Cibitoke, le 16 janvier 2019 (Net Press) . Adrien Sibomana, un membre de la coalition Amizero y’Abarundi, qui habite sur la colline Nyamitanga–Ndava, dans la commune Buganda, en province de Cibitoke, au Nord Ouest du pays, a été sérieusement tabassé par la police avant d’être emprisonné dans le cachot de la brigade policière de Buganda, dans cette même province.
Des sources proches de sa famille indiquent que des mobiles politiques seraient derrière cette arrestation car il a refusé d’adhérer au parti au pouvoir, le Cndd-Fdd. Il semble qu’il est dans un état critique et que même sa famille biologique n’est pas autorisée de le ravitailler en vivres.
De son côté, le responsable de la coalition Amizero y’Abarundi de cette commune trouve que son arrestation est abusive et demande sa libération immédiate. Le commissaire communal à Buganda confirme cette arrestation et précise qu’il est gardé pour des raisons d’enquête et réfute les allégations de tortures commises par les policiers.
Burundi - Eac - Politique
Le 20ème sommet des chefs d’Etat fixés au 1er février
Kampala, le 16 janvier 2019 (Net Press) . Selon un communiqué du ministère des affaires étrangères de l’Ouganda - qui assure la présidence de l’Eac -, le 20ème sommet des chefs d’Etat de l’Eac a été fixé au 1er février 2019. L’on saura que ce sommet avait été reporté à deux reprises, le 30 novembre 2018 et le 27 décembre de la même année.
Selon ce communiqué, l’on a tenu en considération les 14 jours exigés pour la préparation d’un sommet ordinaire des chefs d’Etat, un message donné implicitement au gouvernement burundais qui avait boudé le premier rendez-vous du 30 novembre pour avoir manqué du temps de préparation de ce sommet. Le successeur de l’Ouganda devrait être le Rwanda, mais ce dernier aurait décliné l’offre car il se prépare à accueillir le sommet du Commonwealth en 2020.
Au cas où la situation serait celle-là, elle arrangerait deux pays de la communauté de l’Afrique de l’Est qui se regardent en chiens de faïence, à savoir le Burundi et le Rwanda. Rappelons que leurs relations se sont détériorées à partir de 2015 suite à la troisième candidature controversée du président Nkurunziza. Le Rwanda à la tête de l’Eac pourrait engendrer des réactions imprévisibles de la part du Burundi.
Burundi - Politique
Crise à l’Uprona : Vers une nouvelle scission ?
Bujumbura, le 16 janvier 2018 (Net Press) . La direction de l’Uprona en mairie de Bujumbura, sous la présidence de Mme Marie Claire Burikukiye, celle-là même dont on parle que c’est la fille du prince Louis Rwagasore, dénonce avec la dernière énergie la correspondance dirigée contre le président du parti Uprona proche du Cndd-Fdd, Abel Gashatsi.
Pour cette dame, ceux qui ont rédigé ce document sont des gens qui sont habitués à des désordres car, au lieu de s’asseoir et trouver des solutions à des problèmes, ils les diffusent dans la rue. Rappelons qu’Abel Gashatsi est accusé de 28 infractions dans une période de 28 mois qu’il est à la tête de cette formation politique, dont la plupart d’entre elles tournent autour des détournements de fonds de ce parti. Le document lui demandait de remettre le tablier en bonne et due forme, ce que ce dernier avait rejeté avec véhémence.
L’on s’est rendu compte que pour le cas précis, le président de l’Uproan et le premier vice-président, Gaston Sindimwo, regardent dans la même direction en ce qui concerne les difficultés qui hantent cette formation politique. Ce dernier avait recommandé qu’on laisse tranquille le président de l’Uprona, car même ceux qui le critiquent ne sont pas parfaits.
De cette manière, Marie Claire Burikukiye ne pouvait pas faire autrement. Il y a quelques années, la chorale de la paroisse Regina Pacis de Kinindo, dont elle est membre, a invité Gaston Sindimwo et à cette occasion, ce dernier avait acheté des uniformes pour ces chanteurs du Tout Puissant.
L’on notera enfin que chaque fois que des échéances électorales approchent, ce parti en profite pour se fissurer davantage, ce qu’Abel Gashatsi comprend bien car il trouve que ce sont des gens qui ne cotisent même pas, qui ont peur de se retrouver dans la rue après les élections et qui spéculent pour se positionner.
