Bujumbura, le 27 décembre 2018 (Net Press) . La Parcem fait savoir que trois membres de cette Ong locale, des points focaux dans la province de Muramvya, au Centre du pays, viennent d’être acquittés par la cour d’appel au terme d’une année d’emprisonnement dans les provinces de Muramvya et de Bujumbura.
Ils étaient accusés d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat mais ils avaient toujours plaidé non coupables car, expliquaient-on, ils étaient en train de préparer un atelier qui devait avoir lieu dans la province de Muramvya. A ce titre, la Parcem a organisé ce matin une conférence de presse où son président semble déplorer ces faits.
Pour Faustin Ndikumana, acquitter une personne après un an d’emprisonnement, c’est inconcevable. La justice, pour mesure de sagesse, devrait d’abord s’assurer que le cas lui présenté porte en soi une gravité passible d’emprisonnement. Dans son point de presse, il a démontré par A + B que la liberté est une règle et l’emprisonnement, une exception, un principe que ne peuvent pas nier ceux qui ont emprisonné les points focaux de cette organisation non gouvernementale.
Burundi - Malversations Economiques
L’Olucome contre les croisades pendant les jours de la semaine et des heures de service
Bujumbura, le 27 décembre 2018 (Net Press) . Du 26 au 30 décembre, est organisée une croisade de prières dans la province de Ngozi, sur invitation du couple présidentiel. L’Olucome, organisation de lutte contre la corruption et les malversations économiques, s’oppose contre l’organisation de telles prières pendant les jours de travail et les heures de services.
Précisant qu’il n’est pas contre des prières, il souhaite néanmoins que ces dernières aient lieu les weekends. Pour cet observatoire, ces croisades mobilisent des fonctionnaires et certains d’entre eux y vont de force. Il trouve qu’il y a utilisation de certains moyens financiers et matériels de l’Etat car plus ou moins 100 véhicules auraient été déployés à cet effet.
L’Olucome évoque également le carburant, les frais de mission qui sont distribués à hauteur de 100 millions de nos francs pendant 5 jours de croisade. Il estime que dans ce calcul, le temps gaspillé des fonctionnaires n’a pas été comptabilisé dans un pays qui est classé 2ème plus pauvre au monde.
Pour l’Olucome, il s’agit de malversations économiques et financières car toutes ces dépenses ne sont régies d’aucune loi. C’est la raison pour laquelle l’observatoire souhaite que les prières aient lieu les weekends comme prévu et sans devoir gaspiller des moyens financiers.
Burundi - Rdc - Elections
Une partie des élections en Rdc reportées pour mars 2019
Kinshasa, le 27 décembre 2018 (Net Press) . Tout semble aller vers la cacophonie en République démocratique du Congo. En effet, l’on apprend que les régions non sécurisées ne voteront pas le 30 décembre comme les autres régions, mais que leurs élections sont reportées au mois de mars de l’année prochaine.
La commission électorale nationale indépendante de ce pays a fait savoir ce 26 décembre 2018 que les régions comme Beni et Butembo dans la province du Nord Kivu, tout comme la région de Yumbi dans la province de Mai-Ndombe, devront ajourner leurs élections.
Rappelons que les élections dans ce pays, initialement prévues pour décembre 2016, ont été ajournées suite aux chicaneries politiques de ce pays. Le président Kabila avait voulu rester au pouvoir et il vient de jeter l’éponge pour se faire remplacer en ce mois de décembre 2018. Mais là aussi, la préparation des élections a été émaillée d’irrégularités, parfois de violences entre les pro et les anti Kabila qui le désignent sous le pseudonyme de Kabylie.
Revue annuelle de la presse, janvier 2018 (suite)
11 janvier 2018
Un enseignant d’une école de Nyarusange arrêté. Un enseignant d’une école secondaire de Nkondo, dans la zone Nyarusange de la province de Gitega, a été mis aux arrêts hier 10 janvier dans l’après-midi. Donatien Nibitanga a été arrêté sur ordre du parquet de la République à Gitega, dans la suite de l’affaire dite "Jacques Bukobero", tué au mois de mars 2017. Arrêté alors qu’il dispensait ses cours, il est accusé d’être derrière l’assassinat du père du commerçant de Gitega et membre influent du parti au pouvoir, Vénérand Ntikazohera. Le représentant provincial du Fnl, aile d’Agathon Rwasa en province de Gitega, confirme cette information avant d’indiquer que Donatien Nibitanga est incarcéré au cachot du commissariat de police de Gitega.
