Gitega, le 1er décembre 2018 (Net Press) . Un corps sans vie d’une personne non identifiée a été découvert dans la localité de Tankoma, dans la commune et province de Gitega, au centre du pays. Selon des informations sur place, ce cadavre a été vu pour la première fois ce jeudi 29 novembre, à côté de l’endroit où le Cndd-Fdd au pouvoir est en train de construire sa permanence.
Les mêmes sources d’information précisent que cet homme a été tué au moyen d’une machette, mais l’on ne connaît pas encore l’identité des criminels. L’administration et la police de la province de Gitega annoncent que les enquêtes sont déjà en cours pour déterminer les mobiles et l’identité des malfaiteurs.
Burundi - Eac - Politique
Le sommet des chefs d’Etat de l’Eac reporté
Arusha, le 1er décembre 2018 (Net Press). Le 20ème sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement qui était prévu ce 30 novembre 2018 dans la ville tanzanienne d’Arusha a été tout simplement reporté au 27 décembre de cette année. Des informations en provenance d’Arusha révèlent que la raison majeure de ce report est l’absence du Burundi, condition nécessaire pour que le quorum soit atteint.
Suite à ce report, des lamentations ont été entendues ici et là, surtout de la part des autorités tanzaniennes d’Arusha qui s’insurgent contre la légèreté dans l’intégration de certains pays. Pour elles, de telles intégrations posent plus de problèmes que de solutions trouvées pour l’organisation des espaces politiques comme l’Eac, d’où des recommandations fermes de faire plus d’attention dans l’intégration de certains pays.
Dans son édition de ce 30 novembre 2018, la rédaction avait noté une certaine inquiétude de l’opinion de Bujumbura qui pense que les chefs d’Etat de l’Eac risquent d’emboiter le pas au conseil paix et sécurité de l’Union africaine qui ne demande que la suppression des sanctions de l’Union européenne à l’encontre du Burundi.
Pour l’instant, la question qui se pose est que généralement, vers la fin de l’année, le couple présidentiel organise une croisade de prières afin de rendre grâce à Dieu pour l’année écoulée. En date du 27 décembre, le Burundi pourrait encore une fois s’absenter suite à cette activité présidentielle, surtout que les sommets où l’on parle des problèmes du Burundi n’intéressent pas beaucoup le gouvernement.
Burundi - Justice
La question de la justice pour Ndadaye continue son bonhomme de chemin
Bujumbura, le 1er décembre 2018 (Net Press) . Le procureur général de la République, Sylvestre Nyandwi, vient de rendre publique une liste de 17 personnes qui sont recherchées par la justice burundaise pour être entendues sur le dossier de l’assassinat du président Melchior Ndadaye, tué le 21 octobre 1993.
Ainsi, à cette occasion, le parquet général a émis des mandats d’arrêts internationaux contre d’anciens dignitaires, militaires et civils confondus. Ces personnes sont Pierre Buyoya, ancien président de la République de 1987 à 1993 et de 1996 à 2003, Pascal Simbanduku, Alfred Nkurunziza, Mamert Sinarinzi, Jean Bosco Daradangwe, Bernard Busokoza, Vincent Niyungeko, Juvénal Nzosaba, Jean Ngomirakiza, Janvier Baribwegure (dcd), Jean Paul Kamana, Charles Ntakije, Astère Girukwigomba, Libère Bararunyeretse, Charles Mukasi et Antoine Nduwayo.
Le parquet général demande aux politiques de ne pas torpiller l’enquête en cours en demandant une chose et son contraire à travers des discours ambigus, mais plutôt de collaborer pour faciliter l’enquête. Malgré cette persévérance de la justice burundaise, des opinions divergent sur les décisions des Bujumbura d’arrêter d’anciens dignitaires du Burundi comme cela se fait actuellement. Ces inquiétudes émanent des politiques et des forces vives de la Nation, toutes ethnies et tendances politiques confondues.
Burundi - Usa - Nécrologie
"George H.W. Bush : la mort du patriarche", dixit Rfi
Washington, le 1er décembre 2018 (Net Press) . Le 41e locataire de la Maison Blanche s’est éteint le 30 novembre à l’âge de 94 ans. Vice-président sous Reagan, George Bush « père » était devenu de 1989 à 1993 le premier président de l’après Guerre froide. Au cours de son unique mandat, dominé par la politique étrangère, il se sera illustré en remportant la première guerre du Golfe. Mais sa mauvaise gestion économique du pays finira par lui coûter sa réélection. De Buenos Aires, où il participe au sommet du G20, le président Trump salue le « leadership inébranlable » de l’ancien président.
