Burundi - Eac - Politique
La communauté est-africaine poursuit son bonhomme de chemin
Arusha, le 29 novembre 2018 (Net Press) . La rédaction l’avait pressenti, l’une des conséquences du bras de fer entre les présidents ougandais et burundais autour du sommet de l’Eac était l’absence du Burundi aux assises d’Arusha. C’est ce qui s’est passé hier lors de la réunion des ministres chargés des relations extérieures dans leurs pays respectifs.
Malgré l’absence du Burundi à Arusha, la réunion s’est tenue comme à l’accoutumée même si le secrétaire général de l’Eac, le Burundais Libérat Mpfumukeko, avait tout fait pour étouffer cette réunion. L’on apprend que la réunion était présidée par le Rwanda sous la houlette de Richard Sezibera, ce qui pourrait avoir poussé Bujumbura à ne pas assister à la réunion.
Ce qui vient de se passer à Arusha au niveau des ministres démontre par A + B que le sommet des chefs d’Etat aura lieu ce 30 novembre comme prévu. Pour rappel, le président burundais avait demandé à son homologue ougandais et président en exercice de l’Eac, en même temps médiateur dans le conflit burundais, de reporter la réunion pour que Bujumbura se prépare en conséquence.
Le gouvernement burundais s’était heurté à un niet catégorique de la part de l’Ouganda qui n’a cédé sur aucun point. Mêmes les émissaires de Bujumbura, composés du ministre des relations extérieures et du secrétaire général du parti de l’Aigle ont fait le déplacement de Kampala mais les informations qui parviennent à la rédaction font savoir que deux hommes n’ont pas convaincu le médiateur.
L’on attend donc ce qui sortira du sommet de demain et l’on apprend que les Nations Unies et l’Union africaine pourraient participer à ce sommet, ce qui risque de mettre Bujumbura en difficultés supplémentaires compte tenu des décisions qui peuvent être prises à l’encontre du régime burundais.
Burundi - Santé
Le ministère de la santé met les points sur les i
Bujumbura, le 29 novembre 2018 (Net Press) . Dans un point de presse de ce matin, le ministère de la santé publique et de lutte contre le Sida, dit qu’il procède à une campagne de vaccination contre la maladie de méningite qui aura lieu du 4 au 13 décembre 2018. Ce vaccin concerne les enfants de 12 mois aux adultes de 29 ans et les chiffres à atteindre s’élèvent à 7.898.903 personnes.
L’on rappellera que plusieurs informations ont circulé sur les réseaux sociaux, indiquant que les listes de ceux qui procéderont à la vaccination sont sorties des permanences du parti au pouvoir. Le ministère fait savoir que seuls les professionnels de la santé seront impliqués dans cette vaccination et non les membres du parti de l’Aigle comme c’était mentionné.
Les mêmes informations avaient fait état d’un perdiem de 25.000 Fbu par jour pendant une période de 10 jours, ce qui allait revenir à 250.000 Fbu. Le ministère a tout nié en bloc, une assurance qui avait créé la panique au sein de la population et qui n’hésitait pas à afficher sa réticence face à une telle campagne.
Burundi - Administration
La loterie nationale du Burundi dotée d’un nouveau patron
Bujumbura, le 29 novembre 2018 (Net Press) . Le président de la République, Pierre Nkurunziza, a signé un décret n°100/179 du 26 novembre 2018 portant nomination du directeur général de la loterie nationale du Burundi, connue sous le sigle de LONA. Ainsi, Christian Nkurunziza a été désigné directeur général de cette entreprise étatique.
Cet homme a eu un parcours de la vie en dents de scie car il a toujours changé de postes au moment où son appartenance politique apparaissait de moins en moins. L’on sait qu’il était membre du Frodebu à l’époque où il travaillait au port de Bujumbura. Les informations à la disposition de la rédaction indiquent qu’il aurait changé depuis pour intégrer le parti de l’Aigle avant de devenir gouverneur de la province de Bururi.
Il semble qu’il n’a pas fait bon ménage avec les populations de cette entité provinciale qu’il a dû quitter après quelques temps de gestion au quotidien. Après son remplacement, il est tombé dans les oubliettes de la mémoire collective et ce n’est que le récent décret qui vient de le "ressusciter".
