Makamba, le 7 décembre 2018 (Net Press) . Nombreux témoignages du Sud du pays, plus précisément dans la province de Makamba, pointent du doigt les membres du parti au pouvoir, les Imbonerakure, les accusant de perturbation de la paix et de la tranquillité dans cette contrée du pays. Ils regrettent même que ces actes ignobles tombent souvent dans les oubliettes suite à l’impunité.
Selon les sources de Makamba, ces Imbonerakure tendent des embuscades à la frontière burundo-tanzanienne pour voler les biens des personnes qui pratiquent un commerce transfrontalier. Ce phénomène s’observe en commune Kibago, l’administration et la justice de cette entité se refusent tout commentaire. Par contre, celui qui tente de les en empêcher est accusé de boycotter le travail de la quadrilogie (administration - police - justice - comité de sécurité) avant d’être limogé de ses fonctions.
Les habitants de Makamba accusent ces Imbonerakure de s’être transformés en petits rois qui font la loi et témoignent que celui qui ose critiquer leurs actes est considéré comme un ennemi du pays. Un témoin sous couvert d’anonymat déclare que ces jeunes du parti de la majorité transmettent des messages de haine ethnique et affirme que deux Imbonerakure, Anicet Ndayongeje et Jean Bosco Irakoze, tous deux de la colline Kibago, ont tabassé un élève.
Selon les mêmes sources d’information, ces jeunes intimidaient l’élève en question en lui disant : " Vous Tutsi devriez répondre de vos actes commis en 1972 ", avant de lui arracher son téléphone portable. L’administration locale s’est gardée de tout commentaire sur cette affaire.
Les habitants de cette commune de Kibago demandent avec insistante à l’administration de Makamba, de tout faire pour le retour de l’ordre et de la tranquillité dans cette circonscription du sud du pays car l’insécurité n’a que trop duré.
Burundi - Justice
Lourde condamnation d’une famille pour avoir tué un des siens
Ruyigi, le 7 décembre 2018 (Net Press) . Le tribunal de grande instance de Ruyigi siégeant en matière criminelle, a requis ce jeudi 6 décembre une condamnation de servitude pénale à perpétuité contre Juvénal Niyonsaba, accusé d’avoir tué son père, Sylvestre Gahungu, affirme la porte-parole de la cour suprême, Agnès Bangiricenge.
Elle indique que cette juridiction a requis une prison ferme de 20 ans contre Agathe Ndinzemenshi, épouse du défunt et mère du condamné, pour complicité dans ce meurtre. Ainsi, une famille entière vient d’être disloquée pour des raisons de folie meurtrière. Le père ayant été tué, son épouse et son fils sont condamnés à de lourdes peines si bien que, d’après certains témoignages, la femme aurait exprimé ses regrets, malheureusement trop tard.
Ce matin, dans la ville de Bujumbura, l’on apprend qu’une séance de flagrance a eu lieu ce matin et qu’il va se pencher sur un dossier d’un officier de la police, le Major Prime Nduwimana, qui a tué son épouse Louise Hagabimana et blessé son enfant qu’elle portait au dos au moment du crime, dépêché à l’hôpital de l’Ong Msf Belgique et qui a rendu son âme quelques temps après.
Une certaine opinion aurait souhaité que même la dame qui est à l’origine de ce crime soit entendue. En effet, pour des raisons de vagabondage sexuel avec le policier en question, son mari avait décidé de se suicider pour des raisons de comportement de son épouse. Même un testament avait été rédigé avant qu’il ne mette fin à sa vie. La même opinion pense donc que la justice devrait analyser le cas de cette dame qui est à l’origine en réalité de deux meurtres.
Burundi - Politique
Bujumbura tente d’orienter l’agenda du sommet des chefs d’Etat de l’Eac
Bujumbura, le 7 décembre 2018 (Net Press) . Dans une lettre adressée le 4 décembre 2018 au médiateur dans le conflit burundais et président en exercice de la communauté de l’Afrique de l’Est, l’Ougandais Yoweli Kaguta Museveni, son homologue du Burundi, Pierre Nkurunziza, recommande la tenue d’un sommet extraordinaire ayant pour " le seul agenda " la résolution du conflit opposant le Burundi au Rwanda.
Pour rappel, le 20ème sommet des chefs d’Etat de l’Eac qui devrait se tenir le 30 novembre dernier, avait à se pencher sur plusieurs questions, mais celle du Burundi allait occuper le gros du menu. Ce sommet avait été reporté pour le 27 décembre prochain et la demande du président burundais apparaît donc devant une opinion comme une façon de détourner un agenda de la sous-région qui voudrait analyser à la loupe la crise burundaise.
Dans cette même correspondance, le président Pierre Nkurunziza recommande que les assises de 5ème round et dernier du dialogue inter burundais se penchent sur la feuille de route pour les élections de 2020 qui a été adoptée à l’unanimité avec tous les partis politiques.
Le président Pierre Nkurunziza souhaite que la communauté est-africaine puisse reconnaitre de façon urgente le vrai problème qu’a connu le Burundi depuis la crise de 2015. En effet, explique-t-il, c’est le pays de Paul Kagame qui a déstabilisé le Burundi en violant l’article 6 du traité de l’Eac, accusant le Rwanda d’entrainer militairement les éléments qui perturbent la paix et la tranquillité du Burundi et d’être derrière le coup d’Etat manqué du 13 mai 2015.
Dans cette même correspondance, le président Nkurunziza rejette en bloc le contenu du rapport de la facilitation dans le dialogue inter-burundais, transmis par l’ancien président tanzanien, Benjamin William Mkapa, qui était sur l’agenda des chefs d’Etats de la communauté est-africaine reporté au 27 décembre 2018.
