Bujumbura, le 22 décembre 2018 (Net Press) . La police de roulage entend renforcer la sécurité routière en cette période de fêtes de fin d’année. En effet, elle cible particulièrement les chauffeurs qui conduisent en état d’ébriété car des alcootests spécialisés sont maintenant disponibles.
Les transporteurs qui font monter à bord de leurs bus plus de personnes que prévues sont également interpellés, tout comme ceux qui pratiquent l’excès de vitesse. Rappelons qu’il y a une décision qui vient d’être prise par un des conseils des ministres portant arrestation, retrait provisoire et définitif des permis de conduire à des chauffeurs qui conduisent mal.
La police a commencé à expliquer cette loi aux transporteurs ce 21 décembre et ces derniers ont manifesté des inquiétudes quant à sa mise en application. Ils avancent notamment que la police ne dispose pas d’outils nécessaires pour constater les infractions commises, notamment des caméras de surveillance, ce que la police reconnaît.
Cette étape d’explication prendra trois mois et la loi entrera en vigueur à partir du mois de février 2019. Coïncidence ou pas, l’on remarque ces derniers jours une présence policière massive dans les rues les weekends. S’ils étaient dans les différents axes les samedis, ils ne travaillaient pas les dimanches, contrairement à ce qui se passe aujourd’hui.
Pour revenir sur l’alcootest, le gros des chauffeurs ici à Bujumbura ne croient pas à cette menace de la police, dut fait qu’elle l’a déjà brandie à plusieurs reprises, surtout vers la fin de l’année, sans jamais attraper un seul conducteur qui soit arrêté suite à l’effet de cet alcootest. Espérons que cette fois-ci sera la bonne et que, contrairement aux habitudes, la déclaration de l’Opc 1 Roger Bankibigwira est véridique.
Burundi - Humanitaire
L’Union européenne au chevet des refugiés burundais de la sous région
Bruxelles, le 22 décembre 2018 (Net Press) . La commission de l’Union européenne a décaissé une enveloppe de 5 millions d’euros supplémentaires pour répondre aux besoins urgents des réfugiés burundais vivant dans les pays voisins. Dans un communiqué de presse, l’UE indique qu’elle a déjà alloué un budget total de 13 millions d’euros pour l’année 2018, en faveur des réfugiés burundais.
Ce soutien supplémentaire vient aider les organisations humanitaires à fournir une assistance aux réfugiés burundais vivant en Tanzanie et au Rwanda. Il va contribuer à répondre aux besoins en nourriture et en protection qui n’avaient pas encore pu être satisfaits. Le commissaire en charge de l’aide humanitaire et de la gestion des crises, Christos Stylianides, dans un communiqué rendu public, trouve que la sous région, qui regorge les refugiés burundais, souffre d’une crise largement oubliée et insuffisamment financée.
Il ajoute qu’une large majorité des réfugiés burundais cherchent actuellement refuge en Tanzanie et au Rwanda et n’ont pas accès à des produits et services de base, y compris la nourriture. Dans ce même communiqué, L’Union européenne indique qu’elle va suivre de près la crise qu’endeuille le Burundi depuis 2015 et qu’elle a fourni plus de 57 millions d’euros d’aide humanitaire depuis son déclanchement en avril 2015.
L’on saura qu’environ 400.000 Burundais se sont réfugiés dans les pays voisins, en l’occurrence le Rwanda, la Tanzani, l’Ouganda et la République démocratique du Congo. La majorité des réfugiés burundais sont en Tanzanie et dépendent de l’aide internationale pour répondre à leurs besoins fondamentaux. La crise régionale des réfugiés du Burundi reste l’une des crises humanitaires les plus sous-financées au monde.
Burundi - Société
Les prostituées malvenues dans la province de Bubanza
Bubanza, le 22 décembre 2018 (Net Press) . Selon des informations en provenance de cette province du Nord Ouest du pays, les prostituées, qui deviennent de plus en plus nombreuses, constituent la bête noire pour les populations masculines de cette entité administrative. En effet, outre qu’elles transmettent les différentes maladies sexuellement transmissibles, elles contribuent également à la dislocation des familles.
On rappellera que cette province souffrait déjà de cette décomposition des familles depuis que la demoiselle Eusébie Ngendakumana y a implanté ses croyances, poussant plusieurs femmes à la suivre dans son exil en République démocratique du Congo. Les hommes, ne sachant pas où se trouvent leurs femmes, avaient décidé de prendre d’autres épouses, ce qui a causé des difficultés quand les femmes légales sont rentrées, presque trois ans plus tard.
Voilà donc, cette province n’avait pas encore réglé le problème des dislocations antérieures que des prostituées viennent ajouter le drame au drame, pour emprunter l’expression d’un ancien dignitaire. Il semble que l’administration, en collaboration avec la police envisagent de les traquer et de les incarcérer dans toutes les communes de cette localité.