Burundi - Usa - Politique
Etats-Unis : Donald Trump s’en prend de nouveau violemment au procureur Mueller
Washington, le 29 novembre 2018 (Net Press) . Le président américain compare l’enquête du procureur Mueller à l’époque noire du Maccarthysme et n’exclue pas de gracier Paul Manafort, son ancien directeur de campagne inculpé par le procureur indépendant. C’est ce qui ressort d’une interview accordée ce mercredi 28 novembre par Donald Trump au New York Post. Face à ces attaques, un groupe bipartisan de sénateurs a tenté de faire passer un texte pour protéger le procureur, mais sans succès.
Les charges du président contre le procureur Mueller sont constantes mais depuis quelques jours, elles prennent une tournure plus agressive. Dans une interview au New York Post, Donald Trump compare Robert Mueller à John McCarthy qui a harcelé dans les années 50 des centaines de personnalités soupçonnées de sympathies communistes.
Sur son fil Twitter, le président américain a publié une photo montage sur laquelle le procureur se retrouve derrière les barreaux accusé de trahison. Ces attaques inquiètent au congrès où trois sénateurs ont tenté de faire voter une loi pour protéger l’enquête du procureur. Mais le texte a été bloqué par un élu républicain et n’a pas été soumis au vote.
Jeff Flake, un élu républicain de l’Arizona s’en désole. Il estime que la Maison Blanche menace réellement le travail du procureur. « Le ministre de la Justice a été limogé et remplacé par quelqu’un d’ouvertement hostile à l’enquête de Mueller, explique-t-il. Le président tweete chaque jour pour ridiculiser Robert Mueller donc je ne comprends pas pourquoi mes collègues n’en font pas plus pour protéger le procureur spécial ».
En attendant de convaincre ses collègues, le sénateur Jeff Flake, qui prendra sa retraite fin décembre, a décidé de s’opposer à toutes les nominations de juges proposées par la Maison Blanche et qui doivent être confirmées par le Sénat.
Burundi - France - Politique
Le soutien engagé mais solitaire de François Ruffin aux « gilets jaunes »
Paris, le 29 novembre 2018 (Net Press) . En France, le mouvement des « gilets jaunes » donne une nouvelle occasion à François Ruffin de se démarquer à gauche. Le député France insoumise de la Somme est l’un des premiers à avoir affiché son soutien au mouvement. Cette semaine, il a décidé de mener l’offensive à Paris, avec une réunion publique le 27 novembre dans une école de la capitale, pour défendre une « France périphérique qui se soulève » et une participation, ce 29 novembre au soir, à une manifestation place de la République. L’insoumis n’hésite pas à la jouer solitaire.
Le sourire est un peu crispé sur le visage d’Alexis Corbière lorsqu’il est interrogé sur la nouvelle idée de François Ruffin : se joindre à Paris ce 29 novembre au rassemblement de « la fête à Macron » pour tenter de rallier les Parisiens à la fronde des « gilets jaunes ».
L’initiative est soutenue par son collègue insoumis député de Seine-Saint-Denis, mais du bout des lèvres. « Je passerai, bien sûr, déclare Alexis Corbière. C’est un travail que je soutiens et que François a élaboré avec nous et il a raison de la faire. On en a parlé en groupe et voilà. »
Champs contre Champs : les gilets jaunes prêts à manifester à Paris
Même ambivalence du côté du député insoumis Ugo Bernalicis, qui insiste sur le fait que si l’initiative est bonne, elle n’est qu’une parmi beaucoup d’autres au sein de la France insoumise. « Je suis content que François fasse cela, mais il y en d’autres qui font d’autres initiatives qui visent à élargir la mobilisation des gilets jaunes », déplore-t-il.
François Ruffin n’en finit plus de monter au créneau sur les gilets jaunes, son étiquette de la France insoumise bien rangée au placard : manifestation à leurs côtés sur les Champs-Elysées le 24 novembre, lettre ouverte adressée au président Emmanuel Macron en début de semaine, participation à une réunion dans une école parisienne le 27 novembre. Sans jamais une référence à la France insoumise. De quoi commencer à faire de l’ombre à son leader Jean-Luc Mélenchon.