Nairobi, le 22 janvier 2019 (Net Press) . Adelin Nkeshimana, un réfugié burundais vivant au camp des refugiés de Kakuma, dans la circonscription de Turkana, a été retrouvé mort et flottant dans la rivière Nalio. Selon le quotidien kenyan, "The Star", la victime était portée disparue depuis une semaine.
Dans notre pays, la police a effectué dans la matinée de ce mardi 22 janvier une fouille- perquisition au quartier VII de la zone Ngagara, située dans la commune Ntahangwa, au Nord de la capitale Bujumbura. Plusieurs domestiques qui n’étaient pas inscrits dans les cahiers de ménage ont été interpellés et transportés manu militari au chef-lieu de la zone Ngagara. Selon des informations concordantes, aucune arme n’a pas été saisie lors de cette opération.
Les habitants de cette contrée administrative déplorent que le chef de quartier a déménagé vers le quartier de Maramvya, d’où l’accès aux formalités administratives est devenu un casse-tête. Ils sont obligés de se déplacer vers cette localité pour avoir des documents souhaités, mais en même temps, ils demandent la mise en place d’un nouveau chef de quartier.
Par ailleurs, les activistes des droits de l’homme évoquent des allégations de violations et des violations des droits de l’homme enregistrées la semaine dernière. Au moins 13 personnes tuées au moment où 4 autres ont été enlevées. L’on évoque également des cas de 4 personnes torturées, de 8 arrêtées arbitrairement ainsi que 2 cas de violations basées sur le genre.
Parmi les victimes, figurent 1 femme tuée, 1 fille mineure enlevée, 1 mineur torturé et 1 femme arrêtée arbitrairement. Des jeunes proches du parti de l’Aigle, des forces de défense et de sécurité ainsi que des agents du service secret sont accusés d’être auteurs de ces violations des droits humains.
Des contributions forcées pour les élections de 2020 et pour des constructions des infrastructures publiques ont été rapportées dans certaines provinces du pays. Ces activistes relèvent des cas de tueries, d’enlèvements et/ou de disparitions forcées, de tortures et d’arrestations arbitraires dont sont victimes des opposants réels ou supposés au régime de Bujumbura.
Burundi - Somalie - Sécurité
Rappel de la correspondance de l’Amisom relative au contingent burundais
Addis Abeba, 22 janvier 2019 (Net Press) . Cette information qui émane du commandement du secteur 5, signé en date du 18 janvier dernier et adressé au commandant de la force de mission de l’Union africaine en Somalie, rappelle que le retrait de 1000 soldats du contingent burundais commence le 28 février 2019.
Selon des sources concordantes, une liste de 1.000 militaires qui vont être retirés de la mission a été préétablie. De son côté, le chef d’Etat-major de l’Amisom recommandait la mise en application des conclusions de la réunion ténue le 30 novembre 2018 à Addis Abeba en Éthiopie sur la réduction des effectifs des troupes de l’Amisom.
Cette lettre demande également au commandant du Secteur 5 de préciser s’il y aura un besoin du transport des équipements militaires de retour vers le Burundi. Depuis 2007, le Burundi a envoyé plus de 5 000 soldats en Somalie pour contribuer à la restauration de la paix dans ce pays déchiré par tant d’années de guerre.
Burundi - Japon – Société
Un japonais parmi les plus âgés du monde s’est éteint à 113 ans
Tokyo, le 22 janvier 2019 (Net Press) . Masazo Nonaka, un Japonais parmi les plus âgés de la planète est mort ce dimanche 20 janvier à l’âge de 113 ans, selon "The Guardian". Des sources proches de sa famille, Masazo Nonaka, s’est éteint d’une mort naturelle à son domicile situé dans une ile de Hokkaido au nord de l’archipel Nippon. Né le 25 septembre 1905, Masazo Nonaka est issu d’une famille la plus riche du Japon, patron du complexe hôtelier de Hokkaido et laisse derrière lui 6 enfants et 30 petits fils .
Burundi - Rd Congo - Politique
Tchisekedi obligé de faire du Kabila sans Kabila
Kinshasa, le 22 janvier 2019 (Net Press). Félix Tchisekedi, le nouveau numéro un de la vaste république démocratique du Congo, a été proclamé président qu’il a été aussitôt contesté par son rival Martin Fayulu, qui se prend pour le président légitime de ce pays malgré le rejet de son recours par la cour constitutionnelle. C’est également le même sentiment du côté de l’Union africaine, de l’Union européenne et d’une grande majorité de la communauté inteernationale.
