Bujumbura, le 10 janvier 2019 (Net Press). Juvénal Bigirimana, gouverneur de la province de Rumonge, a échappé de justesse hier à un attentant à la grenade piégée aux fenêtres de son bureau. Elle n’a causé aucun dégât et les éléments de la police locale ont réussi à amorcer cet engin. En réunion d’urgence, le numéro un de la province de Rumonge a dit que cette situation est préoccupante avant de penser à des des mesures draconiennes visant la sécurisation de la province de Rumonge
Juvénal Bigirimana a tranquillisé la population de Rumonge avant d’affirmer que ce comportement est perçu comme un acte d’intimidation, promettant sur le coup et que rien ne viendra au bout de sa détermination dans la recherche de la sécurité de la province, pour paraphraser un ancien dignitaire de ce pays.
La situation se présente ainsi au moment où d’autres trouvent qu’il s’agit d’un montage fomenté par les autorités provinciales en vue d’arrêter les têtes mal pensantes qui n’ont pas encore assimilé le système du parti de l’Aigle et ce, à la veille des élections de 2020, une échéance voulue de tout cœur par la formation politique au pouvoir alors que l’opposition reste sceptique sur leur organisation.
Dans ses dépêches de ce 9 janvier 2019, la rédaction indiquait, dans sa rubrique "Sécurité", qu’un magistrat du prénom d’Hermenegilde du tribunal de grande instance de Ntahangwa a été assassiné en date de 8 janvier dans la localité de Kanyosha, au Sud de la capitale Bujumbura alors qu’il rentrait à la maison.
Après vérification de nos sources, il est à noter que le magistrat en question n’est pas mort comme la rédaction l’avait mentionné. Il a pu être dépêché à l’hôpital le plus proche, le Cmck de Kinindo. Toutefois, l’on ne connaît toujours pas les auteurs ni les mobiles de la tentative de son assassinat.
Burundi - Justice
Nahum Barankiriza et consorts dans la geôle de la prison centrale de Mpimba !
Bujumbura, le 10 janvier 2019 (Net Press) . L’homme d’affaires et patron de Tanganyika Business Company, Nahum Barankiriza et six autres personnes, dont le directeur des douanes, Joas Katanga, accusés dans une affaire de fraude douanière, ont été admis hier soir dans les quatre murs de la prison centrale de Mpimba.
Des sources concordantes indiquent que les six individus venaient de passer plus de 10 jours dans les enceintes du service secret burundais, sous des interrogatoires en cascade, avant leur transfert à la prison centrale de Mpimba après avoir été entendu par le juge d’instruction et assistés par leurs avocats.
L’on saura que l’homme d’affaires Nahum Barankiriza est indexé par une large opinion de travailler de mèche avec les hautes autorités du pays corrompus dans des affaires de détournement de fond.
Burundi - Politique
Frédéric Bamvuginyumvira claque la porte du Cnared
Bruxelles, le 10 janvier 2019 (Net Press) . Dans ses dépêches de ce 9 janvier 2019, la rédaction évoquait le cas d’une formation politique Rdb, qui a quitté le Cnared. Son président, Jérémie Minani, avait évoqué un problème de réaliser les objectifs fixés suite à un manque de leadership de son président, le Dr. Jean Minani.
L’on a l’impression que cet homme est en conflit avec beaucoup de gens car, même l’ancien président du Frodebu et ancien premier vice-président de la République, Frédéric Bamvuginyumvira, a décidé de quitter définitivement la plateforme de l’opposition radicale. Ce réseau risque de voler en éclats aussi longtemps que le Dr. Minani est à sa tête au grand dam de tous les opposants vivant en exil.
Selon une lettre qu’il a écrite lui aussi, il part pour les mêmes raisons que le précédent partant, à savoir qu’il y a un problème de réalisation des objectifs fixés, une position qui fait plaisir à Bujumbura. Mais le paradoxe est que le Dr. Minani, soupçonné de collaborer avec le pouvoir de Pierre Nkurunziza, ne rate aucune occasion pour lancer des pamphlets à l’endroit du régime.