Ces dernières années, il se déplaçait en fauteuil roulant. Mais il ne dérogeait pas à la tradition de marquer ses anniversaires en s’offrant un saut en parachute tous les cinq ans. De quoi se remémorer ses exploits de jeunesse, lorsque, pendant la Seconde Guerre mondiale, et alors que George Herbert Walker Bush est le plus jeune pilote de l’US Navy, son avion est abattu dans le Pacifique.
Les deux coéquipiers du futur président trouvent la mort. Lui parvient à s’échapper de son avion en flammes en se parachutant. De retour de la guerre dans son Massachussetts natal, ce fils d’un banquier sénateur républicain du Connecticut reprend ses études d’économie à la prestigieuse université de Yale. Son diplôme en poche, il s’installe au Texas où il fonde sa compagnie pétrolière.
Succès à l’extérieur
Marié, sa fortune faite, il va maintenant pouvoir s’occuper à se forger une carrière politique et empile les lignes sur son CV. La Chambre des représentants d’abord, qu’il quitte pour tenter sa chance au Sénat. Il échoue, mais le président Nixon le choisit comme représentant aux Nations unies. En 1973, Bush prend les rênes du Comité national républicain. Il est ensuite ambassadeur en Chine en 1974 et 1975. Directeur de la CIA, il va s’attacher à redorer le blason des services secrets américains éclaboussés par l’affaire du Watergate.
En 1979, fort de son bagage, George H. W. Bush brigue l’investiture républicaine. Là encore, c’est un échec puisque Ronald Reagan lui est préféré, mais ce dernier choisit le républicain pragmatique modéré comme colistier. Bush devient vice-président des Etats-Unis pendant les huit ans de pouvoir de Reagan.
A 64 ans, George H. W. Bush lui succède à la présidence après avoir battu Michael Dukakis et alors que le monde s’apprête à vivre de profonds bouleversements. A la tête du pays, il se pose en héritier de Reagan et enchaîne les succès en matière de politique étrangère. Le mur de Berlin tombe, l’URSS explose. George Bush soutient la réunification de l’Allemagne et gère la réduction des armements avec la signature du traité START I en 1991.
Président du « nouvel ordre mondial »
Assez discret sur la répression du régime chinois en 1989, il dépêche les troupes américaines au Panama pour chasser le général Noriega impliqué dans divers trafics de drogue et qui menace la sécurité du canal. Il appuie également l’élargissement de la future ALENA, l’Association de libre-échange nord-américaine.
En 1990, quand les troupes de Saddam Hussein envahissent le Koweit, George Bush, avec l’aval des Nations unies, prend la tête d’une coalition internationale qu’il va lancer dans une guerre contre l’Irak. L’opération « Tempête du désert » est un succès et la coalition sort rapidement victorieuse de la Première Guerre du Golfe. Les troupes de Saddam Hussein sont défaites mais le dictateur reste en place, ce qui sera par la suite reproché au président américain.
A la tête de l’unique superpuissance, le locataire de la Maison Blanche entend faire de son pays le gendarme de la planète et évoque un « nouvel ordre mondial ». Dans un discours au Congrès en 1990, il déclare : « Nous nous trouvons aujourd’hui à un moment exceptionnel et extraordinaire. La crise dans le golfe Persique, malgré sa gravité, offre une occasion rare pour s’orienter vers une période historique de coopération. De cette période difficile, notre cinquième objectif, un nouvel ordre mondial, peut voir le jour : une nouvelle ère, moins menacée par la terreur, plus forte dans la recherche de la justice et plus sûre dans la quête de la paix ».
Echec sur le front intérieur
Pour les Américains, George Bush senior reste le vainqueur de la Première Guerre du Golfe. Un succès qui ne suffit pourtant pas. Coiffé de l’auréole du vainqueur, George Bush en oublierait presque qu’à l’intérieur, la situation est loin d’être reluisante : les déficits explosent, le pays est en récession, le chômage bat des records. Les républicains conservateurs lui reprochent de ne pas avoir tenu sa promesse de 1988 sur la fiscalité. « Lisez sur mes lèvres : pas de nouveaux impôts », avait-il assuré. L’insécurité augmente aussi et c’est le moment des émeutes raciales de Los Angeles. Trop déconnecté des préoccupations des Américains, en 1992, la sanction tombe. Il est battu par un jeune démocrate quasi inconnu, Bill Clinton.