Bujumbura, le 17 décembre 2018 (Net Press). Des informations d’insécurité entre le Burundi et le Rwanda ne cessent de tomber sur les réseaux sociaux. En effet, l’on risque de croire à un canular car l’on fait savoir que les militaires burundais, en compagnie des Interahamwe de triste mémoire, ont attaqué le Rwanda et qu’une force spéciale rwandaise a été dépêchée pour poursuivre ces agresseurs et qu’elle serait entrée jusque dans la province de Bubanza.
L’information est difficile à vérifier par le fait que le téléphone fixe du porte-parole de l’armée, le colonel Floribert Biyereke, sonnait mais personne ne répondait, ce qui pourrait signifier qu’il n’était au bureau. Mais qu’il s’absente pendant tout l’avant-midi, c’est qu’il pourrait être dans une réunion liée à la sécurité entre les deux pays, d’autant plus que les militaires s’occupent uniquement de la sécurité des frontières.
Quant à son téléphone mobile, il était également éteint tout l’avant-midi, raison pour laquelle la rédaction n’est pas en mesure de confirmer ou d’infirmer cette information. Mais cela pourrait s’expliquer par le fait que d’autres confrères lui auraient posé la même question sans qu’il ait une réponse précise à donner, d’où la solution déteindre son téléphone. La rédaction continuera à le chercher sur cette information. Dossier à suivre !
Sur un autre chapitre, au moins cinq personnes ont été assassinées au cours de la semaine dernière et dans différentes localités. Parmi les victimes figurent, deux hommes exécutés dans la forêt de la Kibira. Ils ont été retrouvés ligotés et attachés à un arbre. Un membre de l’opposition a été assassiné au cours d’une embuscade et une autre victime est un jeune homme ligoté et assassiné avant d’être jeté dans une rivière dans une tentative de le faire disparaitre.
Les activistes des droits de l’homme évoquent des cas d’arrestations arbitraires et une agression commise par des Imbonerakure envers un membre de l’opposition. Ils évoquent également le viol d’une femme enceinte dont la violence a provoqué l’avortement. Ils notent enfin l’intention des autorités burundaises de spolier les propriétaires de maisons où des armes auraient été saisies depuis le début de la crise de 2015. Il s’agit d’une pratique illégale qui vise essentiellement les opposants et les personnes vivant en exil.
Burundi - Politique
Quand le parti Cndd –Fdd renvoie la balle au président Nkurunziza !
Bujumbura, le 17 décembre 2018 (Net Press) . Lors d’une émission publique avec les porte-parole des institutions tenue à l’Hôtel Club du Lac Tanganyika ce samedi 15 décembre, le porte-parole du président de la République, Jean Claude Karerwa, a fait savoir que Pierre Nkurunziza ne va pas revenir sur sa décision pour se représenter aux présidentielle de 2020. Dans la foulée, le parti au pouvoir a renvoyé la balle au président Pierre Nkurunziza lors d’une question de la rédaction.
S’appuyant sur la réponse sèche du porte-parole du président de la République Jean Claude Karerwa, le reporter de l’agence Net Press a cherché à savoir comment le parti Cndd-Fdd va s’y prendre une fois que les membres du parti de l’Aigle vont jusque dans les rues pour réclamer la candidature du président Pierre Nkurunziza, et ce, à l’approche des échéances électorales.
La porte-parole du parti Cndd-Fdd, Nancy Ninette Mutoni, n’a pas été claire sur cette question, se contentant de renvoyer la balle au président Pierre Nkurunziza pour qu’il réponde lui-même à cette question lors de l’émission publique prévue dans sa Ngozi natale en date du 28 décembre 2018.
Burundi - Eac - Politique
Le sommet du 27 décembre sur le point d’être reporté de nouveau
Bujumbura, le 17 décembre 2018 (Net Press) . Selon des informations concordantes, le sommet des chefs d’Etat de la communauté de l’Afrique de l’Est, qui avait été reporté du 30 novembre au 27 décembre 2018, pourrait être de nouveau reporté pour une date non encore précisée.
Selon les informations à la disposition de la rédaction, ce report pourrait être dû à l’indisponibilité de certains chefs d’Etat de la communauté de l’Afrique de l’Est. L’on pense déjà aux présidents du Burundi, du Rwanda, de l’Ouganda et du Kenya. La ministre burundaise chargée de l’intégration à la communauté est-africaine, Isabelle Ndahayo, avait confirmé samedi le 15 décembre 2018, lors de l’émission publique, que le Burundi participera à ce sommet et qu’il sera valablement représenté.
Néanmoins, malgré ce nouveau report, le gouvernement burundais, malgré sa décision d’y siéger, ne souffrira pas d’insomnie causée par cette indisponibilité des chefs d’Etat, car, il n’aime pas étaler ses difficultés à la sous-région ni à la communauté internationale. De même, les patrons de ces pays, pourraient se lasser du comportement de Bujumbura et ne plus accorder de priorité à des problèmes le concernant, surtout qu’il aime se présenter comme un pays souverain..
Burundi - Justice
La justice burundaise dans le collimateur de l’Olucome
Bujumbura, le 17 décembre 2018 (Net Press) . L’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, (Olucome), jure sur tous les toits qu’il va intenter un procès en justice contre la ministre de la justice et garde des sceaux, Aimée Laurentine Kanyana, en s’appuyant sur l’article 69 alinéa 1 de la Constitution ainsi que la loi portant action récursoire.