Burundi - Rdc - Election
Etienne à Félix : "Je m’arrête à la primature, tu fonces jusqu’à la présidence !"
Kinshasa, le 10 janvier 2019 (Net Press) . C’est le message qu’Etienne Tchisekedi, du fond de son cercueil en Belgique, a adressé à son fils, Félix, après avoir appris les résultats provisoires des élections du 30 décembre 2018. A Limete, dans Kinshasa Gombe, où se trouve le quartier général du parti Upds des Tchisekedi, l’ambiance était bon enfant à la nouvelle de la victoire de cette formation politique.
A la surprise de tout le monde, Félix Tchisekedi a rendu un hommage vibrant à son prédécesseur, le qualifiant de partenaire à l’alternance démocratique. il l’a rassuré qu’il vivra tranquillement dans le pays qui l’a vu naître. Martin Fayulu, qui est arrivé en deuxième position, parle lui de putsch électoral car il est convaincu qu’il a gagné les élections, évoquant une fraude électorale de la part du président de la Ceni..
Une autre contestation de ces résultats vient de la France. Le ministre français des affaires, Yves Le Driant, a indiqué de son côté que les résultats de la Ceni ne sont pas conformes. A la question des journalistes de savoir comment il le sait, il a répondu que la conférence épiscopale a fait des vérifications nécessaires, souhaitant que le calme règne comme ce fut le cas lors des élections
Revue annuelle de la presse, mai 2018 (suite)
11 mai 2018
Le Burundi accueille un championnat des cadets en judo. Ce championnat a été officiellement démarré ce 10 mai 2018 et 15 pays ont répondu présents à ce championnat qui est organisé pour la première fois dans notre pays. L’on apprend que notre voisin du Nord, le Rwanda, n’a pas participé à ce championnat pour des raisons que tout le monde peut deviner aisément, les relations délétères entre les deux pays depuis 2015. Nous apprenons que ce championnat durera trois jours, du 10 au 13 mai 2018. Pour les organisateurs, ce championnat sera bénéfique pour les judokas burundais qui préparent des jeux de Buenos Aires, en Argentine cette année et d’autres qui auront lieu à Tokyo au Japon en 2020.
12 mai 2018
Vingt-cinq personnes tuées et 7 blessées dans une attaque armée. Vingt-cinq personnes ont été tuées et 7 autres ont été blessées dans la nuit de ce vendredi 11 mai 2018 à Ruhagarika, en commune Buganda, dans la province de Cibitoke par des éléments non encore identifiés, apprend-on de sources concordantes. Des sources sur place indiquent que vers 22 heures de ce vendredi, un groupe d’hommes armés de fusils et de machettes ont fait irruption dans les ménages de la Transversale 2, sur la colline Ruhagarika. Ils ont mis le feux aux maisons de cette circonscription avant de tuer à la machette. Nous apprenons également que d’autres habitants de cette entité administrative ont été brulés vifs. Et selon les témoins sur place, les auteurs se sont repliés en République Démocratique du Congo voisine, une information sur ces assassinats qui est confirmée par des sources officielles. Et dans la même foulée, le ministre de la sécurité publique, Alain Guillaume Bunyoni, s’est rendu sur les lieux et au cours de son allocution, il a déclaré que le Burundi entretient de bonnes relations avec son voisin de l’Ouest et que des contacts sont en cours pour traquer les auteurs. Pour lui, on ne peut pas aller combattre des groupes terroristes en Somalie, laissant des groupes semblables se la couler douce aux portes de notre pays.
14 mai 2018
La compagnie Kenya Airways suspend temporellement la vente des tickets. A l’approche du referendum constitutionnel prévu le 17 mai 2018, la compagnie aérienne Kenya Aiways suspend la vente des tickets sur tous les points de vente au Burundi et à partir de ce mardi le 15 mai 2018. Et dans la même foulée, le ministère français des affaires étrangères aurait interdit à ses compatriotes d’effectuer leur vol sur Bujumbura avant la tenue du referendum constitutionnel prévu le 17 mai 2018.
