Bujumbura, le 2 novembre 2018 (Net Press) . Des sources en provenance de la Rd Congo parlent d’un groupe armé Burundais qui se serait rentré dedans avec des éléments armés non encore identifiés au moment des faits, hier jeudi dans la localité de Kigoma au Sud Kivu en République Démocratique du Congo. A partir de ce matin, certaines clarifications commencent à pointer à l’horizon, il s’agirait des éléments de l’armée régulière burundaise appuyés par les Mai Mai congolais qui se seraient lancés à la poursuite des soi-disant rebelles d’origine burundaise issus du mouvement Red – Tabara établis dans cette localité comme l’ont affirmé certains medias étrangers.
Ces affrontements ont été signalés aux environs de 18 heures dans la circonscription de Kiryama non loin du marché de Buzuke au Sud Kivu précisent nos sources sur place.
La population de Gasenyi indique avoir observé la traversée de l’autre côté de la Rusizi d’une cohorte de militaires burundais pendant la soirée de ce 31 octobre 2018. Ils s’étaient munis d’armes lourdes et de munitions, faisant croire à tout observateur que l’offensive est imminente pour tirer du Burundi l’épine dans le pied qui pique et pénètre tout en faisant monter la colère dans les rangs du gouvernement.
Et une source sur place qui n’a pas révélé son identité parle qu’une opération conjointe avec les deux armées congolo-burundaises en cours pour démanteler les groupes armés burundais qui ont établi la base-arrière au Congo.
Comme conséquence, les habitants de la province de Cibitoke, voisine du pays de Joseph Kabira, dorment à la belle étoile d’autres ont fui leurs domiciles suite à la montée croissante de l’insécurité depuis ces attaques et demandent au gouvernement burundais de les sécuriser.
Burundi – Droits de l’homme
Bujumbura, le 2 novembre 2018 (Net Press) . En matière des droits de l’homme, les activistes et défenseurs des droits de l’homme donnent le bilan de la situation mensuelle des droits de l’homme, pour le mois d’octobre 2018. Pour ces derniers, le mois passé, des allégations de violation des droits de l’homme ont été enregistrées comme suit. Au moins 46 personnes ont été tuées au moment où 6 autres ont été enlevées et/ou portées disparues au cours de la même période. En outre, 35 cas de tortures ont été enregistrés tandis que 25 personnes ont été arrêtées arbitrairement en plus de 5 victimes des violations basées sur le genre.
Parmi les victimes enregistrées, figurent 11 femmes et 2 mineurs tués, 1 femme enlevée et/ou portée disparue, 7 femmes torturées et 2 femmes arrêtées arbitrairement. L’on évoque aussi des contributions forcées de la population liées aux élections de 2020 et le rançonnement officiel de la population fait par des Imbonerakure, prétextant de sécuriser les biens du peuple burundais. Des cas isolés d’attaques armées, des armes retrouvées et des explosions de grenades ont été relevées dans différents coins du pays au cours de cette période.
Burundi –Sécurité
Des enfants et des femmes fuient vers la Tanzanie.
Bujumbura, le 2 novembre 2018 (Net Press) . Nombreux témoignages parlent des femmes et des enfants qui fuient vers la Tanzanie depuis le 1er novembre 2018 vers 20 heures à destination du camp des réfugiés burundais de Nduta.
Selon nos sources, l’office du haut-commissaire des droits de l’homme a déjà enregistré plus de 100 personnes regroupées en 25 ménages. Elles proviennent essentiellement de la commune de Cendajuru de la province de Cankuzo (Est du Burundi) et fuient la dégradation des conditions sécuritaires au Sud du pays, renchérissent nos sources .et ajoutent, qu’il y aurait même des enfants disparus lors du trajet et demandent à l’administration de la Tanzanie pour aider à les retrouver.
Burundi - Education
Le journal "La Voix de l’Enseignant" de nouveau dans les kiosques
Bujumbura, le 2 novembre 2018 (Net Press). L’hebdomadaire spécialisé dans l’éducation trouve que la loi relative à la lutte contre les violences basées sur le genre n’est pas vulgarisée dans les écoles. Il y a deux ans, une loi spécifique portant prévention, protection des victimes et répression des violences basées sur le genre était signée.
L’école, à travers les pratiques pédagogiques, les programmes, doit jouer son premier rôle dans la lutte contre les violences basées sur le genre. Des articles de cette loi concernent les établissements d’enseignement scolaires et académiques principalement. Malheureusement, la loi n’est pas suffisamment vulgarisée.
Notre confrère déplore cependant que le fouet reste omniprésent à l’école. Pour lui, le cas d’un enseignant qui frappe à mort son élève est un mal à éradiquer à tout prix. La pratique de bastonnade à l’école a été interdite par le ministère de l’éducation nationale. Mais faute de suivi, les enseignants, surtout ceux du primaire, continuent de faire sourde oreille en infligeant des châtiments corporels à leurs élèves.
