Bujumbura, le 29 décembre 2018 (Net Press) . Une dizaine de véhicules de la police étaient hier au domicile de l’ancien ministre de la défense nationale et des anciens combattants, le général Pontien Gaciyubwenge. L’on rappellera que ce dernier a quitté le pays depuis l’avortement du coup d’Etat de mai 2015 et des informations non encore vérifiées indiquent qu’il serait établi en Belgique.
Sur place, les éléments de la police sont entrés dans un conteneur se trouvant dans sa parcelle et il semble que des armes, des fusils et des lance-roquettes y ont été trouvés. Evidemment, c’était difficile d’accéder à la maison de l’ancien ministre car la police avait barricadé tous les axes qui donnaient au logis en question.
Le général Pontien Gaciyubwenge n’avait pas été jusqu’à présent évoqué par le régime en place comme étant quelqu’un qui a participé à la tentative de putsch. Même au niveau des tribunaux lors des procès des présumés auteurs de ce coup, certains détenus avaient demandé qu’il soit convoqué car il était impliqué dans cette tentative, ce que les tribunaux ont toujours rejeté.
Pour ce, une certaine opinion a, à un certain moment, pensé qu’il faisait partie de ceux qui ont fait avorter le putsch du 13 mai 2015, raison de sa non-poursuite par la justice burundaise. L’on comprend mal donc comment, trois ans plus tard, sa maison est "visitée" par des policiers qui saisissent des effets militaires et des ustensiles de cuisine.
L’on signalera qu’au cours de cette conférence publique, Pierre Nkurunziza a réaffirmé sa position de ne pas s’asseoir avec ceux qui ont tenté de renverser les institutions en 2015, une des conditions que plusieurs partenaires du Burundi, communauté de l’Afrique de l’Est, Union africaine, Union européenne et l’Onu, posent pour que ce pays retrouve la paix.
Mentionnons enfin que dans la soirée d’hier, la route qui mène vers le sud de la capitale, Bujumbura - Kanyosha, était barrée par la police à partir de l’école belge vers la zone de Kanyosha. Ceux qui voulaient emprunter cette voie devaient passer par l’avenue du large pour remonter à partir de la zone Kinindo. L’on ne connait pas pour le moment les raisons de la fermeture de cette route à ce moment précis.
Dans l’autre capitale, Gitega, l’on évoque une fillette de 6 ans, Cynthia Irishura, qui a été violée puis tuée. Ce drame a eu lieu sur la colline Mirango, en commune de Ryansoro de la province de Gitega. Des sources administratives précisent que le présumé auteur de ce crime est entre les mains de la justice. De leur côté, les habitants de cette entité ainsi que sa famille biologique demandent que l’auteur soit jugé dans un procès de flagrance.
Burundi - Politique
Création d’un parti politique : Pierre Nkurunziza et Agathon Rwasa se rejettent la responsabilité
Bujumbura, le 29 décembre 2018 (Net Press) . Lors de la conférence publique du président de la République ce 28 décembre, la question de l’avancement de la création du parti Fnl d’Agathon Rwasa lui a été posée par des journalistes. Il a répondu que le concerné n’a pas encore fourni le nécessaire pour qu’il soit agréé. Le président Nkurunziza a précisé que la création d’une formation politique doit respecter la procédure, d’où on l’attend. Dès qu’il est prêt, son parti sera agréé, a-t-il conclu.
De son côté, le président de cette formation politique en gestation, Agathon Rwasa, s’est dit surpris par cette réponse du président de la République. Il a indiqué aux journalistes de la radio Isanganiro qu’il a fourni tout ce que le ministère lui a demandé et qu’il n’a pas encore eu la suite jusqu’à présent.
Nos confrères ont voulu savoir s’il ne fait pas de démarches pour avoir une idée de l’état d’avancement de sa requête, il a répondu que le ministre de l’intérieur se montre peu coopératif. Et s’il demande un rendez-vous pour qu’ils discutent de ce qui ne va pas, le ministre de tutelle avance cet argument qu’il n’a pas de temps.
Burundi - Environnement
Le ciel se fâche contre la capitale économique
Bujumbura, le 29 décembre 2018 (Net Press) . Dans l’après-midi d’hier, une pluie torrentielle s’est abattue sur la capitale Bujumbura. Même si la pluie a pris un temps très court, elle a causé d’énormes dégâts car certaines routes étaient impraticables à cause des flaques d’eau situées un peu partout dans la ville.
