Bujumbura, le 31 octobre 2018 (Net Press) . Ce mercredi matin, le maire de la ville de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, entouré de ses proches collaborateurs, a procédé à une réunion de sécurité. Au terme de cette rencontre, les participants se sont rendu compte que la sécurité est totale dans toutes les circonscriptions de la mairie de Bujumbura.
Cependant, il y a des comportements qui sont à l’origine de quelques troubles dans cette ville, comme la présence des boissons prohibées par la loi burundaise. Les autorités de la mairie promettent de s’en occuper pour que la vente de tels produits soit totalement éradiquée dans la ville dont elles ont la charge de gérer au quotidien.
Burundi - Economie
La Brb annule une décision qu’elle avait prisé deux ans auparavant
Bujumbura, le 31 octobre 2018 (Net Press) . La banque de la République du Burundi vient d’annuler une décision interdisant aux associations d’ouvrir des bureaux de change. Dans un communiqué rendu public ce 29 octobre 2018, le gouverneur de la Brb, Jean Ciza, a annoncé que les opérateurs économiques qui le désirent sont désormais libres de créer leurs bureaux de change sur les frontières du Burundi.
Cependant, poursuit le gouverneur Ciza, les mêmes opérateurs économiques qui ouvrent des guichets sur les frontières ne sont pas autorisés de déménager leurs travaux aux chefs-lieux des provinces ou alors en mairie de Bujumbura. Par ailleurs, cette activité doit respecter la loi en la matière, a prévenu le gouverneur de la banque centrale. Signalons pour terminer que cette décision d’interdiction de création des bureaux de change sur les frontières avait été prise en 2016.
Burundi - Politique
L’Olucome sort une note d’analyse...
Bujumbura, le 31 octobre 2018 (Net Press) . A travers un communiqué de ce 31 octobre 2018, l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, Olucome, a dressé une note d’analyse du dialogue inter burundais externe non concluant et interminable face à "l’empiration" de la situation socio-économique de la population au profit des seules autorités burundaises actuelles.
Au cours de ce communiqué de 8 pages, l’Olucome revient sur les efforts déployés par la communauté internationale pour le relèvement de l’économie burundaise depuis la signature de l’accord d’Arusha en 2000 qui n’ont abouti à rien suite aux dirigeants politiques corrompus et aux intérêts égoïstes.
L’Olucome revient sur la dette intérieure actuelle qui devient inéluctablement une bombe à retardement pour l’économie burundaise en situation de fragilité. Il évoque également la crise politique qui est à l’origine de l’aggravation de la pauvreté ainsi qu’un taux de change bicéphale, à la fois officiel et officieux.
Cet observatoire revient sur les efforts et les moyens énormes consentis pour la résolution de la crise de 2015 ainsi que les hypothèses par rapport à la résolution de la crise burundaise. Face à ces 6 points développés par l’Olucome, ce dernier émet des recommandations, notamment aux Nations unies, à l’union européenne, à l’Union africaine et à la communauté de l’Afrique de l’Est.
A tous ces ensembles, il demande de prendre toutes les mesures qui s’imposent afin de contraindre les protagonistes dans le conflit burundais à prendre part aux pourparlers externes en vue de sauver le peuple burundais. Il demande également de prendre des sanctions pour la partie qui refuserait le dialogue, seul moyen de résolution pacifique de la crise.
Il recommande en outre de suivre de près la situation des violations des droits socioéconomiques que le gouvernement commet et contribuer pour trouver des solutions durables. Il souhaite en plus que ces ensembles se réunissent en tant que garants de l’accord d’Arusha pour analyser la situation actuelle des pourparlers inter burundais non concluants et interminables vis-à-vis de la démission du facilitateur Benjamin Mkapa et de la pauvreté externe qu’endure la population burundaise.
Aux chefs d’Etat de la communauté de l’Afrique de l’Est, l’Olucome recommande de se réunir dans les meilleurs délais dans un sommet extraordinaire en vue d’adopter des mesures et des stratégies adéquates de convaincre le gouvernement et d’autres protagonistes dans la crise actuelle à s’asseoir pour aboutir à un accord additionnel à l’accord d’Arusha.