15 mai 2018
"Les atteintes aux droits de l’homme s’aggravent au Burundi", selon Doudou Diène. Le Sénégalais Doudou Diène préside la commission d’enquête de l’Onu sur la situation des droits de l’homme au Burundi. Selon des informations qu’il a livrées à la radio du monde, il est interdit de séjour à Bujumbura mais ses enquêteurs et lui-même rentrent d’une tournée d’investigation dans la région des grands lacs. Selon ce président, le premier constat est que les violations des droits de l’homme et les atteintes s’aggravent au Burundi. Répondant aux questions du spécialiste de l’Afrique, Christophe Boisbouvier, il a fait le contour de toutes les questions des droits de l’homme au Burundi tout en déplorant le fait que le gouvernement du Burundi n’a jamais voulu collaborer pour l’équilibre des enquêtes. Dans des circonstances pareilles, le gouvernement rétorque que ces rapports de l’Onu sont truffés sans produire le moindre contre-rapport. C’est ce comportement d’autosatisfaction qui rend moins crédible ses positions car, avance-t-il souvent, c’est la souveraineté du pays qui compte d’abord.
16 mai 2018
La Suisse demande aux Burundais de reprendre la voie du dialogue. La Suisse est inquiète de la situation qui prévaut au Burundi à la veille du référendum. Ce pays demande à toutes les parties en conflit au Burundi de reprendre le dialogue inclusif dans le but de respecter les accords d’Arusha. Selon un communiqué émanant des relations extérieures de ce pays, le référendum va se tenir alors qu’il y a des intimidations et ce, sans dialogue. Toute en reconnaissant la souveraineté du Burundi en matière d’élections et de lois, la Suisse n’apprécie pas du tout le fait que ce projet de constitution ait été révélé aux concernés avec trop de retard. Pour ce pays, poursuit le communiqué, la suspension des radios BBC et VOA, la poursuite des journalistes dans leur métier, les condamnations trop sévères pour les défenseurs des droits de l’homme et le renforcement du code de procédure pénal démontrent à suffisance la restriction de la liberté fondamentale au Burundi. En tant que pays qui a soutenu les accords d’Arusha, la Suisse demande aux autorités de Bujumbura de respecter lesdits accords car ils avaient aidé le pays à retrouver la paix, ce qui avait été un modèle pour d’autres pays. Le communiqué condamne enfin les massacres qui ont eu lieu sur la colline Ruhagarika, dans la commune de Buganda, en province de Cibitoke et demande aux autorités du pays de mener des enquêtes indépendantes sur ces meurtres.
17 mai 2018
Les Burundais au rendez-vous référendaire. C’est aujourd’hui le jour J où le peule burundais doit se prononcer sur la modification ou non de la constitution de 2005. Dans certaines parties de la ville de Bujumbura, notamment dans les zones de Kinindo et de Rohero, le vote allait bon train. Il n’y avait pas de bousculades. Il est arrivé même à Kinindo où les votants ont permis qu’un homme malade leur dépasse afin qu’il aille se faire soigner très rapidement. Un homme qui s’est fait inscrire chez lui à l’intérieur du pays n’a pas eu le droit de voter. Alors qu’il était 15 heures, on lui a demandé de monter chez lui pour voter, ce qui n’a pas été possible évidemment. Dans d’autres localités, la rédaction y a envoyé ses reporters qui n’étaient pas encore rentrés au moment où nous avons bouclé cette. Nous y reviendrons. Malgré cette accalmie aux bureaux de vote, la capitale Bujumbura ressemblait beaucoup plus à une ville morte qu’à un jour férié. Dans l’avant-midi, la circulation routière était voisine de zéro et même les bus de transport en commun travaillaient presqu’au ralenti, d’où des mouvements de marche à pieds qui ont été observés à partir de 11 heures. De son côté, la banque commerciale Bancobu, a sorti une note à l’endroit de la clientèle faisait savoir qu’elle n’ouvrira pas ses portes sur tous ses sites d’exploitation en date du 17 mais. Elle invitait par la même occasion ses clients à prendre leurs dispositions à temps. Des informations qui ont circulé sur les réseaux sociaux mais non encore vérifiées indiquent que la Canada vient d’interdire la tenue du référendum burundais sur son sol. La motivation est qu’il y a eu violation de la convention de Viennes. Cette dernière, mentionné sous le sigle de CV, englobe plusieurs traités dont ceux relatifs aux relations diplomatiques et consulaires.
