Bururi, le 14 janvier 2019 (Net Press) . C’est dans la matinée de ce 13 janvier, vers 7 heures, qu’un incendie s’est déclaré dans le marché moderne de Matana en province de Bururi, au Sud du pays. L’on apprend que ce site qui était vieux ou jeune de 15 ans, avait été aménagé sur crédit de 580 millions de francs burundais.
Il vient de partir en fumée alors qu’il procurait à la commune quelques 8 millions de francs burundais par mois, ce qui permettait de payer les fonctionnaires de cette commune sans beaucoup de peine. L’on déplore néanmoins l’intervention tardive de la police pour éteindre cet incendie dont on ne connaît pas toujours l’origine.
L’on apprend aussi que le camion extincteur est venu de Bujumbura et un autre de Rutana, d’où ils sont arrivés quelques trois heures après la déclaration de l’incendie. Le camion extincteur affecté dans la province de Bururi est au garage dans la ville de Bujumbura. Par ailleurs, il semble que les abords de ce marché sont entourés par des kiosques en bois qui ont directement pris feu, ce qui rend pratiquement impossible une quelconque intervention.
Une personne aurait été arrêtée pour des raisons d’enquêtes car peu avant que le marché ne prenne feu, il y a eu une explosion dans son kiosque. Signalons que ce marché vient de partir en fumée à la veille du 6ème anniversaire de l’ancien marché central de Bujumbura, le 27 janvier 2013, là aussi un certain dimanche. Une haute personnalité de ce pays avait indiqué que l’ancien marché de Bujumbura avait pris feu grâce à la volonté divine.
Toujours à propos de marché, au Nord Ouest du pays, dans la province de Cibitoke, c’est le lancement officiel d’un marché moderne dans cette localité ce 14 janvier 2019, 6 mois après sa construction. Les populations locales déplorent une mauvaise distribution des places, ce que tente de démentir l’administratrice de la commune Rugombo, Béatrice Kaderi.
Sur un autre chapitre, 29 personnes de la colline Nyenkarange, commune de Rugazi dans la province de Bubanza, toujours au Nord Ouest du pays, ne passent plus la nuit dans leurs ménages depuis que des tracts sur les réseaux sociaux leur pointent du doigt dans des affaires de sorcellerie. Le gouverneur de cette entité administrative craint des règlements de compte.
Au Sud du pays, dans la province de Rumonge, 5 hommes ont été arrêtés et incarcérés depuis jeudi 10 janvier dans la zone de Murago, commune Burambi, de cette localité provinciale. Ils sont accusés d’avoir effacé les écriteaux du parti Cndd-Fdd sur la colline Busaga où ils vivent. Leurs familles demandent à la justice des enquêtes impartiales pour qu’ils ne soient pas victimes de leurs convictions politiques.
Par ailleurs, deux personnes ont été assassinées au cours de la semaine dernière dans différentes localités et trois membres d’une même famille ont survécu à une attaque à la grenade dans la province Kirundo. Les défenseurs des droits de l’homme évoquent également douze cas d’arrestations arbitraires dont six membres de la coalition de l’opposition Amizero y’Abarundi et un sous-officier de l’armée. Un homme a également été grièvement blessé par des Imbonerakure lors d’une opération d’arrestations et en présence d’un responsable administratif.
Burundi - Tanzanie – Sécurité
La police Tanzanienne dans le collimateur des réfugiés burundais !
Nduta, le 14 janvier 2019 (Net Press) . Nombreux témoignages des réfugiés burundais vivant ici et là sur le sol tanzanien clament haut et fort que c es derniers sont maltraités par les éléments de la police tanzanienne .
Selon ces témoignages, ces réfugiés dénoncent des harcèlements sexuels, leurs organes génitaux mutilés ainsi que des emprisonnements arbitraires effectués par quelques éléments de la police tanzanienne. Ils sont d’autant plus outrés que leurs doléances sont minimisées par ceux qui sont chargés de la gestion des camps au quotidien.
La porte-parole de la police tanzanienne contre-attaque et avance que quelques refugiés travaillent de mèche avec le groupe rebelle et sont traqués puis incarcérés pour des enquêtes préliminaires. Il s’inscrit en faux contre les mauvais traitements infligés à l’endroit de ces réfugiés, une réaction que les réfugiés trouvent normale car il ne peut pas dire autrement.
