Bujumbura, le 15 janvier 2019 (Net Press) . Un prénommé Alexis, un Imbonerakure qui travaillait à l’autorité de l’aviation civile du Burundi, qui vivait dans le quartier de Carama, a été retrouvé sans vie vers 3 heures du matin dans un caniveau situé tout près du quartier dit Socarti, dans la zone de Kinama, au Nord de la capitale Bujumbura.
Selon des informations concordantes, son corps était tout près d’un bistrot et les auteurs de ce décès n’ont pas encore été identifiés, tout comme les mobiles de son assassinat. Il semble qu’il a d’abord été contacté au téléphone et qu’il aurait répondu à l’appel avant qu’il ne soit égorgé. Les sentinelles de ce bar ont été arrêtées pour des raisons d’enquêtes.
De leur côté, les habitants de la province de Cankuzo vivent une peur-panique depuis que des trous profonds ont été découverts dans cette localité, pour des motifs inconnus. Les habitants de cette province ont vu ces trous pour la première fois en décembre 2018 et affirment que jusqu’à présent, ils ne sont pas encore bouchés.
Burundi - Justice
Une vague d’arrestations au sud du pays !
Bururi, le 15 janvier 2019 (Net Press) . Dans ses dépêches d’hier, dans la rubrique sécurité, la rédaction avait fait mention de 5 hommes arrêtés pour avoir effacé des écrits sur un monument du parti de l’Aigle dans la province de Rumonge. Nous apprenons que l’Opj instructeur de ce dossier n’aurait trouvé aucune charge à leur endroit mais que malgré tout, l’affaire a été récupérée par le responsable du service secret du Burundi dans cette province.
Dans la commune de Matana, une trentaine de personnes accusées d’avoir volé des marchandises lors de l’incendie qui s’est déclaré au marché de Matana le 13 janvier dernier ont été arrêtés. La police a effectué une fouille-perquisition dans la localité de "Kubatwa"et et le constat est que plusieurs personnes se sont fait passer pour des commerçants pour voler plusieurs articles.
C’est notamment des sacs d’engrais chimiques et des vêtements mais les sources policières indiquent qu’il y a d’autres produits volés qui n’ont pas encore été découverts, d’où la poursuite des enquêtes pour retrouver d’autres marchandises. L’on rappellera que les dégâts ont été très considérables car une bonne partie d’articles ont été réduits en cendre.
Par ailleurs, des allégations de violations et des violations des droits de l’homme ont été enregistrées la semaine dernière car au moins 6 personnes ont été tuées au moment où 5 autres ont été enlevées. Les défenseurs des droits de l’homme évoquent également 6 cas d’arrestations arbitraires. Parmi les victimes, l’on dénombre une femme tuée et une femme arrêtée arbitrairement.
Des jeunes proches du pouvoir, des forces de défense et de sécurité ainsi que des administratifs sont soupçonnés d’être auteurs de la plupart de ces violations des droits humains. Ils évoquent également des contributions forcées en milieu scolaire pour les élections de 2020 dans certaines provinces. Les opposants réels ou supposés au régime de Bujumbura sont victimes de violations massives des droits humains.
Burundi - Politique
Et quand la jeunesse du parti aux affaires appelle à engrosser les opposantes !
Karusi, le 15 janvier 2019 (Net Press) . Plusieurs témoignages de la province Karusi, sous couvert d’anonymat, affirment que plus de 100 jeunes du parti au pouvoir " les Imbonerakure" venus des collines Nyamugari et Buhinyuza de la commune Buhiga, armés de gourdins, ont effectué un entrainement sportif ce samedi 12 janvier autour du camp des déplacés de Kigoma situé au chef –lieu de la province de Karusi et ont appelé à engrosser les opposantes pour mettre au monde les Imbonerakure.
Selon les témoins, ces jeunes, munis de gourdins, ont envahi les rues de ce site de déplacés, rescapés des massacres à grande échelle de 1993, scandant des slogans qui appellent à engrosser les jeunes filles jugées opposantes. Cette situation a semé la peur-panique chez les rescapés du carnage de 1993 intervenu après l’assassinat du président Melchior Ndadaye. Ils demandent que ces intimidations cessent.
Pour le cas des massacres de 1993, le conseil de sécurité des Nations Unies, à travers son rapport S//1996/682, les a qualifiés d’actes de génocide à l’encontre des Tutsi commis par le parti Frodebu au pouvoir à l’époque. Le même conseil avait demandé une compétence judiciaire internationale comme celle du Tpir pour le Rwanda, mais les autorités politiques d’alors, pilotées par Pierre Buyoya, ont proposé des négociations à la place du tribunal.