Enfin, Pierre Nkurunziza a été on ne peut plus clair sur un point. Il ne s’essayera jamais avec les putschistes, tout en demandant à la communauté de l’Afrique de l’Est de régler au plus vite ce conflit avec le Rwanda avant que le Burundi ne poursuive d’autres dialogues tant internes qu’externes.
Burundi - Politique
Pierre Buyoya ne décolère pas
Addis Abeba, le 7 décembre 2018 (Net Press) . Pierre Buyoya, ancien chef d’Etat qui n’a pas digéré qu’un mandat d’arrêt international le visant soit émis par Bujumbura, confirme de nouveau son hypothèse que le mandat d’arrêt est une diversion pour cacher les véritables difficultés auxquelles le régime de Bujumbura fait face.
Sur les ondes de la radio BBC, l’ancien chef de l’Etat a lancé une pique à l’endroit du gouvernement actuel, révélant que tous les hommes que la justice voudrait poursuivre sont de l’ethnie tutsi, ce qui explique une intention de vengeance basée sur la corde ethnique dans le chef de l’exécutif. Malgré cela, Pierre Buyoya a fait savoir qu’il n’a pas peur de l’extradition vers le Burundi même s’il accorde très peu de chances à cette décision de la part de l’Union africaine.
Rappelons que fin novembre, un mandat d’arrêt international avait été émis par le procureur général de la République du Burundi, Sylvestre Nyandwi, visant 17 anciens dignitaires de ce pays, dont l’ancien président de la République Pierre Buyoya et l’ancien premier vice-président du régime actuel, Bernard Busokoza.
Burundi - Politique
Le CNUNR contre les propos de Moussa Faki Muhamat
Bujumbura, le 7 décembre 2018 (Net Press) . Le conseil national pour l’unité nationale et la réconciliation, par la voix de son président, ambassadeur Guillaume Ruzoviyo, au cours d’une conférence de presse de ce matin, a rejeté en bloc les déclarations du président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Muhamat, à propos du dossier de l’assassinat du président Ndadaye, rouvert dernièrement au mois de novembre par la justice burundaise.
Guillaume Ruzoviyo estime que l’on ne peut pas ne pas poursuivre les auteurs et les complices de l’assassinat du président Melchior Ndadaye, surtout que ce dernier a été suivi par des crimes contre l’humanité dans ce pays. Par ailleurs, a-t-il poursuivi, la justice pour Melchior Ndadaye est une démonstration de la souveraineté de notre pays.
Pour cela, il rejette en bloc les déclarations du président de la commission de l’Union africaine de la fin de la semaine dernière car c’est une meilleure façon de lutter contre l’impunité. Pour cela, il demande à la justice de travailler sur ce dossier sans penchant et traquer tous les suspects, y compris ceux qui ne se trouvent pas sur le sol burundais.
En début d’après-midi, une certaine opinion s’est dit étonnée du fait que le conseil national pour l’unité nationale et la réconciliation engage des polémiques avec un responsable de l’Union africaine, ce qui lui a fait conclure que l’indépendance de ce conseil national pourrait être douteuse.
Burundi - Energie
Perturbation dans la distribution de l’électricité ce weekend
Bujumbura, le 7 décembre 2018 (Net Press) . Selon un communiqué de la société de distribution de l’eau et de l’électricité, Regideso, il y aura carence d’électricité ce 8 décembre 2018 dans le quartier industriel. La raison majeure est que cette entreprise publique procédera au remplacement des outils usés.
La Regideso demande l’indulgence à son aimable clientèle et lui demande de prendre des dispositions nécessaires pour toute la journée de ce samedi. De tels communiqués sont régulièrement délivrés par la Regideso, mais faute de communication, les populations se trouvent toujours devant un fait accompli, une rupture d’eau et d’électricité à leur insu.
Burundi - Société
Le Burundi passe de l’ethnisme au clanisme
Bujumbura, le 7 décembre 2018 (Net Press) . Après l’agrément du clan des Bahanza par le ministre ayant l’intérieur dans ses attributions, ce dernier vient d’agréer une autre association du clan des Bajiji, une association sans but lucratif dénommée "MPUZABIJIJI". Elle a été agréée ce 6 décembre 2018.
Toutes ces associations agréées ont un dénominateur commun dans le sens où leurs composantes font partie de l’ethnie hutu, selon les conclusions du professeur Jean Baptiste Ntahokaja, professeur émérite de l’université du Burundi, dont un amphithéâtre lui a été dédié en guise d’hommage, à la même université du Burundi.
Burundi - Côte d’Ivoire - Anniversaire
Félix Houphouët-Boigny, 25 ans déjà !
Yamoussoukro, le 7 décembre 2018 (Net Press) . Les archives nationales de la Côte d’Ivoire le reconnaissent comme le seul président de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Il s’est éteint le 7 décembre 1993 dans la capitale Yamoussoukro, des suites d’un cancer. Premier ministre lors de la colonisation, il devient président lorsque son pays accède à l’indépendance, le 7 août 1960.
Tout comme les autres Africains, il élimine l’opposition et centralise rapidement les pouvoirs autour de lui et de sa formation politique, le parti démocratique de la Côte d’Ivoire, Pdci, un parti unique. Le président mise sur le libéralisme économique pour développer son pays et les investissements étrangers sollicités, les ressources premières comme le Cacao, le café et le bois sont mis à contribution.
Il a gardé des liens étroits avec la France, la puissance coloniale, une constante tout au long de son règne. Les historiens déclarent souvent que cet homme a jeté des bases solides pour le développement de son pays. Il a été inhumé deux mois plus tard, le 7 février 1994 et 26 chefs d’Etat, pour la plupart des Africains, ont été sur place pour rendre hommage à un des personnages les plus marquants de l’époque postcoloniale sur le continent africain.