Burundi - Humanitaires
296 millions de dollars américains pour les réfugiés burundais, d’après le Hcr
Genève, le 16 janvier 2019 (Net Press) . Selon des informations dignes de foi, le Hcr et 35 autres associations œuvrant dans l’humanitaire cherchent d’urgence une aide de quelques 296 millions de dollars américains pour assister aux réfugiés burundais se trouvant dans les pays limitrophes du pays, à savoir la Tanzanie, la Rd Congo, le Rwanda et l’Ouganda.
Ce montant devrait servir à couvrir les besoins de 345.000 réfugiés burundais comme le précise le site du Hcr. Mais cette organisation onusienne est toujours en difficultés avec Bujumbura car ce dernier trouve l’effectif gonflé. Quoi qu’il arrive, les réfugiés burundais se trouvant sur le sol tanzanien font plaisir au président de ce pays qui les encourage de se quereller pour que la Tanzanie en profite.
Burundi - Confessions Religieuses
Mgr. Simon Ntamwana chasse l’anathème à la cathédrale de Gitega
Gitega, le 16 janvier 2019 (Net Press) . Selon des informations en provenance de l’archevêché de Gitega, Mgr. Simon Ntamwana, a rouvert la cathédrale de Gitega. La même source indique que celle-ci avait fermé ses portes suite aux activités des Imbonerakure qui y avaient jeté des matières fécales, ce qui, aux yeux des chrétiens de Gitega, mais surtout à leurs bergers spirituels, constituait un anathème à la cathédrale.
Mgr. Simon Ntamwana, l’archevêque de Gitega, avait procédé à cette réouverture lors de la messe dominicale de ce dimanche 13 janvier. Une foule nombreuse de chrétiens suivaient de bout en bout cette cérémonie qui a été suivie d’applaudissements ainsi que d’une messe dans la même cathédrale.
Depuis que le Cndd-Fdd a occupé les rênes du pouvoir, il n’a jamais été en bons termes avec l’église catholique, ce qui fait que cette dernière dénonce régulièrement ce qu’elle appelle les abus de cette formation politique au pouvoir depuis le 26 août 2005. Parmi les évêques qui sont les plus sévères à l’endroit de ce régime, Mgr. Simon Ntamwana, qui n’a pas sa langue dans la poche, pourrait prendre la première place.
Revue annuelle de la presse, juillet 2018
2 juillet 2018
Le 56ème anniversaire de l’indépendance fêté avec décalage. C’est aujourd’hui que le pays a organisé le 56ème anniversaire de l’indépendance de notre pays, une célébration qui a eu lieu normalement le 1er juillet de chaque année. Comme la rédaction l’avait déjà mentionné, cette date coïncidait avec un dimanche, un jour férié dans un pays fortement catholique comme le Burundi et qui est destinée uniquement aux prières dominicales. Ce matin, le chef de l’Etat a procédé au dépôt des gerbes de fleurs à la place de l’Indépendance située non loin de la tombe des martyrs de la démocratie. Il a passé ensuite les troupes en revue au boulevard de l’Uprona avant de s’installer dans la tribune du boulevard de l’indépendance, juste à côté de la présidence de la République. Un peu avant, la veille, le président Nkurunziza avait prononcé un discours à la Nation à cette occasion, un discours où il affichait sa satisfaction des réalisations faites sans le concours de la communauté internationale, des colons plus précisément. Il faisait allusion au référendum du mois de mai et aux élections de 2020. Il s’est montré également menaçant à l’égard de ceux qui s’adonneront à la corruption et aux malversations économiques. Cependant, cette perception n’est pas partagée avec ses adversaires politiques qui évoquent la pauvreté dans le pays, le chômage, les détournements, l’exil des Burundais, l’insécurité au pays, la justice politisée, bref, un tableau sombre de la situation dans laquelle se trouve le pays à cette date de l’indépendance. Une situation que les populations déplorent car elles estiment qu’elles sont victimes des actes égoïstes des hommes politiques burundais.
