega
Gitega, le 30 octobre 2018 (Net Press) . Dans la soirée de ce 23 octobre 2018, un motard du nom de Bède Ntezicimpa, vivant dans la province de Gitega, au centre du pays, a été tué par des gens soupçonnés être des membres du parti au pouvoir Imbonerakure. Le lendemain, la police a appréhendé Eloge Dushime, Elvis Arakaza, Pacifique Irakoze et Jean Marie Ndayishimiye, pressentis comme étant des assassins de ce motard dont le corps sans vie a été retrouvé dans le quartier de Mushasha, tout près du monument de feu Mgr. Joachim Ruhuna.
Hier, le tribunal de grande instance de Gitega, qui siégeait en séance de flagrance, a reconnu coupables de meurtre d’un motard ces quatre prévenus qui étaient dans la prison de Gitega. Pour cela, ces hommes ont été condamnés à une peine de perpétuité au moment où un certain Eric Hakizimana, accusé de conserver la moto de la victime, a été puni d’une peine d’une année seulement.
Burundi - Ue - Développement
L’Union européenne au chevet du Burundi
Arusha, le 30 octobre 2018 (Net Press) . La délégation de l’Union européenne au Burundi vient de sortir ce 30 octobre 2018 un communiqué de presse où elle annonce faciliter l’accès des produits agroalimentaires et horticoles du Burundi aux marchés de l’Eac et de l’Union européenne, un programme baptisé "Programme MARKUP. La rédaction voudrait livrer l’intégralité de ce communiqué de presse à son aimable lectorat.
" L’Union européenne alloue 3,68 millions d’Euros (environ 7,3 milliards de Francs burundais) pour l’amélioration de l’accès des produits agroalimentaires et horticoles du Burundi aux marchés de la Communauté de l’Afrique de l’Est et de l’Union européenne (Programme MARKUP)
" L’Union européenne (UE) a lancé en juin 2018 à Arusha un programme d’amélioration de l’accès aux marchés (MARKUP) dans la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE). Cette initiative régionale comporte des volets nationaux mis en œuvre dans les pays membres (Burundi, Kenya, Rwanda, Ouganda et Tanzanie). L’objectif de ce programme régional est de contribuer à la croissance économique de la CAE et à l’augmentation des exportations de produits agroalimentaires et horticoles vers le marché régional ainsi que vers le marché européen. En ce faisant, le programme vise également à promouvoir l’intégration régionale de l’Afrique de l’Est avec tous les bénéfices économiques qui en découlent.
" Au Burundi, le volet national du programme EU-EAC MARKUP a été officiellement lancé, en présence des principales parties prenantes le 30 octobre 2018. Ce projet national se focalisera sur le renforcement des services de l’infrastructure de qualité afin de faire respecter les mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) et les règlementations techniques au Burundi avec un accent particulier sur les secteurs du thé et du café.
" Le programme EU-EAC MARKUP au Burundi est donc un investissement de l’UE dans le développement économique du Burundi et permettra un meilleur accès aux marchés de la CAE et de l’UE pour les secteurs agroalimentaires et horticoles.
" Sur base d’un financement de l’Union Européenne à hauteur d’environ 7,3 milliards de Francs burundais, la mise en œuvre du programme sera assurée par le Centre du Commerce International (ITC) en étroite collaboration avec le Ministère des Finances, du Budget et de la Coopération au Développement Economique, le Ministère à la présidence en charge des Affaires de la Communauté de l’Afrique de l’Est, le Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, le Ministère du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme, les représentants des bénéficiaires et la Délégation de l’Union européenne au Burundi.
" Les activités du programme EU-EAC MARKUP, volet national Burundi, seront mises en œuvre sur une période de 48 mois et s’inscrivent dans le cadre de l’appui de l’UE à l’intégration économique régionale à travers le 11e Programme Indicatif Régional du Fonds Européen de Développement (FED) pour la région de l’Afrique de l’Est, de l’Afrique australe et de l’Océan Indien (EA-SA-SAO) pour la période 2014-2020. "
Burundi - Allemagne - Politique
"Le départ de Merkel à la fin de son mandat salué partout en Allemagne", dixit Rfi
Berlin, le 30 octobre 2018 (Net Press) . La classe politique et la presse allemandes ont accueilli positivement, ce mardi 30 octobre, le discours d’Angela Merkel qui a annoncé la veille son départ de la politique à la fin de son mandat de chancelière.
L’après-Merkel est en marche. La chancelière allemande a créé la surprise lundi 29 octobre en posant les jalons de sa succession. Après un sérieux revers de son parti chrétien-démocrate à plusieurs élections régionales, Angela Merkel a annoncé qu’elle abandonnerait la présidence de la CDU lors du congrès de décembre. Elle compte se retirer de la vie politique à la fin de l’actuelle législature en 2021.
Des annonces perçues plutôt positivement dans la classe politique. Au sein de la CDU, les responsables ont salué le bilan de leur présidente après 18 ans de mandat et sa capacité à décider souverainement de son départ. « C’est dommage », a déclaré son allié bavarois Horst Seehofer qui a pourtant mené la vie dure à Angela Merkel.
Les Verts ont salué une présidente de parti qui a modernisé la CDU. Sans Angela Merkel, les coalitions entre les chrétiens-démocrates et les écologistes ne seraient pas devenues réalité. L’Alternative pour l’Allemagne (AfD) pour qui Angela Merkel est responsable de tous les maux, à commencer par l’accueil de nombreux migrants, va perdre à moyen terme un de ses meilleurs arguments.
La chancelière saluée dans la presse
Les commentaires sont aussi plutôt positifs dans les médias allemands. « Merkel a compris », estime la première chaine de télé publique ARD. Le quotidien de gauche Tageszeitung, peu suspect de proximité idéologique avec la chancelière, titre en Une : « Nous la regretterons », craignant un virage à droite à l’avenir de la CDU.
Plusieurs commentaires soulignent aussi qu’Angela Merkel réussit ce que ses prédécesseurs n’ont pas réussi : organiser son départ. Mais des interrogations demeurent pour la presse allemande. La chancelière pourra-t-elle gouverner comme elle l’a annoncé jusqu’en 2021 ? Au plus bas dans les sondages, son parti pourra-t-il se redresser ?