Au gouvernement du Burundi, il demande de se soucier de la misère de sa population en participant dans les pourparlers inter burundais externes afin de ne pas sacrifier les intérêts de 12 millions de sa population au profit des intérêts égoïstes d’une poignée d’individus. Aux politiciens de l’opposition, l’Olucome demande de participer activement dans les pourparlers comme un seul homme visionnaire chaque fois qu’ils sont invités par la médiation en vue de trouver des solutions durables aux problèmes éco-socio-politiques et sécuritaires qui hantent le pays.
Burundi - Education
L’éducation dans la province de Rutana en passe d’être un danger public !
Rutana, le 31 octobre 2018 (Net Press) . Il ne s’agit pas de toute la province de Rutana, mais de deux localités de cette province, Gatanga de la direction communale de l’éducation de Gitanga et de Nyabikenke. Les enseignants du collège communal de Gatanga prennent du plaisir à engrosser les élèves, voir des écolières qu’ils sont censés éduquer pour qu’elles préparent leur avenir comme les autres filles du pays.
De sources concordantes, deux enseignants, du nom Nduwimana Muhubiri et d’Eric Niyungeko, sont auteurs de grossesses de deux enfants filles de l’école de Nyabikenke. Au moment où la nouvelle commençait à se répandre, les deux enseignants ont été mutés vers le collège communal de Gatanga, sans autre forme de punition. Arrivés à cette nouvelle école, ils ont réédité le même "exploit" et les garçons de ce collège communal ont commencé à manifester contre ces accointances bizarres entre les enseignants et les filles.
Trouvant que le scandale allait se faire connaître comme à Nyakenke, les enseignants et leurs complices ont laissé de côté les doyens et chefs de classe et ont chassé des élèves soupçonnés ou accusés à tort d’être des meneurs d’un mouvement de subversion. C’est dans ce contexte qu’un certain Sédéchias Irankunda a été chassé définitivement de l’école en 2017.
Son père, Léonidas Niyonkuru, basé à Bujumbura, s’est rendu sur place à l’école de son fils pour s’enquérir de la situation, s’est retrouvé dans les cachots de la police judiciaire de Rutana au mois d’août 2018 avant de se retrouver transféré dans la prison centrale de Rutana. Il ne sera relâché qu’au mois de septembre par l’officier du ministère public, Eric Eustache Nsabimana, du tribunal de grande instance de cette province.
La rédaction a contacté ce matin le responsable du collège communal de Gatanga à ce sujet. Il a répondu à notre appel que cela est un mensonge pur et simple et qu’il n’est au courant de rien. Il a précisé que les enseignants n’engrossent pas les élèves et que c’est lui qui rédige les rapports à envoyer notamment au directeur communal de l’enseignement. Il a juré la main sur le cœur que cela n’existe pas à cette école.
La rédaction a contacté ensuite le directeur communal de l’enseignement mais le téléphone ne répondait pas. Elle a essayé de joindre les deux enseignants auteurs des grossesses mais leurs téléphones ne répondaient pas non plus. Par contre, le chef de zone Nyakuguma a indiqué qu’il est au courant de cet incident et que même un parent a été emprisonné injustement alors qu’il venait de voir le cas de son enfant renvoyé injustement là aussi.
La rédaction a contacté la ministre de l’éducation, Mme Janvière Ndirahisha, à ce sujet. D’emblée, elle a indiqué qu’elle ne connaît pas le dossier d’emprisonnement de ce parent. Sinon, en tant que ministre, si un tel cas se présente à l’intérieur du pays, elle doit se servir de ses collaborateurs qui sont sur place pour qu’ils mènent des enquêtes.
Concernant le cas des enseignants qui engrossent les élèves, ce sont des cas qui sont nombreux dans ce pays, avec toutes sortes de complicités entre enseignants et parfois de mèche avec les parents. Ce sont des cas compliqués. Elle peut avoir un rapport qui fait état de 10 abandons scolaires suite aux grossesses non désirées mais quand des députés descendent sur terrain, elle se rend compte que l’effectif est nettement supérieur à celui présenté dans les rapports. Elle demande aux journalistes de rapporter toujours des cas pareils pour qu’ils puissent un jour s’arrêter, a-t-elle conclu. Signalons que quand elle s’entretenait avec la rédaction au téléphone sur ce cas de Gatanga, elle semblait prendre note de ce que cette dernière lui disait, afin de poursuivre elle-même l’affaire, une attitude positive à l’endroit de l’actif de la ministre Ndirahisha