3 juillet 2018
Une pollution de l’environnement "autorisée" par les pouvoirs publics. Depuis quelques temps, les conducteurs de taxi et de vélo taxi ne sont plus autorisés à se rendre au centre-ville pour des raisons de sécurité routière. Ces derniers se sont trouvés des parkings dans des endroits en dehors de la ville où ils pratiquent toutes sortes de pollution sans aucune inquiétude ni de la police, ni de l’administration. En effet, sur la route Moso, liant le boulevard de l’Uprona à l’avenue de l’Université, sur la route passant juste à côté de l’ambassade russe à Bujumbura, des conducteurs de taxis se sont aménagés un parking à quelques 500 mètres vers la zone de Bwiza. A cet endroit, ils y font tous leurs besoins, grands comme petits, au vu et au su de la police qui laisse faire au grand dam des habitants de la place. Même au centre-ville, au niveau du palais des arts, sur la chaussée du prince Louis Rwagasore, des colporteurs y font leurs petits besoins sans aucune gêne. La police, qui y est pourtant très présente, s’acharne contre les vendeurs ambulants de petits produits mais ne fait rien contre ces pollueurs certains. Dans le caniveau de l’avenue Patrice Lumumba, reliant la chaussée du Prince Louis à la cathédrale Regina Mundi, des gens que l’on soupçonne être des enfants de la rue y font tous leurs besoins mais à la différence des autres endroits, ils profitent de la nuit pour le faire. Le dénominateur commun de toutes ces places est que le passant est accueilli par une odeur nauséabonde. L’interrogation est de savoir si c’est le manque de civilisation des populations ou le manque de toilettes publiques. S’il est autorisé aux hommes de faire leurs petits besoins un peu partout, - la culture burundaise est de plus en plus hostile aux pratiques de faire ses besoins sur la place publique - ces messieurs scandalisent les femmes qui sont obligées de passer à ces endroits. En plus de ces dernières, il y a aussi les enfants qui fréquentent ces milieux en allant ou en rentrant de l’école, ce qui est une atteinte à la pudeur. A propos des toilettes publiques, le gouvernement devrait tout faire pour les multiplier et sensibiliser les populations pour qu’elles les utilisent. En effet, quelque part ces populations n’ont pas de choix quand on sait que sur toute l’avenue de la Mission par exemple, de l’Eglise Saint Michel au centre ville, les toilettes publiques se trouvent dans un seul endroit, à l’ancien marché central, au niveau de la régie nationale des postes. Et pourtant, c’est qui est certain, c’est que les hommes et les femmes, de leur vivant, devront faire leurs besoins, c’est ainsi que les êtres humains sont créés.
4 juillet 2018
Vers l’Accalmie à la Sobugea ? Dans nos livraisons antérieures, nous avions mentionné l’arrestation du premier secrétaire du syndicat de la société burundaise de gestion des entrepôts et des services de l’aéroport, Sobugea, Amissi Hakizimana, en date du 29 juin 2018. Elle avait également informé que cet homme avait été suspendu pour une durée de 15 jours à partir du 22 juin 2018. Aujourd’hui, l’espoir est permis dans cette société car, au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que le syndicaliste a été libéré. Selon des informations recueillies auprès de ses collègues, les syndicalistes avaient érigé sa libération en un préalable pour qu’il pilote les négociations avec le patronat. Passé cette étape, les mêmes syndicalistes voudraient engager une vitesse supérieure et demandent une conciliation entre les deux parties avec la médiation de l’inspection générale du travail, de concert avec la plus grande coalition syndicale du Burundi, la confédération syndicale du Burundi, Cosybu.
5 juillet 2018
Le porte - parole du ministère de la santé publique contre les rumeurs. Le porte-parole du ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida, Pamphile Bukuru, s’insurge contre les informations qui circulent sur les réseaux sociaux indiquant que le virus Ebora git sur Kirundo, au nord-est du Pays. Malgré ce démenti, il invite la population de cette entité administrative de se rendre à un hôpital ou centre de santé proche pour des examens en cas de présence de la fièvre.
6 juillet 2018
Une révélation de Kayanza ! Dans une réunion avec les cadres du parti au pouvoir, un cadre sous couvert d’anonymat a été on ne peut plus clair. Le successeur du président Pierre Nkurunziza, lors des présidentielles de 2020, aura une affinité avec le président sortant. Il devrait par conséquent être confirmé par lui-même. Notre source dit que les membres du parti au pouvoir ne s’acharnent pour le remplacer car être président de la République est une responsabilité qui n’est pas facile à gérer. Celui qui sera sur sa trace aura un comportement philanthropique comme lui, s’il n’est pas bien outillé comme lui, il sera le traitre du parti au pouvoir pas indiqué pour être à la tête du pays.