Les lieux comme le Palais des arts, la banque centrale ainsi que la banque kényane Kcb étaient entourés des eaux de pluie si bien qu’à un certain moment, les clients étaient réticents pour y entrer. L’on a appris que vers le sud de la capitale, la route qui mène vers la province méridionale de Rumonge était également coupée. Les voitures ont pris énormément de temps pour continuer leurs voyages.
Même ce samedi en début d’après-midi, une autre pluie a été remarquée dans la ville de Bujumbura mais avec moins de dégâts qu’hier. Les piétons pouvaient marcher malgré cette pluie, sauf des femmes qui craignaient pour leurs cheveux.
Burundi - Confessions Religieuses
Des catholiques satisfaits par le message des évêques du Burundi
Bujumbura, le 29 décembre 2018 (Net Press) . Après le message des évêques catholiques du Burundi en date du 25 décembre 2018 qui revenait essentiellement sur la situation politique dans notre pays, des hommes proches du pouvoir ont vite réagi en condamnant l’attitude du clergé qui se mêle un peut trop dans la politique du pays.
Ce n’est pas cependant le point de vue des chrétiens qui ont affiché une satisfaction de ce message. Ils demandent aux hommes du pouvoir de suivre les conseils sages des évêques du Burundi au lieu de les critiquer. Pour ces chrétiens, le message est venu à point nommé, surtout qu’il a coïncidé avec la naissance de l’enfant Jésus.
Burundi - France - Politique
"Marine Le Pen sort renforcée de la crise des gilets jaunes avant les européennes", selon Rfi
Paris, le 29 décembre 2018 (Net Press) . Après des semaines de colère et de manifestation, le Rassemblement national (RN), ex-Front national, est le seul parti politique qui sort gagnant de cette mobilisation des « gilets jaunes », selon les sondages. A sa tête, Marine Le Pen a su redresser la barre après l’élection présidentielle.
En France, le Rassemblement national surfe en tête de tous les sondages à cinq mois des élections européennes. Avec 24 % d’intentions de vote, le parti devance désormais de cinq points La République en marche d’Emmanuel Macron, selon l’institut Odoxa. Marine Le Pen est même entrée dans le trio de tête des personnalités préférées des Français la semaine dernière juste derrière Alain Juppé et Nicolas Hulot.
Pourtant, après sa désastreuse prestation lors du débat d’entre-deux-tours à la présidentielle, les observateurs la jugeaient « finie ». Mais l’affaire Benalla, la démission de plusieurs ministres et surtout la crise des gilets jaunes lui ont redonné toute la matière pour attaquer l’exécutif. La colère d’une France populaire marginalisée représente précisément l’ADN du Rassemblement national.
Si Marine Le Pen et son parti sortent fortifiés de l’année 2018, ce n’est pas le cas de toute la droite. Les Républicains, eux, continuent de plonger, grands perdants de la crise des gilets jaunes. Ils reçoivent à peine 8 % d’intention de vote pour les élections européennes à venir. Laurent Wauquiez a lui-même reconnu des erreurs, des problèmes de stratégie et de communication, dans un message envoyé aux militants il y a quelques jours.
Revue annuelle de la presse, février 2018
1er février 2018
L’armée confirme la présence des combattants Mai-Mai. Le porte–parole de l’armée burundaise, le colonel Gaspard Baratuza, confirme la présence des combattants Mai-Mai sur le sol burundais en fuite suite aux combats opposant les forces armées de la République démocratique du Congo et les factions rebelles Mai –Mai. Le colonel Baratuza dit que selon le droit international humanitaire, si un combattant se rend sur le champs de bataille, il a droit à une strict protection. Il a en outre indiqué que dans le but de protéger tout le monde, l’armée, la police, l’administration, certains organisations des Nations Unies ainsi que les missions diplomatiques, l’on rassemble ces combattants dans un endroit hautement sécurisé. La rédaction a réessayé de contacter sans succès le colonel Gaspard Baratuza sur la question qui fait couler beaucoup d’encre et de salive, celle de savoir si ces combattants auraient des relations privilégiées avec les membres de la ligue des jeunes du parti Cndd-Fdd (Imbonerakure) comme cela semble inquiéter les populations de la province de Rumonge. Et dans l’optique de mettre ces combattants dans un endroit hautement sécurisé, le numéro deux de ce mouvement rebelle Mai-Mai, le commandant Ekanda, dit « Baleine », en compagnie des 30 rebelles, seraient détenus au service national des renseignements à Bujumbura.