18 mai 2018
Le staff de l’ambassade des Etats Unis au Burundi au chevet des victimes d’inondation. Accompagné par le chargé d’affaires publiques, Christopher Smith, le personnel burundais et étranger de l’ambassade des Etats Unis au Burundi, ont remis un aide composée par des habits et des chaussures ce mardi 15 mars à la Croix Rouge Burundi pour assister aux victimes d’inondation de la ville de Bujumbura et aussi en zone Gatumba, commune Mutimbuzi, dans Bujumbura rural. Le Chargé d’affaires publiques, Christophe Smith, dit que les victimes des différentes inondations sont les voisins du personnel de l’ambassade et qu’il est impératif que le staff puisse être au chevet de ces victimes. De son côté, le porte –parole de la Croix Rouge burundaise, Alexis Manirakiza, remercie vivement l’initiative du personnel de l’ambassade et appelle les autres secteurs de la vie nationale à leur emboiter le pas, avant d’affirmer que ce geste philanthropique va aider 10.000 sur trente mille ménages victimes des inondations et qui ont besoin d’aide d’urgence.
19 mai 2018
Et si les dés avaient été jetés depuis longtemps ! Selon des informations concordantes en provenance du siège du marché commun des pays de l’Afrique australe et de l’Est, Comesa, le 20ème sommet qui devait être abrité par le Burundi n’aura plus lieu dans ce pays, mais bel et bien à son siège situé à Lusaka en Zambie au mois de juillet 2018. Mais si théoriquement le changement du lieu du sommet n’est qu’un banale fait divers, celui du Burundi pourrait être suivi d’un calcul bien fait et dont l’objectif était celui de renforcer l’isolement du Burundi sur l’échiquier international. Tout remonte à la fin de l’année 2017 quand le secrétaire général du Comesa, Sindiso Ngwenya, en visite au Burundi, informe que le pays doit abriter le 20ème sommet du marché commun mais qu’il a des infrastructures insuffisantes pour cette activité. Il faisait appel au manque d’hôtels, de connexion internet, etc. Il avait invité le Burundi à corriger ce qui doit l’être pour accueillir ce grand sommet. Au début de cette année, le même secrétaire général est revenu et cette fois-là, il a confirmé en bonne et due forme que le Burundi est prêt à abriter ce sommet. Mêmes les dates du mois d’avril ont été arrêtées à la satisfaction des autorités burundaises qui voyaient en cela une forme de reconnaissance internationale malgré les sanctions de l’Union européenne. La satisfaction durera le temps d’une rosée car l’on apprendra avec amertume que cette rencontre n’aura pas finalement lieu car les dates coïncident avec celle de la tenue du Commonwealth. La plupart des pays du Comesa sont également membres de ceux qui utilisent la langue anglaise, donc devaient répondre à l’invitation de Londres au détriment de celle de Bujumbura. Le Burundi a été obligé d’ajourner de nouveau son tour au mois de juin 2018 mais là, sans plus de conviction ni de garantie. C’est à ce moment qu’une opinion a vu une éventuelle immixtion de l’Union européenne qui était en plein bras de fer avec le Burundi depuis 2016, sur l’Accord de Cotonou. L’information qui vient de se lire sur le site du Comesa nous apprend que le sommet aura lieu au siège du Comesa en Zambie, au mois de juillet de cette année, sans plus de commentaire ni d’explication. Sans toutefois défendre ceci ou cela, mais il y a lieu de croire que cette rencontre, dont une partie est certainement financée par l’Union européenne, ne pouvait pas se tenir au Burundi sans que ce pays ne change en rien des exigences de l’Union. Là où deux éléphants se battent, c’est l’herbe qui en pâtit, dit-on. Même dans ce qui nous concerne, c’est la population qui souffre du bras de fer entre le gouvernement du Burundi et l’Union européenne, mais jusque quand ?