Burundi - Justice
Quant la justice se retourne contre les faiseurs de la loi
Bujumbura, le 14 janvier 2019 (Net Press) . Selon des informations dignes de foi, trois officiers de police judiciaire accusés de percevoir des pots de vin, en l’occurrence Onesphore Nsavyimana, Amédée Niyonsaba de la police judiciaire, Jean Berchimans Ndayiziga, magistrat au parquet général près la cour d’appel de Gitega et Audace Nkengurutse, ont été arrêtés dans l’après-midi de ce dimanche 13 janvier sous le mandat d’arrêt émis par le procureur général de la République.
D’après nos sources, ils sont accusés de percevoir des pots de vin et procéder à la libération des trafiquants des stupéfiants connus sous le nom de Boost. Aussitôt après leur arrestation, ils ont été incarcérés au cachot de la police judiciaire situé au quartier Jabe en zone Bwiza, commune urbaine de Mukaza.
Selon les mêmes informations, ces prévenus seront traduits en justice au cours de cette semaine qui commence dans un dossier de flagrance. Nombreux témoignages indiquent que ces trafiquants de drogue ne sont pas des inconnus de la justice car ils avaient été libérés par ces derniers pendant plus de trois fois.
Le phénomène du chanvre tend à se vulgariser dans notre pays car il n’est pas rare que l’on trouve des jeunes qui en prennent en pleine rue et ce, malgré la présence des policiers. En outre, dans la prison centrale de Mpimba, tout comme dans les autres prisons de l’intérieur du pays, ce produit est consommé au u et au su de tout le monde. Le combat contre la drogue s’avère très difficile car leurs trafiquants ont de quoi corrompre qui que ce soit et ce ne sont pas nos Opj qui résisteraient à une telle offre.
Burundi - Elevage - Opinion
"Et s’il y avait des gilets jaunes au Burundi", s’interroge un Burundais vivant en France
Paris, le 14 janvier 2019 (Net Press) . C’est un Burundais vivant en France qui a été étonné par des informations de la radio et télévision nationales montrant le chef de l’Etat en train d’offrir des vaches à 13 de ses ministres à la fin de la semaine passée. Les cérémonies ont eu lieu à Buye, dans la commune Mwumba, dans la province de Ngozi.
Pierre Nkurunziza a fait savoir aux bénéficiaires de ces vaches qu’il ne fait que suivre la tradition positive de notre pays, demandant aux membres du gouvernement de lui emboîter le pays. Il a informé que ces vaches sont tirées des dons qu’il obtient régulièrement de la part des populations lorsqu’il leur rend visite.
Au nom de ses collègues, le ministre de l’intérieur a remercié le geste du président de la République et en a profité pour lui souhaiter les meilleurs vœux pour l’année 2019. Pour le Burundais qui vit en France, cela veut dire que le président Nkurunziza vit des moments tranquilles car s’il y avait des gilets jaunes dans ce pays, il ne serait pas en train de s’adonner à des pratiques pastorales.
Il fait allusion à la situation en France où, deux mois après la naissance du mouvement de contestation des gilets jaunes, Emmanuel Macron ne sait plus sur quel pied danser pour calmer la colère des manifestants. Au cours d’un débat national envisagé cette semaine, les Français sont appelés à discuter de tous les sujets concrets qui pourraient améliorer leur quotidien. Mais cela n’est pas évident d’autant plus que les gilets jaunes estiment qu’ils ne sont pas représentés.
Notre compatriote indique, non sans humour, que les bénéficiaires des vaches avaient tous des bâtons à l’image des éleveurs burundais de l’antiquité car sous d’autres cieux, l’élevage est devenu plutôt moderne et le bâton n’a plus droit de cité. Signalons que parmi les ministres bénéficiaires de ces vaches, se trouvent celui des relations extérieures, de l’intérieur, de l’énergie et des mines, de la jeunesse et culture, de la défense, de la santé, etc.
Revue annuelle de la presse, juin 2018 (suite)
11 juin 2018
L’Union européenne s’exprime sur l’abandon de la course présidentielle de Nkurunziza. Après l’annonce du président Nkurunziza de son retrait au rendez-vous de 2020, Bruxelles a bien accueilli l’annonce mais demande l’ouverture de l’espace politique et la tenue du dialogue avec l’opposition. Même son de cloche de la part de l’Union européenne par la déclaration de sa porte-parole qui salue la décision du président Nkurunziza de partir en 2020 et demande l’organisation d’un dialogue inclusif avec l’opposition.