L’Olucome critique sur l’utilisation du budget 2018. A travers un communiqué rendu public ce mercredi le 10 janvier 2018, le président de l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, Gabriel Rufyiri, critique l’utilisation du budget de l’Etat, exercice 2018. Il indique que dans le budget de fonctionnement de l’Etat, exercice 2018, Bujumbura privilégie le budget de consommation au détriment du budget d’investissement dans des secteurs utiles à la population qui vit dans l’extrême pauvreté dans les collines du pays. Dans ce communiqué, Gabriel Rufyiri donne des zones d’ombre sur l’utilisation des fonds des contingents burundais en mission de maintien de la paix en Somalie et en République centrafricaine, qu’il estime qu’ils devraient être inclus dans le budget de l’Etat 2018.
12 janvier 2018
Une éviction démentie ! Accusé d’entretenir des relations privilégiées avec le président du Fnl reconnu par Bujumbura, Jacques Bigirimana, et de trahir le Fnl encore au maquis, le général major Aloys Nzabampema, chef d’Etat Major du Fnl encore au maquis, ainsi que le bureau politique, ont été renversés ce 7 janvier 2018. Cette éviction a été immédiatement démentie par le Général Major Aloys Nzabampema dans un communiqué rendu public ce mercredi. Dans ce communiqué, il dément ce congédiement en indiquant qu’il s’agit d’un montage taillé de toutes pièces par le pouvoir, à travers le président du Fnl dans les ailes de Bujumbura et le service national des renseignements, pour faire partir en fumée le Fnl encore au maquis qu’il estime « rassembleur des insoumis du régime de Bujumbura «
13 janvier 2018
53ème anniversaire de l’assassinat d’un premier ministre burundais. Dans 48 heures, le Burundi se souviendra des 53 ans jours pour jour qui viennent de s’écouler après la mort de son premier ministre, Pierre Ngendandumwe. C’était le 15 janvier 1965 quand, dans la soirée de ce jour-là, alors qu’il rentrait de l’hôpital clinique Prince Louis Rwagasore, en visite à son épouse qui venait d’accoucher, a reçu un coup de balles dans le dos. Une semaine auparavant, le 7 janvier 1965, le roi du Burundi, Mwambutsa IV Bangiricenge, venait de nommer cette personne issue du parti Union et Progrès National (Uprona) du prince Louis Rwagasore. L’on rappellera ici que cette formation changera d’appellation quelques années plus tard, vers 1967, pour devenir Parti pour le Progrès National, gardant toutefois le même acronyme Uprona.
Selon des informations recueillies dans plusieurs manuels d’histoire, Pierre Ngendandumwe aurait été tué par un clerc tutsi d’origine rwandaise, Gonzalve Muyenzi, travaillant à l’ambassade américaine à Bujumbura. Ce dernier avait fui son pays en 1959 lors de la révolution sociale du 1er novembre 1959 au Rwanda. Il semble qu’en date du 21 février de la même année, il aurait confessé le meurtre du premier ministre. Dans la capitale Bujumbura, une association avait été créée en sa mémoire il y a de cela quelques années, mais pour le moment elle n’est plus dynamique pour des raisons que la rédaction ignore. Signalons qu’un écrivain du nom d’Augustin Mariro, un retraité de l’Unesco, dans son livre "Burundi 1965 : la première crise ethnique, Genèse et contexte politique", place la première crise ethnique à cette période.
15 janvier 2018
Une quinzaine de personnes arrêtées dans la province de Rumonge. Quinze personnes ont été arrêtées dans la province de Rumonge en date du 13 janvier 2018 suite à des activités qu’ils étaient en train de faire et que l’administration locale ne reconnaît pas. Ces personnes ont été arrêtées en deux groupes et à deux endroits différents. Selon des informations en provenance de cette localité, le premier groupe est fait de 4 personnes, tous des hommes, qui ont rassemblé sur la colline Mutambara plus ou moins 50 personnes dans une prière que l’administration qualifie d’illégale. Selon toujours des informations reçues, le gouverneur de cette province avait interdit de tels regroupements, ce que démentent ces personnes qui affirment par ailleurs qu’ils ne constituent pas une secte.