Ces châtiments vont de la mise à genoux, des pincements des oreilles et des joues à des coups de bâton ou de pieds. Les élèves violentés sont souvent blessés et au pire des cas, la mort s’en suit. Le dernier cas d’une sanction qui a tourné au drame s’est produit à l’école fondamentale de Bihanga de la commune Gitega, où un élève de la 5ème année a succombé mercredi 24 octobre, suite aux coups lui assénés par son instituteur. Pour éviter de telles tragédies à l’école, une psychologue et conseillère au bureau d’études et des programmes de l’enseignement fondamental (BEPEF) recommande aux enseignants d’utiliser d’autres moyens pour sanctionner un élève à la place d’un bout de bois qui laisse des lésions graves aussi bien sur la peau que dans le psychique de l’enfant.
Enfin, notre confrère remarque que les délinquants gênent les enseignements dans les écoles non clôturées. Des écoles non clôturées de Bujumbura éprouvent des difficultés d’encadrement de leurs élèves. Les enseignements par conséquent en pâtissent. Un responsable de l’une de ces écoles demande l’intervention des parents. Soit ils contribuent à la construction de la clôture ou ils s’organisent pour la surveillance des alentours de l’école pour empêcher les vagabonds à y accéder. Ce que décrient les parents.
Burundi - France - Mali - Médias - Sécurité
"Assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon : la douleur de ne pas savoir", selon Rfi
Paris, le 2 novembre 2018 (Net Press) . Il y a cinq ans, le 2 novembre 2013, nos confrères de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon, en mission à Kidal au nord du Mali, étaient enlevés et tués par leurs ravisseurs. Cinq ans après, la lumière n’a toujours pas été faite sur les circonstances précises de leur assassinat, ni sur le mobile précis de leur enlèvement. Une situation insupportable pour leurs proches
Malgré deux déclassifications partielles de documents classés secrets défense, et la visite du juge français à Bamako au début de l’année, les questions fondamentales demeurent. Et pour la mère de Ghislaine Dupont, Marie-Solange Poinsot, c’est toujours insupportable. Car cinq ans après, le souvenir est quotidien, les questions aussi.
« Du fait que je ne sais pas les tenants et les aboutissants de cet horrible assassinat, quelquefois, je me prends à penser qu’elle va rentrer. C’est vrai qu’on dit que ça fait cinq ans. Mais cinq ans pour moi, ça ne veut rien dire. Parce qu’une grosse partie de ma vie s’est arrêtée au 2 novembre. Et je ne compte pas les jours, je ne compte pas le temps. Je vois simplement que ça s’écoule, ça s’écoule et qu’on reste sur ces questions. Quand c’est arrivé, j’avais 83 ans. J’ai plus de 88, maintenant. Et j’en suis toujours à me dire "Gisou, à 13h, elle était toujours vivante et 1h30 après, elle ne l’était pas." C’est quelque chose d’horrible. Et je pense les pires choses et c’est ça qui me ronge. Et je voudrais vraiment savoir la vérité. »
Un deuil rendu impossible par toutes les zones d’ombres qui persistent. Et le temps qui passe ne change rien. La douleur d’Apolline Verlon, la fille de Claude Verlon, est toujours aussi vive.
« Cette année particulièrement, j’ai l’impression qu’une vague m’a attrapée et m’a ramenée au 2 novembre 2013 et tout ce chemin que j’ai dû parcourir jusqu’ici, c’était "peanuts". Enfin… plus le temps passe et plus cela nous éloigne d’eux. Et c’est difficile de faire son deuil, justement, quand on ne sait pas ce qui s’est passé. Vos amis, votre famille vous disent : "Allez, on tourne la page, il est avec toi. Il est là, il est présent, etc." Mais quand on ne sait pas ce qui s’est réellement passé, quand tout est possible, quand on peut tout imaginer, c’est hyper compliqué de refermer l’histoire. On a besoin d’une chute, on a besoin de mettre un point. Et pour l’instant ce n’est pas le cas. »
Pour les amis et collègues de Ghislaine Dupont et Claude Verlon aussi, le souvenir de ce 2 novembre 2013 est une blessure tenace. « Je pense que, comme tous ceux qui ont vécu ce drame, il y a un avant et un après et qu’il y a un bout de soi, on ne sait pas très bien où, qui est parti en même temps qu’eux. On n’est jamais plus exactement pareil après », explique Marie-Christine Saragosse. La présidente de France Médias Monde, dont fait partie RFI, estime « qu’il fallait, avec cette douleur, faire quelque chose ». Ainsi est née l’idée de créer une bourse qui récompenserait chaque année un journaliste et un technicien de reportage du continent africain.
« Quand on voit ces jeunes, quand on voit la fierté qu’ils ont à porter le nom qu’ils portent ! Mais ils savent bien que c’est la bourse Ghislaine Dupont-Claude Verlon. Ce ne sont pas des mots qui n’auraient pas de sens pour eux. Je trouve que c’est résilient. En fait, on se répare. Quand on assiste à cette cérémonie, quand on voit ces jeunes, on se dit qu’on a rendu notre douleur féconde. Et c’est peut-être ça le plus important. C’est de laisser le soleil rentrer dans les ténèbres, un peu, et c’est ça que je ressens. Il y a toujours des ténèbres, mais on a remis du soleil dedans. »