12 juin 2018
Le ministère public requiert un jugement sévère à sept policiers et militaires. Il s’agit au total de 18 policiers et militaires qui ont été arrêtés en 2016 dans différents coins du pays, qui étaient accusés à l’époque d’atteinte à la sécurité des institutions, de collaborer avec les rébellions et de détenir illégalement les armes. Signalons que la plupart d’entre eux, qui sont détenus à la prison de Ngozi, ont été arrêtés dans la capitale Bujumbura. Ils ont comparu hier 11 juin 2018 et ils ont déclaré qu’ils ont reconnu les faits leur reprochés suite à la torture qu’ils subissaient, d’où ils ont plaidé non coupables. Après la séance, le ministère public a requis pour sept policiers et militaires une condamnation à perpétuité. Pour le reste des codétenus, le même ministère public, du tribunal de Bujumbura en itinérance à Ngozi, s’en est remis aux juges pour dire le droit. L’affaire a été prise en délibéré. Le jugement devrait avoir lieu dans un mois au plus tard.
13 juin 2018
L’abandon du rendez –vous de 2020 salué tout azimut ! A l’annonce du président Nkurunziza de ne pas se représenter au rendez –vous de 2020, les puissants de la planète, en l’occurrence la Belgique et l’Union européenne ont salué cette décision. Aujourd’hui, c’est le pays de Donald Trump de les emboiter le pas. Les Etats-Unis d’Amérique saluent la décision du président Pierre Nkurunziza de se retirer de la course présidentielle de 2020 et considèrent que c’est un pas de géant pour la démocratie et que cette décision devrait inspirer les autres leaders de la sous-région, sans précision aucune sur ces chefs visés. Comme la Belgique, l’Union européenne, le pays de Donald Trump appelle les autorités burundaises à prendre des mesure draconiennes pour respecter les droits de la personne humaine, pour améliorer la bonne gouvernance, pour l’ouverture de l’espace politique et par la tenue du dialogue avec l’opposition.
14 juin 2018
Une lourde condamnation contre un ancien Fab ! Dans un procès en flagrance, le tribunal de grande instance de Gitega siégeant en matière pénale a requis une peine a perpétuité contre le caporal Emmanuel Ngendanzi, un ex-Fab du camp de Muzinda, 10 ans de prison ferme contre Emilienne Nahimana ainsi qu’une amende de 50.000 de nos francs contre Joseph Bandyambona pour avoir participé ou aidé dans l’attaque de Bugendana en province de Gitega. Des sources sur place indiquent qu’à côté de cette peine lourde, le caporal Emmanuel Ngendanzi devra payer un dédommagement de10 millions de Fbu à Hilaire Rurakijuye, père de feu Corneille Ndikumana qui a succombé à ses blessures lors de l’attaque sur la colline Mirama de la commune Bugendana. Ses avocats plaident non coupable et indiquent qu’ils vont interjeter appel.
15 juin 2018
L’opposition séquestrée sous une autre facette ! Un témoin qui n’a pas voulu révéler son identité a indiqué que l’opposition, surtout celle de la coalition Amizero y’Abarundi, est séquestrée sous une autre facette. Notre source affirme que des membres de l’opposition sont toujours tués, indexés comme des sorciers. Cela est une monnaie courante dans les provinces de Cibitoke, de Bubanza et de Ngozi. Les opposants politiques sont toujours assassinés pour une seule raison "être sorciers" et notre source ajoute qu’en province de Ngozi, dans la commune de Ruhororo, zone Mubanga, un certain Masunzu, accusé d’être un sorcier, a été tué par les membres de la ligue des jeunes Imbonerakure dans la nuit du 8 juin 2018 et une autre personne a été victime de cette étiquette au début du mois de mai dernier.
16 juin 2018
Les populations de la zone Ngagara se plaignent. Très tôt dans la matinée de ce 15 juin 2018, une armada de policiers ont encerclé le quartier VII de la zone de Ngagara, au Nord de la capitale Bujumbura. Autour de 6 heures, ils sont entrés dans les différents ménages où ils ont procédé à une fouille-perquisition. L’on a constaté qu’ils étaient plus intéressés par les cahiers de ménage et celui qui n’était pas enregistré se voyait dans l’obligation de donner un billet de 5.000 francs burundais à ces policiers pour se être libéré. Les habitants de ce quartier se plaignent d’autant plus que durant l’opération, personne n’avait le droit d’y entrer ni d’en sortir, ce que les mêmes habitants ont jugé comme une façon de rançonner les populations. Au Sud Est du pays, plus précisément dans la province de Rutana, 25 boutiques et leurs contenus sont parties en fumée lorsqu’un incendie s’y est déclaré dans la nuit de ce 15 juin 2018 dans la zone de Gitaba de la province de Rutana. Selon des témoins, l’incendie a été aperçu pour la première fois autour de 23 heures jusqu’à l’aube de ce 16 juin. La cause de l’incendie n’est pas encore connue mais selon des informations policières, les enquêtes ont déjà commencé.