Burundi - Catastrophe
Le Burundi en bas de l’échelle après la crise de 1993
Bujumbura, le 22 décembre 2018 (Net Press) . Lors d’un atelier de dissémination des résultats de recherche sur le thème " cout économique des conflits économique du Burundi ", projet de recherche collaboratif du Crea, croissance dans les pays post conflits en Afrique, en collaboration avec le consortium du développement économique en Afrique, Arcade Ndoricimpa, professeur à l’université du Burundi, qui a effectué cette étude, indique que le Burundi a perdu entre 8 et 10 milliards d’Euros lors dans la crise de 1993 jusqu’en 2003.
Ce professeur affirme que depuis 1960, le Burundi a connu des instabilités politiques classées en six épisodes de 1960 à 2018, caractérisés par des nombres de mort et de réfugiés. Il indique que les conflits qui ont affecté tout le pays datent de 1972 et 1993, ce qui a occasionné la perte économique par le canal de la destruction du capital humain et sa fuite et le déplacement des personnes, le commerce interne et international a sensiblement diminué, la réaffectation des ressources caractérisée par l’augmentation des dépenses militaires pour faire la guerre au détriment du développement sociaux économique du pays.
Arcade Ndoricimpa dit que la guerre civile de 1993 à 2003 a coûté au trésor public entre 8 et 10 milliards d’Euros et à chaque Burundais entre 1290 et 1520 Usd, tout en précisant que le dernier confit de 2015 a été relativement coûteux car ayant réduit la croissance économique de 8, 9 % par rapport au scenario contrefactuel.
Arcade Ndoricimpa déplore qu’au cours de la période post-conflit 2005-2015, le Burundi n’a pas récolté les dividendes de la paix pour attirer les investisseurs étrangers. Il affirme que la guerre coûte énormément à la nation et invite les décideurs et le peuple burundais de faire la paix et non la guerre.
Adrien Sibomana, l’ancien premier ministre burundais qui était parmi les panelistes,a emboité le pas à cet universitaire et a ajouté que quel que soit le niveau de violences, on finit par négocier. Il a déploré sans citer les pays qui s’isolent du reste du monde en disant " on n’a pas besoins d’eux " et a cité un exemple que même les grandes puissances ont besoin des investisseurs étrangers. Il a conclu que quelle que soit la puissance économique, on a besoin de l’autre.
Burundi - Confessions Religieuses
Archidiocèse de Bujumbura : Remise du pallium au nouvel Archevêque de Bujumbura
Bujumbura, le 22 décembre 2018 (Net Press) . Aujourd’hui, au lendemain de la fête de Sainte Agnès, Martyre Romaine du 4ème siècle, l’église du Burundi toute entière, spécialement l’Archidiocèse de Bujumbura, sera en fête. Son Excellence Révérendissime Mgr. Wojeiech Zaluski, nonce apostolique au Burundi, imposera au nouvel Archevêque de Bujumbura, Son Excellence Révérendissime Mgr. Gervais Banshimiyubusa, le pallium : collier à trois fanions, un sur la poitrine, deux sur le dos par-dessus les épaules, rappelant l’image du bon pasteur : le Christ portant sa brebis sur ses épaules et conduisant son troupeau à l’abreuvoir pour qu’il se désaltère.
Chez nous, c’est le 6ème pallium qui y atterrit. Le premier à le porter, ce fut Son Excellence Mgr. Antoine Grauls, 1er Primat de l’Archidiocèse de Gitega : voire que le Saint-Siège le tenait tellement en estime qu’il le nomma en plus " Assistant au Trône Pontifical" en plus de la remise du pallium. Après Grauls, ce furent Mgr. André Makarakiza, Joachim Ruhuna, Simon Ntamwana, Evariste Ngoyagoye et Mgr. Gervais Banshimiyubusa.
Qui revêt le Pallium ? Même s’il est d’origine byzantine, il a son protocole. Sa Sainteté le Pape, MM les Cardinaux et MM Seigneurs occupant certains sièges diocésains ou certaines fonctions dans l’église catholique. L’Archevêque qui administre Rome au nom du Pape est d’office Archevêque ; celui des Gaules (Lyon) ; Venise d’où nous vient Saint Pie X (Joseph Sarto) : le réformateur de la Liturgie et de l’Organisation des Séminaires, début XXè siècle. To Leide en Espagne, Cologne en Allemagne ont toujours été gouvernés par des Archevêques ! Encore une illustration anecdotique ? Non. Historique. Oui.
A la veille du deuxième Concile du Vatican, tous les Nonces ont été nommés Archevêques. Certains directeurs de bureaux ou dicastères ont été élevés au rang d’Archevêques quand le ministère l’exigeait. Pourquoi ! Parce que même au milieu de ses pairs, l’Archevêque, porteur du pallium, n’a pas que la préséance physique, il a aussi celle morale de veiller à la prospérité de la famille "Eglise".
Excellence Monseigneur,
S’il fallait parler d’Histoire, même si pas exhaustive, le pallium vient des mains habiles des Sœurs qui soignent l’Eglise Sainte Agnès et les moutons élevés dans la perspective : la laine à tisser " pallium ". La colline de l’Aventin, qui a le culte du Souvenir comme toute vestale, se souvient de son devoir : au temps fixé, cette fête du Pallium nous renvoie à la lecture du chapitre X de l’Evangile de Saint Jean ! Ad multos annos ! Dieu vous comble.