Bujumbura, le 24 novembre 2018 (Net Press) . Quatre officiers supérieurs en retraite appartenant à l’ex-Fab ont été arrêtés ce matin à partir de 5h30 minutes. Ils ont été tous arrêtés à leurs domiciles respectifs où des fouilles-perquisition ont été opérées par des éléments de la police qui n’ont rien trouvé comme armes.
Il s’agit du général Célestin Ndayisaba alias Kibadashi qui a été arrêté à Kinanira II, commune Muha, du colonel Gabriel Gunungu et du colonel Anicet Nahigombeye qui ont été arrêtés dans la zone de Ngagara, quartier VI. Il s’agit enfin du colonel Niyonkuru qui a été arrêté au quartier Inss, dans la zone de Rohero, commune Mukaza.
Les premières informations indépendantes indiquent qu’ils seraient poursuivis pour atteinte à la sécurité de l’Etat au moment où d’autres parlent de leur collaboration avec les rebelles qui pullulent un peu partout. D’autres informations parlent plutôt de leur arrestation pour le dossier d’assassinat du président Ndadaye, tué il y a 25 ans. Les mêmes sources d’information précisent même que le procureur général de la République devrait procéder à l’ouverture du dossier d’assassinat du tout premier président hutu démocratiquement élu.
Leurs familles sont inquiétées car elles ne savent pas pourquoi les leurs ont été arrêtés ni l’endroit où ils ont été emmenés. Au cas où ce serait le dossier lié à l’assassinat de Melchior Ndadaye, des informations indépendantes font savoir qu’il y a d’autres officiers supérieurs qui doivent être arrêtés mais elles ne révèlent pas leurs noms.
Parallèlement à ces arrestations de Bujumbura, un autre ex-Fab a été arrêté au Sud du pays.Il s’appelle Charles Ndikumana, un militaire en retraite qui a été appréhendé au chef-lieu de la commune Mabanda, en province de Makamba au sud du pays, par le service secret burundais. Selon des sources proches de sa famille, le service national des renseignements enquête sur ses voyages qu’il effectuait en dehors du Burundi.
Burundi - Justice
Condamnation des faussaires dans la province de Rutana
Rutana, le 24 novembre 2018 (Net Press) . Le tribunal de grande instance de Rutana, Sud Est du Burundi, a condamné hier 3 personnes à 15 ans de servitude pénale principale et à une amende de 500.000 Fbu chacun. Dans une audience de flagrance de ce 23 novembre, Dieudonné Ndihokubwayo, Edith Nduwarugira et Jean Claude Mbarushimana ont été reconnus coupables d’émission de faux billets.
Au cas où ces personnes ne voudraient pas payer cet argent, ils subiraient une sanction de six mois supplémentaires d’emprisonnement et la justice prendrait la mesure d’abandonner les 500.000 Fbu d’amende.
Burundi – Politique
Le président ougandais convoque le sommet de l’Eac : au menu, la crise burundaise !
Kampala, le 24 novembre 2018 (Net Press) . Le président ougandais et médiateur de la crise burundaise, Yoweri Kaguta Museveni, convoque le sommet des chefs d’Etat de la communauté est africaine. Les sources bien informées indiquent que sur son agenda, la crise burundaise dominera les travaux.
Selon le communiqué de la présidence ougandaise, ce sommet se tiendra sur le sol tanzanien en date du 30 novembre 2018 où le président ougandais propose que le conseil des ministres soit tenu le 28 novembre pour préparer le sommet des patrons.
Et du pain sur la planche au médiateur, selon la facilitation !
Le facilitateur dans la crise burundaise, l’ancien président tanzanien Benjamin William Mkapa, lors de son rapport du dernier round de dialogue inter burundais, renvoie la balle de la sortie de la crise burundaise au médiateur qui pourra prendre des mesures qui s’imposent avant d’affirmer qu’il préfère remettre le tablier.
Et dans la même foulée, le parti de l’Aigle représenté par son secrétaire général, Evariste Ndayishimiye et le ministre des relations extérieures, Ezéchiel Nibigira, ont été envoyés par le président de la République Pierre Nkurunziza pour rencontrer le président ougandais Yoweli Kaguta Museveni pour échanger sur l’agenda de ce sommet.
Burundi - Education
Journée internationale des droits de l’enfant, regard de la Voix des Enseignants
Bujumbura, le 24 novembre 2018 (Net Press) . A l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, le journal du syndicat Conapes porte un regard sur le droit d’accès à l’éducation. Pour notre confrère, la convention internationale relative aux droits de l’enfant adoptée par l’Organisation des Nations Unies, le 20 novembre 1989 garantit aux enfants du monde entier un certain nombre de droits, parmi ceux-ci il y a « l’accès à l’éducation ».