16 janvier 2018
Découverte d’un cadavre dans un caniveau de la zone Buyenzi. Un corps sans vie a été découvert très tôt ce matin dans la zone de Buyenzi, tout près d’un arrêt bus de transport en commun dénommé "Foyer", non loin de l’église pentecôtiste de Bujumbura, tout près de la rivière Ntahangwa. Le corps a été vu pour la première fois par des chauffeurs des bus et de leurs aides qui allaient attendre la venue des passagers. Ils indiquent que personne n’a identifié la victime et qu’elle aurait été assassinée dans une autre place avant que le corps ne soit amené à cet endroit par ses bourreaux. Plus tard, dans la journée, le cadavre a été transporté par une ambulance vers une morgue de l’un des hôpitaux de Bujumbura. Malgré cela, la police semble avoir identifié la personne car des sources policières précisent que le défunt portait le nom de Joachim Ndayisaba, originaire de la commune de Buraza, dans la province de Gitega.
17 janvier 2018
Un avion échappe de justesse à un crash à Bujumbura. Un avion qui devait transporter ce mercredi le 17 janvier 2018 les contingents burundais qui étaient en congé en Somalie, a échappé de justesse à son crash à l’aéroport international de Bujumbura. Cette information a été confirmée par le porte-parole de l’armée burundaise, le colonel Gaspard Baratuza, sans donner plus de détails. Selon le directeur général de l’aéronautique, Emmanuel Habimana, après quelques minutes de décollage, l’engin a cogné un corbeau au niveau du réacteur, ce qui a entrainé des problèmes techniques sur son vol. Il a sillonné 5 fois dans le ciel de l’aéroport international de Bujumbura avant d’atterrir, beaucoup plus par chance que par mérite du pilotage.
18 janvier 2018
Le ministre Pascal Barandagiye au représentant de l’église adventiste : mariages uniquement les weekends ! C’est en quelque sorte la réponse du ministre de l’intérieur et de la formation patriotique, Pascal Barandagiye, au représentant de l’église adventiste du 7ème jour. A travers une correspondance dudit ministre, il est indiqué aux croyants de cette religion que les mariages se font uniquement les samedi et les dimanches et ce, sans exception. Le ministre fait savoir que lors d’une retraite du gouvernement du 27 au 28 août 2017, il a été décidé d’arrêter les mariages au milieu de la semaine. Par ailleurs, a-t-il précisé, la croyance des adventistes du 7ème jour ne peut pas aller au-delà de cette décision, surtout que le Burundi est un Etat laïc, conformément à la constitution du Burundi. Il invite son représentant à faire part à ses fidèles de la décision prise en la matière.
19 janvier 2018
Le prix du carburant revu à la hausse. Depuis quelques jours, le carburant était devenu introuvable sur le marché. L’on avait appris également qu’il s’agissait d’un manque artificiel pratiqué par les commerçants dans l’espoir de voir le gouvernement augmenter le prix à la pompe de ce produit plus que stratégique dans le pays. Nous apprenons que le prix à la litre vient de passer de 2.100 à 2250 Fbu, soit une hausse de 150 Fbu par litre d’essence. A l’intérieur du pays, les chauffeurs de voitures de transport rémunéré avaient augmenté les prix de transport comme bon leur semblait et n’hésitaient pas à multiplier ce prix par deux. Quant aux voyageurs, c’était à prendre ou à laisser, mais comme il n’y avait pas de choix - le gouvernement n’est pas intervenu à temps - ils devaient prendre.
20 janvier 2018
Des élèves obligés de fuir l’avancée de la rivière Ntahangwa. Ce sont les écoliers de l’école primaire du jardin public située à Nyakabiga, tout près du lycée Sos, sur la route baptisée "de la mort", au bord de la rivière Ntahangwa. Suite à l’action dévastatrice de cette rivière, certains bâtiments de cette école sont au bord de la destruction. Les responsables de l’école, devant cette menace imminente, ont préféré faire fuir leurs enfants vers les locaux du lycée Scheppers situés dans la même zone de Nyakabiga, à la 6ème avenue du quartier Nyakabiga II. Les parents des écoliers risquent gros de toucher dans leur porte-monnaie pour financer la réparation de l’école.