Cependant, le fils de l’ancien opposant historique se verra embrigadé par le système mis en place par son prédécesseur Kabila, du simple fait qu’il a tout le parlement derrière lui. Il pourra donc dicter ce qu’il veut au nouveau président qui devra lui obéir, à moins qu’il ne veule s’exposer à une motion de défiance de la part de ses représentants au parlement congolais.
L’on sent donc que Joseph Kabila a roulé tout le monde dans la farine, à commencer par le nouveau président Tchisekedi, la commission électorale nationale indépendante et pourquoi pas la cour constitutionnelle de ce pays. C’est donc le système de Kabila qui se poursuivra au moment où son auteur sera en train de tourner les pouces, pratiquement dans une retraite paisible quelque part en Rd Congo ou sur la Côte d’Azur.
Cette situation de Kinshasa, pourrait-elle servir de leçon au Burundi dont le président a également déjà annoncé son retrait de la course vers le palais présidentiel en 2020 ? L’on était habitué à voir une étrange ressemblance entre la situation politique dans notre pays et celle du voisin de l’Ouest, mais le coup que Joseph Kabila vient de porter à la classe politique congolaise pourrait être unique, différente donc d’un scénario d’organisation des élections prévues en 2020 à Bujumbura.
Revue annuelle de la presse, août 2018 (suite et fin)
21 août 2018
Marcel Maronko arrêté en Ouganda pour " détournements de fonds " à la Bancobu. Marcel Maronko, un Burundais réfugié en Ouganda et poursuivi pour " détournement de fonds " à la banque commerciale du Burundi, Bancobu, a été arrêté ce dimanche 19 août 2018 en pleine prière à Kampala en Ouganda. Il est pour le moment au cachot de la police de cette capitale ougandaise. Selon des sources sur place, Marcel Maronko a été arrêté alors qu’il participait à la cérémonie de prières dans la capitale ougandaise, par la police de ce pays en tenue civile, après une bagarre entre les fideles de cette église et la police. Marcel Maronko est toujours gardé dans les cachots en Ouganda. Des Burundais vivant dans ce pays auraient plaidé pour qu’il ne soit pas extradé vers le Burundi mais jusqu’hier soir, ils n’avaient pas encore de réponse de la part de cette police. Des informations sur place indiquent que Marcel Maronko a fui le pays en 2015 et qu’il travaillait avant de le quitter au ministère du développement communal.
22 août 2018
Une Ong internationale dénonce des pressions de la Tanzanie sur des réfugiés burundais. Selon la radio du monde, après trois ans de crise politique au Burundi, la Tanzanie est devenue le pays d’Afrique qui abrite la grande majorité des quelque 400 000 réfugiés burundais en exil. Les autres se répartissent entre la République démocratique du Congo (Rdc), le Rwanda et l’Ouganda. L’ONG International Refugee Rights Initiative (IRRI) dénonce les pressions exercées notamment par le pouvoir tanzanien sur ces réfugiés burundais pour qu’ils s’inscrivent sur les listes de retour vers leur pays d’origine. L’un de ses responsables, Thijs Van Laer, dénonce les restrictions mises en place par les autorités pour limiter l’activité économique, qui s’ajoutent à d’autres mesures.
23 août 2018
Vers la mise en place d’une nouvelle équipe d’enfants journalistes en herbe. Le ministère ayant la communication dans ses attributions et l’Unicef sont sur le point de mettre en place une nouvelle équipe d’enfants journalistes en herbes. Les ateliers de sensibilisation des administratifs sur leur rôle et celui des enfants journalistes en herbe ont eu lieu le vendredi 17 août 2018 dans tout le pays. Pour ces deux institutions, il y aura un concours en date du 24 août 2018 aux chefs-lieux de toutes les communes du Burundi et au finish, une fille et un garçon qui auront gagné au concours vont représenter la commune au test final. Cependant, pour des raisons exceptionnelles, la province de Karuzi organisera ledit concours le 27 août. En date du 31 août, un test final sera organisé pour tous les enfants issus de toutes les communes du Burundi dans la province de Gitega. Ainsi, 36 enfants, 18 garçons et 18 filles vont former une nouvelle cohorte d’enfants journalistes en herbe au niveau national. Quatre autres enfants seront ajoutés aux provinces de Bujumbura mairie, de Ngozi et de Gitega et l’effectif sera donc de 40 enfants. Une formation d’une journée sera dispensée aux 40 enfants sur la convention internationale sur les droits de l’enfant.