Au Burundi, en dépit des mesures prises et des actions menées allant dans le sens de la mise en application de ce droit, notamment la gratuité de l’enseignement fondamental, la construction de nouvelles salles de classes et la réhabilitation de celles détruites pendant la guerre, etc.., beaucoup reste à faire.
Des centaines de milliers d’enfants ne vont pas à l’école suite au manque des infrastructures d’accueil. L’écart entre l’offre et la demande de scolarisation ne cesse de se creuser. Le taux de redoublement très élevé, la pauvreté des familles et les grossesses non désirées pour les jeunes filles entrainent les abandons scolaires. Pour sortir de cet engrenage, les spécialistes de l’éducation suggèrent l’augmentation du budget alloué à l’éducation et de privilégier les dépenses qui favorisent la scolarisation de tous les enfants, surtout ceux qui sont marginalisés.
Par ailleurs, vaux mieux tard que jamais, constate l’hebdomadaire. Les enseignants de Cankuzo célèbrent la journée mondiale leur dédiée avec plus d’un mois de retard. En date du 17 novembre 2018, main dans la main, les enseignants et les autorités scolaires de la province Cankuzo ont célébré ensemble la Journée Mondiale des enseignants.
En dépit du retard de cette festivité, le message des représentants syndicaux et les autorités scolaires, notamment les directeurs des écoles, ceux de l’enseignement au niveau provincial et communal était identique à celui du 5 octobre, jour de la célébration de la journée mondiale de l’enseignant :« Valoriser le métier d’enseignant est une condition essentielle pour améliorer de manière qualitative et quantitative ses prestations. ».
Mais au lycée de l’Amitié de Ngagara, les enseignants réclament l’horaire hebdomadaire de 40 heures. Ils ne comprennent pas pourquoi l’horaire hebdomadaire dans le cycle post-fondamental de leur établissement est de 36 heures au lieu de 40 heures, comme il est d’usage dans d’autres établissements publics et privés du pays.
Ils pensent à une spéculation de la part de la direction qui veut diminuer les dépenses en rapport avec les salaires. Ce soupçon se fonde sur le fait que la majorité des enseignants sont des vacataires qui sont payés au prorata des heures prestées. Pour dispenser leurs enseignements sans précipitation et se conformer à la grille horaire du ministère de l’éducation, les enseignants de cette école privée de la zone Ngagara dans la Mairie de Bujumbura exigent l’ajout de la 8ème à chacun des cinq jours de classe pour totaliser 40 heures par semaine. La direction de l’école promet de satisfaire les désidératas des enseignants au second trimestre.
Burundi - Rdc - Elections
"Vital Kamerhe se désiste au profit de Félix Tshisekedi", dixit Rfi
Nairobi, le 24 novembre 2018 (Net Press) . En RDC, l’UDPS et l’UNC scellent une alliance pour la présidentielle. Leurs leaders Vital Kamerhe et Félix Tshisékédi ont signé un accord à Nairobi, au Kenya. Principal point : Vital Kamerhe se désiste au profit de Félix Tshisekedi qui, en cas de victoire, lui garantit le poste de Premier ministre. Les deux hommes marchent désormais main dans la main et pour une période de dix ans.
L’accord a été signé à l’hôtel Séréna de Nairobi. Les deux hommes parlent d’un « ticket gagnant ». Ils ont formé une plateforme appelée « Cap pour le Changement », présidée par Félix Tshisekedi qui devient candidat unique.
En cas de victoire, il choisira Vital Kamerhe comme chef du gouvernement. Puis au bout de cinq ans, ils inverseront les rôles. Donc l’accord couvre une décennie, avec un mandat présidentiel chacun et une primature chacun.
Les deux hommes se sont partagés la carte électorale, le but étant une convergence de voix entre l’UNC, bien implantée dans l’est, et l’UDPS plutôt au centre et à l’ouest.
Partage aussi des postes. L’UDPS contrôlera les Affaires étrangères, l’Intérieur, la Sécurité et l’Assemblée. En plus de la magistrature, l’UNC obtiendra la présidence du Sénat, la gouvernance de la Banque centrale, les ministères des Finances, des Infrastructures de la Défense et de la Justice.
Promesses et échange de louanges
Leurs deux partis ont précisé que leur plateforme était ouverte à d’autres ralliements, ajoutant que d’autres candidats et mouvements étaient intéressés, sans toutefois les nommer.
Alors que la campagne électorale a commencé, l’accord prévoit une mutualisation de leurs moyens humains et financiers. Et c’est Vital Kamerhe qui a été choisi au poste de directeur national de campagne.
Le chef de l’UNC a vanté les aptitudes de Félix Tshisekedi, les combats qu’il a menés avec son père Etienne Tshisekedi. Il a même décrit l’UDPS comme « LE PLUS GRAND PARTI DU CONGO ». Pour Vital Kamerhe, ce rapprochement avec l’UDPS a toute les chances d’aboutir à la victoire finale à l’élection du 23 décembre.