2 février 2018
Un homme se donne la mort à l’Est du pays. Un homme du nom de Mathieu Nzoyisaba, âgé de 47 ans, s’est donné la mort dans la nuit de ce jeudi 1er février 2018. Enseignant de carrière, il vivait sur la colline Ntende, dans la commune de Gisuru de la province de Ruyigi et il s’est suicidé au moyen d’une corde. Les informations en provenance de cette entité administrative indiquent ne pas connaître les mobiles de ce suicide.
3 février 2018
"Trente-quatre présumés miliciens Yakutumba extradés du Burundi vers la RDC", dixit Rfi. Les Maï Maï Yakutumba sont en perte de vitesse dans le Sud-Kivu. Ces miliciens n’ont pas pu résister devant l’offensive menée par l’armée contre leur principale base de la presqu’île d’Ubwari, sur le lac Tanganyika. Ils ont fui vers le Burundi. Tenant compte des accords qui unissent les pays des Grands Lacs, ce pays vient de remettre aux autorités congolaises trente-quatre miliciens. Draguila, présenté comme l’adjoint du chef milicien Yakutumba en charge des opérations navales, figure parmi les trente-quatre personnes qui ont été extradées vers la RDC. Selon des officiels congolais, ces personnes ont été remises par les forces de sécurité burundaises aux renseignements militaires congolais à Uvira. Des blessés, au nombre de quatre, seraient restés au Burundi pour des soins médicaux. Tous ces miliciens avaient fui en pirogue par le lac Tanganyika, après avoir capitulé devant la pression de l’armée régulière, lors de l’attaque contre la presqu’île d’Ubwari, principale base des miliciens Yakutumba. C’est un sérieux revers que ces Maï Maï viennent de subir, après avoir longtemps tenu tête à l’armée gouvernementale. Il y a quelques semaines, ils avaient menacé de prendre le contrôle de la ville d’Uvira. Et c’est grâce aux troupes de la Monusco que le pire avait été évité.
5 février 2018
Quand le gouverneur de Rutana est violenté par sa population ! Le samedi du 3 février 2018 n’a pas été tendre pour le gouverneur de la province de Rutana (Sud Est du pays), Bede Nyandwi. Des membres de la ligue des jeunes du parti présidentiel, (Imbonerakure), ont érigé une barricade sur la route Rutana-Gitega, dans les environs de la rivière Muyovozi, dans la localité de Gitanga, commune et province de Rutana. Ils ont violenté le gouverneur cette personnalité et son chauffeur avant de leur voler des téléphones portables. Des sources sur place indiquent qu’après le forfait, le chef du service de renseignement de cette province, y est arrivé en toute précipitation et au moment ou nous mettons sous presse, nous apprenons que les agresseurs du gouverneur n’ont pas été inquiétés. Ce cas n’est pas isolé car dans nos dépêches antérieures, nous avions fait part de celui du gouverneur de la province de Kayanza qui a été sérieusement tabassé par l’administrateur de la commune Kayanza pour des raisons de conflits du pouvoir.
6 février 2018
Accident mortel dans la province de Cankuzo. Alors que le pays entier commémorait hier le 27ème anniversaire de l’adoption de la charte de l’unité, les enseignants et les élèves du lycée de Murore, dans la commune de Gisagara, province Cankuzo, ne savaient pas que la fin de la fête allait tourner au vinaigre. En effet, un enseignant du nom de Pontien Ntakarutimana a trouvé la mort sur le champ au moment où le véhicule de l’école à bord duquel il se trouvait a cogné les bords de la route avant de se renverser. D’autres enseignants, au nombre de 12, ainsi que 30 élèves ont été blessés, les uns grièvement. L’accident a eu lieu vers midi et demi et le non fonctionnement du frein pourrait en être la cause. Les blessés ont été admis à l’hôpital de Cankuzo au moment où d’autres reçoivent des soins dans l’hôpital de Murore.
7 février 2018
L’Obr sur les pistes des véhicules achetées dans la politique du charroi zéro. Plus vigilant que l’office burundais des recettes en matière de recherches de l’argent pour le trésor public, ça n’existe pas. En effet, en date du 6 février 2018, son commissaire général, Audace Niyonzima, a invité toute personne ayant bénéficié ou acheté une un véhicule de l’Etat dans le cadre de la politique du charroi zéro du gouvernement du Burundi, à se présenter au commissariat des enquêtes, renseignements et gestion des risques. Selon toujours ce communiqué, ce commissariat se trouve à Kigobe, dans l’immeuble Emmaüs, Pathway, 2ème étage. Il demande donc à ces acquéreurs de ces véhicules de régulariser leur situation fiscale au plus tard le 15 février 2018, munis du contrat de vente ou de prêt, de l’invitation au paiement ainsi que de l’attestation de non redevabilité. Passé ce délai, prévient l’Obr, il prendra des dispositions légales pour le recouvrement forcé.