De nos jours, l’on voit que des Hutu parlent eux aussi du génocide des Hutu en 1972. Serait-il une façon d’équilibrer les horreurs commises au Burundi afin de mettre en avant l’amnistie des auteurs de ces crimes ?
Burundi - Anniversaire
Pierre Ngendandumwe, 54 ans déjà !
Bujumbura, le 15 janvier 2019 (Net Press) . C’était le 15 janvier 1965, une semaine après sa nomination comme premier ministre, le 7 janvier, que Pierre Ngendandumwe, un Hutu de l’Uprona, a été abattu dans la capitale Bujumbura. Il venait de la clinique Prince Louis Rwagasore où il était allé rendre visite à son épouse qui venait d’accoucher.
C’est ainsi qu’il a reçu une balle dans le dos de la part d’un réfugiés rwandais, Gonzalve Muyenzi, travaillant à l’ambassade des Etats-Unis au Burundi qui, à l’époque, se trouvait non loin de cet hôpital. Il venait de succéder à Albin Nyamoya, soupçonné d’être pro-chinois et d’avoir interféré dans les affaires congolaises.
Le 16 janvier, soit au lendemain de l’attentat, 16 personnes, dont l’ancien premier ministre Albin Nyamoya qu’il venait de succéder, ont été arrêtées pour des enquêtes sur cet attentat. Un mois plus tard, soit le 21 février de cette même année, le jeune Rwandais a confessé le meurtre du premier ministre Ngendandumwe. Cet incident n’a eu aucun impact sur les relations américano-burundaises.
Revue annuelle de la presse, juin 2018 (suite et fin)
21 juin 2018
Melchiade Nzopfabarushe libre de ses mouvements. Melchiade Nzopfabarushe, un cadre du Cndd-Fdd au pouvoir, vient de passer sa première nuit d’homme libre alors qu’il avait été désavoué par sa formation politique au mois d’avril 2018. En effet, lors d’un meeting à Migera dans la zone de Kabezi dont il est originaire, il avait prononcé, en date du 15 avril 2018, des propos incendiaires qui pouvaient subvertir la population, accusé également de propager les rumeurs, de dresser les populations contre les autorités et d’outrage au parti Cndd-Fdd. Pour cela, il avait été entendu par le parquet de Bujumbura et le représentant du ministère public avait requis une peine de six ans contre lui. Après le délibéré, il avait été condamné à trois de prison ferme et à une amende de 600.000 Fbu. Même sa formation politique s’était constituée en partie civile et avait exigé elle aussi des frais de dédommagement. Une certaine opinion avait fait croire que l’emprisonnement de Melchiade Nzopfabarushe, en date du 29 avril 2018, n’était qu’un trompe-l’œil d’autant plus que ce cadre avait dit tout haut ce que les autres pensaient tout bas. En tout cas, cela était la position de la plateforme du Cnared et de l’opposition intérieure pilotée par le Frodebu du tandem Bamvuginyumvira - Ngendakumana. Ils avaient indiqué que ce juriste ne devrait pas passer plus de trois mois en prison, l’histoire vient de leur donner raison quelque part. De son côté, son avocat, Me Alexis Ndikumana, avait réagi contre ce jugement qu’il trouvait excessif et avait décidé d’interjeter appel. La cour d’appel de Bujumbura vient donc de réduire la peine, la ramenant de trois ans à quatre mois, d’où il a quitté la prison dans l’après-midi de ce 20 juin 2018.
22 juin 2018
Le Burundi poursuit les préparatifs pour le sommet du Comesa. Cette affirmation est celle d’un autre porte-parole, celui du gouvernement, Philippe Nzobonariba, toujours lors de l’émission publique de ce vendredi 22 juin au chef-lieu de la province Bururi. Selon lui, tant que les présidents de cette région ne se sont pas encore réunis pour annoncer que le sommet se tiendra ailleurs qu’au Burundi, les préparatifs se poursuivront. Il semble faire comprendre que le Burundi ne considère pas l’information fournie par la direction du Comesa car si le Burundi a entamé les préparatifs pour ce sommet, c’est qu’il y a eu des conventions entre le Burundi et le marché commun de cet espace qui ont été ratifiées, ce qui était à la base des préparatifs. Pour Philippe Nzobonariba, les bailleurs de fonds, constitués essentiellement de l’Union européenne, ont pesé de tout leur poids sur les décideurs pour qu’ils changent l’endroit où devait se tenir le sommet. En d’autres termes, comme le Burundi possède des preuves d’autorisation, les préparatifs se poursuivront jusqu’à la décision finale des chefs d’Etat du Comesa. Mais malgré cela, Philippe Nzobonariba estime que les chances que le pays organise ce sommet sont limitées. Et au cas où ce sommet se tiendrait à Lusaka, le Burundi est prêt à porter plainte pour qu’il soit remboursé la totalité des frais qu’il a engagés pour les préparatifs de ce sommet.