18 juin 2018
Attrapé en flagrant délit de larcin. Landry Mizero, un agent de la régie nationale de distribution d’eau et d’électricité, Regideso, a été surpris ce dimanche en fragrant délit en train de déterrer un cabre électrique au quartier Rohero II, avenue Bututsi, en commune urbaine de Mukaza, dans la mairie de Bujumbura. Selon nos sources, cet agent avait recruté un travailleur pour déterrer ce câble, le nouveau directeur de l’eau de la Regideso, Eric Mpayimana, indique que cet agent n’avait pas été affecté pour cette tâche il a promis d’éradiquer les vols des matériels de la Régideso qui prennent une allure inquiétante. L’on saura que le responsable de la Régideso dans la région du Sud a été admis dans les murs de la prison centrale de Mpimba pour avoir volé des matériels de cette entreprise commerciale et qu’il avait caché dans l’une des maisons du quartier de Kigobe au nord de la capitale.
19 juin 2018
Le représentant de la coalition Amizero y’Abarundi à Mwaro coffré. Le président de la coalition Amizero y’Abarundi en province de Mwaro, centre du pays, Fabien Mahera, est sous les verrous depuis vendredi 15 juin 2018. Des sources sur place, cet opposant a été arrêté sur injonction de l’administrateur de la commune Nyabihanga qui l’accuse de mener des actes terroristes à l’endroit de la population. Des sources sous couvert d’anonymat indiquent que le parti au pouvoir Cndd-Fdd en province de Mwaro est en train de faire la chasse à l’homme pour avoir voté non à la retouche de la constitution. Le bureau politique de la coalition Amizero y’Abarundi demande sa libération sans conditions et demande au pouvoir d’arrêter d’intimider les membres de la coalition en guise du respect du pluralisme idéologique.
20 juin 2018
Bujumbura condamné par la cour de la communauté est-africaine ! Selon des informations concordantes, le gouvernement burundais vient d’être condamné par la cour de la communauté est-africaine siégeant en 1ère instance. Ce jugement prévoit que Bujumbura doit payer une amende de 20 milles dollars américains pour avoir constitué une entrave dans la circulation des biens et des marchandises au sein de la communauté. Selon nos sources, l’affaire remonte en juillet 2016 quand, à la frontière burundo-rwandaise, à Kanyaru Haut plus précisément, 6 camions appartenant à des hommes d’affaires burundais, rwandais et ougandais ont été interdits de dépasser la frontière. Ils provenaient de la Tanzanie contenant des marchandises à vendre en Ouganda. Les commerçants ont porté plainte devant la cour de justice de la communauté Est-Africaine contre Bujumbura. Dans un arrêt rendu ce mardi 19 juin 2018, la cour condamne Bujumbura pour une amende de vingt mille dollars américains. “La cour de justice de la communauté Est-Africaine déclare que la décision de saisir les marchandises prises par le Burundi viole le traité de l’Eac en ses articles 6 et 7 sur le protocole du marché commun, la libre circulation des biens et des services ainsi que le protocole de l’union douanière ”, dit l’arrêt. De leur côté, les hommes d’affaires n’ont pas été satisfaits de cet arrêt, car ont ils dit, vingt mille dollars américains, équivalant à cinquante millions de francs burundais, sont insuffisants au regard des pertes occasionnées par la saisie de ces camions et ils comptent interjeter appel. Maitre Dieudonné Bashirahishize, un avocat burundais, dit que cette « décision vient rappeler au Burundi qu’il doit respecter les obligations contenues dans les différents instruments juridiques auxquels il a volontairement souscrit. L’État de droit, le respect des droits tant civils, politiques que socio- économiques des populations est de rigueur " Et dans la même foulée, l’avocat du gouvernement du Burundi, Maitre Nestor Kayobera, qui a suivi le dossier, n’était pas présent lors de l’annonce de la décision. Toutefois, il arguait que “les services de l’Etat ont saisi un ravitaillement destiné aux rebelles”.
Et un arrêt qui inspire !
Une large majorité de sujets de la capitale ne savaient pas qu’il y a une juridiction de la communauté est-africaine qui pourrait frapper fort sur l’un des Etats membres de la communauté est-africaine, ce qui inspire !