8 février 2018
Bujumbura : Encore à refaire ! L’envoyé spécial des Pays –Bas dans la région des grands lacs, Robert Jan Siegert, a effectué une visite au Burundi du 5 au 7 février 2018 où il a rencontré les hautes autorités du pays, les membres de l’opposition, la société civile et les agences onusiennes pour échanger sur la situation et l’évolution en cours dans le pays. Il a constaté avec soucis qu’il y a rétrécissement au niveau de l’espace politique, de la dégradation de la situation socio-économique, de l’impunité et de violation des droits de l’homme. Au cours d’une conférence de presse tenue à cet effet, Robert –Jan Siegert affirme que les accords d’Arusha restent le fondement de la stabilisation du Burundi et la seule piste qui chemine vers une ouverture de l’espace politique par le canal du processus de dialogue, modéré par la communauté est africaine. Robert Jan Siegert demande au gouvernement burundais que la porte est toujours ouverte pour un dialogue constructif entre le royaume des Pays-Bas et le Burundi en vue de trouver des pistes pour améliorer la situation sécuritaire et socio-économique du Burundi. Robert Jan Siegert dit que malgré les défis qui s’observent sur le Burundi, les Pays–Bas ont toujours une main tendue envers le Burundi à travers les fonds qui transitent vers l’ambassade avant d’atterrir dans les organisations onusiennes pour financer les secteurs-clés de la vie de la population, en l’occurrence l’Etat de droit, l’investissement durable, la sécurité alimentaire, la santé reproductive à hauteur de 37,5 millions d’euros par an (environ 75 milliards Fbu). Robert Jan Siegert a souligné en outre que les medias restent le secteur le plus important dans le renforcement d’un Etat de droit avant de souligner que le royaume des Pays–Bas est le premier bailleurs des professionnels des medias et reste disposé au financement des medias à travers les renforcements des capacités.
9 février 2018
Quand la justice populaire refait surface ! Un voleur qui tentait de subtiliser des téléphones portables ce jeudi vers 20h40 au centre-ville de Bujumbura à des clients qui s’embarquaient à destination de la zone Kamenge, au nord de la capitale, a été tabassé à mort par des passagers qui disaient : « inutile de l’emprisonner, nous savons que ces bandits travaillent de mèche avec quelques éléments de la police de l’ex marché central de Bujumbura, ils vont le relâcher cette nuit ". Selon les témoins, le bandit a été sérieusement tabassé jusqu’à ce qu’il soit évacué dans l’un des hôpitaux de Bujumbura. Les policiers qui étaient dans les environs ont eu peur d’intervenir pour arrêter cette bastonnade car, selon la même source, les passagers, dans leurs dires, étaient sur leur qui-vive pour tabasser le bandit et les policiers qui allaient intervenir.
La même source affirme qu’à quelques mètres du lieu, les policiers chargés de réprimer les manifestations (policiers anti émeutes), venaient de se déguiser en policiers chargés de réguler la circulation routière pour rançonner les personnes qui se sont embarqués dans une voiture T i immatriculée sous le numéro A1121 A, accusant les passagers de passer dans un tronçon à sens unique qui mène vers la Socabu.
10 février 2018
Encore des grognes dans l’armée burundaise. Les militaires en mission de maintien de la paix en République centrafricaine, sous couvert d’anonymat, indiquent qu’ils viennent de passer 10 mois sans percevoir leurs salaires. Selon nos sources, ces militaires s’inscrivent en faux contre la mesure de l’état-major général de l’armée burundaise de retenir à la source une somme de sept cent dollars par mois et par militaire. Pour s’enquérir de cette situation, la rédaction a essayé de contacter sans succès le porte-parole de l’armée burundaise, le colonel Gaspard Baratuza.
La rédaction de l’agence Net Press souhaite à son aimable lectorat une joueuse fête de Noël et une heureuse année 2019. Elle lui souhaite également une bonne santé, une prospérité dans ses entreprises ainsi que le bonheur dans sa famille, restreinte comme élargie.
La rédaction