23 juin 2018
"L’Union européenne est à l’origine du mauvais voisinage entre le Burundi et le Rwanda", dixit Philippe Nzobonariba. Lors de l’émission publique des porte-parole de ce 22 juin dans la province méridionale de Bururi, le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, a pointé du doigt les pays occidentaux, surtout ceux d’Europe, d’être à l’origine du mauvais voisinage entre le Burundi et le Rwanda. Il estime que ce pays a été utilisé pour déstabiliser le Burundi. Il a reçu des sommes colossales pour instaurer l’insécurité et renverser le régime de Bujumbura. Par ailleurs, Philippe Nzobonariba a fait savoir que le gouvernement dont il est porte-parole n’a pas encore vu de correspondance demandant au Burundi de soutenir la candidature de Louise Mushikiwabo, actuelle ministre des relations extérieures du pays de Paul Kagame, à la candidature du secrétariat général de la Francophonie, une affirmation pourtant vite démentie par Kigali qui dit être au courant que la correspondance est parvenue à la présidence de la République du Burundi.
25 juin 2018
Le Rwanda chasse des réfugiés burundais "indisciplinés".Des informations qui parviennent à la rédaction indiquent que le Rwanda aurait chassé au moins 250 réfugiés burundais ces derniers jours. Il semble que ceux qui sont chassés sont des réfugiés qui refusent de regagner le camp des réfugiés de Mahama dans ce pays. Le Rwanda apparaît comme un pays strict dans la protection de ses citoyens. En effet, même s’il a ouvert les portes aux réfugiés comme les autres pays de la région par ailleurs, ces derniers ne font pas ce qu’ils veulent. L’on a encore en mémoire les "Zebiyistes" qui y ont séjourné moins d’un mois pour avoir refusé, pour des raisons de croyances, un enregistrement biométrique.
26 juin 2018
L’un des quatre Français accusés par Bujumbura d’escroquerie enfin libre. Le Français Foucher Laurent, l’un des Français détenus pour une affaire d’escroquerie, vient de bénéficier d’une liberté provisoire de la part du tribunal de grande instance de Mukaza. L’avocat de la défense, Maitre Fabien Segatwa, contacté par nos confrères de la Radio du monde, évoque : « Ils n’ont commis aucune infraction sur le sol burundais », Et d’ajouter que c’est une affaire « sensible » impliquant plusieurs responsables hauts placés au Burundi. Me Fabien Segatwa n’y va pas par quatre chemins. De concert avec les hauts gradés de la République s’exprimant sous couvert d’anonymat, ils clament haut et fort que les quatre hommes étaient venus au Burundi au nom de la société des télécoms ITS, basée à Hong-Kong, avec pour objectif de prendre le contrôle d’une société burundaise rachetée en avril. Une société dirigée, selon ces sources, par un proche du président Pierre Nkurunziza et qui n’aurait jamais versé de bénéfices à la maison-mère depuis sa création en 2015. Le but du nouveau propriétaire était donc d’y installer un gérant de confiance.
Des accusations fantaisistes, selon leur avocat
Cette société burundaise avait été créée en 2015 pour contrôler les appels internationaux en vue de prélever une taxe de 0,32 dollar par minute introduite à cette époque par le gouvernement. Les quatre hommes « ont rencontré plusieurs responsables depuis leur arrivée, mais on leur a refusé l’entrée de l’agence que venait d’acquérir la société qu’ils représentent », a soutenu Me Segatwa. « On les accuse de faux et usage de faux sans dire en quoi, d’escroquerie mais il n’y a personne qui a porté plainte contre eux, et d’avoir ouvert une société fictive, mais on se demande laquelle ». Les quatre Français sont Laurent Foucher, président de Telecel Centrafrique qui a des intérêts dans plusieurs entreprises de télécoms en Afrique centrale et occidentale, Abdallah El Khabdani, qui a dirigé de 2011 à 2014 la compagnie qui était alors la première compagnie de téléphonie mobile du Burundi, ainsi que Christophe Viguier et de Sébastien Vacher, eux aussi dirigeants d’entreprises de télécoms.