7 juillet 2018
La Belgique s’offre le Brésil, le Burundi est déçu, d’après un humoriste. C’était hier soir que la Belgique a croisé le fer avec la redoutable équipe du Brésil, un match comptant pour les quarts de finale de la coupe du monde qui se déroule en Russie. Le score a été de 2 buts à un en faveur du royaume de Belgique. Du côté du Burundi, l’on soutenait naturellement le Brésil contre les "colons ". Lorsque ces derniers ont marqué un deuxième but, offrant ainsi un grand avantage à la Belgique, notre humoriste a indiqué s’imaginer le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, taper du poing sur la table, fou de colère, ingurgitant gloutonnement un verre de bière pour oublier très rapidement ce qu’il venait de voir car c’était trop décevant. Du côté de Bruxelles, c’était plutôt la fête au village car les compatriotes de l’ambassadeur Bernard Quintin avaient montré un niveau technique plus que satisfaisant qui leur a conduit à une victoire méritée. Même les Burundais vivant en Belgique souvent assimilés à des "colons" ont soutenu l’équipe des Diables Rouges. Notre humoriste espère tout de même que le Burundi ne va pas se retirer de la Fifa suite à cette victoire des "colons". Ironie du sort, les "colons" de Belgique rencontreront en demie finale ceux de France, un pays également en mauvaises relations avec le Burundi, probablement suite au récent rapprochement entre Paul Kagame et Emmanuel Macron. Dans cette rencontre de mardi 10 juillet 2018, le Burundi sera neutre car il n’aime ni l’un ni l’autre, ce sera un match entre "impérialistes".
9 juillet 2018
Du sang neuf à la tête du parti Frodebu. Le parti se reconnaissant de Melchior Ndadaye a organisé hier 8 juillet un congrès extraordinaire dans le but de mettre en place de nouveaux organes pour une période de 5 ans. Au terme des élections, Pierre-Claver Nahimana, directeur général de la Cogerco, un militant de première heure, a été élu président de cette formation politique du Coq, en remplacement de Frédéric Bamvuginyumvira, ancien premier vice-président de la République, aujourd’hui en exil. Léonce Ngendakumana, le véritable technicien de ce parti, a gardé la fonction de vice-président au moment où Oswald Ntakirutimana, a été élu secrétaire général du Frodebu proche de feu Melchior Ndadaye ; mais il faut souligner que ce dernier n’était pas très connu du public. Sur son agenda, le nouveau président s’engage à visiter les membres et sympathisants du parti dans le pays pour son redressement. Il entend également collaborer avec d’autres partis politiques et associations, de l’intérieur comme de l’extérieur, pourvu qu’ils mettent en avant le renforcement de la démocratie. Il entend également participer à tous les dialogues, qu’ils soient internes ou externes. Malgré cela, il a un constat amer, Bujumbura ne fait rien pour organiser des élections paisibles et transparentes. Il ne veut pas non plus ouvrir l’espace politique par la tenue de dialogues inclusifs soutenus par la communauté est-africaine. Quant à la situation sociopolitique, Pierre-Claver Nahimana estime que le pays se dirige tout droit vers un avenir incertain suite à l’injustice et au morcellement des partis politiques par le pouvoir en place. Non plus, il a avoué ne pas comprendre la constitution qui est en vigueur entre celle de 2005 et la récente de 2018.
10 juillet 2018
Vers un marché commun de l’Eac ? Du 10 au 14 juillet 2018, le Burundi accueillera le 28ème conseil des ministres de l’Eac, selon les révélations de la ministre chargée de l’intégration à la communauté de l’Afrique de l’Est, Isabelle Ndahayo. Selon cette dernière, les ministres de l’Eac auront à se pencher sur l’état d’intégration à la communauté depuis l’année 2000 jusqu’en 2017. Ces ministres devraient également analyser le rapport d’activités de la communauté de l’Afrique de l’Est de juillet 2017 à mars 2018 ainsi que l’étude de l’état d’avancement de la mise en place du marché commun de cette communauté. Cela a été évoqué par la même ministre lors de la conférence de presse tenue hier afin de rendre compte des réalisations de son ministère les six derniers mois.