24 août 2018
L’opposition sous le seuil de la peur dans la commune de Kabezi ! Des sources sous couvert d’anonymat et proches de l’opposition dans la commune Kabezi, Bujumbura rural, indiquent que cette dernière vit dans la peur bleue et souvent à la belle étoile, inquiétée par les Imbonerakure qui font des réunions clandestines de 22hoo jusqu’à l’aube, sous l’œil complaisant des hommes en uniforme. Les témoins indiquent que ces Imbonerakure intiment l’ordre aux membres de l’opposition de rentrer par force et de fermer tous les bistrots et les boutiques et ajoutent que ces réunions ont des mobiles sécuritaires dans cette localité Par ailleurs, l’on apprend que pendant la journée, ces Imbonerakure procèdent à un recensement des membres du parti Cndd-Fdd. Dans ces conditions, les membres de l’opposition avouent qu’ils sont inquiétés comme cela a été en 2010. A titre de rappel, au cours de cette période, quelques membres du parti Fnl proches d’Agathon Rwasa ont été sauvagement tués.
25 août 2018
Quand des policiers en uniforme tentent de voler au grand jour. C’était aux alentours de 14 heures, dans les enceintes de la station d’essence "New Oil Company", mitoyenne avec l’institut français du Burundi ou alors centre culturel français pour les moins jeunes, quand trois policiers ont mis la main sur un vendeur ambulant d’habits. Non seulement ils l’ont dépouillé de ses effets, mais également ils l’ont battu malgré les protestations des personnes qui étaient tout près et qui confirmaient sans cesse que cet homme n’est pas un bandit. Mais ce qui a amusé beaucoup plus la galerie, c’est que les trois policiers tiraient le vendeur, chacun de son côté, comme s’il voulait en parler en aparté, ce qui a offert un spectacle désolant à l’assistance sur place. Nous avons appris que les mêmes policiers, en procédant ainsi, voulaient chacun lui soutirer le peu d’argent qu’il aurait dans ses poches. Constatant qu’ils devenaient de plus en plus ridicules devant une foule de gens qui se moquaient des actes qu’ils posaient, ils ont embarqué leur "butin" à bord d’un taxi qui gare dans les environs et ils l’ont amené vers une destination inconnue.
27 août 2018
Le torchon brûle au sein du Cnared Giriteka. Des rumeurs de mésentente au sein de la plateforme de l’opposition regroupée au sein du Cnared circulaient depuis quelques mois, cela vient de s’exposer au grand jour. En effet, le président en exercice de cette coalition, Dr. Jean Minani, vient de suspendre pour trois mois, deux gros poissons de cette plateforme, en l’occurrence Frédéric Bamvuginyumvira et Jérémie Minani. D’après un communiqué rendu public, Frédéric Bamvuginyumvira a pris de l’argent à la caisse avant de donner sa démission. Il n’a pas encore remboursé cet argent jusqu’à présent. En outre, il n’a pas voulu restituer un ordinateur portable qu’il utilisait quand il faisait encore partie de cette coalition. De son côté, Jérémie Minani, ancien commissaire à l’information, est accusé d’avoir perdu le poste de président de sa formation politique, le Rdb. En plus, il doit lui aussi restituer un ordinateur qu’il utilisait quand il était encore membre de ce corps. Pancrace Cimpaye, porte-parole de longue date de cette plateforme, n’a pas écopé de sanction comme tel, mais doit lui aussi fournir le code d’accès au site du Cnared Giriteka.