Une affaire « très sensible »
Ils sont écroués dans quatre prisons différentes du pays, réputées pour leurs conditions de détention déplorables. Également arrêté, leur accompagnateur, Donatien Ndayishimiye, est un haut cadre burundais, ancien conseiller du président Pierre Nkurunziza, directeur de plusieurs sociétés publiques de télécoms et directeur de service au Service national des renseignements. « Ils n’ont commis aucune infraction depuis leur arrivée, il faut chercher ailleurs si on veut expliquer pourquoi ils sont traités ainsi », a estimé leur avocat. « C’est une affaire très sensible car elle implique plusieurs hommes forts de ce pays, ainsi que le parti au pouvoir, ce qui explique pourquoi ces quatre Français et leur intermédiaire burundais se retrouvent en prison aujourd’hui », a expliqué à l’Afp un haut responsable burundais sous couvert de l’anonymat. Pour rappel, les quatre Français devaient comparaître lundi devant un juge des libertés et de la détention à Rumonge (Sud)
27 juin 2018
Un cadre de la Dpae Muyinga tué. Selon des informations en provenance de Muyinga au Nord du pays, dans la nuit d’hier, vers 22h45’, au centre ville et sur l’avenue appelée communément Rumonge, un cadre de la Dpae Muyinga (direction provinciale de l’agriculture et de l’élevage), du nom de Jean Pierre Mumputu, a été tué par balles tirées à bout portant par des personnes non encore identifiées. Selon les mêmes informations, il soumissionnait fréquemment et gagnait souvent des marchés à la Prodema ( un projet qui s’occupe de la productivité et de développement des marchés agricoles) et en ce moment, il était en train de discuter avec le coordinateur de ce projet avant de rentrer chez lui. Il a été abattu à une centaine de mètres de chez lui. Nous apprenons que la dépouille mortelle se trouve à la morgue de l’hôpital de Muyinga. Les mêmes informations indiquent que depuis, la police locale fait tout pour mettre la main sur le ou les auteurs de ce crime.
28 juin 2018
Le secrétariat de la Comesa donne la lumière sur le report du sommet. Contacté par la Bbc, le secrétaire général du common market for eastern and southern Africa, Comesa, Sindiso Ndema Ngwenya, a indiqué que ce n’est pas le secrétariat qui a décidé ce report, mais les pays membres de cette communauté qui ont évoqué l’insécurité grandissante dans le pays. Sindiso Ndema Ngwenya affirme que le secrétariat avait convoqué les pays membres du Comesa pour le sommet de Bujumbura, seuls l’Ouganda, le Zimbabwe et les Iles comoriennes avaient répondu favorablement à cette invitation et ajoute que les 13 autres pays ont adressé une correspondance au président en exercice du Comesa, le président du Madagascar Hery Rajaonarimampianina, lui demandant de reporter le sommet suite à l’insécurité qui règne sur le Burundi. Sindisso Ndema Ngwenya affirme que la balle était dans le camp du Burundi, que Bujumbura devrait faire mener des contacts avec ces pays membres de cette communauté pour expliquer que la paix règne au Burundi. De son côté, l’article 12 régissant cette communauté stipule que dans de tels cas, le sommet est reporté au siège du secrétariat et suggère Bujumbura de présenter dans les meilleurs délais les dépenses des préparatifs pour que les chefs d’Etat de la communauté puissent réagir en conséquence.
29 juin 2018
Le conseil national de la communication tape du poing sur la table. Le Cnc vient de faire parvenir aux différentes rédactions une décision 100/011/CNC/2018 qui porte arrêt de tout canal de publication non déclaré au conseil national de la communication. Tous les canaux non déclarés sont immédiatement arrêtés dès la publication de cette décision. Le conseil invite par conséquent les médias, enregistrés ou pas, de se rendre à son siège pour déclarer leurs canaux de publication conformément à la loi. Cette décision a été mise en vigueur le jour de sa publication, le 28 juin 2018, mais elle est parvenue aux médias ce vendredi, soit avec 24 heures de retard.
30 juin 2018
Les collègues d’Amissi Hakizimana localisent son emplacement. Dans son édition d’hier, la rédaction faisait état de l’enlèvement du premier secrétaire de la Sobugea, Amissi Hakizimana, par des personnes à bord d’une voiture aux vitres fumées. Elle indiquait que la victime a été conduite vers une destination inconnue. L’on a appris que les personnes en question seraient des agents du service national des renseignements et que M. Hakizimana serait détenu dans ses cachots tout près de la cathédrale Regina Mundi. Les mêmes informations précisent qu’il serait en train d’être interrogé sur les activités de son syndicat. Ce dernier, au regard de cette menace, vient de projeter une grève en date du 9 juillet 2018 si jusque-là il n’y a pas de solution entre les deux parties.