Bururi, le 8 décembre 2018 (Net Press) . Des coups de feu ont été entendus dans la commune de Kiremba dans la nuit de vendredi à samedi 8 décembre, vers minuit. Il s’agit d’un ménage qui a été attaqué mais les forces de l’ordre qui étaient tout près ont vite riposté, repoussant sans beaucoup de peine les assaillants. Selon des informations recueillies sur place, aucun dégât n’est à signaler dans cette attaque.
Les défenseurs des droits de l’homme indiquent que le mois passé de novembre, des violations massives des droits de l’homme ont été enregistrées. Ils déplorent le fait que les présumés auteurs ne sont pas inquiétés et que des corps sans vie et pour la plupart non identifiés sont encore retrouvés dans différents endroits du pays comme les rivières, les buissons ou dans les lieux non éloignés des habitations.
Ainsi, pour la période sous observation, l’on compte 22 cas d’assassinats, 6 cas de disparitions forcées, 50 cas d’arrestations arbitraires et de détentions illégales, ainsi que 4 cas d’atteintes à l’intégrité physique dont 4 cas de torture.
Dans la province de Muramvya, au Centre du pays, un homme du nom d’Adélin Ndayishimiye, âgé de 37 ans, a été retrouvé mort dans sa maison, pendu sur une corde. La police soupçonne qu’il se serait suicidé, surtout qu’il n’était pas en bons termes avec son épouse qu’il accusait d’adultère avec d’autres hommes de la région.
Cette femme et un homme qui la fréquentait ont été arrêtés juste après que ce cadavre eut été découvert dans la matinée de ce 7 décembre pour des raisons d’enquêtes. Signalons que ce couple aujourd’hui disloqué avait 4 enfants qui deviennent pratiquement des enfants sans parents comme cela devient de plus en plus fréquent dans les ménages burundais, dans la capitale comme à l’intérieur du pays, suite souvent aux malentendus des parents.
Burundi - Politique
Manifestations ce matin contre l’Union africaine
Bujumbura, le 8 décembre 2018 (Net Press) . Ce matin, des manifestations organisées par le pouvoir de Bujumbura ont eu lieu et une foule immense a pris part à ces mouvements. Les informations de dernière minute indiquent que ces expressions ont eu lieu dans tout le pays et avaient pour objectif la démonstration de force.
Dans leurs déclarations, ils s’insurgeaient contre le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, qui n’a pas une même lecture politique et judiciaire sur l’assassinat du président Ndadaye que Bujumbura. Sur des pancartes des manifestants, l’on pouvait lire "Toi, Monsieur Moussa Faki Mahamat, halte à tes bêtises, le Burundi est un pays souverain", " Nous invitons l’Onu et l’Ua à mobiliser les pays membres de ces organisations qui hébergent les criminels assassins de les attraper et les envoyer devant la justice burundaise pour qu’ils soient jugés pour avoir sauvagement assassiné le héros de la démocratie, S.E. Melchior Ndadaye et ...".
De leur côté, les "Bujumburais" soutiennent le gouvernement et la justice burundaise de continuer à traquer les assassins du président Ndadaye et ses collaborateurs. Ils en profitent pour dénoncer vivement le président de la commission de l’Union africaine Moussa Faki pour ses positions sur ce point précis.
L’on retiendra cependant qu’il y a des gens qui participent à ces manifestations par force car ils n’ont pas de choix. Il semble que les chefs de zone, de quartiers et les jeunes Imbonerakure sont chargés de mobiliser les populations pour qu’elles participent activement à ces démonstrations, gare à celui qui se soustrait du mouvement.
Burundi - Corruption
L’Olucome s’exprime à la veille de la journée internationale de lutte contre la corruption
Bujumbura, le 8 décembre 2018 (Net Press) . Le 9 décembre de chaque année, le monde entier célèbre la journée internationale de lutte contre la corruption. C’est dans ce contexte que l’Olucome, à la veille du 10ème anniversaire de l’assassinat de son vice-président, Ernest Manirumva, a sorti un communiqué de presse.
De façon résumée, l’Olucome, observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, se dit qu’il va célébrer cette journée dans la grande tristesse où il observe la non séparation des pouvoirs, le rétrécissement des libertés publiques, la mauvaise gouvernance à tous les niveaux, la crise du leadership accru, la non acceptation du débat contradictoire, l’interdiction de la manifestation publique et l’intolérance d’opinion divergente.
Pour cela, l’Olucome demande aux membres du gouvernement en place de prendre conscience de sa responsabilité quant aux exactions et crimes socioéconomiques qui se commettent et d’y répondre. Il demande également de s’engager à la lutte contre la corruption et se déchaîner des corrupteurs et des corrompus devenus plus forts que l’Etat. Il demande enfin de se pencher sur la paix à travers le dialogue et le respect de l’accord d’Arusha ; gage de la gouvernance, de lutte contre la corruption et d’un développement réel et durable.
Aux politiciens, il demande de lutter contre l’égoïsme dominant, la corruption, la mauvaise gouvernance politique, économique et emprunter la voie du développement, de la paix et de la sécurité pour tous à travers l’élaboration des projets de société dans leurs partis politiques respectifs. Quant au peuple burundais, l’Olucome demande de refuser d’être manipulé et sucé par une classe politique aux intérêts égoïstes.
Signalons que la veille, la même organisation avait sorti un autre communiqué de presse portant sur la paupérisation extrême issue de la persistance du refus de dialogue, de l’isolement et des méandres du gouvernement du Burundi quant à la participation à des sessions et sommets importants pour le Burundi.
Burundi - Zimbabwe - Politique
Crise au Zimbabwe : le gouvernement entame des discussions avec l’opposition
Harare, le 8 décembre 2018 (Net Press) . Au Zimbabwe, le gouvernement et l’opposition ont entamé des discussions. Selon la presse zimbabwéenne, le président Emmerson Mnangagwa et le chef du principal parti d’opposition, Nelson Chamisa, ont entamé des pourparlers afin de trouver une solution à la crise politique et économique du pays, alors que l’opposition ne reconnait toujours pas l’élection en juillet dernier d’Emmerson Mangagwa à la tête de l’Etat.
Après des décennies d’animosité, le gouvernement et l’opposition se parlent. Selon plusieurs sources, Emmerson Mnangagwa et Nelson Chamisa seraient en contact. Le chef de l’opposition aurait notamment désigné une délégation de haut niveau pour négocier avec le parti au pouvoir, la Zanu-PF et mettre fin à la crise politique dans le pays.
L’opposition ne reconnait toujours pas l’élection de Mnangagwa à la tête de l’Etat. Des heurts ont d’ailleurs éclaté dans l’hémicycle entre députés de la Zanu-PF et du MDC. Une animosité qui, selon les observateurs, est préjudiciable au développement du pays.
En effet, les investisseurs internationaux ne sont pas revenus en masse pour relancer l’économie du pays comme l’espérait le chef de l’Etat. Il faut dire que les violences post-électorales du 1er août ont fortement endommagé la crédibilité du président, qui tentait de convaincre que le Zimbabwe a changé et n’est plus celui de l’ère Mugabe.
Cette prise de contact entre le chef de l’Etat et de l’opposition intervient également alors que le Zimbabwe tente de convaincre les Etats-Unis d’abandonner les sanctions économiques contre Harare.
Washington a déjà fait savoir que même s’il y a des signes encourageants, les réformes ne sont pas suffisamment importantes, notamment en matière de respect des droits de l’homme. Washington ajoute cependant que les Etats-Unis seront prêts à reprendre des relations bilatérales avec Harare, dès qu’il y aura de réels progrès.