28 août 2018
Quand des journalistes en exercice sont inquiétés par la police ! Dans notre édition d’hier, nous faisions part du rififi entre la police et la population de Ngagara. Dans ce cafouillage, même les journalistes n’ont pas été épargnés. Ainsi, trois journalistes de la radio culture ont été violentés par les policiers alors qu’ils étaient en plein reportage. Alain Majesté Barenga, Alain Niyomucamanza et Bella Gloria Akimana, tous journalistes à la Radio Culture, ont été tabassés lors de leur reportage sur conflits fonciers au quartier X en zone Ngagara, commune urbaine de Ntahangwa, dans la matinée de ce lundi. Les trois journalistes tentaient de s’entretenir avec la population folle de colère et qui en venait aux mains avec la police ainsi que quelques éléments en tenue civile. Ils avaient pour objectif d’empêcher la construction d’une villa dans une propriété toujours revendiquée et qui a été confisquée par l’Etat. Des sources sur place indiquent qui n’eût été l’intervention musclée de la population, ces trois journalistes allaient être lynchés par la police et ajoutent que le journaliste Alain Majesté Barenga a dû être hospitalisé. Signalons enfin que leur véhicule a été endommagé. De son côté, le conseil national de la communication, par le biais de son président, Nestor Bankumukunzi, a condamné avec la dernière énergie le comportement des policiers qui ont empêché les journalistes de faire leur travail. D’autant plus que ces derniers avaient décliné leur identité, le président du Cnc demande à ce que cela ne se reproduise.
29 août 2018
Bujumbura à la contre-attaque de la résolution du parlement européen. Réuni ce mardi 28 août 2018, le sénat burundais s’est s’est penché sur le contenu d’un texte visant à contre-attaquer la résolution du parlement européen rendu publique le 5 juillet 2018 qui stipule « qu’il n’y a pas d’amélioration politico- sécuritaire au Burundi. Le sénat burundais déplore que le parlement européen se contente de faire des déclarations gratuites alors qu’il n’a même pas remis le pied sur le sol burundais depuis belle lurette pour constater l’amélioration des conditions politico-sécuritaire qui règnent dans notre pays. Le président de la chambre haute du parlement, Révérien Ndikuriyo, trouve que ce parlement devrait plutôt tenir compte de l’amélioration politique et sécuritaire du pays, ce qui a poussé les réfugiés burundais à regagner leur pays ces dernier jours. Il demande à la communauté internationale de soutenir le Burundi, aux refugiés et aux autres leaders et acteurs politiques qui ont fui de regagner leur mère-patrie Cette résolution a été adoptée à 100%. Mais au regard des positions des uns et des autres, la réponse à cette invitation n’est pas très évidente, certains ayant déjà décliné l’invitation du porte-parole du ministère de l’intérieur et de la formation patriotique.
30 août 2018
Quand les journalistes burundais deviennent de plus en plus inquiétés par la police ! Après le passage à tabac des journalistes de la radio culture en reportage lors des conflits fonciers opposant la population et la police au quartier X de la zone Urbaine de Ngagara, nous apprenons que dans la soirée de ce mercredi 29 août 2018, la police a arrêté un journaliste de la Radiotélévision nationale du Burundi, Theodore Ntunga, journaliste sportif. Il a été conduit manu militari au cachot de l’ancien marché central de Bujumbura détruit par le feu le 27 janvier 2013, avant d’être relâché plus tard dans la soirée. Selon les témoins, le journaliste Theodore Ntunga s’insurgeait contre le mauvais traitement des femmes vendeuses ambulantes par la police. Aussitôt arrêté, des réactions ont été spontanées sur les réseaux sociaux pour éviter toute éventualité de disparitions mystérieuses, ce qui fut quelque part un succès.
31 août 2018
Le président Pierre Nkurunziza tourne la page au sein de la Sobugea ! Le président de la République, Pierre Nkurunziza, a limogé ce jeudi 30 août 2018 le général de brigade Télesphore Irambona à la tête de la société burundaise de gestion aéroportuaire (Sobugea) ainsi que certains de ces proches collaborateurs. Parmi eux, l’épouse du général Evariste Ndayishimiye, secrétaire général du parti au pouvoir, Cndd-Fdd. La mauvaise de gestion de cette société serait à l’origine de cette éviction. Des sources sur place indiquent que la société était presqu’agonisante suite à la mauvaise gestion des cadres de direction qui ont été limogés. Des vols réguliers avaient été suspendus au moment où un autre avion avait été bloqué à l’aéroport international de Bujumbura suite à une défaillance de cette société. Pour ces raisons, le syndicat et le patronat avaient failli en venir aux mains, n’eût été l’intervention musclée de l’inspection générale du travail. Selon des informations recueillies chez les agents de cette société, son départ est perçue comme une fête au village pour le syndicat.