Cette décision qui intervient après l’annonce de la ministre de la justice indiquant que le gouvernement va saisir toutes les maisons où des armes ont été découvertes. L’Olucome dit vouloir y mettre un garde-fou pour que Bujumbura ne puisse pas subir d’énormes pertes dans l’avenir comme ça a été le cas en 1972.
L’observatoire parle d’une mesure anticonstitutionnelle et impopulaire. Il parle d’atteinte grave au droit national et international. Elle viole la Déclaration universelle des droits de l’Homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, le code pénal et le code des personnes et de la famille burundais.
Selon cet observatoire, tous ces textes défendent la présomption d’innocence et la propriété. Ils protègent l’individu, la famille et ses biens. Par ailleurs la loi n°1 / 22 du 25 juillet 2014 portant action récursoire est sévère à l’endroit des officiels burundais qui s’arrogent le droit de prendre des décisions qui pourraient causer des préjudices.
Burundi - Economie
Carburant : Qui détient la vérité entre les vendeurs du carburant et le gouvernement ?
Bujumbura, le 17 décembre 2018 (Net Press) . La langue sibylline sur le carburant existe entre deux parties, à savoir les vendeurs des produits pétroliers d’une part et le gouvernement d’autre part. En effet, ce produit continue à se faire rare dans le pays, aussi bien dans la capitale qu’à l’intérieur du pays.
Les pétroliers approchés disent qu’ils ne savent pas pourquoi il y a pénurie de ce produit somme toute stratégique pour l’économie du pays. De son côté, le gouvernement dit qu’il y a tout simplement une spéculation de ces commerçants et que le carburant existe en suffisance dans les stocks du pays.
L’opinion, sans toutefois avoir une information rassurante, ne cherche pas à savoir qui dit vrai entre les deux parties d’autant plus que la spéculation est une hausse du prix carburant pour que les stations d’essence reprennent leurs activités. Pour elle, il faut qu’on revoie à la hausse le prix à la pompe, celui qui achetait 10 litres pour son enfin, se limitera à 7, car plus le prix du carburant augmente, plus le pouvoir d’achat des population en pâtit.
Burundi - Administration
Deux Ong étrangères décident de fermer définitivement leurs portes au Burundi
Bujumbura, le 17 décembre 2018 (Net Press) . Deux organisations non gouvernementales œuvrant au Burundi, Handicap International et Avocats Sans Frontières, viennent d’opter de fermer définitivement leurs portes dans ce pays. La raison est qu’elles se disent ne pas être capables de privilégier le quota ethnique au détriment des compétences.
Tout remonte au 1er octobre 2018 quand le ministère de l’intérieur a décidé de suspendre pour trois mois plus de 130 Ong étrangères œuvrant au Burundi. Pour rouvrir, elles devaient remplir certaines conditions posées par le gouvernement et parmi elles, la correction du déséquilibre ethnique dans le recrutement des agents de ces Ongs.
Certaines d’entre ces Ongs se sont montrées réticentes face à ces exigences du gouvernement. Elles ont décidé de discuter avec le régime en place sur question qui était en réalité ce qui comptait le plus pour les autorités, qui estimaient que les Tutsi étaient nettement majoritaires par rapport aux Hutu engagés dans ces Ongs.
Si ces Ongs décident aujourd’hui de s’en aller, cela veut dire que le gouvernement est resté intransigeant sur cette condition. Ce qui fait que celles qui marchent avec la demande du gouvernement ont déjà rouvert leurs portes, à l’instar de l’Ong World Vision. Quant à ceux qui sont contre, elles vont elles aussi plier leurs valises comme les deux citées plus haut.
Burundi - Usa - Justice
"Rudolph Giuliani, l’avocat combatif de Trump contre le procureur Mueller", selon Rfi
Washington, le 17 décembre 2018 (Net Press) . Le président Trump est furieux contre son ancien avocat Michael Cohen, condamné cette semaine et qui coopère désormais avec la justice américaine. Sur les soupçons de collusion avec la Russie, le président compte désormais sur le combatif Rudolph Giuliani pour le défendre en public.
Rudolph Giuliani est souvent confus, mais il est opiniâtre. Ce dimanche, l’avocat de Donald Trump a fait le tour des plateaux de télévision pour défendre le président. La semaine a été rude, une nouvelle fois, mais pour l’ancien maire de New York, tout ça n’est « qu’une chasse aux sorcières » :
« Ils remontent toujours plus loin, maintenant jusqu’à 1982, 1983. Ils examinent les dossiers commerciaux. Mon dieu ! Ils sont passés de la collusion à l’obstruction de justice… pas de preuve. Et maintenant le financement de la campagne, pas de violation de la loi. »
Rudolph Giuliani ironise en prétendant que les enquêteurs étudieraient même les contraventions pour mauvais stationnement de Donald Trump, ou si le milliardaire aurait un jour traversé hors des passages piétons. Mais il peine à convaincre les journalistes face à lui, qui semblent même avoir parfois du mal à le suivre.
Une exubérance brouillonne
Quand, à propos de liens potentiels du candidat Trump avec la Russie, il répète, que « la collusion n’est pas crime et que c’était fini au moment de l’élection », il ne laisse pas le temps de se faire relancer.
Et quand il estime qu’il faudra « lui passer sur le corps » pour que le procureur spécial Mueller interroge en personne le président, mais qu’après tout, il pourrait mourir un jour, il arrache surtout un sourire à son interlocuteur. Cette exubérance brouillonne contraste avec le silence étourdissant de Robert Mueller.
Depuis qu’on lui a confié l’enquête en mai 2017, l’ancien patron du FBI ne s’est jamais exprimé et n’a pas fait fuiter d’informations, laissant seulement parler les documents officiels qu’il a fournis à la justice.